Bonjour tout le monde !
Comment allez vous ? Comme promis la suite en temps et en heure :p
Je préfère le poster maintenant avant d'oublier de le faire du w-e ahah ^^
Voici la suite où Voldemort s'était lancé aux trousses de Harry et Hermione à Godric's Hollow. A présent, le point de vue d'Hermione, mêlant Dramione et une bonne partie du livre :) nous espérons que le mélange vous plaira !
Encore merci pour vos commentaires et à JKR pour son magnifique univers *.*
Bonne lecture !
M&T
Revieuws anonymes :
Guest : voilaaaaa la suite que tu attends tant :p n'hésite pas à nous donner ton avis et merci de ta fidélité :)
Lilais : ça nous fait énormément plaisir que notre Fanfic figure parmi tes favoris :D merci à toi ! A la semaine prochaine :p
Chapitre 25 :
Vie et mensonge d'Albus Dumbledore
-Harry ? Appela Hermione en voyant le corps de son ami se tortiller au sol. Harry ?!
Elle le secoua, mais rien ne fit pour arrêter ses cris. Ce n'était pas des cris de douleurs, mais des gémissements et des paroles indistinctes comme s'il faisait un mauvais rêve. Hermione essaya de le porter jusqu'à la tente, mais il était trop lourd. À l'aide d'un sortilège de lévitation, elle le déposa délicatement sur la couchette inférieure de l'un des lits superposés et déposa sur lui une pile de couvertures. Il était trempé de sueur. Hermione toucha son front brûlant, comme s'il avait de la fièvre particulièrement violente. Elle se précipita jusqu'à la salle de bain pour trouver un tissé humide qui épongerait le front de son ami.
Rapidement, elle se regarda dans le miroir et vit son teint cadavérique. Des ombres violettes se dessinaient sous ses yeux marron. Elle venait d'échapper de justesse à une mort imminente. Elle ne l'avait pas réalisé sur le coup quand ils s'étaient échappé par la fenêtre de Bathilda Tourdesac où l'attendait le serpent, mais cette aventure à Godric's Hollow à bien faillit leur coûter très cher. Ils n'auraient jamais dû y mettre les pieds… elle revint aussitôt vers Harry et lui passa sur le visage le chiffon mouillé. Celui-ci continuait de gémir dans son sommeil :
-Va-t-en …. Non, c'est lui…
-Chuuut… Harry, fit Hermione dans un petit gémissement, tout va bien, c'est moi, Hermione…
Mais il continuait de remuer comme un diable dans sa couverture, une expression de profonde douleur s'inscrivait sur son visage. Elle vit sur son avant-bras deux traces de crochet, à l'endroit où le serpent l'avait mordu. D'une main tremblante, elle sortit la petite bouteille de dictame du sac en perle et commença à l'appliquer sur ses plaies qui commencèrent à se cicatriser instantanément. Avec une pointe au cœur, Hermione repensa à Ron, quand elle l'avait soigné de son désartibulement. Où était-il en ce moment ? Au terrier ? À Poudlard en faignant d'être guéri de son écrabouille ? Elle essaya de ne plus penser à lui et de s'occuper de Harry dont la température monterait de plus en plus.
Hermione vit qu'il serrait fermement dans sa main sa baguette qui était… cassée en deux morceaux.
-Non ! Oh non… pas ça !
Elle réussit à lui enlever les deux morceaux de bois qui ne tenaient plus que par un fragile filament de plume. C'était sa faute, pensa-t-elle en se prenant le visage dans les mains, des larmes coulant entre ses doigts. C'était elle, qui avait lancé ce sortilège d'explosion qui avait retenti dans toute la pièce. Elle sanglota de plus belle avant de se ressaisir. Elle devait s'occuper de son ami, ce n'était pas le moment de s'effondrer !
Elle essaya de calmer Harry, de le tenir fermement pour ne pas qu'il tombe de la couchette, mais il continuait de se débattre comme s'il était pris de spasmes. Elle essaya de lui ôter son pull pour qu'il sache mieux respirer. Elle vit sur son t-shirt de grande tâche de sueur et en dessous, le médaillon. C'était cette chose, pensa-t-elle, elle l'atteignait plus que quiconque. Elle devait lui enlever ! Peut-être irait-il mieux après… Elle passa sa main derrière son cou, mais rien n'y fit ! Le médaillon collait contre la peau de son torse. Elle essaya à nouveau, commençant à sentir la panique lui monter. Il ne restait plus que cette solution… Hermione tendit le bout de sa baguette vers Harry, sa main tremblait plus que jamais. Elle essaya de maintenir son geste, de viser correctement quand elle s'écria d'une voix terrifiée :
- Cracbadaboum !
