Bonjour tout le monde !
J'espère que vous avez passé une belle reprise (travail, cours,...) et que vous êtes d'aplomb pour la rentrée :p
Voila je vais essayer de poster plus régulièrement mais j'ai un peu profité des vacances aussi ^^ Un grand merci pour les nombreuses revieuw, ça fait vraiment plaisir de voir que vous continuez à suivre notre histoire :D merci à certains lecteurs "fantômes" de vous êtes manifestés, ça nous booste énormément !
Nous nous retrouvons avec un petit chapitre de Drago : bha oui comment vit-il sa situation le pauvre chou ! Chapitre avec un peu de romantisme qui se finit beaucoup plus sérieusement... enfin je vous laisse découvrir tout ça :D
N'hésitez pas à nous laisser votre avis, ressenti sur ce nouveau chapitre ! :D à très bientôt et encore une fois MERCIII pour votre fidélité :)
Misery & Tinkerbell
Revieuws :
Hope1725 : Ah mais on adore finir sur des chapitres qui laissent sur la faim AHAH notre petit côté sadique comme tu as surement du le remarquer :p Voila ce chapitre répond justement à tes exigences j'espère qu'il te plaira ! Bonne lecture et merci pour ta revieuw !
Estelle : Non non, même si je tarde à poster je n'abandonnerai pas (où alors je le dirai ! ) pour le moment j'ai pas mal de chapitres (jusque 30!) en réserve mais je préfère prendre le temps de poster pour écrire à mon aise et ne pas être à court de chapitre à un moment :/ merci beaucoup pour ce beau compliment, ça me motive beaucoup en tout cas :D
Tiche : Ohhh merci Tiche de sortir de ton silence, ça nous fait énormément plaisir :D wouaah tu es une de nos plus fidèles lectrices alors merci beaucoup ! :D j'espère que la suite continuera toujours autant à te plaire, on prévoit pas mal de choses pour la suite de notre Fanfic :) A très bientot !
Lol123 : Voila chose faite ! Laisse nous ton ressenti sur la suite de l'histoire :p à bientôt !
Cilou : Merci Cilou pour ta revieuw et ta fidélité ! Jespère que la suite te plaira :D
Chapitre 3 : une visite tant attendue
Il n'avait plus aucune raison de vivre, plus rien à quoi s'accrocher. Sa famille était déchue, emprisonnée dans cette vieille cellule qui servait de cachot, attendant, impuissant, le funeste procès qui les jugera sa famille et lui. Quant à Hermione, pensa-t-il le cœur déchiré, il ne lui avait plus adressé la parole depuis ce jour où elle lui avait rendu sans un regard son collier. Machinalement, il glissa sa main dans la poche de son pantalon et sentit l'émeraude reposer au fond. C'était le seul objet qu'il lui restait d'elle, le seul qu'on lui avait autorisé à garder – il avait réussi à le dissimuler dans sa chaussette. Chaque jour, il passait des heures stériles à contempler cette pierre méticuleusement taillée, se rappelant chaque moment où il ornait le cou d'Hermione. Combien de fois ne l'avait-il pas contemplé autour de son cou dénudé ? Inlassablement, chacun de ces moments lui revenait en tête aussi nettement qu'une photographie.
