Bonjour tout le monde!

Me revoila d'un petit séjour durement mérité après avoir réussi tous mes exams youhouuu à moi cette nouvelle année !

Mais bref, je ne suis pas ici pour raconter ma vie :p je suppose que vous avez hâte de lire la suite ;)

Donc nous voila avec un nouveau chapitre entièrement tirée de notre imagination sur Drago ! Nous espérons qu'il vous fera plaisir, même si il y'a un passage où vous allez surement vouloir m'étriper ahah je ne vous en dit pas plus, à vous de le découvrir !

Petit message pour également souhaiter la bienvenu aux nouveaux fallowers et merci de nous laisser une revieuw pour nous donner votre avis !

Allez lecteur fantôme, on se manifeste un peu après tout ce boulot entretenu on le mérite un peu, non?

Encore un énorme merci à nos habituels lecteurs et pour vos compliments, encouragements et ces derniers temps votre patience !

A bientôt !

M&T


Revieuws anonymes:

Lilais : je comprends pendant les vacances rien ne vaut qu'un bol d'air frais, loin des écrans ^^ j'espère que tu as bien profité ! oui on aime bien faire souffrir notre Drago chéri, en même temps rien n'est facile pour eux :/ en effet la confrontation aura lieue dans bien longtemps mais il y'en aura une donc pas de tracas :p Wouaaah merci pour tes compliments, c'est exactement la manière dont on voulait que notre Fanfic tourne ! Donc pour nous c'est un défi réussi :D merci à toi ! Sinon j'adore ton idée de faire un chapitre sur Rogue je n'y ai pas du tout pensé ZUUUT ! Je ne sais pas si je vais pouvoir l'intercaler dans les chapitres car le 7ème tome est cloturé depuis quelques temps mais en tout cas je vais cogiter l'idée car ça me plait bien ! Merci pour ta fidélité à très bientot !

LaroussePotter: alors ce chapitre devrait te plaire je pense, merci pour ta revieuw !


Chapitre 35 : Gringotts

Cela faisait plus de deux semaines qu'il était de retour à Poudlard. Contre toute attente, il avait été accueilli sous une pluie d'acclamations et des cris de joie dans le dortoir des Serpentards. Blaise l'avait salué d'une accolade amicale tandis que Pansy s'était jetée à son cou, ses yeux de pékinois brillant d'émotion. Même Crabbe et Goyle se consentirent d'une poignée de main bourrue. Il était tellement heureux de retrouver ses anciens compagnons de maison que pour la première fois, Hermione sortit de ses pensées.

Au cours de la semaine qui avait suivi, Drago n'avait pas manqué de constater que Poudlard avait bien changé. Comme lui en avait parlé Blaise durant leur correspondance épistolaire, le château ne ressemblait en rien à celui qu'il avait connu durant leurs études. A plusieurs reprises, il s'était demandé en quoi l'école était différente de sa vie au Manoir : désormais, la discipline et l'éducation étaient principalement tenues par les Carrow. Amycus, le frère, enseigne ce qu'on appelait autrefois la défense contre les forces du Mal, sauf qu'à présent, ils ont rebaptisé le cours « l'art de la magie noire ». Durant les heures de cours, les élèves étaient censés s'entraîner à jeter le sortilège Doloris en prenant comme cobayes les élèves qui étaient en retenue. Pour la première fois dans l'histoire de Poudlard, il s'avérait que Crabbe et Goyle étaient premiers de la classe et prenaient plaisir à s'exercer aux travaux pratiques. Les élèves de Serpentard étaient bien sûr, privilégiés par rapport aux élèves des autres maisons et pouvait, s'ils le désiraient être dispensé des cours. Ce fut le cas pour Drago et Blaise qui avaient décidé de ne pas y participer.

Alecto, la soeur d'Amycus, était chargée de l'étude des Moldus, une matière qui était devenue obligatoire pour tout le monde. A chaque cours, ils étaient obligés de l'entendre expliquer que les Moldus sont des animaux, sales et stupides, qu'ils ont forcé les sorciers à vivre dans la clandestinité en les persécutant et que l'ordre naturel est en passe d'être rétabli. Un jour, alors que la Mangemort continuait de discrédité les Moldus, comme à son habitude, Neville Londubat s'était courageusement levé pour lui avoir demandé quel pourcentage de sang moldu ils avaient dans les veines, son frère et elle, ce qui lui valu un coup violent au visage.

