Bonsoir tout le monde!
Tout d'abord, je vous présente mes excuses d'avoir mis autant de temps à poster la suite de l'histoire! Vous le savez bien cette année est très chargée pour moi entre mon stage, mémoire, travaux,... me voila de retour après trois semaines de stage à l'étranger ! Quelle aventure remplie d'émotions, rencontres... très intensif ! Ensuite je me suis un peu reposée ce w-e (bien mérite) et donc me revoilaaaaa
Bon je ne suis pas ici pour raconter ma vie, je suppose que vous avez tous très hâte de connaître la suite de l'histoire :p
Beaucoup d'entre vous reste perplexe du comportement d'Hermione, une petite explication s'impose : il ne faut pas oublier qu'elle est complètement désorientée entre la guerre, la perte de ses amis,... de plus Hermione est un personnage très sensible elle est encore très vulnérable et marquée par ce qu'il s'est passé au Manoir... normal avec tout ça que tout soit chamboulé dans sa tête :/ Donc laissez-lui le temps de prendre un peu de recul :p ne vous inquiétez pas l'histoire ne s'arrête pas là :p
Voila j'espère que ces explications vous aideront mieux à comprendre son personnage, sa réaction vis-à-vis de Drago, malgré tout ça elle est toujours autant amoureuse c'est ça le pire !
Maintenant je vous laisse avec la suite de l'histoire qui reprend le canon là où on l'a laissé avec un zeste de Dramione bien sûre !
Je ne poste pas la suite ce w-e, je m'offre un petit séjour détende AHAHA :D Donc au w-e prochain :p
Encore un peu de bla bla et ensuite je vous laisse, promis ! Nous tenons à vous remercier pour votre fidélité et surtout votre patience ! MERCI MERCI MERCI de continuer à nous suivre et de nous donner votre avis !
BISOUS BISOUS :-*
M&T
Revieuw Anonyme:
Cilou : Oui on a trouvé que ça serait plus intéressant (voire sadique aussi :o) que Drago assiste à la scène et que l'on connaisse son point de vue :p Alors elle ne veut pas qu'il retourne chez les Mangemorts, elle veut qu'il se sauve ! :) non non elle ne passe pas à autre chose mais disons que ce n'est pas trop le moment pour elle de s'éterniser sur sa relation avec Drago :/ En ce qui concerne le personnage de Drago oui en ce moment il est très vulnérable, affaibli mais qui ne le serait pas dans cette situation où il a l'impression d'avoir tout perdu :/ ne tnk pas pour lui il va remonter la pente et être plus fidèle à lui même ! :) bon pas pour le moment car on a encore pas mal de choses de prévues pour eux ahah :) Merci pour ta revieuw ! A bientot !
Chapitre 43 : Le défaut du plan
Non… non… non ça ne pouvait être vrai, pensa Hermione en s'effondrant dans les bras de Ron, Harry ne pouvait être… mort ! Tandis qu'elle pleurait toutes les larmes de son corps, elle n'arrivait pas à admettre cette horrible réalité. Elle n'osait regarder le corps inerte de son ami dans les bras du géant. A ses côtés, Ron et Ginny continuaient d'hurler contre la foule de Mangemorts qui se réjouissaient de la mort d'Harry.
Non ! Cria Hermione, Harry ! Harry ! Appella-t-elle, comme si elle espérait entendre sa voix, un geste, un regard….
La foule des survivants prit le relais, hurlant, vociférant des injures à l'adresse des Mangemorts jusqu'à ce que…
TAISEZ-VOUS ! s'exclama Voldemort.
Il y eut un bang !, un éclair de lumière brillante et ils furent réduits par la force au silence.
C'est fini. Pose-le par terre, Hagrid, à mes pieds, c'est là qu'est sa place !
Hagrid déposa délicatement le corps de Harry sur le sol, ses yeux n'étaient plus réduites qu'à deux petites fentes tant ils étaient bouffis par les larmes.
Harry Potter est mort ! Comprenez-vous maintenant, vous qui vous êtes bercés d'illusions ? Il n'était rien, n'a jamais rien été, qu'un jeune garçon qui voulait voir les autres se sacrifier pour lui !
Il vous a battu ! s'écria Ron.
Le sortilège fut brisé et les défenseurs de Poudlard se remirent à hurler, à vociférer jusqu'à ce qu'un deuxième bang ! plus puissant que le premier étouffe à nouveau leurs voix. Ils hurlaient à pleine voix mais aucun son de sortait de leur bouche.
