Bonjour les Potterhead!
Comment allez-vous ? Voila un tout nouveau chapitre qui se porte sur un autre personnage, nous espérons que cela vous plaira !
Bonne lecture !
M&T
Guest : Merci pour ta revieuw ! Oui nous continuons jusqu'à la fin du tome 7 (comme celle du livre, avec un petit épilogue en prime) MAIS nous continuons la période après guerre qui sera entièrement à notre sauce (challenge ! *O*) donc notre Dramione ne s'arrête pas là ! En ce qui concerne la fin je ne veux pas dire d'avance si il s'agit d'une Happy end (gardons le suspense ahah) mais ça ne sera pas comme vous le croyez il y aura BEAUCOUP de rebondissements entre Hermione et Drago :) en tout cas la fin n'est pas prête d'arriver nous avons encore tellement d'idées à écrire XD honnêtement si nous voulons aller jusqu'au bout de notre projet (l'enfant maudit) j'ignore combien de chapitres il y aura XDD Merci de ta fidélité ! A très bientot !
Chapitre 42 : La forêt interdite
Elle sentit l'air frais de la forêt remplir ses poumons alors qu'elle inspirait profondément une grosse bouffée pour tenter de calmer ses nerfs. Narcissa Malefoy n'arrivait plus à rester calme, la panique montait de plus en plus en elle à mesure que le temps défilait. Cela faisait presque une heure qu'ils attendaient dans cette clairière située au fond de la forêt interdite, guettant le moindre bruit ou craquement annonçant l'arrivée de Potter.
Au milieu de la clairière brûlait un feu dont la lueur vacillante éclairait une foule de Mangemorts attentifs et totalement silencieux. Certains étaient encore masqués et encapuchonnés, d'autres montraient leur visage. Deux géants étaient assis à l'extérieur du groupe, projetant sur la scène des ombres massives, les traits cruels, grossièrement taillés, comme un morceau de roc.
Voldemort quand à lui, se tenait au centre de la clairière, la tête inclinée, ses mains blanches serrant devant lui sa baguette. On aurait pu croire qu'il priait, ou qu'il comptait mentalement. Derrière la tête de Voldemort, continuant d'onduler, de se tortiller, Nagini, le grand serpent, flottait dans sa cage ensorcelée, parsemée d'étoiles, tel un halo monstrueux. Derrière le demi-cercle que formait le groupe de Mangemorts, Lucius et Narcissa se tenait en retrait, leurs visages marqués par la terreur et une profonde anxiété. Pas une seule seconde ne passait sans qu'ils ne pensent à leur fils unique, seul dans la bataille de Poudlard. Était-il en sécurité ? Sain et sauf ? En vie…
A cette pensée, Narcissa sentit les larmes lui monter aux yeux, mais elle ne voulait rien laisser paraître devant les autres Mangemorts, devant Lui ! Elle resta en arrière, son mari à ses côtés, attendant d'apercevoir la forme de Harry Potter apparaître derrière un buisson. Mais rien ne bougea. Il n'eut aucun son de craquement ou de feuilles que l'on remue. Seul le silence du crépitement du feu brisait ce silence de mort.
-Yaxley, Dolohov, fit la voix glaciale de Lord Voldemort, fouillez les environs à la recherche du garçon, ne revenez que dans une heure.
-Bien, Maître.
-Très certainement, Maître.
Les deux Mangemorts s'enfoncèrent dans la forêt, leurs baguettes pointées devant eux, illuminant leur silhouette avant qu'elle ne disparaisse dans la pénombre. Le temps commençait à défiler, très lentement les minutes passaient et ils n'avaient toujours aucun signe de Yaxley et Dolohov. A la lumière du feu qui éclairait son visage blafard, Narcissa vit que le Seigneur des Ténèbres restait de marbre, persuadé que le garçon arrivera à lui d'un moment à l'autre.
Pour sa part, Narcissa n'en était pas certaine. Elle craignait que Harry Potter ne vienne au rendez-vous. Qu'arrivera-t-il dans ce cas ? La voix glaciale de Voldemort retentissait dans ses oreilles : « si tu ne t'es pas rendu, alors la bataille recommencera. Cette fois, je participerai moi-même au combat, Harry Potter, je te trouverai et je châtierai jusqu'au dernier homme, jusqu'à la dernière femme, jusqu'au dernier enfant… ».
A cette pensée, elle frissonna de plus belle.
-Narcissa, murmura Lucius à ses côtés, tout va bien…
Mais il n'arriva pas à terminer sa phrase, comme si les mots restaient coincés.
