Suuuurprise!

Eeeet oui d'habitude je poste vers la fin du w-e (ou même plus tard quand je suis occupée ^^) mais aujourd'hui je décide de prendre le temps de le poster beaucoup plus tôt ! J'espère que ça vous fait plaisir :p

Récapitulons, Harry, Ron et Hermione reviennent de chez Lovegood et ils viennent de connaître la véritable histoire des reliques de la mort. Dans notre version, Drago vient de découvrir sa paternité après avoir reçu la lettre d'Hermione. En effet, pour ce chapitre, je ne me suis pas beaucoup étalée sur sa réaction mais ici, elle sera beaucoup plus approfondie car sans vouloir spoil, comme vous vous doutez, il y aura... LA CONFRONTATION !

A votre avis, quelle sera sa réaction ? Allez je vous laisse découvrir la suite mais avant cela, nous vous remercions très chaleureusement pour vos revieuws ! Franchement un grand merci de nous encourager comme vous le faites !

Sur ce, bonne lecture :D !


Cilou : Merciii pour ces beaux compliments ! Franchement quand nous lisons ce genre de revue, notre défi est vraiment réussi et ça nous fait énormément plaisir :D nous espérons que la suite continuera de te plaire autant ! Bonne lecture :D

Guest : J'avoue, j'avoue nous sommes sadiques AHAHA n'est-ce pas un peu le charme de notre fanfic ? :p Sinon je peux comprendre que sa réaction t'es parue bizarre car en effet, je ne me suis pas vraiment éternisée dessus sauf pour montrer que Drago était vraiment sonné par cette nouvelle, sans te spoil, dans ce chapitre on verra beaucoup plus ce qu'il ressent sur la grossesse d'Hermione :) ahaha oui c'est surprenant mais à part Rogue, il n'y a pas beaucoup de monde au manoir à qui se confier :p à nouveau, sans spoil, qql d'autre sera bientôt au courant aussi mais chuuuut suprise ! Oui déjà 60 chapitres je me rends compte que c'est vraiment énorme :o ici je serais bientôt en vacances nous reprendrons bientôt la suite du 7ème ( 15 chapitres déjà écrit) donc ne t'en fait pas, il y a encore pas mal à lire :p merci en tout cas pour cette revue et à bientôt !


Chapitre 28: le prénom

Avec une détermination féroce, Hermione mis un point final à la discussion qu'elle venait d'avoir avec Harry et Ron. Elle prit le premier tour de garde et s'installa devant la tente, sa conversation avec Harry était encore trop présente dans sa tête. Les reliques de la mort ! Quelle sottise ! Quelle perte de temps ! Comment Harry pouvait-il accorder la moindre importance à ces fables pour enfant ? Elle trouvait qu'il avait une certaine tendance à vouloir concorder les événements, comme si Dumbledore voulait laisser croire que tout était tracé, tel un jeu de piste. Mais comment ces reliques de la mort pouvaient-elles exister ? Il est vrai que la cape d'invisibilité devait très certainement être réelle, après tout elle avait eu pendant plus de six ans l'occasion d'en toucher une. D'après les fabulations de Harry, sa cape pourrait même s'agir d'une des trois reliques de la mort, si toute fois elles existaient bien.

La baguette de Sureau, elle aussi, devait se trouver quelque part, perdue et oubliée sous les différentes nominations qu'on lui avait attribuées à travers les siècles. Voldemort était-il véritablement à sa recherche comme le prétendait Harry ? Croyait-il également aux reliques de la mort ? Elle ne pensait pas qu'un mage noir si puissant s'intéresserait aux histoires d'enfant, d'un mythe aussi… insensé ! Et la pierre de résurrection ?! Se demanda Hermione, c'était impossible. Aucune pierre ne pouvait ressusciter les morts, ça serait…. Contre nature ! Elle frissonna à cette idée macabre. Elle était habituée à voir des centaines de fantômes à Poudlard se balader, voletant dans la grande salle ou les couloirs de l'école, mais elle les avait toujours considérés comme faisant parti du décor et du charme du château. L'idée de ressusciter des morts la mettait profondément mal à l'aise, c'était de la magie si obscure.