Sa peau se déchira et elle put enfin enlever cet horrible médaillon qu'elle regarda d'un air dégoûté. Plus que jamais elle sentait que le collier était vivant. Effrayée, elle le rangea aussitôt dans son sac en perle, préférant ne pas le porter pour le moment. Elle continua de soigner Harry jusqu'à ce que sa crise se calme enfin.
De l'air, pensa-t-elle, il lui fallait de l'air pour reprendre ses esprits. Hermione sortit de la tente et commença à vaciller. Elle se jeta au sol à l'entrée de la tente et explosa à nouveau en sanglots.
La nuit était noire et glaciale. Seuls les bruits de quelques oiseaux nocturnes venaient perturber le calme de la vallée. Au loin se tenait une colline scintillante de neige. Il devait être plus de minuit à présent. Elle essayait de savourer cet instant où elle se sentait pleinement en vie, elle et son bébé. Mais elle n'y arrivait pas. L'image du serpent qui les attaquait dans la vieille pièce était encore trop présente dans son esprit. Elle se sentait si seule et vulnérable dehors, sans aucune présence pour la rassurer… ou la prendre dans ses bras.
-Drago… murmura-t-elle d'une voix cassée avant de s'effondrer en larme.
Au même moment, une lumière scintillante se forma devant elle et le Patronus de Drago apparût. Elle se releva en sursaut, n'en croyant pas ses yeux. Drago lui envoyait un message ! Aussitôt, son hermine ouvrit la gueule et les mots suivants retentissent d'une voix inquiète :
-Hermione, dis-moi que tu n'es pas blessée. Réponds-moi, je t'en prie !
Le simple son de sa voix fit pleurer de plus belle Hermione. Il lui manquait terriblement. Machinalement, elle porta la main sur son ventre. Elle devait le voir, elle devait lui parler… À son tour, elle lui envoya un message par Patronus pour qu'il vienne la rejoindre. Le cœur battant, la jeune fille leva le sortilège de protection et attendit, assisse dans la neige. Pour se réchauffer, elle avait enfermé dans un bocal une flemme comme elle savait tant bien le faire. Quelques minutes plus tard, elle entendit au loin un crac sonore. Elle se releva puis courut à toute vitesse vers la silhouette qui venait d'apparaître quelques mètres plus loin.
-DRAGO ! Cria-t-elle en se jetant dans ses bras.
-Par Merlin, Hermione j'ai eu si peur ! Dit-il en la prenant dans ses bras.
Ils s'embrassèrent comme si leur vie dépendait de cette étreinte.
Elle enfouit son visage contre sa nuque et respira profondément son parfum, celle qui lui rappelait cette douce odeur d'Amortentia. Jamais elle n'oubliera ce jour… Il lui prit le visage entre les mains et plongea ses yeux dans les siens :
-J'ai… j'ai eu si peur, Hermione ! Le Seigneur des Ténèbres…il
-Je sais, lui coupa-t-elle. Mais nous avons réussi à nous échapper de justesse… Drago je vais bien.
Cependant, elle n'était pas sûre d'avoir été très convaincante. Tout se bousculait dans sa tête… sa quête désespérément stérile, la trahison de Ron, ses parents loin d'elle, Drago… et leur bébé…
-Hermione ? Demanda-t-il, que se passe-t-il ? Pourquoi ne réponds-tu pas à mes appels ?
Pour toute réponse, Hermione éclata en sanglots dans ses bras. Elle n'arrivait plus à s'arrêter. Les larmes coulaient le long de sa joue qui picotait à cause du froid glacial. Drago lui essuya délicatement ses yeux humides et attendit une réponse.
-Je… je ne sais pas comment te dire ça Drago, c'est tellement dur ! Et puis… Harry risque de se réveiller d'un moment à l'autre, tu ne dois pas rester !
-Hermione, dis-moi ce qu'il se passe ! Exigea-t-il. Je ne partirais pas avant que tu m'expliques !
-Oh Drago, je suis…
Mais elle s'interrompit aussitôt, un cri provenant de la tente venait de les faire sursauter. Harry commençait à se réveiller !
-Drago, tu dois partir ! Vite !
-Non, dis-moi avant…
-Je ne peux pas, c'est trop long ! Je t'en prie Drago… pars !
-Quand est-ce qu'on…
-Je ne sais pas, répondit-elle précipitamment, je t'enverrai moi-même un Patronus !
Il la regarda d'un air vexé avant de transplaner. Rapidement, Hermione jeta les sortilèges de protection et retourna dans la tente. Harry continuait de s'agiter dans son sommeil, criant des mots plus insensés les uns que les autres. Elle resta à son chevet plus d'une heure avant qu'il ne commença à gémir de nouveau :
-Non… continuait-il de crier, des perles de sueurs coulaient sur son front, Non …
- Harry, ne t'inquiète pas, tout va bien !
- Non… Je l'ai laissée tomber… Je l'ai laissée tomber…
- Harry, tout va bien, réveille-toi, réveille-toi !