-Lucius, il faut faire quelque chose ! Que se passerait-il si Potter ne venait pas ?! Il ira lui-même à Poudlard, il tuera tout le monde sur son passage, il tuera Drago ! Lucius !
-Je… je ne peux rien faire… j'ai essayé de le persuader d'aller le cherche moi-même, répondit-il dans un murmure précipité, sa voix tremblante d'effroi. Mais il ne veut pas, il est persuadé que Potter viendra de lui-même.
-Et s'il se trompait ?
Son mari ne répondit pas, tous deux s'échangeaient un regard effaré, préférant ne rien ajouter d'autre. Le temps continuait de défiler. Lucius ne cessant de consulter sa montre en or. Enfin, l'heure était presque écoulée et toujours aucun signe de Potter. Au même moment, des bruits de pas retentissaient dans la clairière. Tous les Mangemorts relevèrent leurs têtes et virent apparaître Dolohov et Yaxley qui revenaient de leur recherche.
- Aucun signe de lui, Maître, dit Dolohov.
L'expression de Voldemort ne changea pas. Les yeux rouges semblaient brûler à la lumière du feu. Lentement, il leva sa longue baguette entre ses longs doigts.
-Maître…
C'était Bellatrix qui avait parlé. Assise plus près de Voldemort que les autres, elle avait les cheveux en bataille et du sang sur le visage, mais était indemne par ailleurs. Voldemort la fit taire d'un geste de la main et elle resta silencieuse, le regardant avec une révérence fascinée.
- Je pensais qu'il viendrait, dit Voldemort de sa voix claire et aiguë, les yeux fixés sur les flammes qui dansaient devant lui. Je m'attendais à ce qu'il se montre.
Personne ne parla. Tous étaient effrayés. Narcissa sentit son souffle se couper, craignant la suite des événements.
- Il semble que je me sois… trompé, dit Voldemort.
- Non, vous ne vous êtes pas trompé, fit une voix qui retentissait dans toute la clairière.
Toutes les têtes se tournèrent vers la voix et Potter apparût. Aussitôt, Les géants rugirent, les Mangemorts se levèrent tous ensemble, et des cris, des exclamations de surprise, des éclats de rire, même, montèrent de la foule. Voldemort s'était figé sur place, mais ses yeux rouges s'étaient posés sur Potter et le regardaient fixement pendant qu'il marchait vers lui. Il n'y avait plus entre eux que le feu qui brûlait. Soudain la voix de ce gros balourd de Hagrid hurla…
- HARRY ! NON !
Hagrid, les membres ligotés, était attaché à un arbre proche. Il se débattait désespérément, son corps massif secouant les branches au-dessus de sa tête.
- NON ! NON ! HARRY, QU'EST-CE QUE TU…
- SILENCE ! s'écria Rowle en faisant taire Hagrid d'un coup de baguette magique. Bellatrix, qui s'était levée d'un bond, les yeux avides, la poitrine haletante, regarda Voldemort puis Potter. Seuls bougeaient les flammes et le serpent dont les anneaux s'enroulaient et se déroulaient inlassablement dans la cage scintillante suspendue en l'air, derrière la tête de Voldemort.
Ils continuaient à s'observer. À présent, le Seigneur des Ténèbres penchait un peu la tête de côté, contemplant le garçon qui se tenait devant lui, et un sourire singulièrement dépourvu de joie retroussa sa bouche sans lèvres.
-Harry Potter, dit-il très doucement.
Sa voix aurait pu se confondre avec le crépitement du feu.
- Le Survivant.
Les Mangemorts ne bougeaient pas. Ils attendaient. Tout attendait autour d'eux. Hagrid se débattait et Bellatrix haletait. Lucius et Narcissa retenaient leur souffle, réalisant à peine que ce moment était arrivé, ce moment que Voldemort attendait tant : tuer Harry Potter. Étrangement, elle ne ressentait rien. Aucune joie, aucun sentiment de victoire. Seule la peur de perdre son fils envahissait ses pensées et ses émotions. Voldemort avait levé sa baguette, la tête toujours penchée de côté, comme un enfant en proie à la curiosité, se demandant ce qui arriverait s'il poussait les choses plus loin. Dans un murmure à peine audible, il prononça d'une voix aiguë :
-Avada Kedavra !
