Bonjour tout le monde !
Nous espérons que vous passez de bonnes vacances :) nous revoila, comme promis nous n'abandonnons pas notre "petite" Fanfic ;p
Merci de toujours nous suivre malgré le temps que nous prenons désormais pour poster les chapitres :) Et surtout, un grand merci pour les revieuws que vous nous laissées ! N'hésitez pas à vous manifester, donner votre avis,...
A très bientôt !
M&T
Chapitre 2 : confidences
Le lendemain de la journée d'anniversaire de Harry, la maison semblait être plongée dans une sorte de brouillard dont personne n'arrivait à en sortir. Pour la première fois de sa vie, Hermione se leva à l'heure du dîner, sous un soleil éclatant. Elle s'habilla l'esprit embrouillé par la champagne qui avait coulé à flot et descendit l'escalier d'un pas traînant pour rejoindre Ginny qui visiblement, venait de se lever peu de temps avant elle.
Tout comme son amie, elle se servit un bol de céréale dans un long bâillement.
-Je suis complètement à la masse, ce matin, fit Ginny en se massant le crâne. J'ai l'impression qu'une dizaine d'Hippogriffes piétinent mon cerveau.
-Je n'aurai pas dû boire ce vin d'elfe vieillit en cave, répondit machinalement Hermione en plongeant sa cuillère dans ses céréales.
Le regard perdu dans le vide, elles mangèrent leur petit déjeuner en silence. L'après-midi semblait être resplendissant et le bruit des oiseaux qui chantaient dans le pré retentissait dans la petite cuisine du Terrier.
-Où sont les garçons ? Demanda Hermione, surprise de retrouver la cuisine si vide à cette heure de la journée.
Depuis la mort de Fred, Mrs Weasley descendait rarement avant midi. Chaque soir, pour s'endormir, elle buvait une demi-fiole de potion de sommeil si puissante qu'elle n'arrivait plus à émerger de son sommeil avant l'heure du dîner. C'est pourquoi, le petit déjeuner était la plupart du temps composé de céréales ou de pain grillé qu'ils se préparaient eux-mêmes.
-Ils dorment encore, ils doivent être exténués les pauvres chéris. Il était plus de cinq heures du matin lorsqu'ils sont montés se coucher.
-La fête à duré si longtemps ! S'exclama Hermione. Je n'ai pas vu le temps passé !
-Tu étais trop occupée à danser avec Krum, lança Ginny.
-Pardon ?! Non il est partit tôt dans la soirée… enfin il me semble, fit Hermione en rougissant de honte.
A vrai dire, elle ne se souvenait plus de grand-chose dans la fin de la soirée.
-Il est parti après que Ron lui ai suggéré de te laisser tranquille !
-Quoi ?! S'indigna Hermione en lâchant brutalement sa cuillère dans son bol de céréales qui déversa quelques gouttes de lait sur la table. De quel droit se mêle-t-il de mes affaires ?!
-Ouai… C'est exactement ce que tu lui avais répondu avant que je ne te ramène dans ta chambre. Tu étais si furieuse après Ron…
Quelques bribes d'images remontèrent à la surface et Hermione rougit de honte. Elle ne voulait pas être désobligeante avec Ron, en particulier durant la fête d'anniversaire de Harry. Mais ces derniers temps, elle n'arrivait plus à supporter toutes les émotions qu'elle retenait enfermés en elle, le champagne ne semblait pas l'avoir aidée pour autant.
-Je me sens si… si honteuse ! Je ne voulais pas…
-Il ne comprend pas pourquoi tu cherches sans cesse à l'éviter, Hermione.
-Voyons, Ginny, je ne cherche pas vraiment à l'éviter… balbutia-t-elle, ne sachant pas quoi répondre. Ron est mon ami… enfin je veux dire…
-Ton petit ami, Hermione ! N'est-ce pas ?
Elle n'osait pas regarder Ginny droit dans ses yeux bruns qui lui rappelait tant Mrs Weasley. Cependant, son silence en disait plus long et son amie comprit enfin.