Elle était inquiète de le voir dans cet état, que lui arrivait-il ? Que devait-elle faire ? Il ouvrit les yeux.
- Harry, murmura Hermione. Tu te sens… bien ?
- Oui, dit-il mais son air laissait présagé le contraire.
- On a réussi à s'échapper ? Demanda-t-il en essayant de se relever de la couchette.
-Oui, dit Hermione. J'ai dû utiliser un sortilège de Lévitation pour te mettre au lit, je n'arrivais pas à te soulever… Tu as été… tu as été très… Tu as été malade, acheva-t-elle, sa main tenant toujours son éponge. Très malade.
- Il y a combien de temps que nous nous sommes enfuis ?
- Des heures. C'est presque le matin.
-Et j'ai été… quoi ? Inconscient ?
- Pas exactement, répondit Hermione, gênée. Tu criais, tu gémissais… des choses, ajouta-t-elle d'un ton qui, visiblement, mettait Harry mal à l'aise. Je n'arrivais pas à t'enlever l'Horcruxe, ajouta Hermione pour changer de sujet. Il était collé, collé à ta poitrine. Il a laissé une marque. Je suis désolée, j'ai été obligée de jeter un sortilège de Découpe pour le détacher. Le serpent t'a mordu aussi mais j'ai nettoyé la plaie et j'y ai mis du dictame…
Il remonta son T-shirt humide de sueur et regarda. Il y avait à l'endroit de son coeur un ovale écarlate, là où le médaillon l'avait brûlé. Il vit aussi les traces de crochets à moitié guéries sur son avant-bras.
-Où as-tu mis l'Horcruxe ?
- Dans mon sac. Je crois qu'il vaut mieux ne plus le porter pendant un certain temps.
Il retomba sur ses oreillers et observa le visage grisâtre, aux traits tirés, d'Hermione.
- Nous n'aurions pas dû aller à Godric's Hollow. C'est ma faute, tout est ma faute, Hermione, je suis désolé.
- Non, ce n'est pas ta faute. Moi aussi, je voulais y aller. Je pensais vraiment que Dumbledore avait pu laisser l'épée là-bas pour que tu viennes la chercher.
- Oui, eh bien… Nous nous sommes trompés…
- Que s'est-il passé, Harry ? Que s'est-il passé quand elle t'a emmené en haut ? Est-ce que le serpent se cachait quelque part ? Il l'a tuée et t'a attaqué ensuite ?
- Non, répondit-il. C'était elle le serpent… ou le serpent était elle… depuis le début.
- Qu… Quoi ?
- Bathilda avait sans doute dû mourir depuis un certain temps. Le serpent était… était en elle. Tu-Sais-Qui l'avait placé là, à Godric's Hollow, pour qu'il m'attende. Tu avais raison. Il savait que je reviendrais.
- Le serpent était en elle ? Demanda-t-elle d'un air dégoûté… elle n'arrivait pas à imaginer une forme de magie si sombre…
- Lupin nous a dit que nous aurions à affronter une forme de magie impossible à imaginer, reprit Harry. Elle ne voulait pas parler devant toi parce qu'elle s'exprimait en Fourchelang, uniquement en Fourchelang, je ne m'en suis pas rendu compte sur le moment mais moi, bien sûr, je pouvais la comprendre. Une fois que nous sommes montés dans la chambre, le serpent a envoyé un message à Tu-Sais-Qui, j'ai tout entendu dans ma tête, je l'ai senti surexcité, il lui a ordonné de m'attraper… et ensuite… Elle s'est transformée, elle s'est transformée en serpent et elle a attaqué.
Il regarda les traces de morsure.
- Ce n'était pas pour me tuer, simplement pour me garder là jusqu'à l'arrivée de Tu-Sais-Qui.
Il se redressa et rejeta les couvertures.
- Harry, non, il faut absolument que tu te reposes !
- C'est toi qui as besoin de dormir. Ne le prends pas mal, mais tu as une mine épouvantable. Moi, je vais très bien. Je vais monter la garde. Où est ma baguette ?
Elle ne répondit pas, se contentant de le regarder.
- Où est ma baguette, Hermione ?
Elle se mordait la lèvre et des larmes lui montèrent aux yeux.
- Harry…
- Où est ma baguette ?
Elle tendit la main par terre, près du lit, et la lui donna. Harry prit la baguette entre ses mains comme s'il s'était agi d'un être vivant qui aurait subi une terrible blessure.
Il tendit la baguette à Hermione.
- Répare-la, s'il te plaît.
- Harry, je ne pense pas que, cassée comme ça…
- S'il te plaît, Hermione, essaie !
- R ... réparation.
Le morceau pendant de la baguette se rattacha à l'autre partie. Harry la leva.
- Lumos!
La baguette produisit quelques faibles étincelles, puis s'éteignit. Harry la pointa sur Hermione.