Il eut un gigantesque rayon de lumière verte qui illumina toute la clairière, telle une tempête surgissant de nulle part et le corps du garçon s'effondra à terre. Au même instant, Voldemort perdit l'équilibre et tomba, sa baguette lui glissant des mains. Il n'eut aucun cri de triomphe et de jubilation. Narcissa jeta un coup d'œil à l'assemblée, les Mangemorts jetant des coups d'œil inquiet vers leur maître. Seul des chuchotements, des murmures empressés brisaient le silence. Quelques-uns avancèrent d'un pas timide vers leur Maître, seule Bellatrix osait s'approcher de lui et fit un geste pour l'aider à se relever.
- Maître… Maître… fit-elle d'une voix servile en s'approchant de lui. Maître…
- Ça suffit, dit la voix de Voldemort.
Plusieurs Mangemorts s'écartaient de lui en toute hâte, retournant vers la foule rassemblée en bordure de la clairière. Seule Bellatrix resta agenouillée à son côté pendant que Voldemort se relevait péniblement.
- Maître, permettez-moi… implora-t-elle en lui tendant une main secourable.
- Je n'ai pas besoin qu'on m'aide, répliqua froidement Voldemort. Le garçon… Est-il mort ?
Un silence total tomba sur la clairière. Tous les regards étaient posés sur Potter : personne n'osait s'approcher du corps.
- Toi, dit Voldemort en pointant sa baguette vers Narcissa.
Au même moment, une détonation retentit et un éclair de lumière rouge vint se jeter à ses pieds. Elle poussa un petit cri de douleur lorsqu'elle sentit le sortilège lui brûler ses pieds. Sans se faire attendre, elle se dirigea vers le corps de Potter, toujours inerte à terre. D'un geste délicat, elle toucha son visage puis releva une paupière, ses yeux d'un vert émeraude étaient vides. Elle glissa sa main sous sa chemise, le long de sa poitrine, cherchant son coeur. Soudain, elle sentit la pulsation de la vie battre régulièrement contre ses côtes : il était en vie ! Comment cela pouvait-il être possible !? Elle resta une fraction de seconde stupéfaite, mais son instinct maternel prit immédiatement le dessus et elle demanda dans un murmure :
-Est-ce que Drago est vivant ? Est-ce qu'il est au château ?
Le murmure était à peine audible. Ses lèvres étaient à deux centimètres de l'oreille de Harry. Elle avait penché la tête si bas que ses longs cheveux masquaient son visage à ceux qui la regardaient.
- Oui, répondit-il dans un souffle.
Elle sentit son cœur chavirer dans sa poitrine. Une immense bouffée de soulagement comme jamais elle n'en avait ressenti monta en elle. En vie, réalisa-t-elle. Son fils était en vie ! Elle devait le retrouver, elle devait sortir Drago de ce maudit château qui n'était plus qu'un champ de ruine à présent. Cependant, son seul moyen qui lui permettrait d'entrer dans Poudlard pour y retrouver Drago serait de se fondre dans les rangs d'une armée victorieuse. Elle ne se souciait plus, maintenant, que Voldemort gagne ou perde, seule la vie de son fils unique comptait.
Plus que jamais, Narcissa poussa ses propres limites en occlumancie, essayant de garder une expression neutre sur son visage lorsqu'elle se releva et déclara à haute voix à l'assemblée :
-Il est mort !
Les Mangemorts se mirent alors à hurler, les cris de triomphe et les trépignements de joie retentissaient à présent. Certains sortaient même leurs baguettes, des éclairs rouges et argentés jaillirent dans toute la clairière pour célébrer l'événement.
- Vous voyez ? hurla Voldemort d'une voix suraiguë. Harry Potter est mort de ma main et aucun homme vivant ne pourra plus me menacer, désormais ! Regardez ! Endoloris !
Elle vit le corps de Potter s'élever du sol et projeter en l'air. Malgré que le garçon fût en vie, il ne poussa pas le moindre hurlement de douleur. Il fut ainsi catapulté une fois, deux fois, trois fois. Il parvint à rester amorphe, inerte, et lorsqu'il retomba par terre pour la dernière fois, des railleries, des hurlements de rire résonnèrent dans la clairière.
- Maintenant, dit Voldemort, allons au château et montrons-leur ce qu'est devenu leur héros. Qui se chargera de traîner le corps ? Non… Attendez…
De nouveaux rires fusèrent et Voldemort désigna du bout de ses longs doigts blanchâtres Hagrid.
-Tu vas le porter, lança Voldemort. Il sera bien joli, bien visible dans tes bras, n'est-ce pas ? Ramasse ton cher ami, Hagrid. Et les lunettes… qu'on lui remette ses lunettes… Il faut qu'on le reconnaisse.