Il était plus de minuit quand Ron vint prendre la relève de son tour de garde. Elle accueillit avec joie l'idée d'aller se glisser dans ses draps et s'endormie aussitôt.

Les lumières de l'aube commençaient à percer la toile de la tente quand elle se réveilla en sursaut, une douleur fulgurante au bas du ventre. Elle se releva, saisissant son petit ventre rond d'où la douleur transperçait. Elle s'efforça de ne pas crier, de supporter les crampes mais quelque chose ne lui paraissait pas naturelle. Jamais elle n'avait ressenti une telle douleur. Elle enfonça sa tête dans son oreiller pour ne pas réveiller Harry qui dormait dans la pièce juste à côté. Que lui arrivait-il ? Si seulement sa mère était près d'elle, pensa Hermione, les larmes commençant à lui couler sur la joue. Elle se sentait si seule, elle voulait que Drago soit à ses côtés pour la rassurer, lui dire que ces douleurs étaient tout à fait naturelles et qu'elles passeront.

A nouveau, elle fut prise d'une douleur foudroyante qui l'obligea à se tordre en deux. Ce n'est que lorsque la crise fut passée qu'elle comprit qu'elle venait de connaître ses premières contractions. Les yeux brillants de larmes, elle murmura dans son oreiller :

-Drago ...

Hermione ne supportait plus son absence, cette solitude lui pesait trop. Elle sortit sa baguette qu'elle cachait sous son oreiller et dans un instant de faiblesse, envoya un Patronus à Drago. Dès l'instant où sa loutre se volatilisa, elle sentit un sentiment de soulagement s'emparer d'elle. Ils allaient se revoir ! Dans quelques heures, elle pourrait enfin le voir, lui parler… l'embrasser. Mais au souvenir de ces retrouvailles, Hermione tressaillit. Comment allait réagir Drago depuis sa dernière lettre ? Serait-il en colère contre elle ? Et si cette histoire le dépassait ? Tout d'un coup elle se demanda si c'était réellement une si bonne idée d'avoir envoyé cette missive pour se voir… Ces pensées commençaient à se bousculer dans sa tête et elle décida de se lever dans l'espoir de se changer les idées. Cependant son sentiment d'appréhension s'intensifia à mesure que les heures passaient.

Le soir, alors qu'ils étaient installés dans les fauteuils rapiécés du salon, Hermione décida de reprendre leur conversation sur la recherche des Horcruxes qu'ils avaient laissée en suspension depuis leur visite chez Mr Lovegood.

-Bon Harry, fit Hermione en s'asseyant à côté de lui, qu'est-ce qu'on fait maintenant ?

Harry sursauta, sortant de ses pensées. Il devait très certainement penser à nouveau aux reliques de la mort, se dit Hermione, irritée.

-Qu… quoi ? Ah oui, les Horcruxes.

Ron intervint :

-On pourrait toujours tenter chez Barjow et Beurk.

-Ron, Beurk aurait reconnu directement un Horcruxe s'il y en avait véritablement sous son nez ! Répliqua sèchement Hermione

-Pas s'il était caché quelque part !

Hermione s'apprêta à répondre une réplique cinglante mais Harry l'interrompit.

-C'est bon, Hermione, laisse tomber.

-Voyons Harry, tu crois vraiment que Tu-sais-qui aurait pris le risque de laisser un Horcruxe chez Barjow et Beurk et qu'il soit vendu ?!

Harry ne semblait pas entendre ce qu'elle disait, son regard était toujours vague et perdu. Elle échangea un regard soupçonneux avec Ron, tout deux pensaient à la même chose : Harry commençait à se délaisser de leur quête sur les Horcruxes. Elle était certaine, qu'en ce moment même, il pensait aux reliques. Agacée, elle se leva et s'installa sur le petit fauteuil plus loin, le livre de Rita Skeeter ouvert sur ses genoux.

