Helloooo à tous et à toutes !
Nous nous retrouvons pour la suite des événements, la bataille de Poudlard approche à grand pas *o*
Pas de grand bla bla, aujourd'hui nous vous laissons découvrir ce chapitre qui reprend une partie de l'histoire originale mélangée à notre fanfic :)
Voila tout est dit, nous vous souhaitons une bonne lecture et n'oublier pas :
les revieuws !
Bon w-e !
Chapitre 38 : Le diadème perdu
Neuville les emmena jusqu'au bout du tunnel, discutant d'un ton horriblement familier des dernières nouvelles de Poudlard. Ils tournèrent un angle de mur et un peu plus loin devant eux, ils virent le bout du tunnel. Une autre volée de marches menait à une porte identique à celle qui était cachée derrière le portrait d'Ariana. Neville la poussa et passa par l'ouverture. Alors que Harry, Ron et Hermione le suivaient, ils entendirent Neville crier à des gens qu'ils ne voyaient pas :
- Regardez qui arrive ! Je vous l'avais bien dit, non ?
Lorsqu'ils pénétrèrent dans la pièce sur laquelle donnait la porte, il y eut des cris, des hurlements…
- HARRY !
- C'est Potter, c'est POTTER !
- Ron !
- Hermione !
Dans une vision confuse, elle aperçut des tapisseries colorées, des lampes allumées et des visages qui se pressaient en grand nombre autour d'eux. Ils furent engloutis au milieu d'une bonne vingtaine de personnes qui les étreignaient de toutes parts, leur tapaient dans le dos, leur ébouriffaient les cheveux, leur serraient la main, comme s'ils venaient de gagner une finale de Quidditch.
-OK, OK, du calme ! s'exclama Neville.
Elle ne reconnaissait pas du tout la pièce. Elle était immense et ressemblait un peu à l'intérieur d'une cabane dans les arbres particulièrement somptueuse ou encore à une gigantesque cabine de navire. Des hamacs multicolores étaient suspendus au plafond et à un balcon qui courait tout autour des murs aux lambris sombres, dépourvus de fenêtres et recouverts de tapisseries aux couleurs vives. Hermione vit le lion doré de Gryffondor brodé sur un fond écarlate, le blaireau noir de Poufsouffle sur fond jaune et l'aigle de bronze de Serdaigle sur du bleu. Seul le vert et argent de Serpentard était absent. Des bibliothèques débordaient de livres, quelques balais étaient appuyés contre les murs et dans un coin, il y avait une grande radio en bois.
- Où sommes-nous ? Demanda Harry en parcourant la pièce des yeux.
- Dans la Salle sur Demande, bien sûr ! répondit Neville. Elle s'est surpassée, tu ne trouves pas ? Les Carrow me poursuivaient et je savais que c'était ma seule chance de me cacher : j'ai réussi à franchir la porte et voilà ce que j'ai trouvé ! Elle n'était pas vraiment comme ça quand je suis arrivé, elle était beaucoup plus petite, il n'y avait qu'un seul hamac et uniquement la tapisserie de Gryffondor. Mais elle s'est agrandie à mesure qu'augmentaient les membres de l'A.D.
- Et les Carrow ne peuvent pas y entrer ? demanda Harry en se retournant vers la porte.
-Non, dit Seamus, dont le visage était meurtri, tuméfié qu'Hermione sursauta. C'est une très bonne cachette. Tant que l'un de nous reste à l'intérieur, ils ne peuvent nous atteindre, la porte ne s'ouvre pas. Tout repose sur Neville. Il maîtrise vraiment cette salle. Quand on a besoin de quelque chose, il faut le demander très précisément – par exemple : « Je ne veux pas que des partisans des Carrow puissent pénétrer ici » – et la salle le fera pour toi ! On doit seulement être sûr de ne rien laisser au hasard ! Neville est l'homme de la situation !
- En fait, c'est très simple, dit modestement Neville. J'étais là depuis un jour et demi et je commençais à avoir vraiment faim, alors, j'ai souhaité avoir quelque chose à manger et c'est à ce moment-là que le passage vers La Tête de Sanglier s'est ouvert. Je l'ai suivi et j'ai rencontré Abelforth. Il nous a donné des provisions parce que c'est la seule chose que la salle ne puisse pas fournir, je ne sais pas pourquoi.
- La nourriture est l'une des cinq exceptions à la loi de Gamp sur la métamorphose élémentaire, expliqua Ron, à la surprise générale.
Hermione sentit son estomac se contracter. De manière frappante, elle se souvint de cette même conversation avec Drago, dans cette même pièce.