- Expelliarmus.
Une petite secousse fit remuer la baguette magique d'Hermione mais elle resta dans sa main. Cette modeste tentative représentait un effort trop grand pour la baguette de Harry, qui se cassa à nouveau en deux. Il la contempla, effaré, incapable d'admettre ce qu'il voyait…
Hermione se sentit horriblement coupable, elle ne savait plus quoi dire…
- Harry, murmura Hermione à voix si basse qu'il l'entendit à peine. Je suis vraiment navrée. Je crois que c'est à cause de moi. Quand nous avons fui, le serpent nous attaquait et j'ai jeté un maléfice Explosif qui a rebondi dans tous les sens… Il a dû… il a dû atteindre…
- C'était un accident, dit machinalement Harry. On… On trouvera un moyen de la réparer.
- Harry, je crois que ce sera impossible, répondit Hermione, des larmes coulant sur son visage. Tu te souviens… tu te souviens de Ron ? Quand il a cassé sa baguette, le jour où la voiture s'est écrasée contre l'arbre ? Elle n'a plus jamais été comme avant, il a dû en prendre une nouvelle.
-Eh bien, dit-il d'un ton faussement détaché, je vais t'emprunter la tienne. Pendant que je monterai la garde.
Le visage luisant de larmes, Hermione lui tendit sa propre baguette et il la laissa assise à côté du lit, avec cet horriblement sentiment de culpabilité. Elle se leva et alla se coucher sur son propre lit, essayant de dormir. Malgré cette fatigue exténuante qu'elle ressentait depuis la veille, elle ne parvint à trouver le sommeil. Elle ne cessait de repenser à ses brèves retrouvailles avec Drago. Elle avait le cœur déchiré de ne pas avoir eu le temps de lui dire combien elle l'aimait, combien son absence était insoutenable… le temps de lui dire qu'elle attendait un enfant de lui dans son ventre. La perspective de devoir bientôt lui annoncer lui donna mal au ventre. Comment allait-il réagir ? Elle ne pouvait s'empêcher d'imaginer les pires scénarios…
Incapable de tenir plus longtemps, elle décida de se lever et de préparer une tasse de thé tout en feuilletant l'ouvrage de Rita Skitter qu'elle avait volé chez Bathilda Tourdesac. En parcourant l'image du livre, elle reconnu la photographie du jeune voleur que lui avait montré Harry. Voila qui intéresserait certainement ce dernier.
Hermione regarda rapidement à l'entrée de la tente et vit son ombre qui montait toujours la garde. Bien qu'il lui ait certifié qu'elle n'y était pour rien, elle sentait que son ami lui en voulait d'avoir brisé sa baguette en deux. Elle tenta une approche timide et lui apporta une tasse, le livre volumineux coincé sous le bras.
- Merci, dit-il en prenant l'une des tasses.
- Ça ne t'ennuie pas que je te parle ?
- Non, répondit-il, soucieux de ne pas la blesser.
- Harry… Tu voulais savoir qui était l'homme sur la photo. Eh bien… j'ai le livre.
Timidement, elle lui posa sur les genoux un exemplaire flambant neuf de Vie et mensonges d'Albus Dumbledore.
-Où… comment… ?
- Il était dans le salon de Bathilda, sur un meuble… Il y avait ce mot qui dépassait de la couverture.
Hermione lut à haute voix les quelques lignes tracées d'une écriture pointue, d'un vert acide :
- « Chère Batty, merci de votre aide. Voici un exemplaire du livre, j'espère qu'il vous plaira. Tout ce que j'ai cité, vous l'avez dit, même si vous ne vous en souvenez pas. Rita. » Je pense qu'il a dû arriver pendant que la vraie Bathilda était encore vivante, mais peut-être n'était-elle pas en état de le lire ?
- Non, sans doute pas.
- Tu es toujours très en colère contre moi, n'est-ce pas ? demanda Hermione en observant le visage fermé de son ami.
Il leva la tête et vit de nouvelles larmes couler de ses yeux.
- Non, répondit-il à voix basse. Non, Hermione, je sais que c'était un accident. Tu essayais de nous sortir de là vivants et tu as été extraordinaire. Sans ton aide, je serais mort, à l'heure qu'il est.
Il essaya de lui rendre son sourire larmoyant, puis reporta son attention sur le livre. Le dos de sa couverture était raide. De toute évidence, il n'avait jamais été ouvert. Harry feuilleta les pages, cherchant les photos. Presque tout de suite, il trouva celle qui l'intéressait, le jeune Dumbledore et son séduisant compagnon, riant de bon coeur à une plaisanterie depuis longtemps oubliée. Harry lut la légende.
« Albus Dumbledore, peu après la mort de sa mère, en compagnie de son ami Gellert Grindelwald. »
À la lecture du dernier mot, ils restèrent bouche bée. Grindelwald. Son ami.