Il a été tué en tentant de s'enfuir subrepticement dans le parc du château, reprit Voldemort – on sentait dans sa voix qu'il se délectait de son mensonge, il a été tué en essayant de sauver sa propre vie.
A nouveau, une indignation générale se souleva dans la foule des survivants. Tous étaient profondément écœurés de cet odieux mensonge qui salissait la mémoire de Harry. Au même moment, elle sentit qu'on la poussait sur le côté. Elle tourna la tête et vit Neuville, tentant de briser le sortilège lancé par Voldemort pour sortir du rang des Survivants. A l'instant où le sortilège fut brisé, ils crièrent après le Gryffondor de revenir, le suppliant de ne pas se jeter dans la gueule du loup. Mais il ne fut rien, Neuville se précipita d'un pas décidé vers Voldemort, son visage joufflu affichant une haine comme jamais Hermione n'avait vu sur son ami.
Il eut un autre bang ! Et Neuville fut projeté plusieurs mètres en arrière, sous l'indignation de la foule. Il poussa un cri de douleur tandis que Voldemort jeta la baguette de son assaillant et éclata de rire.
Qui est-ce ? demanda-t-il de sa voix douce semblable a un sifflement de serpent. Qui s'est porté volontaire pour montrer à quel sort doivent s'attendre ceux qui poursuivent le combat lorsque la bataille est perdue ?
Bellatrix eut un rire ravi.
C'est Neville Londubat, Maître ! Le garçon qui a causé tant d'ennuis aux Carrow ! Le fils des Aurors, vous vous souvenez ?
Ah, oui, je me souviens, dit Voldemort en regardant Neville.
Celui-ci s'efforçait de se relever, sans baguette, sans protection, dans le no man's land qui séparait les Mangemorts et les survivants de Poudlard.
Mais tu es un Sang-Pur, n'est-ce pas, mon garçon, toi qui es si courageux ? demanda Voldemort à Neville qui lui faisait face en serrant ses poings vides.
Et alors ? répliqua Neville d'une voix sonore.
Tu as montré du caractère et de la bravoure et tu es issu d'une noble lignée. Tu feras un précieux Mangemort. Nous avons besoin de gens comme toi, Neville Londubat.
Je me rallierai à vous quand il gèlera en enfer ! répondit Neville. L'armée de Dumbledore ! s'écria-t-il.
En réponse, des acclamations s'élevèrent de la foule que les sortilèges de Mutisme de Voldemort n'arrivaient pas à faire taire.
Très bien, dit Voldemort d'un ton velouté. Si tel est ton choix, Londubat, nous allons revenir au plan d'origine. Ce sera sur ta tête, dit-il à mi-voix, que ça se passera.
Voldemort brandissant sa baguette, Hermione suivit son mouvement des yeux et sans qu'elle ne s'y attende, croisa le regard de Narcissa Malefoy qui se tenait au premier rang, son mari à ses côtés.
Pendant une fraction de secondes, les deux femmes se défièrent, soutenant le regard l'une de l'autre. Hermione voyait son beau visage pointu que son fils avait hérité marqué par la peur et l'angoisse de perdre Drago. Elle vit les yeux bleus de Narcissa se baisser vers sa poitrine. Instinctivement, Hermione porta la main au pendentif que Drago lui avait offert et le rangea précipitamment sous son pull tandis que Narcissa continuant de fixer la jeune fille. Enfin, Hermione détourna les yeux et vit apparaître, surgissant de l'une des fenêtres fracassées du château, quelque chose qui avait l'air d'un oiseau difforme voler dans la demi-obscurité et atterrir dans la main de Voldemort. Le tenant par son extrémité pointue, il secoua l'objet moisi qui se déplia et pendit au bout de ses doigts, vide et effiloché : le Choixpeau magique.
Il n'y aura plus de Répartition au collège Poudlard, annonça Voldemort. Il n'y aura plus de maisons. L'emblème, le blason et les couleurs de mon noble ancêtre, Salazar Serpentard, suffiront à chacun, n'est-ce pas, Neville Londubat ?
Il pointa sa baguette sur Neville qui se raidit, immobile, puis il lui enfonça le chapeau sur la tête jusqu'au-dessous des yeux. Des mouvements agitèrent la foule rassemblée devant le château et, d'un même geste, les Mangemorts levèrent leurs baguettes, tenant en respect les combattants de Poudlard.
Neville va maintenant nous montrer ce qui arrive aux gens suffisamment sots pour s'opposer à moi, dit Voldemort.