- Nous nous sommes donc cachés ici pendant près de deux semaines, reprit Seamus, et la salle ajoute d'autres hamacs chaque fois que nous en avons besoin. Elle a même fabriqué une assez belle salle de bains quand les filles ont commencé à venir…
- … et ont pensé qu'elles aimeraient peut-être pouvoir se laver, ajouta Lavande Brown dont Hermione n'avait pas encore remarqué la présence. Un bon nombre d'élèves était présent : Les deux soeurs Patil, les jumelles, étaient là, ainsi que Terry Boot, Ernie MacMillan, Anthony Goldstein et Michael Corner.
- Racontez-nous un peu ce que vous avez fait, dit Ernie, il y a eu tellement de rumeurs… On a essayé d'avoir des nouvelles de vous à Potterveille, il montra le poste de radio. Vous n'avez quand même pas cambriolé Gringotts ?
- Si, justement ! s'exclama Neville. Et l'histoire du dragon est vraie aussi !
Il y eut quelques applaudissements et des cris de joie. Ron salua.
- Qu'est-ce que vous cherchiez ? demanda avidement Seamus.
Ron et Hermione s'échangèrent un regard inquiet : ils n'avaient pas pensé à cette éventualité que les autres essaieraient de se mêler à leur quête. Incertains, ils regardèrent Harry mais celui-ci leur tournait le dos, le visage troublé. Avait-il une autre vision ? Se demanda Hermione, horrifiée. Voyait-il Voldemort se rapprocher de Poudlard ? Ils devaient absolument se hâter ! Tout le monde l'observait d'un œil inquiet. Il se mit à vaciller, des gouttes de sueur ruisselant sur son visage. Ron arriva à temps et le soutint.
-Ça va, Harry ? lui demandait Neville. Tu veux t'asseoir ? J'imagine que tu dois être fatigué…
- Non, coupa Harry. Il faut y aller, fit-il à voix basse à l'intention de Ron et Hermione.
Ceux-ci comprirent aussitôt et approuvèrent d'un signe de tête.
- Qu'est-ce qu'on fait, Harry ? demanda Seamus. Quel est le plan ?
-Le plan ? répéta Harry. Eh bien, il y a quelque chose dont… Ron, Hermione et moi devons nous charger et ensuite, on s'en ira d'ici.
Plus personne ne riait, ni ne poussait de cris de joie. Neville paraissait déconcerté.
- Qu'est-ce que tu veux dire par « on s'en ira d'ici » ?
- Nous ne sommes pas revenus pour rester, répondit Harry en massant sa cicatrice pour essayer de soulager la douleur. Nous avons une tâche importante à accomplir…
- Qu'est-ce que c'est ?
- Je… Je ne peux pas vous en parler.
Des grommellements parcoururent la salle comme une vague. Les sourcils de Neville se froncèrent.
- Et pourquoi ? C'est quelque chose qui a un rapport avec le combat contre Voldemort, non ?
- Eh bien… oui…
- Alors, on va vous aider.
Les autres membres de l'armée de Dumbledore hochèrent la tête en signe d'approbation, certains avec enthousiasme, d'autres d'un air solennel. Deux d'entre eux se levèrent de leurs chaises pour manifester leur volonté de passer tout de suite à l'action.
-Vous ne comprenez pas. Nous… Nous ne pouvons rien vous dire. Nous devons nous en occuper… seuls.
- Pourquoi ? interrogea Neville.
- Parce que… Dumbledore nous a confié un travail à tous les trois, expliqua-t-il avec précaution, et nous ne sommes pas censés révéler… Je veux dire qu'il voulait qu'on s'en charge nous-mêmes, rien que nous trois.
- Nous sommes son armée, objecta Neville. L'armée de Dumbledore. Nous l'avons formée tous ensemble, nous avons continué à la faire vivre pendant que vous étiez partis de votre côté…
-Ce n'était pas vraiment un pique-nique, vieux, répliqua Ron.
- Je n'ai jamais prétendu le contraire, mais je ne vois pas pourquoi vous n'auriez pas confiance en nous. Tous ceux qui sont dans cette salle se sont battus et ont été obligés de se réfugier ici parce que les Carrow les pourchassaient. Chacun de nous a montré sa loyauté envers Dumbledore… envers toi, Harry.
- Écoute…, commença Harry.
Mais c'était sans importance, car la porte du tunnel venait de s'ouvrir derrière lui.
- On a eu ton message, Neville ! Salut, tous les trois, on pensait bien que vous seriez là !
C'étaient Luna et Dean. Seamus poussa un rugissement de bonheur et se précipita pour serrer son meilleur ami dans ses bras.