D'après Blaise, Londubat menait régulièrement des activités clandestines au nom de l'Armée de Dumbledore. Lovegood, la sœur Weasley et lui étaient les principaux leaders de l'armée secrète jusqu'au jour où Luna avait été enlevée dans le Poudlard express à Noel et que Wesley n'était plus revenue après les vacances de Pâques. Depuis, un bon nombre d'élèves avaient cessé de suivre leur mouvement, particulièrement lorsque Michael Corner a été surpris en train de libérer un élève de première année que les Carrow avaient enchaîné. Ils l'ont terriblement torturé, ce qui a fait peur aux autres élèves de l'école. A présent, Londubat menait quelques actions souterraines isolées, prenant l'habitude de marquer sur les murs des cachots : « Armée de Dumbledore, le recrutement continue ».

Cependant, plus personne ne le revit depuis que les Mangemorts l'avaient menacé de s'en prendre à sa grand-mère. Où était-il ? Que faisait-il ? Était-il toujours à Poudlard ? Cela restait un véritable mystère, tout comme le nombre considérable d'élèves qui commençaient à disparaître. Certains élèves de Serpentard chuchotaient que les Mangemorts les avaient tués puis dissimulés leurs corps dans la chambre des Secrets.

Après ces révélations, Drago s'était demandé s'il avait bien fait de revenir. Cependant, lorsqu'il passait de longues heures avec Blaise à discuter tard le soir, dans la salle commune, il savait qu'il avait pris la bonne décision. A présent, il n'était plus seul. Il était avec son ami, loin d'Hermione.

C'était la première semaine qui fut la plus difficile à passer. L'ombre d'Hermione et les souvenirs passés ensemble le suivait partout où il se rendait : dans la bibliothèque, la salle de bain des préfets, les classes de cours – particulièrement celle des cours d'enchantement donnés par Flitwick- et la salle sur Demande. Même la vue sous le lac de leur salle commune lui procura un sentiment de déchirure lorsqu'il la contemplait. Drago avait pris soin d'éviter tous ces endroits qui lui rappelaient ses moments d'intenses bonheurs passés avec la Gryffondor, mais rien n'y fit.

-As-tu des nouvelles d'elle ? Lui demanda Blaise, un soir où ils n'étaient plus qu'eux deux dans la salle commune.

Confortablement installés sur les divans en cuire, ils jouaient une partie d'échecs sur la petite table basse qui se trouvait face à la cheminée. La dame de Blaise était en train d'exécuter un des fous de Drago qui la suppliait de l'épargner.

-Non… aucune. Et je ne pense plus en avoir, pour être sincère.

-Les gens disent qu'ils sont en fuite quelque part dans le pays. Que Potter à déserté la guerre et que Granger s'est enfuie. Beaucoup de né-moldus font ça.

-C'est ce que tu crois ? Lui demanda Drago dans un murmure.

-Non, répondit-il pensif, ses yeux en amende plongés dans ceux de Drago. Avant même que tu me racontes tout ça, je me doutais qu'ils avaient quelque chose à faire. Mais de là à vaincre le…

-Chuuut ! Le coupa Drago, effrayé en jetant des regards furtifs de gauche à droite. Ne dis rien !

-Très bien, très bien.

A présent c'était le cavalier de Drago qui s'engageait dans une lutte à mort contre la tour de Blaise.

-Et avec Pansy ?

-Quoi, Pansy ?

-Voyons, Drago ! S'impatienta Blaise, elle n'arrêtait pas de parler que de toi quand tu n'étais pas là, et maintenant que tu es revenu, c'est pire !

-Blaise… je ne ressens rien pour Pansy. Il n'y a que de l'amitié, sans plus. Elle ne remplacera jamais Hermione.

-Laisse là tomber, mon vieux. C'est mort avec elle ! Avec ce qu'il s'est passé chez toi, comment peux-tu espérer…

-Je n'espère plus rien ! L'interrompit aussitôt Drago. Je sais qu'il n'y a plus aucune chance, je ne me fais plus d'illusion…

Un silence tomba entre les deux amis. Seul le bruit des deux pions en train de continuer à se battre venait perturber le calme qui régnait dans la salle commune.