Au soir, alors qu'Harry allait se coucher d'un pas nonchalant, elle proposa à Ron de prendre la relève de la garde toute la nuit. Celui-ci refusa galamment, mais Hermione lui certifia qu'elle n'était pas fatiguée et qu'elle avait besoin de réfléchir. Emmitouflée sous sa couche de gros pull, elle s'installa devant la tente et attendit que ses deux amis s'endorment. Derrière elle, elle prit le soin de jeter des protections magiques autour d'eux avant de transplaner. La nuit était froide et les hautes herbes qui voletaient négligemment sous la brise de l'été étaient à présent gelées. Même la maisonnette paraissait plus que jamais abandonnée sous son léger chapeau de neige qui persista sur le toit. L'estomac contracté, Hermione s'avança et ouvrit la porte. Drago n'était pas encore là. Saurait-il venir ? Avait-il bien reçu son Patronus ? Le cœur serré, elle se demanda s'il désirait la voir ou ne plus entendre parler d'elle… Non, jamais ! Se dit-elle alors qu'elle commença à récurer la cabane dont les semaines passées sans visiteurs l'avait à nouveau rendu sale.

Au moment où elle enfermait une flemme dans un bocal, comme elle savait si bien le faire, la porte de la maison s'ouvrit et laissa entrer Drago. Elle se retourna en sursaut et s'écria d'une voix aigue :

Ravie!

-Hermione !

Elle s'avança vers lui, mais ce dernier resta sur place, comme cloué au plancher.

- Comment peux-tu être sûre que ça soit moi ?

-heu…

En vérité, elle n'avait plus du tout pensé à ces recommandations de sécurité. Elle n'y pensait jamais quand elle se trouvait avec lui, s'avoua-t-elle honteusement.

Patronus -mon?

-Une loutre, répondit-il avec un large sourire.

Elle se jeta dans ses bras et ils s'étreignirent en savourant ce contact si particulier. Lentement, ils se relâchèrent puis Drago baissa les yeux vers son ventre dissimulé sous sa couche de vêtements.

-Alors… demanda-t-il d'une voix étranglée, c'est… c'est vrai ?

Sans dire un mot, elle acquiesça. Elle appréhendait sa réaction.

-Oui…. Murmura-t-elle, je… je suis désolée Drago.

-Pourquoi dis-tu cela ? Demanda-t-il en se rapprochant d'elle à nouveau.

- Je suis désolée, continua Hermione entre deux sanglots, de te l'avoir annoncé dans une lettre ! J'aurai dû attendre de te le dire en face, mais je ne savais pas… je n'arrivais plus à garder ça pour moi…

-Hermione, dit-il en lui posant sa tête sur son épaule tout en lui caressant les cheveux… tout ce qui compte à présent c'est que l'on soit ensemble, avec notre bébé…

Il déposa délicatement Hermione sur le lit, et lui tint la main. Elle s'arrêta de sangloter, la présence de Drago la rassurait. A ses côtés, elle se sentait si entière, elle savait que tout finirait par s'arranger.

-Alors… depuis combien de temps es-tu… ?

-Je pense que cela doit faire un peu plus de quatre mois, depuis notre nuit à Londres.

Ils se regardèrent, chacun des instants de cette soirée leur revenait en mémoire.

-Très bien, fit Drago après un bref moment de silence, il vaut mieux se dépêcher, ça sera plus facile pour nous de partir pendant la nuit. Rejoignons-nous ici dans vingt minutes environs, qu'en penses-tu ?

Il avait parlé sans s'arrêter, Hermione pouvait même percevoir ce sentiment d'excitation qui faisait vibrer sa voix. Mal à l'aise, elle n'osait l'interrompre dans son élan. Cependant, elle ne pouvait le laisser divaguer plus longtemps et se rendit compte qu'elle devait éclaircir rapidement leur situation.

Drago ...

Le sortilège est levé, ce qui veut dire que ma mère ne se doutera de rien, ajouta-t-il en faisant les cent pas dans la pièce. Evidemment je lui laisserai un mot, tu devras faire de même avec Potter…

Je suis heureux!

Il se tourna vers elle et se stoppa, la considérant enfin.

Je… je n'ai pas l'intention de m'enfuir.

Son expression se décomposa en un instant, ses traits se déformant de mécontentement.

Qu'est-ce que tu veux dire par là, Granger ?

Mal à l'aise, Hermione sentit la température de la pièce chuter subitement.

Je... ne pense pas partir avec toi, répéta-t-elle d'une petite voix aigue. En vérité, je resterai auprès de Harry jusqu'à l'accouchement.

QUOI ? Cria-t-il à pleine voix.