Et d'un coup de baguette, il mit le feu au Choixpeau magique. Dans l'aube naissante, des hurlements déchirèrent l'atmosphère. Neville était en flammes, incapable de bouger. Hermione continuait d'hurler après Neuville, agrippant le bras de Ron pour ne pas vaciller et tomber de la première marche. A cet instant, Beaucoup de choses se produisirent alors en même temps.
Ils entendirent au loin un grand tumulte, en provenance du mur d'enceinte de l'école. Des centaines de forme ressemblant au loin à des chevaux, et se précipitaient vers le château en lançant des cris de guerre. Au même moment, Graup, de sa démarche pesante, apparut au coin du château et hurla :
HAGGER !
Les rugissements des géants de Voldemort lui répondirent. Ils coururent vers Graup comme des éléphants, en faisant trembler la terre. Puis des bruits de sabots et des claquements d'arcs résonnèrent et des flèches s'abattirent soudain parmi les Mangemorts qui rompirent les rangs, poussant des cris de surprise.
Tout le monde sur les marches commençait à se bousculer, essayant de ne pas se faire écraser par la horde de centaures galopant et visant les Mangemorts qui tentaient de s'enfuir à toutes jambes. Hermione continuait de crier, cherchant Ron des yeux qui s'était fondu dans la masse.
Ron ! Ginny ! Cria-t-elle tandis qu'elle se faisait bousculer des élèves de septième année de Serdaigle.
Alors qu'elle cherchait ses amis des yeux, elle vit Drago qui tentait de se frayer un chemin dans la foule, comme s'il cherchait quelque chose, ou plutôt, quelqu'un. Elle.
Il était resté à Poudlard. Leurs regards se croisèrent au même moment où Hermione sentit qu'on lui agrippait le bras. Elle se retourna et vit avec soulagement Ron qui essayait de la sortir de la foule. Alors qu'ils s'apprêtaient à grimper les marches vers le château, ils virent Neuville, portant l'épée de Gryffondor ! La lame aux éclats d'argent fendit l'air, mais son sifflement fut inaudible dans le vacarme que produisaient les hurlements des nouveaux venus, le fracas des géants qui s'affrontaient, le martèlement de sabots des centaures, et pourtant il sembla que tous les regards se tournaient vers le Gryffondor. D'un coup unique, Neville trancha la tête de Nagini. Elle tournoya haut dans les airs, luisant dans la lumière que déversait le hall d'entrée. La bouche de Voldemort s'ouvrit dans un cri de fureur que personne ne put entendre et le corps du serpent s'abattit lourdement à ses pieds…
Ron et Hermione se regardèrent, tout deux consternés par ce spectacle. Ils réalisèrent à cet instant que tous les Horcruxes étaient à présent détruit. Voldemort redevint immortel… il y avait toujours de l'espoir ! Ce sentiment lui semblait si étrange, presque impossible à croire. Mais ils n'eurent pas le temps de savourer ce moment, tout n'était plus que chaos autour d'eux. Puis, dominant les hurlements, les rugissements, le tonnerre des géants qui se battaient en piétinant le sol, le cri de Hagrid retentit plus fort que tout le reste :
HARRY ! beugla-t-il. HARRY… OÙ EST HARRY ?
Il régnait un chaos total. Les centaures qui chargeaient dispersaient les Mangemorts, tout le monde fuyait les pieds monstrueux des géants et les renforts venus d'on ne savait où approchaient dans un grondement d'orage. Hermione chercha Harry des yeux, mais elle ne vit aucun corps étalé à l'endroit où Hagrid l'avait déposé. Cependant, elle ne pouvait rester sur place, tous battait en retraite vers le château.
HERMIONE ! Cria la voix de Ron, l'appelant à le suivre. PAR ICI !
Elle tourna les talons et suivit son ami à l'intérieur du château. À présent, les sorciers défenseurs de Poudlard, tout comme les Mangemorts, avaient dû se replier dans le château. Tout le monde jetait des maléfices, des éclairs de lumières jaillissaient de partout, des corps étaient étendus à terre, piétiné par les Survivants et les Mangemorts qui couraient en tout sens. Alors qu'elle suivait Ron, sa baguette brandie devant elle, on lui saisi le bras pour l'entraîner vers le fond du hall d'entrée, là où se trouvait les sabliers représentant les points de chaque maison. Elle se retourna et se retrouva face à face avec Drago, caché derrière le seul sablier encore intact, celui de la maison Poufsouffle. Au sol, des émeraudes, des rubis et des saphirs étaient dispersés sur le carrelage en marbre.