Grindelwald. Ils s'échangèrent un regard et virent tout deux leur stupéfaction.
- Grindelwald ?
Ignorant les autres photos, Harry chercha dans les pages voisines les endroits où le nom fatal réapparaissait. Après quelques secondes de recherche, il finit par se retrouver au début d'un chapitre intitulé « Le plus grand bien ». Hermione et lui lurent ensemble :
Approchant maintenant de son dix-huitième anniversaire, Dumbledore quitta Poudlard auréolé de gloire : préfet, préfet en chef, lauréat du prix Bamabus Finkley d'aptitude exceptionnelle aux sortilèges, représentant de la Jeunesse britannique auprès du Magenmagot, médaille d'or pour contribution fondamentale à la Conférence internationale d'alchimie du Caire.
Dumbledore avait ensuite l'intention d'entreprendre un tour du monde en compagnie d'Elphias Doge, surnommé Haleine de Chien, le comparse sot mais dévoué qu'il s'était choisi à l'école.
Les deux jeunes hommes avaient pris une chambre au Chaudron Baveur, à Londres, se préparant à partir pour la Grèce le lendemain matin, lorsqu'un hibou apporta un message qui annonçait la mort de la mère de Dumbledore. Doge, dit Haleine de Chien, qui a refusé d'être interviewé pour ce livre, a livré au public sa propre version, très sentimentale, de ce qui s'est passé ensuite. Il présente la mort de Kendra comme un coup tragique et la décision de Dumbledore d'abandonner son expédition comme un noble sacrifice.
Il est vrai que Dumbledore retourna aussitôt à Godric's Hollow, prétendument pour « prendre soin » de ses jeunes frère et soeur. Mais quels « soins » leur prodigua-t-il véritablement ?
« C'était un cinglé, cet Abelforth, déclare Enid Smeeh, dont la famille habitait à l'époque un peu en dehors de Godric's Hollow. Il était déchaîné. Bien sûr, avec son père et sa mère qui n'étaient plus là, on aurait pu avoir de la peine pour lui mais il n'arrêtait pas de me jeter des crottes de chèvre à la figure.
Je ne crois pas qu'Albus s'occupait beaucoup de lui, d'ailleurs, je ne les ai jamais vus ensemble. »
Alors, que faisait Dumbledore s'il n'essayait pas de réconforter son jeune frère dissipé ? La réponse, semble-t-il, c'est qu'il veillait à maintenir sa soeur séquestrée. Car, bien que sa première geôlière fût morte, il n'y eut aucun changement dans la situation pitoyable d'Ariana Dumbledore. Son existence même continuait de n'être connue, en dehors de la famille, que de quelques personnes qui, comme Doge, alias Haleine de Chien, croyaient volontiers à l'histoire de la « santé fragile ».
Une autre amie tout aussi satisfaite de cette version des faits était Bathilda Tourdesac, la célèbre historienne de la magie qui habite depuis de nombreuses années à Godric's Hollow. Kendra, bien sûr, avait rabroué Bathilda lorsque celle-ci avait essayé de souhaiter la bienvenue à la famille. Quelques années plus tard, cependant, le célèbre auteur envoya à Poudlard un hibou destiné à Abus, car elle avait été favorablement impressionnée par son article sur la transformation inter-espèces, publié dans LeMensuel de la métamorphose. Ce premier contact l'amena à faire connaissance avec la famille Dumbledore dans son entier. Au moment de la mort de Kendra, Bathilda était la seule habitante de Godric's Hollow à qui la mère de Dumbledore adressait la parole.
Malheureusement, la brillante intelligence que Bathilda a manifestée au cours de sa vie se trouve à présent quelque peu diminuée. « Le feu est allumé, mais le chaudron est vide », comme me l'a confié Ivor Dilhnsby ou, dans les termes plus terre à terre d'Enid Smeek : « Elle n'a pas plus de tête qu'une crotte d'écureuil. » Néanmoins, une longue expérience et une technique éprouvée du reportage m'ont permis d'extraire, telles des pépites, suffisamment de faits réels pour reconstituer toute cette scandaleuse histoire.
Comme tout le monde dans les milieux de la sorcellerie, Bathilda attribue la mort prématurée de Kendra à un « sortilège qui se serait retourné contre elle », une version qu'Albus et Abelforth répétèrent par la suite. Bathilda se fait également l'écho de l'affirmation de la famille selon laquelle Ariana aurait été « fragile » et « délicate ». Sur un point, cependant, Bathilda m'a récompensée des efforts que j'ai déployés pour me procurer du Veritaserum, car elle, et elle seule, connaît toute l'histoire du secret le mieux gardé de la vie d'Albus Dumbledore. Révélé aujourd'hui pour la première fois, il remet en cause tout ce que ses admirateurs croyaient à son sujet : sa haine supposée de la magie noire, son opposition à l'oppression des Moldus, et même son dévouement envers sa propre famille.