Je t'en prie, ne m'oblige pas à répéter, souffla précipitamment Hermione, tu m'as très bien entendue.

J'ai très bien entendu, mais je ne suis pas sûre d'avoir compris, reprit-il sa voix continuant de monter de plus en plus. Il avait à présent cet habituel rictus digne de Drago Malefoy, le Serpentard. Tu voudrais continuer d'aider Potter dans sa mission suicide contre Tu-sais-qui en portant MON bébé ?!

C'est aussi le mien ! Rétorqua Hermione.

Je suis le père !

Et moi, sa mère ! Rien, rien ne m'empêchera de déshonorer ma promesse… Drago, je… je n'ai pas le choix ! Le monde des sorciers à besoin de nous ! Comment pourrait-on élever notre bébé avec Tu-sais-qui au pouvoir !

Nous y arriverions ! Assura Drago en s'approchant d'elle, je t'assure ! Nous pourrions partir très loin !

En passant notre vie dans la clandestinité, loin de l'Angleterre, de nos amis… de notre famille… je suis désolée Drago, je ne veux pas d'une telle vie !

Hermione… lui fit-il d'un ton suppliant, ne fais pas ça !

Harry n'y arrivera pas seul.

Il est l'élu ! Il ne craint rien… ronchonna-t-il.

Nous sommes trois maintenant que Ron est revenu. … nous avons toujours été à trois dans nos aventures…

Drago baissa la tête et colla son front contre celui d'Hermione. Elle vit une larme couler lentement long de sa joue pour finir s'écraser contre le parquet poussiéreux. Son cœur se brisa à l'idée de lui enlever son bébé mais elle n'avait pas d'autres choix.

Seriez-vous toujours à trois lorsqu'ils apprendront ta grossesse ? Lorsque tu leur avoueras qui est le père de l'enfant que tu portes ?

Hermione ne répondit pas et se mordit les lèvres, incapable de trouver les mots.

J'ai peur, Drago… j'ai si peur.

Il lui prit le visage entre les mains et l'embrassa tendrement pour la rassurer.

Je sais que je ne pourrai pas t'empêcher de partir… mais réfléchis-y je t'en prie ! Comment vais-je vivre sachant que chaque jour… tu risques ta vie et celle de notre bébé !

Aies confiance en moi, il ne nous arrivera rien.

Dans un soupir, ils s'étreignirent puis Drago l'invita à s'asseoir sur le lit de camp. A son expression, Hermione savait qu'il n'était pas entièrement rassuré bien qu'elle douta qu'il le soit un jour. Un silence s'installa entre eux. La tête posée sur son épaule, Hermione savoura cet instant où elle sentait pleinement les battements de son cœur battre au même rythme que le sien. Elle respira profondément son odeur et elle sentit à cette chaleur que dégageait son corps toutes ses craintes s'envoler. A ses côtés, elle pourrait tout affronter. Pour lui. Pour leur bébé à présent.

-Et sinon, demanda-t-il sur le ton de la conversation, comment te sens-tu ?

Elle ignorait si ses hormones lui jouaient des tours, mais Hermione explosa d'un rire incontrôlable sous le regard étonné de Drago.

-Qu…quoi ?

Son air déstabilisé lui fit exploser de plus belle qu'elle dû se cramponner à lui pour ne pas basculer du lit. Elle s'essuyant les larmes qui perlaient aux coins de ses yeux et se ressaisit tout doucement.

-C'est ta manière de demander ça, expliqua-t-elle en reprenant son fou rire… je vais très bien, à part le fait que je suis enceinte jusqu'au cou, ajouta-t-elle, sinon tout roule parfaitement pour moi.

Ce fut au tour de Drago d'exploser de rire, ce qui lui fit reprendre son fou rire de plus belle. Quelques minutes plus tard, ils réussir enfin à se reprendre. Elle n'avait plus décompressé de la sorte depuis une éternité, pensa-t-elle en sentant une pointe au ventre.

-je voulais dire, reprit Drago comme si de rien n'était, as-tu des nausées ou quelque choses de ce genre ?

-J'en ai eu pas mal au tout début, heureusement c'est passé à présent. C'était ce matin le pire.

Elle lui raconta les contractions qu'elle avait ressenties au ventre ce matin ainsi que cette horrible douleur foudroyante.