Drago ! S'exclama Hermione. Il faut que tu partes !
Pas sans toi, lui cria-t-il pour couvrir le bruit du tumulte, il faut que tu viennes ! TU VAS TE FAIRE TUER ! Hurla-t-il au moment où une forte détonation retentissait derrière eux, faisant exploser le sablier.
Drago se jeta sur Hermione et la poussa au sol, protégeant son corps des débits de verres qui explosaient derrière eux. Une marre de saphir jaune se déversa sur eux, tel un raz-de-marée qui ensevelissait à moitié leurs corps. Ils se relevèrent péniblement, la main de Drago cherchant celle d'Hermione.
IL FAUT PARTIR ! Cria Drago en l'aidant à se relever, le Seigneur des Ténèbres va tous vous tuer !
NON ! Répondit-elle, je dois me battre Drago ! Je ne peux pas abandonner maintenant que…
Maintenant que quoi ?! Tu ne comprends pas, Hermione, tout est fini ! Il… il a gagné.
Drago, murmura-t-elle en lui jetant un regard suppliant alors qu'il la retenait toujours par la main, fais-moi confiance !
Ils se regardèrent longuement, le vacarme des combats faisait toujours rage derrière eux mais c'était comme si plus rien ne pouvait les atteindre. Enfin, elle sentit l'étreinte de sa main se desserrer.
Merci…
Pendant une fraction de seconde, leurs visages se rapprochèrent l'un de l'autre mais ils se ressaisirent aussitôt, préférant ne pas dépasser ce mur invisible qui existait entre eux, désormais. Hermione tourna les talons et s'enfonça d'un pas rapide vers la bataille qui déjà faisait rage à l'intérieur de la Grande Salle, sous le regard désespéré de Drago.
Elle s'arrêta net lorsqu'elle vit Voldemort, au centre de la bataille, frappait, attaquait quiconque était à sa portée. Elle essaya de se frayer un chemin parmi les combattants, mais la salle commençait à se remplir, Mangemorts et Survivant se livrant chacun des duels à mort. Sur sa gauche, Hermione vit Ron et Neville abattre Fenrir Greyback, Abelforth stupéfixer Rookwood, Arthur et Percy terrasser Thicknesse et Lucius et Narcissa Malefoy essayer de fuir, appelant leur fils à grands cris.
Voldemort affrontait à présent McGonagall, Slughorn et Kingsley en même temps. Son visage exprimait une haine glacée tandis que les trois autres zigzaguaient autour de lui en esquivant ses maléfices, sans arriver à en venir à bout…
À une cinquantaine de mètres de Voldemort, Bellatrix continuait de se battre, elle aussi. Avec horreur, Hermione vit qu'elle s'en prenait à Ginny et Luna qui commençaient à faiblir dans leur duel. Aussitôt, elle couru prêter main fort à ses amies. Bellatrix livrait un duel acharné, lançant et ripostant des sorts comme jamais. Hermione lui lança un maléfice de stupéfixion qu'elle neutralisa avec une dextérité remarquable tandis que Ginny en profita pour lui lancer à son tour un sortilège de réduction, comme elle savait si bien le faire mais la Mangemort tournoya sur elle-même et envoya le sortilège de Ginny contre un des lustres de la grande salle qui s'effondra sur le sol. Plus que jamais, un air de démence se dessina sur le visage de Bellatrix et celle-ci envoya vers Ginny un sortilège de mort qui passa à deux centimètres d'elle et faillit la tuer…
A cet instant, Hermione entendit une voix hurler :
PAS MA FILLE, ESPÈCE DE GARCE !
Tout en courant, Mrs Weasley se débarrassa de sa cape pour avoir les mains plus libres. Bellatrix pivota sur ses talons et éclata d'un grand rire en voyant sa nouvelle adversaire.
ÉCARTEZ-VOUS ! cria Mrs Weasley aux trois filles.
Dans un grand mouvement de baguette, elle engagea le combat. Toutes trois regardèrent avec un mélange de terreur et d'allégresse la baguette magique de Molly Weasley tournoyer, cingler, fendre l'air. Le sourire de Bellatrix Lestrange s'évanouit, se transformant en rictus. Des traits de lumière jaillissaient des deux baguettes, le sol autour des deux sorcières était brûlant, craquelé.
Les deux femmes se livraient un duel à mort.
Non ! s'exclama Mrs Weasley lorsque plusieurs élèves se ruèrent à sa rescousse. Reculez ! Reculez ! Elle est à moi !