-Tu devrais te changer les idées Drago, fréquenter d'autres filles, rien que pour t'amuser. Pourquoi pas Pansy ? Ou la sœur de Daphné ! C'est une très jolie fille, si tu veux mon avis.

-Je ne suis pas intéressé, Blaise ! Bon, je vais me coucher, dit-il en feignant de bâiller pour mettre un terme à cette conversation.

L'air déçu, son ami lui demanda :

-Tu ne veux pas finir la partie ? J'étais justement en train de me rattraper.

Il fit semblant d'être intéressé avant de décliner gentiment son offre. Il monta les marches qui menaient au dortoir quatre à quatre, le cœur battant à tout rompre d'avoir parlé d'Hermione. Il n'arrivait pas à sortir de sa tête l'image de la jeune fille. Blaise avait raison, se dit-il en se glissant des ses draps, il devait penser à autre chose, peut-être sortir avec une autre fille. Mais cette idée lui était inconcevable, comment aimé quelqu'un d'autre qu'elle ? Il n'y avait toujours eu qu'elle dans son cœur, comme s'il était destiné à l'aimer toute sa vie. L'idée qu'il appartienne à une autre fille lui était inimaginable… Enfin, après avoir tourné en boucle dans sa tête sa conversation avec Blaise, il s'endormit.

Le lendemain matin, alors que Drago descendait prendre son petit déjeuner en compagnie de Crabbe et Goyle, les dires de Blaise se confirmèrent : Pansy le coinça dans le couloir menant au hall d'entrée.

-Passez devant, ordonna-t-il à Crabbe et Goyle, j'arrive.

Il vit les yeux de la Serpentard pétiller davantage, s'imaginait Dieu sait quel film.

-Qu'il y a-t-il ? Lui demanda Drago d'un ton méfiant.

-Et bien, je me demandais, se lança Pansy, la voix aiguë, si tu voulais me rejoindre ce soir dans la salle de bain des préfets.

Le cœur de Drago s'arrêta de battre. Soudain, il eut la vision d'Hermione, un an et demi plus tôt, lui faisant cette même proposition audacieuse. Il se rappelait cette scène comme si c'était hier : c'était ce soir-là qu'elle avait découvert la marque qu'il portait sur le bras. Ce souvenir lui serra le cœur, comme s'il appartenait à une autre vie. Il sentit sa gorge se nouer et dû faire un effort surhumain pour pouvoir lui répondre :

-Désolée, Pansy, mais je ne pense pas que ça soit une bonne idée.

Elle ne lâcha rien et insista :

-Allez, Drago ! On y allait souvent ensemble, avant. Tu te souviens ? En cinquième année, lorsque nous venions d'être désignés préfets ! Pourquoi les choses ont-elles changé l'année suivante ?

Il se sentit mal à l'aise d'aborder ce sujet avec elle.

-Parce que Pansy ! Nous sommes simplement amis ! Rien de plus !

-Alors allons-y en amis ! Qu'en dis-tu ?

Il hésita longuement, mais sa conversation avec Blaise lui revint en tête « Tu devrais te changer les idées Drago, fréquenter d'autres filles, rien que pour t'amuser ». À contrecœur, il accepta. Elle poussa un cri aigu puis l'embrassa sur la joue avant de partir vers le hall d'entrée rejoindre ses amies de Serpentard. D'un pas traînant, il entra dans la Grande salle et se dirigea vers Crabbe et Goyle pour prendre son petit déjeuner.

Le soir, il se rendit à contrecœur jusqu'à la salle de bain des préfets. C'était particulièrement un des endroits qu'il essayait de fuir, mais il devait se confronter à la réalité, vaincre ses souvenirs douloureux qui le hantaient nuis et jours. Il arriva au coin du couloir qui menait à la salle de bain lorsqu'il tomba sur Amycus Carrow.

-Mr Malefoy, fit-il d'une voix froide, que faites-vous dans les couloirs à cette heure tardive ?

Drago le considéra de haut, comme il savait si bien le faire.