- Salut, tout le monde ! lança joyeusement Luna. Ça fait du bien de revenir !
- Luna ! s'exclama Harry, décontenancé, qu'est-ce que tu fais ici ? Comment as-tu…
- Je l'ai appelée, répondit Neville en montrant le faux Gallion. Je leur avais promis, à elle et à Ginny, de les avertir si tu te montrais. Nous pensions tous que si tu revenais ici, ça signifierait la révolution. La fin de Rogue et des Carrow.
- C'est ce que ça signifie, bien sûr, dit Luna d'un ton réjoui. N'est-ce pas, Harry ? Nous allons les chasser de Poudlard ?
- Écoute, reprit Harry, qui, visiblement, commençait à paniquer. Je suis désolé, mais ce n'est pas pour ça que nous sommes revenus… Nous avons un travail à accomplir et ensuite…
- Tu ne vas pas nous abandonner dans cette galère ? s'indigna Michael Corner.
- Non ! répliqua Ron. Ce que nous allons faire finira par bénéficier à tout le monde, il s'agit d'essayer de nous débarrasser de Vous-Savez- Qui…
- Alors, laissez-nous vous aider ! s'exclama Neville avec colère. Nous voulons participer !
Ron et Hermione s'échangèrent à nouveau un regard muet. Devaient-ils laisser leurs anciens compagnons les aider ? Après tout, ils manquaient de temps et ils n'avaient aucune idée de l'endroit où se trouvait l'Horcruxe, ni de quoi il s'agissait. Il y eut un nouveau bruit derrière eux. Pour la plus grande joie d'Hermione, Ginny enjambait l'ouverture du mur, suivie de près par Fred, George et Lee Jordan. Elle adressa à Harry un sourire radieux.
-Abelforth devient un tantinet grognon, dit Fred en levant la main pour répondre aux cris qui le saluaient. Il voudrait bien dormir un peu, mais son bar se transforme en gare de chemin de fer.
Derrière Lee Jordan était apparue Cho Chang qui adressa également un sourire radieux à Hermione. Celle-ci échangea un regard avec Ginny dont l'expression restait dure et fermée.
- J'ai eu le message, dit Cho, en montrant à son tour son faux Gallion.
Elle alla s'asseoir à côté de Michael Corner.
- Alors, quel est le plan, Harry ? demanda George.
- Il n'y en a pas, répondit Harry, toujours désorienté par l'irruption de tout ce monde.
-On va improviser au fur et à mesure ? C'est ce que je préfère, dit Fred.
- Il faut arrêter ça ! s'écria Harry à l'adresse de Neville. Pourquoi les as-tu rappelés ? C'est de la folie…
- On se bat, non ? lança Dean en sortant son faux Gallion. Le message disait que Harry était de retour et qu'on allait en découdre ! Mais je dois me procurer une baguette…
-Tu n'as pas de baguette… ? s'étonna Seamus.
Ron se tourna soudain vers Harry.
- Pourquoi ne pourraient-ils pas nous aider ?
- Quoi ?
- Ils peuvent nous être utiles.
Baissant la voix de telle sorte que personne ne puisse l'entendre en dehors d'Hermione qui se trouvait entre eux, il ajouta :
- Nous ne savons pas où est caché l'Horcruxe. Il faut que nous le trouvions très vite. Il n'est pas nécessaire de leur dire de quoi il s'agit.
Harry regarda Ron, puis Hermione qui murmura :
- Je crois que Ron a raison. Nous ne savons même pas ce que nous cherchons, nous avons besoin d'eux.
Voyant que Harry n'était pas convaincu, elle poursuivit :
- Tu n'es pas obligé de faire tout toi-même.
Harry réfléchit à ses paroles.
-D'accord, dit-il à mi-voix aux deux autres. OK ! s'écria-t-il pour se faire entendre de toute la salle.
Le silence tomba : Fred et George, qui venaient de raconter quelques bonnes blagues à ceux qui les entouraient, se turent soudain et tout le monde parut attentif, surexcité.
-Nous devons trouver un objet, expliqua Harry, un objet… qui nous aidera à renverser Vous-Savez-Qui et qui est caché ici, à Poudlard, mais nous ne savons pas où. Il se peut qu'il ait appartenu à Serdaigle. Quelqu'un en aurait-il entendu parler ? Quelqu'un a-t-il jamais vu quelque chose orné d'un aigle, par exemple ?
Il regarda avec espoir le petit groupe des Serdaigle qui comportait Padma, Michael, Terry et Cho mais ce fut Luna qui lui répondit, assise sur le bras du fauteuil de Ginny :
- Il y a le diadème perdu. Je t'en avais parlé, tu te souviens, Harry ? Le diadème perdu de Serdaigle ? Papa essaye de le reproduire.