-Ce n'est pas le cas ?!
-Ecoute Ginny…
-Je t'en prie Hermione, pour une fois sois honnête avec moi !
-Non… non je ne l'aime pas ! Enfin, pas comme il le voudrait !
-Je ne comprends pas… vous vous êtes pourtant bien embrassé durant la bataille de Poudlard ! Ron n'arrêtait pas de raconter que tu t'étais littéralement jetée à son cou !
-Oui c'est le cas, avoua Hermione sans préciser qu'elle l'avait embrassé uniquement pour faire fuir Drago du château.
« Mais c'était dans la frénésie du moment tu comprends ? J'avais peur de le perdre et je ne sais pas trop ce qu'il m'a pris… mais ça ne signifiait rien du tout ! Après il y a eu Fred… Avec la mort de son frère je n'ai pas osé lui briser le cœur et je restais à ses côtés pour le soutenir, comme une amie ! Seulement Ron s'est mis à croire que nous étions amoureux alors j'ai essayé de lui en parler mais il ne voulait rien entendre ! Fit Hermione qui commençait à avoir les larmes qui lui montaient aux yeux.
Que pouvais-je faire, Ginny ? reprit-elle d'une voix aigue. Tout le monde semblait si heureux pour nous ! Même toi, tu n'arrêtais pas de faire des sous-entendus si appuyés ! Je me sens tellement piégée… et puis… et puis, fit Hermione en reniflant.
-Il y a Malefoy, acheva Ginny comme si elle lisait dans ses pensées. J'ai trouvé les articles de la Gazette du sorcier dans ta chambre l'autre jour quand je suis venue déposer des linges propres, ajouta-t-elle devant l'expression ahurie d'Hermione.
-Oui…
-Tu l'aimes encore ?! Demanda Ginny à voix basse, en prenant soin que personne n'entende.
-Je crois que je ne cesserai jamais de l'aimer…avoua Hermione en s'essuyant les yeux. Je sais qu'il n'y a plus d'espoir entre nous mais j'ai si peur Ginny ! Si peur du procès, de ce qu'il pourrait lui arriver. Je n'attends pas à ce que tu me comprennes, bien sûre, mais tu sais ce que c'est d'aimer profondément quelqu'un au point que sa vie passe avant la sienne !
Son amie ne répondit pas mais elle vit dans son regard qu'elles se comprenaient parfaitement.
-Il faut que tu parles à Ron ! Tu ne peux pas faire éternellement semblant avec lui ! C'est déloyal !
-J'ai… si peur de perdre son amitié ! Il ne me pardonnera jamais !
-Tu n'arrangeras rien d'attendre, au contraire si tu lui en parles…
Mais elle se tût aussitôt. Des bruits de pas provenant des marches de l'escalier arrivèrent jusque dans la petite cuisine et quelques secondes plus tard, Harry et Ron apparurent en bas de l'escalier. Hermione salua ses amis d'une voix un peu trop enjouée et ceux-ci se joignirent à elles pour déjeuner. Il régna dans la petite cuisine un silence gênant jusqu'à ce que Harry et Ginny suggérèrent d'aller nourrir les poulets, laissant Ron et Hermione en tête à tête. La mine grognon, Ron garda son regard fixé sur son bol de céréales sans parler. Enfin, Hermione décida d'intervenir.
-Heu… Ron.
-Oui ? Marmonna-t-il en gardant toujours les yeux baissés.
-Je… voulais m'excuser pour hier soir de m'être légèrement emportée.
-Légèrement ? S'écria-t-il. Tu m'as carrément ignoré de toute la soirée ! Quand je t'invitais à danser tu trouvais toujours des excuses pour me fausser compagnie ! Mais visiblement ce n'était pas le cas pour tout le monde ! Avec Krum tu ne ratais jamais l'occasion d'aller te trémousser sur la piste de danse !
-C'est faux je ne me trémousse pas !