L'été même où Dumbledore rentrait à Godric's Hollow, désormais orphelin et chef de famille, Bathilda Tourdesac acceptait d'héberger chez elle son petit-neveu, Gellert Grindelwald. Le nom de Grindelwald est à juste titre célèbre : sur la liste des plus dangereux sorciers de tous les temps, il aurait mérité de figurer à la première place si, une génération plus tard, Vous-Savez-Qui n'était venu le détrôner. Mais comme Grindelwald n'a jamais étendu sa terreur jusqu'à la Grande-Bretagne, les détails de son accession au pouvoir ne sont pas très connus dans notre pays.
Élève de Durmstrang, où il était déjà réputé pour sa regrettable tolérance de la magie noire, Grindelwald se montra aussi précocement brillant que Dumbledore. Mais au lieu de mettre à profit ses talents pour obtenir prix et récompenses, Gellert Grindelwald se consacra à d'autres ambitions. Lorsqu'il eut atteint l'âge de seize ans, les autorités de Durmstrang elles-mêmes estimèrent qu'elles ne pouvaient plus fermer les yeux sur ses expériences douteuses et il fut renvoyé de l'école.
Jusqu'à maintenant, tout ce que l'on savait de ce que Grindelwald avait fait par la suite, c'était qu'il avait voyagé à l'étranger pendant quelques mois. On peut aujourd'hui révéler que Grindelwald avait décidé de se rendre chez sa grand-tante à Godric's Hollow et que, une fois là-bas, si choquant que cela puisse paraître à certains, il noua une amitié étroite avec Abus Dumbledore.
« Il me semblait un charmant garçon, bredouille Bathilda, quoi qu'il ait fait par la suite. Bien entendu, je l'ai présenté à ce pauvre Albus qui n'avait pas beaucoup d'amis de son âge. Les deux garçons ont tout de suite sympathisé. »
On ne saurait en douter. Bathilda me montre en effet une lettre qu'elle a gardée, envoyée par Albus Dumbledore à Gellert Grindelwald en plein milieu de la nuit.
« Oui, après qu'ils eurent passé toute la journée à discuter – vous pensez, deux jeunes gens si brillants, ils s'entendaient comme chaudrons en foire –, j'entendais parfois un hibou tapoter à la fenêtre de la chambre de Gellert pour lui apporter une lettre d'Albus. Il venait d'avoir une idée et voulait en faire part immédiatement à
Gellert. »
Et quelles idées ! Si choquantes qu'elles puissent paraître aux fans d'Albus Dumbledore, voici les pensées qu'avait leur héros à dix-sept ans, telles qu'il les exposait à son meilleur ami de fraîche date (une reproduction de la lettre originale se trouve en page 463) :
«Gellert,
« Ce que tu disais sur le fait que la domination des sorciers s'exerce POUR LE PROPRE BIENDES MOLDUS – voilà le sujet crucial. Oui, un pouvoir nous a été accordé et, oui, ce pouvoir nous donne le droit de gouverner, mais il nous donne également des responsabilités à l'égard des gouvernés. Nous devons insister sur ce point car il sera la première pierre sur laquelle nous pourrons bâtir tout le reste. Chaque fois que nous serons en désaccord, comme cela arrivera sûrement, cette notion fondamentale devra représenter la base de toutes nos discussions.
Nous prenons le pouvoir POUR LE PLUS GRAND BIEN. Il en découle que lorsque nous nous heurtons à une résistance, nous ne devons utiliser que la force nécessaire et pas plus. (Ce fut ton erreur à Durmstrang ! Mais je ne m'en plains pas, car si tu n'avais pas été renvoyé, nous ne nous serions jamais rencontrés.)
« Albus »
Quelles que soient la stupéfaction, la consternation qu'elle puisse provoquer chez ses nombreux admirateurs, cette lettre n'en apporte pas moins la preuve qu'Albus Dumbledore a autrefois rêvé de mettre à bas le Code du secret magique et d'établir la domination des sorciers sur les Moldus. Quel coup pour ceux qui ont toujours présenté Dumbledore comme le plus grand défenseur des nés-Moldus ! Combien creux nous semblent à présent tous ces discours sur les droits des Moldus, à la lumière de ce document accablant ! Combien méprisable nous apparaît Albus Dumbledore, occupé à manigancer son accession au pouvoir alors qu'il aurait dû pleurer la mort de sa mère et prendre soin de sa petite soeur !
Ceux qui sont décidés à maintenir Dumbledore sur son piédestal branlant glapiront sans aucun doute que, après tout, il n'a jamais mis ses projets à exécution, qu'il a dû changer de conviction, qu'il est revenu à la raison. Mais la vérité semble encore plus scandaleuse.