-Je pense que je devrais m'habituer à ces douleurs, ma mère m'avait expliqué qu'elle ressentait souvent des contractions quand elle était enceinte.

-Comme cela doit être étrange, porter un être dans son ventre.

-Tu veux toucher ? Lui murmura Hermione, les yeux pétillants.

Elle plongea son regard dans le sien, puis souleva sa couche de pulls, laissant découvrir son ventre qui commençait à s'arrondir de plus en plus. D'un geste maladroit, Drago avança sa main tremblante vers le ventre d'Hermione. Elle le guida et déposa sa main dessus.

Dès l'instant où sa main toucha sa peau, elle sentit un coup inhabituel retentir contre son utérus. Aussitôt, Drago retira sa main, comme s'il avait reçu une décharge électrique.

-Qu'est-ce que c'était ?! S'exclama-t-il, pris de panique.

-Drago ! s'écria Hermione, moitié abasourdie et émerveillée à la fois, le bébé donne des coups ! Il donne des coups !

-Par Merlin, c'est merveilleux ! S'écria-t-il, un grand sourire aux lèvres.

Il déposa encore une fois sa main sur le ventre d'Hermione et éclata de rire lorsqu'il sentit à nouveau un petit coup de pieds du bébé.

Ils se regardèrent, leurs yeux baignés de larmes. Comme cet étrange petit contact était si extraordinaire, c'était le plus beau geste qu'ils n'avaient jamais senti de toute leur vie.

-Hermione, je t'aime tellement ! Lui dit-il avant de l'embrasser.

Il l'a pris délicatement dans ses bras et ils restèrent quelques minutes sans prononcer un mot, savourant cet instant de bonheur qui n'appartenait plus qu'à eux seuls. Si seulement le temps pouvait s'arrêter, pensa Hermione, qu'ils vivraient heureux dans cette petite maison, ils élèveraient leur bébé, loin de la guerre… loin du monde entier ! Il n'existerait plus qu'eux.

-Crois-tu que c'est un garçon ? Demanda Drago.

Hermione sortit de ses rêveries.

-Je ne sais pas… peut-être, le voudrais-tu ?

-Oh oui, répondit-il aussitôt, comme je voudrai avoir un fils ! Continuer la noble lignée des Malefoy.

-Il sera aussi un Granger je te signale !

-Oui bien sûre, mais c'est mon nom qu'il portera, répliqua-t-il.

-Et pourquoi ne porterait-il pas le mien non plus ?

-Voyons Granger ça serait complètement ridicule ! Malefoy-Granger, j'imagine déjà la tête de mon père !

Ils se regardèrent puis éclatèrent de rire, même si Hermione ne trouvait pas la situation particulièrement hilarante.

-De toute manière, il n'appréciera tout de même pas notre union, même si le bébé porte uniquement ton nom, fit Hermione d'un ton lugubre.

-Je me fous de ce qu'il pense !

-C'est vrai, Drago ? Qu'arrivera-t-il quand le bébé naîtra ? Comment… vais-je ?

Même si elle s'était déjà tourné toutes ces questions en boucle, Hermione réalisa véritablement l'ampleur de sa grossesse… le bébé, les pleurs et l'accouchement. Comme s'il avait deviné ses pensées, Drago lui prit la main et la rassura :

-Ne t'en fais pas, nous irons ensemble à Ste Mangouste. Tout se passera bien, tu verras.

-Et Harry ? Ron ?

-Tu leur annonceras au moment venu… sauf si tu décides de t'enfuir avec moi… il n'est pas trop tard.

Hermione se mordit à nouveau les lèvres. Elle ressentait toujours cette petite pointe de tentation.

-Je devrais tout leur dire…

-Ils ne comprendront jamais.

-Je ne peux plus reculer ! J'ai fait ce choix, je dois l'assumer à présent quel qu'en soit le prix.

Elle posa sa tête sur son épaule et respira à nouveau profondément son odeur qui avait toujours le don de la calmer quand elle commençait à s'angoisser. Il passa une main dans ses cheveux et lui caressa docilement la tête.

-J'espérait tellement élever notre garçon ensemble, loin d'ici.

-Et si c'est une fille ?