-Je suis préfet, je me rends à la salle de bain réservée aux préfets. Il y a-t-il un problème ?

-Bien sûr que non, même si le nouveau régime de l'école n'autorise plus ce genre de privilège.

-Et bien vous le consentirez avec moi, dit-il d'un ton autoritaire. Je suis le préfet de Serpentard !

-Attention au ton que vous prenez jeune homme ! Vous vous croyez tout permis parce que vous êtes un Malefoy, mais votre nom ne vous protégera toujours pas.

-Nos relations oui, figurez-vus ! Et je me demande ce que dirait le Directeur de l'école s'il apprenait que vous vous mettez en travers de mon chemin pour aller me délasser dans la salle de bain.

Amycus semblait se figer devant la menace de Drago. La perspective d'avoir Rogue sur le dos le fit changer d'avis et il s'écarta de son chemin. La tête haute, il s'avança et accéléra le bas en direction de la porte en bois de la salle de bain.

-Fraîcheur des pins ! Dit-il à la porte.

Le cœur serré, il entra dans la pièce qu'il lui était horriblement familier. Tout, absolument tout lui rappelait Hermione. Les robinets avec lesquels ils avaient joué, la grandeur du bassin dans lequel ils s'étaient baignés et embrassés… le grand pilier qui se trouvait au fond de la pièce derrière lequel ils s'étaient cachés de Potter et Weasley. Sur le moment, il voulut s'enfuir. Partir de cette salle de bain en courant, laissant tous ses souvenirs derrière lui. Mais la voix de Pansy retentit dans la pièce. Il ne l'avait pas vue. Elle était déjà dans le bassin en train de l'attendre. Il fit un signe de tête vers les vestiaires où il se changea avant de plonger dans l'eau. Dans un mouvement de brasse parfaite, Drago nagea vers Pansy.

-J'ai cru que tu ne viendrais plus, disait-elle en remontant sa tête de l'eau.

-J'ai été retenu par Amycus Carrow dans le couloir.

Il lui raconta sa rencontre avec le Mangemort. Pansy rougit de colère.

-Comment cet infâme individu ose-t-il ?! Toi, te menacer !

-Ce n'est rien, je l'ai vite remis à sa place tu peux me croire, il n'osera plus rien me dire.

Pansy le regarda d'un air mielleux qui mit Drago mal à l'aise. Pour éviter de la regarder, il s'avança vers les robinets et se mit à les ouvrir machinalement. Il sursauta quand il sentit le contact de la main de Pansy lui toucher le dos. Il ne l'avait pas entendu s'avancer vers lui.

-Je suis contente que tu sois revenu, Drago. Tout le monde me disait de ne pas espérer qu'après ce qui était arrivé à Dumbledore, tu ne reviendrais plus.

-J'ai longuement hésité, dit-il en se retournant vers elle. Mes parents ne voulaient pas bien sûr, mais je n'arrivais plus à rester seul chez moi.

-Ca n'a pas dû être facile, fit Pansy d'une voix compatissante.

D'un geste léger, elle lui prit la main, se rapprochant de plus en plus de lui. Il ne savait pour quelle raison, mais il n'avait pas envie de fuir. Il se sentait en sécurité, en présence d'une amie qui était là pour l'écouter.

-Non, dit-il dans un murmure à peine audible. Poudlard me manquait, c'est bizarre, car je n'ai jamais vraiment considéré ce château comme une maison.

-Et moi ? Demanda Pansy en rapprochant son visage du sien, je te manquais ?

-Bien sûr, répondit-il, son esprit était de plus en plus embrouillé, nous avons toujours eu une relation particulière…

-Je l'ai toujours pensé aussi…

Elle rapprocha ses lèvres des siennes et l'embrassa tendrement. Contre toute attente, Drago ne trouvait pas ce baiser désagréable. Ce n'était pas la première fois qu'ils s'embrassaient. Bien sûr, ils s'étaient déjà échangé quelques embrassades furtives, simplement pour s'amuser, mais jamais leur baiser n'avait été aussi tendre qu'à cet instant. Comme hypnotisé, Drago suivit le mouvement de ses lèvres. Il ne pensait plus à rien d'autre qu'à l'instant présent. Soudain, Pansy passa la main derrière sa nuque et se mit à agripper ses cheveux. Ce fut comme un électrochoc. Ce geste lui rappela de façon frappante Hermione, la manière dont elle aussi avait l'habitude de lui caresser ses cheveux. Comme il adorait son geste doux et tendre à la fois. Aussitôt, il recula son visage, regrettant cet instant de faiblesse.