Leur nouvelle et grande amitié avait commencé depuis à peine deux mois lorsque
Dumbledore et Grindelwald se séparèrent. Ils ne devaient plus se revoir jusqu'au jour où ils se retrouvèrent pour leur duel légendaire (pour plus de détails, voir chapitre vingt-deux). Quelle a été la cause de cette rupture brutale ? Dumbledore était-il revenu à de meilleurs sentiments ? Avait-il dit à Grindelwald qu'il ne voulait plus avoir aucune part dans ses projets ? Hélas, non.
« Je crois que c'est la mort de la petite Ariana qui a tout déclenché, déclare Bathilda. Ce fut un horrible choc. Gellert se trouvait dans leur maison quand c'est arrivé, et il est revenu chez moi dans tous ses états, il m'a dit qu'il voulait partir dès le lendemain. Il était affreusement éprouvé, vous savez. Alors, je lui ai arrangé un départ par Portoloin et je ne l'ai plus jamais revu.
« Albus a été bouleversé par la mort d'Ariana. C'était tellement affreux pour les deux frères. Ils avaient perdu toute, leur famille, il n'y avait plus qu'eux. Pas étonnant qu'ils aient eu les nerfs à vif. Abelforth rejetait la responsabilité sur Albus, comprenez-vous, comme c'est souvent le cas en d'aussi terribles circonstances. Mais Abelforth disait toujours des choses un peu folles, le pauvre garçon. Enfin, quand même, casser le nez d'Albus pendant l'enterrement, ce n'était pas très convenable. Kendra aurait été anéantie si elle avait vu ses deux fils se battre comme ça, sur le corps de sa fille. Dommage que Gellert n'ait pas pu rester pour l'enterrement… Au moins, cela aurait été un réconfort pour Albus…»
L'horrible bagarre à côté du cercueil, connue seulement des rares personnes qui assistaient aux funérailles d'Ariana Dumbledore, soulève plusieurs questions. Pourquoi exactement Abelforth Dumbledore tenait-il Albus pour responsable de la mort de sa soeur ? Était-ce, comme le prétend Batty, un simple débordement de chagrin ? Ou bien sa fureur pouvait-elle avoir une autre raison plus concrète ? Grindelwald, renvoyé de Durmstrang pour avoir failli provoquer la mort de camarades de classe qu'il avait attaqués, a fui le pays quelques heures après la mort de la jeune fille et Albus (par peur ou par honte ?) ne l'a jamais revu, jusqu'au jour où il y fut contraint à la demande instante du monde de la sorcellerie.
Ni Dumbledore ni Grindelwald ne semblent avoir jamais évoqué par la suite cette brève amitié de jeunesse. Il ne fait cependant aucun doute que Dumbledore a attendu cinq années de troubles, de morts, de disparitions, avant de se décider enfin à attaquer Gellert Grindelwald.
Était-ce un reste d'affection pour l'homme luimême, ou la crainte de voir révéler leur ancienne amitié, qui a fait hésiter Dumbledore ? Est-ce à contrecoeur que Dumbledore a résolu de capturer l'homme qu'il avait été autrefois si enchanté de rencontrer !
Et comment la mystérieuse Ariana est-elle morte ? A-t-elle été la victime accidentelle d'un quelconque rituel de magie noire ? A-t-elle surpris quelque chose qu'elle n'aurait pas dû voir, à un moment où les deux hommes étaient occupés à s'entraîner pour tenter d'atteindre la gloire et la domination ? Est-il possible qu'Ariana ait été la
première personne à mourir « pour le plus grand bien » ?
Le chapitre s'arrêtait là. Elle vit que Harry continuait sa lecture avant de relever les yeux vers elle. Elle lui prit le livre des mains, l'air un peu alarmée devant l'expression de son visage, et le referma sans le regarder, comme si elle s'empressait de cacher quelque chose d'indécent. Sans le regarder davantage, elle savait qu'il croirait ces horribles histoires écrites par Skeeter.
- Harry…
Mais il hocha la tête en signe de dénégation, sans rien ajouter d'autre.
-Harry, continua-t-elle. Écoute-moi. Ce… ce n'est pas une lecture très agréable…
- On peut dire ça comme ça…
- Mais n'oublie pas, Harry, que le livre a été écrit par Rita Skeeter.
- Tu as lu la lettre à Grindelwald, non ?
- Oui, je… je l'ai lue.
Elle hésita, la mine bouleversée, la tasse de thé au creux de ses mains froides.
Elle comprenait qu'il soit perturbé par ses révélations, mais ils devaient à tout prix garder foi en Dumbledore.
- Je crois que c'est le pire passage. Je sais que pour Bathilda, il ne s'agissait que de conversations entre deux amis, mais « Pour le plus grand bien » est devenu le slogan de Grindelwald, sa justification de toutes les atrocités qu'il a commises par la suite. Et… d'après ce qui est écrit là, il semble que ce soit Dumbledore qui lui ait donné l'idée. On dit que « Pour le plus grand bien » était même gravé à l'entrée de Nurmengard.