-Alors tant pis, je suppose que je l'aimerais quand même, taquina Drago, un sourire aux lèvres.

-Malefoy ! Arrête ton sexisme ! Moi je voudrai avoir une fille !

-Ah bon ? Et comment l'appellerais-tu ?

Hermione réfléchit, elle n'avait pas encore songé à un prénom. L'idée d'en parler avec Drago lui paraissait tellement surréaliste.

-Je ne sais pas encore… j'aimerai un nom de fleur, comme Iris, Lila ou encore Rose… et toi ?

-Je n'ai aucune idée pour un prénom de fille, mais si c'était un garçon je l'appellerai… il prit un air de réflexion avant de lâcher : Hypérion, c'est un signe de grandeur, de sublimité !

Hermione éclata de rire sans arriver à se retenir, sous l'œil réprobateur de Drago.

-Mon dieu Drago, pourquoi détestes-tu déjà notre enfant ?

-Très bien, dit-il d'un air renfrogné et toi si c'était un garçon ? Ne me dis pas Harry en l'honneur de Potter !

-Pourquoi ferais-je cela ?

-Tu l'admires tellement, on croirait que tu vois Merlin en personne chaque fois que tu es avec lui !

-Tu dis n'importe quoi ! Je ne pense pas qu'il serait particulièrement enchanté que je donne son nom à notre bébé.

Cette fois ce fut au tour de Drago de ricaner, mais il eut l'air plutôt satisfait de la remarque d'Hermione. Ils passèrent plus d'une heure à essayer de se mettre d'accord sur un prénom pour le bébé, sans grand succès. Ils décidèrent ensuite d'y réfléchir sérieusement chacun de leur côté, réalisant qu'après tout, ce ne sera pas une tâche facile. Il était plus de deux heures du matin quand ils se quittèrent.

-Envoie-moi un Patronus quand tu seras libre, je passe toutes mes journées dans ma chambre, il n'y a aucun risque que quelqu'un le voit, contrairement à toi.

-Et tes parents ? Te surveillent-ils toujours ?

-Ils ont interdit le transplanage dans le manoir, mais le portail se trouve à l'entrée de la résidence. Ne t'en fais pas ma mère à relâché sa garde, elle raconte à tout le monde que je suis à Poudlard pour ne pas « attirer l'attention ».

-Elle ne risque pas de te voir t'enfuir pendant la nuit ? S'étonna Hermione.

-Aucun risque, je sors par la fenêtre de ma chambre grâce à mon balai, lui expliqua Drago. Tout est organisé soigneusement.

Il prit Hermione par la main et l'entraîna vers lui pour l'embrasser fougueusement avant de la relâcher. Leurs lèvres se détachèrent l'unes de l'autre, pour le plus grand déplaisir d'Hermione. Quand elle rouvrit les yeux, Drago se dirigeait déjà vers la porte de la cabane, prêt à sortir. Comme à chaque fois, elle sentait son cœur se déchirer. Quand se reverraient-ils ? Se demanda-t-elle sans cesse. Au regard qu'il lui lançait, Drago semblait penser la même chose.

-Je ne pourrai pas venir trop souvent, c'est trop risqué Drago, dit Hermione d'une voix nouée.

-Je sais.

-Bientôt, je te le promets !

Rassuré, il tourna les talons puis disparût dans la pénombre de la nuit. Hermione entendit un Crac ! Et décida de suivre ses pas pour retourner reprendre son tour de garde.

Au matin, ils démontèrent la tente et repartirent sous une épouvantable averse. La pluie les poursuivit sur la côte, où ils établirent leur campement ce soir-là, et persista pendant toute la semaine, dans les paysages détrempés, mornes et déprimants. Durant toute la journée, Hermione ne put retenir ses bâillements de fatigue. Hormis le fait qu'elle n'arrivait pas à bien dormir à cause de son ventre qui devenait de plus en plus rond, sa dernière rencontre avec Drago l'avait trop éveillée pour qu'elle puisse s'endormir dès l'instant où elle était revenue. Leur conversation sur les prénoms du bébé était trop présente dans sa tête. Inlassablement, elle repassait chacun de leurs moments si bien qu'elle s'endormit seulement aux premières lueurs du soleil.