Pansy le regarda d'un air étonné.

-Qu'il y a-t-il Drago ? Tu… tu n'aimais pas ?

-Si… enfin non ! Désolé Pansy, je n'aurai pas dû te laisser croire… enfin nous deux, c'est seulement amical tu comprends ? Il n'y aura rien d'autre !

Il vit ses yeux se remplir d'effarement. Il se sentait tellement indigne d'être son ami. Il n'aurait jamais dû lui donner de faux espoir avec ce baiser.

-Pourtant, insista-t-elle, tu m'as rendu ce baiser… je croyais que…

-J'ai eu tord, la coupa Drago.

-Pourquoi ? Tu ne m'aimes pas ? J'ai toujours cru que nous deux, c'était réciproque.

-C'était une fausse impression. Je suis désolé Pansy, mais ce n'était qu'une façade rien de plus. Je n'ai jamais ressenti rien d'autre que des sentiments amicaux à ton égard.

Elle détourna la tête, n'osant plus le regarder droit dans les yeux. Il était sûr qu'elle se retenait de pleurer, ce qui le mit mal à l'aise. Pour quelle raison s'était-il montré si faible ?! Se demanda-t-il. Peut-être à cause de sa conversation avec Blaise la veille… mais il n'arrivait pas à oublier Hermione. Peut-être n'arriverait-il jamais à l'oublier.

-Est-ce qu'il y en a une autre ? Lui demanda Pansy en s'essuyant les yeux. Est-ce que tu aimes une autre fille ?

Drago la regarda longuement avant de lui répondre :

-Oui.

-Qui ?! Exigea Pansy d'un ton qui lui rappelait une enfant capricieuse.

-Tu ne la connais pas… répondit-il machinalement.

-Dis-moi, Drago ! Cria-t-elle, sa voix raisonnant dans la pièce.

-La sœur de Daphné, lâcha-t-il.

C'était la seule réponse qui lui passa par la tête.

-La sœur de … Daphné ?! Daphné Greengrass ?! Elle a une sœur ?!

-Oui, tu ne savais pas ? Demanda-t-il d'un ton qui feignait la surprise.

Pansy l'observa d'un air soupçonneux.

-Je crois qu'elle m'avait parlé de sa petite sœur… Astroménia ou je ne sais plus quoi…

Drago ne dit rien, ignorant sincèrement le nom de la véritable sœur de Daphné. Après tout, elle n'avait jamais été une amie intime, seul Blaise avait le privilège de lui parler. Voyant que Drago ne répondait pas, Pansy lui demanda d'une voix plus aiguë qu'à l'ordinaire :

-Comment l'as-tu rencontrée si ce n'est pas indiscret.

-Pendant les vacances, répondit-il vaguement. Ecoute Pansy, je suis désolé…

-Non, ne t'excuse pas !

Elle se retourna brusquement et quitta le bassin, sans lui jeter un seul regard.

-Pansy, cria-t-il, attends !

-Tu me retrouveras dans la salle commune, s'écria la jeune fille d'un ton théâtral.

Elle fit claquer la porte dans un bruit sourd qui raisonna dans la pièce, laissant derrière elle un silence de cathédral. Après cette scène, Drago se sentit frissonner et décida lui aussi de quitter la salle de bain. Quelle soirée ! Se dit-il engouffré dans son peignoir vert émeraude. Fort heureusement, le chemin menant jusqu'au cachot des Serpentards était dessert. Arrivé dans la salle commune, il fut soulagé de retrouver Blaise, assis avec Nott sur les grands canapés de cuir. Tous deux jouaient à une partie de bataille explosive. Quand il arriva près d'eux, Nott se leva en lui jetant un regard noir avant d'aller se coucher.

-Que lui arrive-t-il ? Demanda Drago d'un ton détaché.