-Oui mais justement, Luna, fit observer Michael Corner en levant les yeux au ciel, le diadème perdu est perdu. C'est précisément ça, l'ennui.
- Quand a-t-il été perdu ? interrogea Harry.
- Il y a des siècles, dit-on, répondit Cho.
Hermione sentit son cœur se serrer. Comme si les minces espoirs qu'elle avait gardés en elle s'étaient soudainement volatilisés.
- Le professeur Flitwick a raconté que le diadème a disparu avec Serdaigle elle-même. Des gens l'ont cherché – elle regarda ses camarades de Serdaigle d'un air interrogateur – mais personne n'en a jamais retrouvé la trace, c'est bien ça ?
Tous hochèrent la tête en signe d'approbation.
-Désolé, mais c'est quoi, un diadème, exactement ? demanda Ron.
- Une sorte de couronne, répondit Terry Boot. Celui de Serdaigle était censé avoir des propriétés magiques, il rendait plus sage la personne qui le portait.
-Oui, et les siphons à Joncheruines de papa…
Mais Harry interrompit Luna :
- Personne parmi vous n'a jamais vu quelque chose qui puisse lui ressembler ?
Ils hochèrent à nouveau la tête, en signe de dénégation, cette fois. Harry regarda Ron et Hermione. Tous trois exprimaient sur leur visage une profonde déception qu'ils ne parvenaient pas à dissimuler.
-Si tu veux savoir à quoi le diadème est censé ressembler, je peux t'emmener là-haut dans notre salle commune et te le montrer. La statue de Serdaigle le représente.
Hermione jeta un coup en direction de Harry qui semblait, à nouveau, pris de vertige. Quelques secondes plus tard, il se ressaisit et murmura à leur intention :
- Il est en route.
Il jeta un coup d'oeil à Cho, puis se tourna à nouveau vers eux.
- Écoutez, je sais que ça ne vaut pas grand chose comme piste, mais je vais quand même jeter un coup d'oeil à cette statue, pour voir au moins le diadème. Attendez-moi ici et… gardez l'autre… en sécurité.
Cho s'était levée, mais Ginny lança d'un air féroce :
- Non, c'est Luna qui va emmener Harry, n'est-ce pas, Luna ?
- Oh, oui, bien sûr, j'en serais ravie, répondit Luna d'une voix joyeuse.
Cho se rassit, visiblement déçue.
- Comment on sort d'ici ? demanda Harry à Neville.
- Par là.
Il conduisit Harry et Luna dans un coin de la salle où un petit placard ouvrait sur un escalier raide.
- Il mène à un endroit différent chaque jour, ce qui fait qu'ils n'ont jamais réussi à le découvrir, dit-il. Le seul ennui, c'est qu'on ne peut pas savoir exactement où on va se retrouver quand on sort. Sois prudent, Harry, il y a toujours des patrouilles dans les couloirs, la nuit.
- Pas de problèmes, assura Harry. À tout de suite, dit-il avant de quitter la salle.
Ron et Hermione s'échangèrent un regard inquiet. Le temps défilait à toute allure et ils n'avaient qu'un mince indice sur l'Horcruxe, sans oublier qu'il n'avait plus l'épée pour le détruire. Du coin de l'œil, Hermione vit Ginny se tenir à l'écart des autres, la mine inquiète tandis que Ron discutait avec Dean, Seamus et Neuville. Discrètement, Hermione passa entre les élèves et rejoignit son amie.
-Tout va bien se passer, Ginny, la réconforta Hermione. Nous pouvons faire confiance à Harry.
-Ce n'est pas ça, Hermione. J'ai confiance en lui, je le suivrais jusqu'au bout du monde ! C'est juste que… nous ne nous sommes pas vus depuis des mois et le voir aujourd'hui, devant moi, prêt à se battre… c'est tellement dur !
Hermione la regarda d'un œil compatissant avant de la prendre dans ses bras. C'était si réconfortant de retrouver le soutien d'une amie, revoir Ginny. Elle la comprenait parfaitement, pour elle aussi, après tout, elle n'avait plus revu Drago depuis de longues semaines… depuis ce jour, pensa-t-elle, le cœur serré. Comme si Ginny avait deviné ses pensées, elle lui demanda à mi-voix :
-Et toi ? As-tu des nouvelles de… Elle jeta un coup d'œil furtif autour de la salle pour s'assurer que personne n'écoute leur conversation, Malefoy.
Hermione fit non de la tête, essayant de refouler les larmes qui commençaient à lui monter aux yeux.