A plusieurs reprises, elle dû refuser poliment les propositions de Harry et Ron pour prendre son tour de garde afin qu'elle se repose la nuit. Au fil des jours qui passèrent, Hermione constata avec agacement le manque d'intérêt de Harry dans la recherche des Horcruxes. Elle croyait qu'il ne s'agissait que d'une passade, le temps qu'il reprenne ses esprits et réalise que son désir de trouver les reliques de la mort n'était qu'une perte de temps, mais ce ne fut pas le cas. Un soir, alors que Ron évoquait à nouveau l'idée de se rendre à Londres pour vérifier - « sait-on jamais » était devenu sa devise-, le Chaudron Baveur, Hermione ne manqua pas de remarquer qu'Harry était à nouveau distant et ne participait quasi pas à leur conversation.

-Harry, l'interpela Hermione sèchement, n'es-tu pas intéressé de nous donner ton opinion sur la question ? Penses-tu que ça serait une bonne idée de se rendre au chemin de Traverse ?

-Quoi ? Demanda-t-il vaguement, comme s'il émergeait d'un rêve.

-Les Horcruxes Harry ! Intervint Ron.

-Sommes-nous obligés de parler constamment des Horcruxes ? C'est votre obsession on dirait !

Hermione s'offusqua des propos tenus par son ami :

-Notre obsession ? dit Hermione d'une voix basse, féroce. Ce n'est pas nous qui sommes obsédés, Harry ! Nous, on essaye de faire ce que Dumbledore voulait qu'on fasse !

Mais il resta imperméable à cette critique voilée. Il était à nouveau plongé dans ses pensées et Hermione ne mettait sa main à couper, il pensait aux reliques.

- « Le dernier ennemi qui sera détruit, c'est la mort…», cita Harry d'un ton calme.

-Je croyais que c'était Tu-Sais-Qui qu'on était censés combattre ? répliqua Hermione.

Harry renonça à discuter davantage. Il se leva et d'un pas nonchalant, alla se coucher, laissant Ron et Hermione en plan. Ils s'échangèrent un long regard muet.

-Heu… dit enfin Ron pour briser le silence, que faisons-nous maintenant ? Tu veux qu'on mette au point un plan pour aller sur le chemin de Traverse ?

-Non ça ne sert à rien, coupa Hermione, sans Harry en tout cas. Il faut que nous soyons tous les trois concernés !

-Tu vois bien qu'il se délaisse de la quête, objecta Ron.

-Alors nous devons le ramener sur le bon chemin.

-Comment ?

-Je ne sais pas… soupira Hermione. Bon je vais me coucher.

-Très bien, je vais prendre le premier tour de garde. Veux-tu que je réveille Harry pour prendre la relève ?

-Non, réveille-moi, j'ai besoin de m'occuper l'esprit, dit Hermione en pensant à envoyer un message à Drago.

Ron l'observa d'un œil réprobateur.

-Hermione ! Tu dois te reposer, tu n'as pas besoin de veiller autant la nuit, nous pouvons nous répartir les tours de garde !

-Merci Ron, c'est gentil de te soucier de moi.

Elle fit un mouvement qu'elle regretta aussitôt par la suite, elle se pencha et embrassa Ron sur la joue. Celui-ci garda une expression ébahie et resta planter au milieu quand Hermione prit congé de lui. Elle culpabilisa de lui avoir donné ce baiser. Les remarques de Drago lui revenaient en tête et elle savait, au plus profond d'elle-même, que le Serpentard avait raison. Lui avait-elle donné de faux espoir ? Pensait-il que ses sentiments étaient réciproques ? Exténuée, elle se hâta d'envoyer un Patronus à Drago puis s'endormit, un sourire aux lèvres à l'idée de le revoir dans quelques heures à peine.


Alors, qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?

Avez-vous aimé la confrontation Drago/Hermione ? Et leur discussion? Perso je trouve ce passage trop chou, on voit vraiment bien leur complicité, même s'ils sont dans les embrouilles jusqu'au cou :o

Voila, je vous dit à la semaine prochaine pour la suite des événements ! Je vous préviens déjà, le prochain chapitre sera un chapitre transitoire repris du livre mais essentiel mais la suite des événements ^^

Passez un bon w-e !

M&T