Des centaines de personnes s'étaient alignées contre les murs, observant les deux combats, celui de Voldemort contre ses trois adversaires, celui de Bellatrix contre Molly.
Qu'arrivera-t-il à tes enfants quand je t'aurai tuée ? railla Bellatrix, aussi démente que son maître, faisant des bonds pour éviter les maléfices qui dansaient autour d'elle. Quand maman sera partie de la même manière que Freddie ?
Tu… ne… toucheras… plus jamais… à nos… enfants ! hurla Mrs Weasley. Bellatrix éclata de rire.
Le maléfice de Molly passa sous le bras tendu de Bellatrix et la frappa en pleine poitrine, juste au-dessus du coeur. Le sourire jubilant de Bellatrix se figea, ses yeux semblèrent sortir de leurs orbites. En une fraction de seconde, elle comprit ce qui était arrivé, avant de basculer et de s'abattre sur le sol. Des rugissements s'élevèrent de la foule et Voldemort poussa un cri.
Hermione se retourna vers le Seigneur des Ténèbres qui se tenait toujours au milieu de la grande salle. Soudain, elle sentit le sol trembler. Sous ses yeux, McGonagall,
Kingsley et Slughorn furent projetés en arrière, le corps tordu, battant l'air de leurs bras. La fureur de Voldemort en voyant tomber son dernier et meilleur lieutenant avait explosé avec la puissance d'une bombe. Voldemort leva sa baguette et la pointa droit sur Molly Weasley. Son cœur se serra, c'était comme si elle était paralysée de peur par ce qu'il pourrait se produire. Alors que le temps semblait se figer, le rayon de lumière verte qu'avait lancé Voldemort sur Mrs Weasley ricocha, comme si un sort invisible protégeait la mère de son meilleur ami. Cherchant l'origine de ce sortilège, l'improbable se passa : Harry apparût de sous sa cape d'invisibilité ! Hermione poussa un cri aigu comme jamais.
Le cri de stupéfaction, les acclamations, les « Harry ! IL EST VIVANT ! » hurlés de toutes parts s'étranglèrent aussitôt. La foule avait peur et le silence tomba brusquement, un silence total, lorsque Voldemort et Harry s'observèrent et commencèrent à tourner l'un autour de l'autre.
Que personne n'essaye de m'aider, lança Harry avec force.
Dans le silence complet, sa voix résonna comme la sonnerie d'un clairon.
Il faut qu'il en soit ainsi. Il faut que ce soit moi.
Voldemort émit un sifflement.
Ce n'est pas ce que veut dire Potter, répliquat- il, ses yeux rouges grands ouverts. Ce n'est pas comme ça qu'il se comporte. Qui vas-tu utiliser comme bouclier, aujourd'hui, Potter ?
Personne, répondit simplement Harry. Il n'y a plus d'Horcruxes. Il n'y a plus que vous et moi. Aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit, et l'un de nous va partir pour de bon…
L'un de nous ? ricana Voldemort.
Tout son corps était tendu, ses yeux rouges avaient le regard fixe, on aurait dit un serpent prêt à frapper.
Tu penses que c'est toi qui vas l'emporter, n'est-ce pas, celui qui a survécu par hasard et parce que Dumbledore tirait les ficelles ?
C'était un hasard quand ma mère est morte pour me sauver ? rétorqua Harry.
Tous deux continuaient de se déplacer de côté, décrivant un cercle parfait qui maintenait toujours la même distance entre eux. — Un hasard lorsque j'ai décidé de combattre dans le cimetière ? Un hasard lorsque, ce soir, j'ai renoncé à me défendre et que j'ai quand même survécu pour revenir me battre ?
Des hasards ! s'écria Voldemort.
Mais il ne frappait toujours pas et la foule qui observait la scène était comme pétrifiée. Parmi les centaines de personnes présentes dans la salle, eux seuls semblaient encore respirer. Hermione était comme pétrifiée, regardant la scène à côté de Ron qui lui prit la main. Au loin, elle pu voir Drago qui se tenait derrière la foule, ses parents au loin, avait arrêté de le chercher pour observer la scène du duel final. Plus personne ne bougeait. Plus personne ne parlait.
Le hasard et la chance et aussi le fait que tu te réfugiais et pleurnichais dans les robes de sorcières et de sorciers plus grands que toi, des hommes et des femmes que tu me laissais tuer à ta place !
Vous ne tuerez personne d'autre, cette nuit, assura Harry.
Ils continuaient de tourner en cercle, face à face, les yeux verts rivés sur les yeux rouges.