Un Mangemort lui colla brutalement ses lunettes sur le nez avec une force délibérée avant que le géant ne le soulève. Il resta quelques instants debout, les larmes coulant le long de ses joues pour disparaître dans sa barbe hirsute.
- Allez, remue-toi un peu, ordonna Voldemort.
Hagrid avança d'un pas trébuchant, se frayant un chemin parmi les arbres denses, traversant la forêt en direction du château. Loin derrière, Narcissa et Lucius fermaient la marche, traînant délibérément le pas pour passer inaperçu derrière les deux géants qui écrasaient tout sur leur passage.
-Drago est en vie, murmura précipitamment Narcissa à son mari.
-Quoi ?! Comment le sais-tu ? Lui demanda-t-il d'un air ébahi.
-Je ne peux t'en dire plus, Lucius. Ne le prends pas mal, mais ces derniers temps, tu es incapable de fermer correctement ton esprit. Si le Seigneur des Ténèbres réussit à y pénétrer, nous sommes tous morts !
-Narcissa, dis-moi…
-Non, coupa-t-elle d'un ton tranchant.
-Mais…
-Lucius !
Elle venait d'apercevoir sa sœur qui sautillait de joie sur le sentier de la forêt qui menait à l'école.
-Allons, dépêchez-vous ! Il ne faudrait pas manquer le spectacle, s'écria-t-elle en jubilant.
Jamais Narcissa ne l'avait vue aussi excitée. D'un œil inquiet, elle suivit Bellatrix des yeux jusqu'à ce que son ombre disparaisse entre les arbres et buissons. Lucius profita de cette interruption pour relancer ses interrogations, mais sa femme y mit aussitôt un terme. La procession victorieuse poursuivit son chemin en direction du parc et bientôt, Ils quittèrent la lisière de la forêt interdite. Soudain, la marche s'arrêta. Narcissa et Lucius s'échangèrent un regard interrogateur avant qu'ils n'entendent la voix de Lord Voldemort, magiquement amplifiée :
- Harry Potter est mort. Il a été tué alors qu'il prenait la fuite, essayant de se sauver pendant que vous donniez vos vies pour lui. Nous vous apportons son cadavre comme preuve que votre héros n'est plus.
« La bataille est gagnée. Vous avez perdu la moitié de vos combattants. Mes Mangemorts sont plus nombreux que vous et le Survivant est fini à tout jamais. Il ne doit plus y avoir de guerre. Quiconque continuera à résister, homme, femme, enfant, sera éliminé ainsi que tous les membres de sa famille. Sortez maintenant du château, agenouillez-vous devant moi, et vous serez épargnés. Vos parents, vos enfants, vos frères et vos soeurs vivront, ils seront pardonnés, et vous vous joindrez à moi pour que nous reconstruisions ensemble un monde nouveau.
D'un pas léger, ils se rapprochèrent du rang tout en gardant une distance éloignée avec le Seigneur des Ténèbres. Le parc et le château étaient silencieux et l'obscurité de cette longue nuit commençait enfin à se dissiper. La marche reprit en direction du château. Lorsqu'ils arrivèrent devant l'entrée, Voldemort ordonna à nouveau à son rang de s'arrêter. Seuls les sanglots du géant venaient perturber le calme de l'attente. La porte entrouverte du château laissait passer une lueur rouge. D'un moment à l'autre, les combattants de Poudlard allaient sortir, pensa-t-elle, son cœur battant de plus en plus à vive allure, Drago sera près d'elle.
-NON ! Cria le professeur McGonagall en sortant du château.
Devant son cri déchirant, elle vit sa sœur éclater de rire, se délectant de la détresse de son ancien professeur de métamorphose. Les élèves, professeurs, membres de l'Ordre du Phoenix commençaient à s'amasser devant la porte du château, tous les visages tournés vers Hagrid portant Potter dans ses bras, comme un enfant, pour constater par eux-mêmes la réalité de sa mort. Voldemort était un peu plus loin devant lui, caressant d'un doigt blanchâtre la tête de Nagini.
-Non !
-Non !
-Harry ! HARRY !
Elle releva les yeux et la vit : la née moldue que son fils aimait. La sang-de-bourbe qu'il avait choisi. Elle la vit au loin, sur la première marche du château en train de hurler la mort de son ami. Alors qu'elle se jetait dans les bras de Weasley pour pleurer les larmes de son corps, elle vit pendre à son cou un pendentif qu'elle ne connaissait que trop bien : le pendentif portant les armoiries des Malefoy.