-Oh rien d'important. Son père lui a raconté que ton père avait laissé Potter s'échapper l'autre jour.

-Quelle importance… fit Drago dans un soupir. Je n'ai pas la tête à ces enfantillages. Qu'il le capture lui-même puisqu'il en a tant envie.

Blaise ricana à sa remarque et lui demanda :

-On se fait une partie ?

-Non merci, je suis tellement fatigué ! Si tu savais Blaise…

-Que t'arrive-t-il ? J'ai vu Pansy revenir en fulminant contre toi… tu n'es pas très apprécié ce soir. Comment s'est passé votre rendez-vous ?

-Ce n'était pas un rendez-vous ! Et ça c'est plutôt très mal passé.

Il lui raconta son entrevue avec Pansy dans la salle de bain des préfets. Il fut agacé de constater que Blaise prenait la défense de sa camarade plutôt que la sienne.

-Voyons, Drago, qu'est-ce que tu attends ?! Pansy est là, elle t'est totalement dévouée !

-Je ne l'aime pas, Blaise ! Commença à s'énerver Drago.

-Mais elle peut te faire oublier Granger !

-Je ne veux pas l'oublier ! Laissa-t-il échapper sous l'effet de la colère qui montait en plus en plus en lui.

Son ami le regarda d'un air attristé, comme s'il avait pitié de lui.

-Tu penses que je suis un idiot c'est ça ?

-Non, simplement je t'envie d'aimer autant quelqu'un de la sorte.

-Crois-moi, Blaise, il n'y a rien à envier. Mon cœur saigne plus qu'il ne se réjouit. Il m'arrive, quelquefois de souhaiter ne l'avoir jamais rencontrée dans le Poudlard Express ce jour-là.

Tout d'un coup, il éclata en sanglots. Il n'arrivait plus à retenir ses larmes. Pas le moins du monde il ne ressentait de la gêne de pleurer devant Blaise. Après tout, il était son meilleur ami. Le seul qui le connaissait véritablement. D'un geste compatissant, il essaya de réconforter Drago, mais rien n'arrivait à combler la peine, ce vide immense qu'il ressentait en lui.

-Je suis tellement désolé, vieux.

-Ne le sois pas… je l'ai mérité après tout. Pourquoi resterait-elle avec moi ? Après tout ce que je lui ai fait subir depuis notre première année, c'est une chance qu'elle m'ait aimé, fit-il dans un hoquet.

Blaise ricana à sa plaisanterie.

-A présent, continua-t-il, Weasley a le champ libre. Je mettrai la baguette de ma mère à couper qu'il va sauter sur l'occasion !

-Alors c'est vrai ? Il aime aussi Granger ?

-J'en suis certain ! Tu aurais dû voir comme il jouait les héros avec elle, au Manoir. Un parfait petit Gryffondor ! Cracha-t-il d'un ton dégouté.

En réalité, il essayait de cacher la culpabilité qui le rongeait de ne pas être intervenu pour sauver Hermione des griffes de sa tante tandis que Weasley se proposait chevaleresquement de prendre sa place. Il en était certain, Hermione s'en souviendrait. Et peut-être serait-il là pour la réconforter… lui faire oublier qu'elle avait aimé un lâche, un Serpentard. Une bouffée de colère commença à surgir à nouveau en lui. D'un geste vif, il sortit la baguette de sa mère et voulu mettre le feu à la cheminée qui explosa. Blaise sursauta et des braises vinrent se déposer sur son bras qui commençait à s'enflammer.

-Excuse-moi ! Dit-il en pointant sa baguette vers lui, Aguamenti !

Un jet d'eau à forte pression sortit de sa baguette et vit tomber Blaise à la renverse, son blouson complètement trempé. Il lui jeta un regard noir en se relevant.

-Par Salazar, Drago !

-Désolé, c'est la baguette de ma mère, je n'arrive pas à la contrôler, comme si on ne s'accordait pas.

Blaise pointa sa baguette sur lui et fit sécher ses vêtements.

-Où est passée la tienne de baguette ?

-Potter, grommela Drago, il a pris ma baguette avant de s'enfuir du Manoir.

-Il te faut de l'entraînement, lui conseilla Blaise.