-C'est toi qui le dis ! Et quand je suis enfin intervenu tu as pris sa défense ! Devant tout le monde ! J'avais l'air d'un pauvre imbécile dont la petite copine accordait autant d'importance qu'un tas de crottins de licorne !
-Ron ! Ne dis pas ça c'est…c'est
Mais elle n'arrivait pas à terminer sa phrase car elle savait qu'au fond, Ron avait entièrement raison. Peut-être était-ce là l'occasion d'éclaircir leur relation, une bonne fois pour toute.
-Ecoute, reprit-elle, je pense que je devrais être plus clair. Tout cela est un malentendu.
-Que veux-tu dire ?
-Ce soir-là, à Poudlard quand je t'ai…
Mais au même moment, le bruit de craquement des escaliers retentirent à nouveau et Mrs Weasley apparût en chemise de nuit, ses cheveux roux complètement décoiffés.
-Bonjour mes enfants, fit-elle en baillant. J'aurai aimé descendre plus tôt préparer le petit déjeuner mais je suis encore épuisée de cette soirée. Quelle fête !
Ron se leva aussitôt de table et sortit en trombe de la cuisine pour rejoindre Harry et Ginny à l'extérieur. Devant le silence pesant, Hermione décida de débarrasser la table d'un coup de baguette et de monter dans sa chambre, la gorge nouée.
Suivant le conseil de Ginny, elle passa le restant de la journée à essayer de se retrouver seule avec Ron pour reprendre le cours de leur conversation là où ils l'avaient laissé avant d'être interrompu par l'arrivée de Mrs Weasley. Rapidement, elle eut la désagréable impression que son ami fuyait délibérément sa compagnie.
Le soir même, elle fit part de cette impression à Ginny, espérant qu'elle le fasse entendre raison.
-Il passa la journée à m'ignorer, Ginny ! Je n'arrive pas à avoir une discussion d'adulte avec lui ! Dés l'instant où je veux reprendre notre conversation de tout à l'heure, il trouve un prétexte pour me fausser compagnie ! S'offusqua Hermione en s'asseyant sur le lit de son amie.
-Essaye encore ! L'encouragea Ginny, tu ne peux pas continuer à se laisser faire des films tout seul !
-Je sais Ginny… Mais il ne m'écoutera pas ! J'ai déjà essayé à plusieurs reprises, à chaque fois il fait la sourde oreille…
Ginny l'observa longuement d'un air empathique avant d'ajouter d'une voix brisée :
-La mort de Fred a été un tel choc pour lui… pour nous tous… Je pense qu'il veut fuir la réalité. Je ne dis pas que c'est une bonne chose, ajouta précipitamment Ginny devant l'expression révoltée d'Hermione, mais il s'est attaché à l'idée d'être ton petit ami. Pour la première fois de sa vie, il est fier d'avoir gagné une bataille ! Ron t'aime depuis des années, peut-être même depuis le premier jour de votre rencontre…
Hermione ne réagit pas, ses pensées étaient tournées vers Drago. Lui aussi, il lui avait avoué l'aimer depuis leur rencontre dans le Poudlard Express. Depuis, lui avait-il dit, elle n'avait cessé de hanter ses pensées.
-… un peu comme moi avec Harry. Alors, il ne veut pas entendre ce que tu as à lui dire… peut-être qu'au fond de lui, il se doute que tu n'éprouves pas réellement de sentiments à son égard…
-C'est faux voyons ! Mais ils sont simplement… amicaux, fit Hermione d'une voix nouée.
Son regard se perdit dans le vide. Eprouverait-elle un jour des sentiments affectueux pour quelqu'un d'autre ? Elle avait cette impression que jamais plus, elle ne pourrait aimer aussi passionnément.
-A quoi penses-tu ? Lui demanda Ginny à voix basse.
Elle lui rapporta la conversation qu'elle avait eue la veille avec Viktor. Elle lui fit également part de ce sentiment de culpabilité qui la rongeait depuis le mois de mai, depuis le jour où il s'est fait arrêté sous ses yeux.