Il ne se passait pas un seul instant de ses longues et interminables journées sans qu'il ne pense à elle : Hermione, se répétait-il sans cesse, Hermione…. Hermione. Son cœur était brisé, anéanti, détruit… il n'existait pas de mots assez fort pour exprimer toute la peine et la souffrance qu'il ressentait. Il vivait chaque jour avec ce trou béant à la place de son cœur et lorsque l'image de la jeune fille se matérialisait dans son esprit, c'était comme si une main invisible lui empoignait violemment son cœur pour l'écraser comme un vulgaire moucheron. Le pire de tout, c'était de l'imaginer dans les bras de Weasmoche ! Il était parfaitement conscient que sa seule préoccupation devrait être le bonheur d'Hermione, quel que soit l'élu de son cœur, même si c'était cet imbécile de rouquin. Seulement il n'y parvenait pas. À la seule pensée qu'il puisse poser ses sales mains boueuses sur elle, il se mettait aussitôt à fulminer comme un dragon en cage, ressentant de tout son être une irrésistible envie de l'étrangler de toute la puissance de sa force. Chaque jour il devait vivre avec ce sentiment de colère, d'angoisses et de peur, certains moments il ressentait le tout à la fois. Il ne savait quelle émotion il ne pouvait plus supporter…
Au tout début de son incarcération, il s'était mis à espérer qu'Hermione viendrait le voir. Il en était même persuadé. Pour Drago, ce n'était plus qu'une question de temps avant qu'elle ne vienne lui rendre visite dans sa cellule. Cependant, plus le temps passait, plus sa certitude vacillait. À mesure que les jours se prolongeaient en semaines et les semaines en mois, il du admettre qu'Hermione ne viendra peut-être jamais le voir. Sans doute avait-elle décidé de tourner définitivement la page sur leur histoire comme elle lui avait suggéré de le faire après la chute du Seigneur des Ténèbres…
Bien sûr, il ne lui en voulait pas… un sentiment de profonde culpabilité envahissait ses entrailles lorsqu'il pensait à elle... il n'avait pas su la protéger ce jour-là… au Manoir, contrairement à Weasley qui s'était comporté en chevalier servant.
Drago poussa un profond soupir de désespoir. Il comprenait à présent que son cœur se soit tourné vers Wesley. Après tout, leur relation serait tellement plus facile à vivre qu'avec lui, pensa-t-il tristement. Sa famille entière était respectée et appréciée par toute la communauté des sorciers, il était le meilleur ami de Potter et surtout, Hermione serait accueillie à bras ouverts chez eux, à l'inverse à sa famille où ils auraient été tout deux chassés et bannis. Et par-dessus tout, se rappela-t-il le cœur serré, Hermione se sentait en sécurité à ses côtés… Weasley savait la protéger, comme elle lui avait si bien souligné durant la bataille de Poudlard, quand ils s'étaient retrouvés dans l'ancienne classe de Rogue. Contrairement à lui, il n'avait pas su sauver leur bébé… il n'avait pas su la sauver des griffes de sa tante démente…
C'est pour toutes ces raisons qu'il perdit l'espoir de la revoir. C'est pourquoi, lorsqu'il entendit le son de sa voix prononcer son nom, il crut tout d'abord qu'il rêvait. Après tout, chaque nuit Hermione apparaissait dans ses rêves. Certes il s'agissait la plupart du temps de rêves tourmentés, mais au moins, il la voyait. Quand il se réveillait en sursaut, il ressentait toujours ce sentiment de vide l'envahir quand il comprenait qu'elle n'était pas à ses côtés. Ainsi, il lui fallut plusieurs secondes pour réaliser qu'il était bel et bien réveillé et qu'il n'était pas victime de ses hallucinations : Hermione se tenait derrière les barreaux de sa cellule, son regard flamboyant braqué sur lui. Ce fut comme s'il avait reçu une décharge électrique lui parcourir le corps.
Drago se releva aussitôt, ses yeux toujours fixés sur elle. La bouche bée, il la contempla, n'arrivant pas à réaliser qu'elle se tenait bien devant lui. Hermione…
Pour la première fois depuis des mois, il sentit son cœur chavirer et bondir dans sa poitrine comme s'il s'était remis à fonctionner après de long mois d'absence. D'un pas lent, il se dirigea vers elle sans la quitter des yeux. Enfin, à travers les barreaux de la cellule, il posa son front contre le sien.
-Drago… fit-elle dans un souffle à peine audible. Oh Drago.
Il ferma les yeux et sentit des larmes chaudes couler le long de ses joues. Elle colla son visage contre le sien et ses larmes se mêlèrent aux siennes.