Ils passèrent le restant de la soirée à essayer de maîtriser la baguette de Drago, s'entraînant à jeter des sorts de plus en plus idiot, tel que faire pousser une moustache ou transformer tous les coussins de la salle commune en klaxon à pet. Cette nuit-là, Drago dormit d'un sommeil serein, il ne s'était plus autant amusé depuis des mois.

Le lendemain matin, il se leva avec le sentiment étrange que quelque chose n'allait pas. Il ne savait pas exactement en quoi consistait ce mal aise, mais ce sentiment persista toute la matinée. Ce fut seulement à l'heure du dîner, quand Terry Boot entra dans la Grande Salle en hurlant que Harry Potter s'était introduit par effraction dans la banque de Gringotts et enfuit sur le dos d'un dragon qu'il comprit.

Drago lâcha sa fourchette qui tomba dans un bruit métallique à terre. Il se retourna et échangera un regard inquiet avec Blaise. Rogue, qui occupait l'ancien fauteuil de Dumbledore se leva et ordonna aux Carrow de se débarrasser de cet « intriguant ». Sous la huée des élèves, ils emmenèrent Terry Boot hors de la Grande Salle. Des murmures commençaient à retentir :

-Il se serait introduit dans Gringotts pour cambrioler la banque !

-C'est impossible ! Personne ne peut faire une chose pareille !

-Sur le dos d'un dragon, wouaaaah !

Drago sentit sa tête tournoyer, comme pris de vertige. Hermione… par tous les caleçons de Merlin réunit, que leur est-il passé par la tête ?! Pour quelle raison insensée ont-ils… mais soudain, il se souvint. La colère de Bellatrix quand elle croyait qu'ils s'étaient introduits dans son coffre-fort pour lui voler cette maudite épée. Cependant, lui souffla une voix dans sa tête, l'épée était une fausse. C'était, du moins, ce qu'avait déclaré ce Gobelin. Se pourraient-ils qu'ils se soient mis en quête de la véritable épée de Gryffondor ? Pour quel motif ?! Les pensées de Drago se bousculaient entre elles. Il eut l'impression que tout s'éclairait : l'épée de Gryffondor pour détruire l'héritier de Serpentard… est-ce possible ?!

Enfin, Rogue réclama le silence. Comme à son habitude, il n'eut aucun mal à ce que les élèves se taisent. Toutes les têtes se tournèrent vers lui, les visages exprimant une profonde inquiétude à l'exception des élèves de Serpentard.

-Toutes les rumeurs, murmura-t-il en pensant chaque mot, concernant Harry Potter seront sévèrement punis, je peux vous l'assurez. Si j'entends, le moindre murmure, le moindre chuchotement au sujet de Harry Potter ou des ses alliés, vous considéreriez une nuit dans les cachots comme un séjour dans un hôtel.

Personne ne souffla devant la menace du Directeur. Drago jeta un coup d'œil en direction des professeurs qui paraissaient terrorisés. Même la vieille McGonagall n'osait serrer ses lèvres pincées comme à son habitude. Flitwick, quant à lui, se tortillait sur sa chaise haute, les yeux baissés vers son assiette.

-Vous pouvez retourner dans vos dortoirs.

Il fallut quelques secondes aux élèves pour se rendre compte que le Directeur leur donnait congé. En silence, les élèves quittèrent la Grande Salle, on n'entendait plus que le bruit des raclements des chaises. Drago suivit ses compagnons de Serpentard quand une voix sévère l'interpella :

-Monsieur Malefoy, fit la voix stricte du professeur McGonagall, le Directeur souhaite vous voir dans son bureau.

Drago l'interrogea du regard, mais le professeur de métamorphose détourna aussitôt son visage, comme si le regarder dans les yeux la dégoûtait du plus haut point. Il n'était pas surpris, ni attristé de son comportement vis-à-vis de lui. Après tout, depuis son retour, il était habitué aux regards noirs que lui lançaient ses condisciples et même, ses professeurs. Les rumeurs concernant la mort de Dumbledore et le rôle qu'il avait joué cette nuit-là avaient largement eu le temps de faire le tour de l'école durant l'année scolaire, même si le nouveau régime soutenait que Potter y était impliqué. Un bon nombre d'élèves et de professeurs n'étaient pas dupes.