-Tu comprends, murmura-t-elle d'une voix aigue, je n'ose aller le voir, là-bas… Nous ne nous sommes plus parlé depuis notre rupture… j'ai peur de lui affliger des peines inutiles…
-Hermione, ce sont des prétextes ! Lui fit remarquer Ginny.
-Je sais, peut-être que tout comme Ron, je fuis la réalité…
« J'essaye de l'oublier alors qu'au fond de moi, je n'y arrive pas Ginny ! Il ne se passe pas un jour sans que je ne pense à lui ! Même si c'est mal, je me remémore inlassablement chaque instant passé ensemble, sa façon de me serrer contre lui, de m'embrasser tendrement, son regard flamboyant quand il était jaloux de Ron ou de Viktor… je ne veux pas oublier tout ça, mais il le faut car je souffre trop ! S'écria Hermione en sanglotant entre ses doigts. Je sais…reprit-elle en s'essuyant les yeux, que c'est la meilleur solution ! Il y a eu tellement de secrets et mensonges autour de nous. Jamais nous ne pourrons avouer la vérité. Personne ne doit jamais savoir !
-Hermione… tu es bien consciente que tout fini par se savoir un jour ! Regarde Rogue ! Pendant des années nous nous étions tous trompés à son sujet jusqu'à ce qu'on apprenne qu'il éprouvait des sentiments pour la mère de Harry. Maintenant tout le monde est au courant de qu'il était en réalité un héros !
-Sauf que je ne suis pas une héroïne ! S'exclama Hermione. Je n'ai fait que mentir à mes amis ! Personne ne me pardonnera Ginny… surtout Ron.
Son amie se leva et lui tourna le dos pour regarder le jardin par la petite chambre de sa fenêtre. Elle semblait pensive. Lentement, elle se retourna et regarda Hermione avant de lui répondre lentement :
-Etant la petite sœur de Ron, je ne devrai pas te dire ça… mais je suis également ta meilleure amie ! Alors je vais te donner le conseil suivant : ne perds pas l'occasion d'aller le voir… peut-être une dernière fois avant… enfin tu sais. Sinon tu le regretteras toute ta vie ! Si votre relation a tellement compté pour toi, dis-lui ! Ne le laisse pas seul dans cette prison, attendant son verdict. Si réellement tu l'aimes encore, il doit le savoir !
-Je lui ai menti, fit Hermione d'une voix brisée, pour qu'il parte, je lui ai dit que je ne l'aimais plus mais c'est faux !
-Dis-lui la vérité ! Ne le laisse pas seul, avec ce poids…
Ginny s'assit à nouveau à côté d'elle et la serra dans ses bras. Cette étreinte lui était tellement réconfortante. Grâce à son amie, ses idées devinrent plus claires. Elle lui avait donné le courage d'affronter Drago, peut-être une dernière fois avant son procès. De tout son être, elle espérait qu'il ne la haïsse pas de l'avoir laissé tomber. A nouveau ce même sentiment de honte se tortilla à la manière d'un serpent dans ses entrailles…
Hermione passa la nuit à appréhender la journée du lendemain. Elle fit des rêves tourmentés dans lesquels Drago avait disparu. Lorsqu'elle arriva dans les cachots, sa cellule était vide. Quand elle se retourna, elle vit son corps inanimé à terre. Son regard perdu comme s'il avait reçu un baiser du Détraqueur. Elle l'appela, le supplia de se réveiller mais rien ni fît. Son âme avait été aspiré avant qu'elle ne puisse lui dire au revoir… avant qu'elle ne puisse lui dire une dernière fois qu'elle l'aimait.
Alors qu'elle le secouait dans tous les sens de l'espoir de le réveiller, son regard s'éveilla aussitôt mais ce n'était plus ses iris couleur gris perle qui l'observait : c'était les yeux froid et glacial de Bellatrix Lestrange qui lui lançait un rictus moqueur en plein visage. Horrifiée, Hermione relâcha aussitôt le corps flasque de Bellatrix qui continuait d'éclater d'un rire moqueur.