Vous ne tuerez plus personne, plus jamais. Vous ne comprenez donc pas ? J'étais prêt à mourir pour vous empêcher de faire du mal à ceux qui sont ici…
Mais tu n'es pas mort !
J'en avais l'intention et c'est cela qui a tout déterminé. J'ai fait ce que ma mère avait fait. Ils sont protégés, vous ne pouvez plus les atteindre. N'avez-vous pas remarqué qu'aucun des sortilèges que vous leur avez jetés n'a eu d'effet ? Vous ne pouvez pas les torturer. Vous ne pouvez pas les toucher. Vous n'avez rien appris de vos erreurs, Jedusor, n'est-ce pas ?
Tu oses…
Oui, j'ose, affirma Harry. Je sais des choses que vous ne savez pas, Tom Jedusor. Je sais des choses très importantes que vous ignorez complètement. Vous voulez que je vous en dise plus, avant que vous ne commettiez une autre grande erreur ?
Voldemort ne répondit rien, il continua simplement de tourner en cercle.
S'agit-il d'amour, encore une fois ? demanda Voldemort, une expression railleuse sur son visage de serpent. La solution préférée de Dumbledore, l'amour, dont il prétendait qu'il était plus fort que la mort. Mais l'amour ne l'a pas empêché de tomber de la tour et de se briser comme une vieille figure de cire. L'amour, qui ne m'a pas non plus empêché d'écraser ta Moldue de mère comme un cafard, Potter… mais cette fois, personne ne semble t'aimer suffisamment pour courir à ton secours et recevoir mon sortilège à ta place. Alors, qu'est-ce qui te protégera de la mort lorsque je frapperai ?
Une simple chose, dit Harry.
Ils tournaient toujours en cercle, absorbés l'un par l'autre. Plus rien ne les retenait que le dernier secret.
Aujourd'hui, ce n'est pas l'amour qui te sauvera, reprit Voldemort. Tu dois croire que tu possèdes une magie dont je serais dépourvu, ou peut-être une arme plus puissante que la mienne ?
Les deux, je pense, répliqua Harry.
Hermione vit alors passer sur le visage de serpent une expression de stupeur qui se dissipa aussitôt. Voldemort se mit à rire et son rire était plus effrayant que ses cris, un rire sans humour, un rire de fou, qui résonna en écho dans la Grande Salle silencieuse.
Toi, tu penses connaître davantage de magie que moi ? lança-t-il. Que moi, Lord Voldemort, moi qui ai accompli des actes de sorcellerie dont Dumbledore lui-même n'aurait jamais rêvé ?
Oh si, il en a rêvé, répondit Harry, mais il en savait plus que vous, il en savait suffisamment pour ne pas faire ce que vous avez fait.
Tu veux dire qu'il était faible ! s'écria Voldemort. Trop faible pour oser, trop faible pour s'emparer de ce qui aurait pu être à lui, de ce qui sera à moi !
Non, il était plus intelligent que vous, dit Harry, meilleur que vous, comme sorcier, et comme homme.
C'est moi qui ai provoqué la mort d'Albus Dumbledore !
Vous croyez cela, mais vous vous trompez, affirma Harry.
Pour la première fois, il y eut un mouvement dans la foule : les centaines de personnes alignées le long des murs avaient pris en même temps une profonde inspiration. Hermione ne comprit pas immédiatement ce que Harry voulait bien dire. Le souffle coupé, elle l'écouta Voldemort s'exclamer :
Dumbledore est mort ! Son corps se décompose dans sa tombe de marbre, dans le parc de ce château, je l'ai vu, Potter, et il ne reviendra pas.
Oui, Dumbledore est mort, dit Harry d'une voix calme, mais ce n'est pas de votre fait. Il a choisi sa propre façon de mourir, il l'a choisie des mois avant le jour de sa mort, il a tout arrangé avec l'homme dont vous pensiez qu'il était votre serviteur.
Quel est encore ce rêve puéril ? interrogea Voldemort.
Severus Rogue n'était pas des vôtres, reprit Harry. Rogue était dans le camp de Dumbledore, dans son camp depuis le moment où vous avez commencé à traquer ma mère. Vous ne vous en êtes jamais rendu compte, à cause de cette chose que vous ne pouvez comprendre. Vous n'avez jamais vu Rogue produire un Patronus, n'est-ce pas, Jedusor ?
Voldemort ne répondit pas. Ils tournaient toujours face à face, comme deux loups prêts à s'entre-déchirer.