- Qu'est-ce que c'est que ça, Nurmengard ?
- La prison que Grindelwald a fait construire pour enfermer ses opposants. Il y a fini lui-même, quand Dumbledore l'a capturé. En tout cas, c'est… c'est terrible de penser que les idées de Dumbledore ont pu aider Grindelwald à arriver au pouvoir. Mais d'un autre côté, même Rita ne peut prétendre qu'ils se soient connus plus de quelques mois, au cours d'un été où ils étaient tous les deux vraiment jeunes, et…
- Je pensais bien que tu dirais ça, l'interrompit
Harry d'une voix qu'il essayait de garder calme.
- Je pensais bien que tu dirais : « Ils étaient jeunes. » Mais ils avaient le même âge que nous aujourd'hui. Et nous, nous sommes là à risquer nos vies pour combattre les forces du Mal alors que lui passait ses journées avec son meilleur ami à comploter leur prise de pouvoir sur les Moldus.
Harry ne parviendrait pas à contrôler sa fureur plus longtemps. Il se leva et se mit à marcher de long en large, s'efforçant de se défouler physiquement.
- Je n'essaye pas de défendre ce que Dumbledore a écrit, assura Hermione. Toutes ces idioties sur le « droit de gouverner », c'est la même chose que « La magie est puissance ». Mais, Harry, il faut comprendre que sa mère venait de mourir, il était coincé tout seul chez lui…
- Tout seul ? Il n'était pas tout seul. Il était avec son frère et sa soeur, sa Cracmolle de sœur qu'il gardait enfermée…
- Je n'y crois pas, dit Hermione, déterminée.
Elle se leva à son tour.
-J'ignore ce qui n'allait pas chez elle, mais je ne crois pas que c'était une Cracmolle. Le Dumbledore que nous connaissions n'aurait jamais, jamais permis…
- Le Dumbledore que nous pensions connaître n'aurait jamais voulu vaincre les Moldus par la force ! hurla Harry, sa voix résonnant au sommet désert de la colline.
Des merles s'envolèrent, lançant des cris et tournoyant dans le ciel d'un gris nacré.
- Il a changé, Harry, il a changé ! C'est aussi simple que cela ! Peut-être qu'il croyait à ces choses-là quand il avait dix-sept ans mais il a consacré tout le reste de sa vie à combattre les forces du Mal ! Dumbledore a été celui qui a arrêté Grindelwald, celui qui a toujours voté pour la protection des Moldus et pour les droits des sorciers nés-moldus, celui qui s'est battu contre Tu-Sais-Qui depuis le début et qui est mort en essayant de le terrasser !
Le livre de Rita était posé entre eux, sur le sol, et ils voyaient Dumbledore leur sourire avec tristesse.
- Harry, je suis désolée, mais je crois que la véritable raison de ta colère contre Dumbledore, c'est qu'il ne t'a jamais rien raconté de tout cela lui-même.
- Peut-être ! s'écria Harry.
Il leva les bras et les croisa au-dessus de sa tête, ne sachant pas très bien s'il essayait de contenir sa colère ou de se protéger contre le poids de ses propres désillusions.
- Tu vois bien ce qu'il m'a demandé, Hermione ! Risque ta vie, Harry ! Encore ! Et encore ! Et n'attends pas de moi que je te donne toutes les explications, contente-toi d'avoir en moi une confiance aveugle, sois persuadé que je sais ce que je fais, aie confiance en moi, même si moi je n'ai pas confiance en toi ! Jamais la vérité tout entière ! Jamais !
La tension brisa sa voix et ils restèrent debout face à face, à se regarder dans le vaste espace vide et blanc.
-Il t'aimait beaucoup, murmura Hermione. Je sais qu'il t'aimait beaucoup.
Harry laissa retomber ses bras.
- J'ignore qui il aimait, Hermione, mais sûrement pas moi. Le gâchis dans lequel il m'a abandonné, on ne peut pas appeler ça de l'amour. Il a partagé ses véritables pensées avec Gellert Grindelwald infiniment plus qu'il ne l'a jamais fait avec moi.
Harry ramassa la baguette d'Hermione qu'il avait laissée tomber dans la neige et revint s'asseoir à l'entrée de la tente.
- Merci pour le thé. Je vais finir mon tour de garde. Retourne te mettre au chaud.
Elle hésita mais comprit qu'il lui donnait congé. Elle reprit le livre et revint dans la tente. En passant devant lui, elle lui effleura les cheveux d'un geste léger de la main.
Elle retourna dans la tente et sortit de son sac son vieux livre d'Histoire de la magie. Au moins, elle ne penserait plus à rien d'autre…