Elle se réveilla de ce cauchemar en sursaut, appréhendant plus que jamais la visite de Poudlard le lendemain matin.
Aux premières heures de la matinée, Harry, Ron, Ginny et Hermione partirent de bonne heure pour Poudlard. Depuis le début de l'été, ils faisaient parti des volontaires travaillant chaque jour à la reconstruction de l'école. La réouverture était prévue pour la fin du mois de septembre, compte tenu que l'école servait provisoirement de prison en attendant qu'Azkaban soit restauré et les Détraqueurs chassés. Depuis, anciens élèves et professeurs se retrouvaient plusieurs fois par semaine pour rebâtir l'école.
Quand ils arrivèrent devant les grandes portes de Poudlard, les quatre amis retrouvèrent Neville et Luna dans le Hall. C'était eux qui, depuis le début des vacances, supervisaient avec l'aide du professeur McGonagall, la répartition des tâches. Comme à leur habitude, Harry, Ron, Hermione et Ginny étaient affectés aux classes de cours où ils étaient chargés de réparer les classes endommagées par la bataille. Les couloirs ressemblaient encore à des champs de ruine, ce qui rendait le passage vers certains étages difficilement accessibles. Ainsi, ils passaient leur journée à dégager le terrain, faisant léviter les débris de marbre causés par les explosions, réparer le mobilier de l'école dont la plupart comprenait des bancs, des armoires, livres et bien d'autres encore…
Ils se saluèrent tous chaleureusement avant que Neville ne leur donne leurs instructions.
-Il faudrait commencer à s'attaquer au cinquième étage, fit Neville en s'adressant au petit groupe d'anciens élèves qui s'était formé autour de lui. Il reste encore beaucoup de classe à nettoyer. Rusard fait son possible pour balayer les débris mais vous le connaissez mieux que moi, ajouta-t-il précipitamment, ce qui lui valut quelques rires discrets.
« Il faudrait également d'autres volontaires pour réparer les toilettes des filles du deuxième étage, Harry et Ron, vous connaissez bien l'endroit si je ne me trompe ? Ce vous irait de vous en charger ? »
-Bien sûre, Neville, répondit Harry tandis que Ron levait les yeux au ciel, nous en sommes ravis.
-Qui ne le serait pas de passer toute la journée en compagnie de Mimi Geignarde, grommela Ron à voix basse pour ne pas que Neville l'entende.
-Je crois que tout est dit, fit Neville en consultant sa liasse de parchemin, ah non ! J'ai besoin de deux personnes pour nettoyer la classe de potions. C'est un véritable capharnaüm, soupira-t-il.
-Hermione et moi n'avons plus rien à faire, répondit aussitôt Ginny en levant la main.
Hermione tourna si vite sa tête vers son amie qu'elle cru qu'elle allait souffrir d'un torticolis.
-Parfait, s'exclama Neville, un grand sourire aux lèvres. Vous autres, ajouta-t-il en s'adressant aux autres élèves, suivez-moi, McGonagall voudrait que l'on finisse aujourd'hui de nettoyer le septième étage. La salle sur Demande ne cesse de rejeter des cendres et divers objets carbonisés, expliqua Neville en soupirant.
Tous suivirent Neville qui montait déjà les marches de l'escalier tandis que Ginny et Hermione se dirigeaient vers les cachots où se trouvait autrefois leur ancienne salle de cours. Elle avait passé la plus grande partie de l'été à évité soigneusement cette partie du château. A chaque fois qu'elle se trouvait devant l'entrée des cachots, son estomac se contractait à l'idée que Drago se trouvait à quelques mètres d'elle, seul dans sa cellule. A mesure que le temps passait, Hermione ressentait ce sentiment de culpabilité s'accroître de plus en plus en elle à un point qu'elle n'osait plus jeter le moindre coup d'œil vers l'entrée menant aux cachots.