Le Patronus de Rogue était une biche, poursuivit Harry, la même que celle de ma mère, parce qu'il l'a aimée pendant presque toute sa vie, depuis qu'ils étaient enfants. Vous auriez dû vous en apercevoir.
Ron et Hermione s'échangèrent un regard écarquillé, comprenant enfin le mystère qui planait autour de la biche argentée. Elle vit les narines de Voldemort frémir.
Il vous a demandé d'épargner la vie de ma mère, n'est-ce pas ?
Il la désirait, voilà tout, lança Voldemort d'un ton méprisant, mais quand elle est morte, il a admis qu'il existait d'autres femmes, et d'un sang plus pur, plus dignes de lui…
Bien sûr, c'est ce qu'il vous a dit, répliqua Harry, mais il est devenu un espion pour le compte de Dumbledore dès le moment où vous avez menacé ma mère et depuis ce temps, il a toujours travaillé contre vous ! Dumbledore était déjà mourant lorsque Rogue l'a achevé !
Cela n'a aucune importance ! s'écria Voldemort d'une voix aiguë.
Il avait écouté chaque mot avec une attention intense mais il laissa soudain échapper un gloussement de rire dément.
Cela n'a aucune importance de savoir si Rogue était dans mon camp ou dans celui de Dumbledore, ou quels médiocres obstacles ils ont essayé de placer sur mon chemin ! Je les ai écrasés comme j'ai écrasé ta mère, le prétendu grand amour de Rogue ! Mais tout cela est très logique, Potter, et dans un sens que tu ne peux pas comprendre !
« Dumbledore a essayé d'empêcher que je m'empare de la Baguette de Sureau ! Il voulait que Rogue devienne le vrai maître de la baguette ! Mais je suis arrivé avant toi, petit bonhomme… Je me suis procuré la baguette avant que tu ne puisses mettre la main dessus. J'ai compris la vérité avant que tu ne me rattrapes. J'ai tué Rogue il y a trois heures et la Baguette de Sureau, le Bâton de la Mort, la Baguette de la Destinée, m'appartient véritablement, désormais ! Le dernier plan de Dumbledore a échoué, Harry Potter !
En effet, reconnut Harry. Vous avez raison. Mais avant que vous ne tentiez de me tuer, je vous conseillerais de réfléchir à ce que vous avez fait… Réfléchissez et essayez d'éprouver un peu de remords, Jedusor…
Qu'est-ce que c'est que ça, encore ?
Rien dans tout ce que Harry lui avait dit, ni les révélations, ni les railleries, n'avait causé à Voldemort un tel choc. Hermione vit ses pupilles se contracter jusqu'à n'être plus que deux fentes et la peau blanchir autour de ses yeux.
C'est votre unique et dernière chance, reprit Harry. C'est tout ce qui vous reste… Sinon, j'ai vu ce que vous deviendrez… Soyez un homme… Essayez… Essayez d'éprouver du remords…
Tu oses…, répéta Voldemort.
Oui, j'ose, répliqua Harry, parce qu'il est vrai que le dernier plan de Dumbledore a échoué, mais ce n'est pas moi qui en ai subi les conséquences, c'est vous, Jedusor…
La main de Voldemort qui tenait la Baguette de Sureau tremblait et Hermione vit Harry tenir fermement la baguette de Drago. Le moment décisif, elle le savait, allait arriver dans quelques secondes. La tension était tellement élevée dans la grande salle qu'elle en était palpable.
Cette baguette continue à ne pas marcher pleinement pour vous, parce que vous n'avez pas assassiné la bonne personne. Severus Rogue n'a jamais été le véritable maître de la Baguette de Sureau. Il n'a jamais vaincu Dumbledore.
Il l'a tué…
Vous ne m'écoutez donc pas ? Rogue n'a jamais vaincu Dumbledore ! La mort de Dumbledore avait été planifiée par eux deux ! Dumbledore voulait mourir sans avoir été vaincu, il voulait rester le dernier vrai maître de la baguette ! Si tout s'était passé comme prévu, le pouvoir de la Baguette de Sureau serait mort avec lui, car elle n'aurait jamais été conquise !
Dans ce cas, Potter, c'est comme si Dumbledore m'avait donné la baguette !
La voix de Voldemort frémissait d'une délectation cruelle.
J'ai volé la baguette dans la tombe de son dernier maître ! Je l'ai prise contre la volonté de son dernier propriétaire ! Son pouvoir m'appartient !