-Il n'y a plus rien que je puisse faire pour lui… ou pour nous.
Elle vit que Ginny s'apprêtait à répondre quand Ron arriva pour attirer Hermione vers lui.
-Qu'allons-nous faire ? Demanda-t-il d'une voix inquiète. Il faut que nous commencions les recherches de notre côté, qu'en penses-tu
-A quoi bon ? Répondit Hermione dans un soupire, Même si nous trouvons l'autre Horcruxe, comment allons-nous faire pour nous en débarrasser ?
Pour sa plus grande surprise, Ron écarquilla les yeux. Son visage s'illumina soudainement, comme si une lumière avait jailli de l'ombre qui voilait ses pensées.
-Les… les toilettes ! Dit-il d'un ton qu'Hermione sentait fébrile.
-Les toilettes ? Quelles toilettes ? Demanda Hermione.
-Viens, vite ! Fit Ron en prenant sa main, je t'expliquerai en route ! Attends !
Il ferma les yeux et attendit quelques secondes. Aussitôt, un balai sorti de nulle part était apparu contre le mur de la salle.
-Nous en auront besoin, assura-t-il à Hermione en le prenant sous son bras. Dépêchons-nous !
Hermione jeta un coup d'œil en direction de Ginny qui lui jeta un regard intrigué avant de se tourner vers Fred. Tout comme Harry, ils sortirent par un placard étroit dont les escaliers raides menaient à un endroit qu'ils ne reconnaissaient pas. Ils prirent soin de vérifier que personne n'était présent dans le couloir avant de sortir de derrière la tapisserie qui dissimulait le passage secret. D'après les tableaux qu'Hermione reconnaissait, ils étaient au troisième étage, non loin de la statue de la sorcière borgne. A cet endroit où Drago et elle s'étaient embrassés pour la première fois, se dit-elle en passant devant la statue. D'un pas léger, ils empruntèrent les escaliers principaux et descendirent au deuxième étage. Ron courrait à présent et Hermione avait peine à le suivre. La respiration haletante, ils s'arrêtèrent enfin devant une porte qu'elle ne connaissait que trop bien pour y avoir passé la moitié de leur deuxième année : les toilettes de Mimi Geignard.
-Ron… dit-elle à bout de souffle, tu m'expliques ?
-Et bien, dit-il un sourire aux lèvres, savourant pleinement ce moment où pour la première fois, il devançait Hermione. Tu as dit que même si nous trouvons l'Horcruxe, nous n'avons aucun moyen de le détruire ?
-Oui… répondit-elle, ne voyant toujours pas où Ron voulait en venir.
-Je me suis demandé avec quel objet, autre que l'épée pourrions-nous détruire un Horcruxe. Puis je me suis rappelé que Harry en avait déjà détruit un avec un crochet imbibé de venin de Basilic ! Mais nous n'en avons pas ! C'était précisément le problème. C'est à ce moment précis que je me suis demandé où pourrions-nous en trouver ? Alors j'ai directement pensé à…
-La chambre des Secrets ! S'exclama Hermione.
-Exactement, dit-il, un grand sourire aux lèvres.
-Ron… fit Hermione d'une voix tremblante, tant elle était étonnée, tu es brillant !
Elle remarqua que ses oreilles devinrent rouge vif et il détourna son regard pour lui ouvrir la porte. L'endroit n'avait rien changé depuis la dernière fois où elle était venue. Elle eut l'impression que c'était hier qu'elle avait surpris Drago en train de pleurer dans les toilettes, l'année dernière. Ce souvenir était tellement ancré dans son esprit qu'elle crut qu'elle allait à nouveau apercevoir le reflet du Serpentard la regarder dans le miroir. L'estomac noué, elle se tourna vers Ron qui contemplait le lavabo sur lequel était gravé un minuscule serpent.
-Comment allons-nous entrer ? Il faut parler Fourchelang !
-Laisse-moi me concentrer, répondit Ron en fermant les yeux.
Son visage était crispé par la concentration. Après quelques essais d'étranges sifflements, le robinet se mit à briller d'une lueur blanche en tournant sur lui-même. Un instant plus tard, le lavabo bascula et disparut, laissant apparaître l'entrée d'un gros tuyau suffisamment large pour permettre à un homme de s'y glisser. Hermione contempla le gouffre d'un œil inquiet. L'idée de s'y glisser ne lui plaisait pas beaucoup, mais avaient-ils réellement le choix ?
-Alors ? Dit Ron en lui prenant la main, on… on y va ?
Elle acquiesça et tout deux glissèrent dans l'énorme tuyau qui les menait tout droit à la Chambre des Secrets.