Il tourna les talons et monta les escaliers en direction du bureau de Rogue. Que lui voulait-il ? Se demanda Drago en parcourant les couloirs. Avait-il raison ? Potter s'était-il réellement introduit dans la chambre forte de sa tante ? Son estomac était tellement contracté, il eut l'impression qu'il allait remettre son repas du soir.

Hermione… pensa-t-il, il se damnerait pour la voir rien qu'un instant. Lui parler, savoir si elle était saine et sauve, rien que pour être rassuré. A nouveau, il ressentit un mauvais pressentiment, comme si ce n'était que le début d'une longue nuit. Arrivé devant la porte du bureau, Drago frappa trois coups avant d'entrer. Rogue n'était pas assis derrière son bureau comme la dernière fois, il se tenait au milieu de la pièce et se retourna quand Drago entra. Sur sa droite, il vit le portrait de Dumbledore le regarder d'un œil bienveillant avant de disparaître de sa toile. Pour quelle raison Rogue conservait le portrait du Directeur qu'il avait assassiné ?!

Un sentiment de culpabilité jaillit aussitôt en lui et il eut du mal de décrocher son regard du tableau vide de Dumbledore.

-Drago ? L'appela Rogue. Drago ! Le temps commence à nous manquer, écoutez-moi !

Drago se retourna vers Rogue, dont ses traits de son visage commençaient à être marqués par l'inquiétude, voire même la peur !

-Potter et ses amis se sont introduits dans la chambre forte de votre tante.

-Quoi ?! Fit Drago, feignant d'être étonné.

-Vous le saviez ? Demanda Rogue qui n'était pas dupe.

-Je l'avais simplement deviné, avoua-t-il. Qu'ont-ils volé ?

-Un objet très important appartenant au Seigneur des Ténèbres. Il n'a pas souhaité m'en dire plus sur cet étrange objet, mais une chose est certaine, Potter s'en est accaparé dans un but précis.

-Détruire le Seigneur des Ténèbres ?

Rogue le considéra longuement, avant de lui répondre :

-Oui. Ecoutez-moi bien, Drago et ne posez pas de question ! Le Seigneur des Ténèbres pense que Potter essayera de s'introduire à Poudlard très bientôt, peut-être même ce soir !

-Comment est-ce que…

-Je n'ai pas le temps de vous répondre, coupa Rogue en levant sa main, le soleil est sur le point de se coucher et je dois avertir Pré-au-lard de son arrivée. Mais si Miss Granger vous contact, prévenez-moi directement.

-Noooon ! S'écria Drago en reculant de quelques pas. Jamais ! Jamais je ne pourrai dénoncer Hermione !

Il regarda son Directeur d'un air effaré. Comment osait-il espérer qu'il trahisse Hermione?! Il pensait que Rogue compatissait pour lui, qu'il comprenait ce qu'il ressentait. Et voilà que maintenant, il l'incitait à la dénoncer.

-Non, Drago ! Lui dit-il en lui tenant les épaules, ses yeux noirs plongés dans les siens. Il ne s'agit pas de cela ! Si Miss Granger vous donne le moindre signe…

-Vous iriez aussitôt prévenir le Seigneur des Ténèbres !

-Il ne s'agit pas de ça ! Faites-moi confiance, Drago. Vous ai-je donné une seule raison de ne pas vous fier à moi ?

-Vous…vous…balbutia-t-il en se tournant vers le cadre vide, vous avez tué Dumbledore, il vous faisait confiance…

Le teint de Rogue devint blafard. Il relâcha son emprise de Drago et continua de le regarder d'un air soupçonneux.

-Très bien, répondit-il après quelques secondes de silence. Vous pouvez retourner dans votre dortoir. J'aurai pensé que nous étions dans le même camp, Drago.

-Dans quel camp êtes-vous ? Lui demanda-t-il, incertain.

Rogue ne répondit pas et ferma la porte d'un coup sec à l'aide de sa baguette.


Alors qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?

Le retour de Drago à Poudlard se passe-t-il de la manière dont vous l'aviez imaginé ?

Merci de nous laisser votre aviiiiis !

Bon w-e !