Vous ne comprenez toujours pas, Jedusor ? Posséder la baguette ne suffit pas ! La tenir entre vos mains, vous en servir, ne vous en donne pas réellement la maîtrise. N'avez-vous pas écouté Ollivander ? C'est la baguette qui choisit son sorcier… Or, la Baguette de Sureau s'est reconnu un nouveau maître avant que Dumbledore ne meure, quelqu'un qui n'avait jamais posé la main dessus. Ce nouveau maître a enlevé la baguette à Dumbledore contre la volonté de celui-ci, sans jamais très bien comprendre ce qu'il avait fait, sans comprendre que la baguette magique la plus dangereuse du monde s'était soumise à lui… Le véritable maître de la Baguette de Sureau était Drago Malefoy.
Hermione laissa échapper un cri aigue et porta instinctivement son regard vers Drago qui paraissait tout autant ébahi. Leurs regards se croisèrent et elle pu lire l'étonnement dans ses yeux gris.
Qu'est-ce que ça change ? dit-il d'une voix douce. Même si tu as raison, Potter, cela ne fait aucune différence, ni pour toi ni pour moi. Tu n'as plus la baguette à la plume de phénix. Notre duel reposera sur la seule habileté… Et quand je t'aurai tué, je m'occuperai de Drago Malefoy…
A ces paroles, Hermione sentit son cœur chavirer. Se retenant d'hurler après Drago de s'enfuir. A nouveau, ils s'échangèrent un long regard muet mais très vite, leur attention se reporta sur la confrontation entre Harry et Voldemort.
Mais il est trop tard pour vous, répliqua Harry. Vous avez laissé passer votre chance. Je suis arrivé le premier. J'ai vaincu Drago, il y a quelques semaines. Je lui ai pris sa baguette.
D'un petit geste sec, Harry montra la baguette d'aubépine et tous les regards se portèrent sur elle.
Tout revient donc à cela, n'est-ce pas ? murmura Harry. La baguette que vous tenez dans votre main sait-elle que son dernier maître a subi un sortilège de Désarmement ? Si c'est le cas… je suis le vrai maître de la Baguette de Sureau.
Une lueur rouge et or jaillit soudain au-dessus d'eux, dans le ciel ensorcelé, en même temps qu'un soleil éclatant dessinait ses premiers contours à la fenêtre la plus proche. La lumière éclaira leurs visages au même instant et Voldemort se transforma brusquement en une tache flamboyante. Hermione entendit la voix suraiguë lancer un hurlement au moment où Harry cria en brandissant la baguette de Drago :
Avada Kedavra !
Expelliarmus !
La détonation retentit comme un coup de canon et les flammes dorées qui explosèrent entre eux, au centre précis du cercle qu'ils avaient dessiné de leurs pas, marquèrent le point où les deux sortilèges se frappèrent de plein fouet.
Le jet de lumière verte de Voldemort heurta le sort de Harry et la Baguette de Sureau s'envoler très haut, sombre dans le soleil levant, tournoyant sous le plafond enchanté telle la tête de Nagini, virevoltant dans les airs en direction du maître qu'elle ne voulait pas tuer, celui qui avait fini par prendre pleinement possession d'elle. De sa main libre, Harry, avec l'habileté infaillible de l'attrapeur, saisit la baguette au vol, tandis que Voldemort basculait en arrière, les bras en croix, les pupilles fendues de ses yeux écarlates se révulsant. Tom Jedusor s'abattit sur le sol dans une fin triviale, le corps faible, ratatiné, les mains blanches et vides, son visage de serpent dépourvu d'expression, inconscient. Voldemort était mort, tué par son propre maléfice qui avait rebondi sur lui. Harry, les deux baguettes à la main, regarda la dépouille de son ennemi.
Pendant un instant de silence frémissant, le choc du moment fut comme suspendu. Puis le tumulte éclata dans la salle. Les cris, les acclamations, les rugissements de la foule rassemblée déchirèrent l'atmosphère. La clarté intense du soleil levant illumina les fenêtres et tous se précipitèrent sur Harry dans un fracas de tonnerre. Ron et Hermione furent les premiers à l'atteindre. Pleurant de joie, Hermione entoura Harry de ses bras, hurlant de bonheur. Ginny, Neville et Luna arrivèrent à leur tour, puis tous les Weasley et Hagrid et Kingsley et McGonagall et Flitwick et Chourave.
Des mains essayaient de saisir Harry, de le toucher. Des cris résonnaient dans ses oreilles, elle était incapable de comprendre le moindre mot, ni à reconnaître les mains qui passaient à côté de son visage. Ils étaient des centaines à se presser contre lui, bien décidés à toucher le Survivant, celui grâce à qui tout s'était enfin terminé…