Lorsqu'elles arrivèrent dans l'ancienne salle de cours de Rogue, l'endroit n'avait absolument pas changé depuis la dernière fois qu'Hermione y avait mis les pieds quelques mois plus tôt avec Drago. Ce souvenir lui noua aussitôt l'estomac. C'était dans même pièce qu'elle lui avait menti, lui affirmant ne plus l'aimer. Comme elle le regrettait à présent…
A ce moment, Hermione n'avait pas mesuré les conséquences de ce mensonge, non seulement vis-à-vis de Ron mais également de Drago. Les choses auraient-elles été différentes si elle n'avait pas mis un terme à sa relation avec le Serpentard ?
Du bout des doigts, elle caressa la table de préparation sur laquelle les Serpentard avaient coutume de s'installer au cours de potion. De manière frappante, elle se souvint du premier cours donné par Slughorn en début d'année ou elle avait identifiée la potion d'Amortentia. C'était cette même odeur qu'elle avait sentit quand Drago s'était approché d'elle pour la première fois. Ce même fourmillement familier lui parcourra l'estomac quand elle repensait à ce parfum printanier. A ce souvenir, ses yeux commencèrent à s'embrumer et elle dû faire un effort pour ne pas à nouveau éclater en sanglots devant Ginny.
-Pourquoi nous as-tu fait venir ici ?! murmura-t-elle, à l'intention de son amie,
Elle voulait s'enfuir à toutes jambes, rentrer au Terrier et ne plus revenir à Poudlard, dans ses cachots sinistres. Sa détermination semblait s'être envolée à l'instant même où elle avait franchi la porte de cette salle de cours.
-Parce que tu dois aller le voir !
-L'entrée des cachots est interdite Ginny… je n'ai pas l'autorisation de McGonagall.
-Et depuis quand te soucies-tu à nouveau du règlement, Hermione Granger ? Demanda Ginny, un léger sourire sur les lèvres malgré elle. C'est fini, tu ne trouveras plus d'excuse ! Je vais surveiller l'entrée du cachot pendant que tu seras dans le couloir, fit Ginny en se dirigeant vers la porte.
Elles se regardèrent, une expression de défi sur le visage jusqu'à ce qu'Hermione sourit à son tour. La détermination de Ginny à vouloir son bonheur la touchait énormément. Jamais elle n'oubliera à quel point leur amitié lui est si précieuse qu'en ce moment-même. Aussitôt, cette chaleur qu'elle ressentait au creux de l'estomac à chaque fois qu'elle s'apprêtait à voir Drago ressurgi à nouveau. C'était cette même sensation que lorsqu'elle était revenue à Poudlard durant les vacances de Noel pour le surprendre. Décidée, elle quitta la salle de cours en courant, descendant les marches qui menaient aux cachots des prisonniers comme si sa vie en dépendait.
Elle jeta rapidement un coup d'œil derrière son épaule, s'assurant que personne ne la suivait et entra dans le couloir qui menait aux cellules. Elle ne savait à quel endroit Drago se trouvait. Devait-elle tourné à droite ou à gauche ? C'était un véritable dédale. Jamais elle n'avait mis les pieds dans cet endroit reclus du cachot. A l'intérieur des cellules, elle reconnut plusieurs Mangemorts qui avaient été arrêté après la chute de Voldemort. Du coin de l'œil, elle vit Dolohov, blottit contre le mur du cachot. Un peu plus loin, les Carrow qui partageaient la même cellule. Enfin, au bout du couloir, elle tourna à droite et vit une porte qu'elle franchit d'un pas décidé. Dernière la porte, une cellule se situait tout au fond d'un petit couloir étroit. D'un pas lent, elle s'approcha, ne pouvant apercevoir dans l'ombre le prisonnier. Son cœur battait à vive allure car elle sut, au plus profond d'elle-même, qui se trouvait à l'intérieur. Ce fut comme si son cœur était relié au sien, une sorte de connexion qui aurait toujours existée entre eux.
Elle s'approcha de plus en plus, son visage était presque collé contre les barreaux métalliques quand elle le vit : assis à terre, son dos appuyé contre le mur, son visage enfuis entre ses jambes, Drago Malefoy semblait anéanti.