-Hermione… murmura-t-il, comme si le simple fait de prononcer son nom lui faisait réaliser qu'il ne rêvait pas. Tu es là…je suis… tellement… heureux de te voir…arriva-t-il à articuler en essayant de contrôler sa voix brisée et rauque. J'ai cru… que jamais plus je ne te reverrais !
-Je ne savais pas si c'était réellement une bonne idée de venir… murmura-t-elle.
-Qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis ?
Drago releva son visage vers elle et chercha à croiser son regard qu'elle fuyait. La tête baissée, ses joues légèrement rosies, elle lui répondit à voix basse, son ton aigu habituel.
-J'ai réalisé que je fuyais la réalité… balbutia Hermione.
Drago n'n'était pas sûr de saisir entièrement ses propos.
-Je ne comprends pas très bien…
-Je t'ai menti, Drago, avoua Hermione honteuse. Durant la bataille de Poudlard, lorsque je t'ai dit que je ne t'aimais plus… c'était… faux. Je t'ai menti…J'ai réalisé tout ce temps que je ne cesserai de t'aimer !
Après des mois entiers d'inertie, son cœur bondit dans sa poitrine et dansa la charade à un tel point qu'il cru qu'il exploserait sur le champ. Toutes ses heures de torture, passées à imaginer Hermione dans les bras de Weasley, loin de lui, semblèrent s'envoler à l'instant.
-Et Weasley ? Demanda-t-il la gorge serrée.
-Tout est faux, je n'ai jamais aimé Ron, déclara Hermione en plongeant, cette fois, son regard dans le sien. Drago, ça a toujours été toi !
Elle passa sa main entre les barreaux et chercha la sienne pour y entremêler ses doigts.
-J'ai cru que je t'avais perdu pour toujours !
-Oh Drago, s'écria-t-elle à nouveau d'une voix aiguë, sans réussir à retenir ses sanglots. Je suis tellement désolée ! Je me sens si honteuse de ne pas être venue plus tôt ! J'aurais tellement voulu, je t'assure ! Mais je n'y arrivais pas ! J'avais peur… de te faire plus de mal… Je m'en veux tellement si tu savais ! Continua-t-elle en pleurant sans pouvoir s'arrêter.
-Chut… fit Drago dans un murmure en lui caressant délicatement la joue.
Il vit qu'au contact de sa main contre sa peau, Hermione fermait les yeux, savourant pleinement son geste comme un chat docile. Il continua de lui caresser sa peau, lui essuyant au passage ses larmes comme il savait si bien le faire. Sa bouche était légèrement entrouverte et il entendit qu'elle laissait échapper un gémissement.
-Le plus important est que tu sois près de moi, en ce moment, lui dit-il dans un souffle à peine audible.
Légèrement, il lui saisit des deux mains son visage et l'approcha lentement du sien. Il pouvait voir son reflet briller dans ses pupilles baignées de larmes, ses yeux gris perdus dans la profondeur de ses yeux marron. Leurs lèvres s'effleuraient sensuellement, Drago pouvait sentir son souffle se mélanger à celui d'Hermione tandis que leurs paupières s'abaissaient lentement comme s'ils ne pouvaient retenir leur lourdeur. Tout son être ne lui hurlait plus qu'une chose : l'embrasser. Mais il ne voulait rien précipiter, au contraire il voulait savourer chaque seconde de ce moment qu'il s'était inlassablement passé en tête. Instinctivement, leurs lèvres se trouvèrent enfin pour se poser tendrement l'une contre l'autre. Il sentit une explosion lui parcourir tout le corps au fur et à mesure que leur mouvement s'intensifiait, devant de plus en plus fébrile. Leur souffle devint plus étouffé, les mains d'Hermione parcourraient à son tour son visage puis chercha fébrilement sa nuque pour l'attirer de plus en plus vers elle dans un geste désespéré. Il sentit qu'elle passa ses doigts dans ses cheveux blonds, comme elle avait coutume de le faire. Ce geste le faisait tellement frémir, il sentit chaque centimètre de sa peau frissonner à ce contact intense.
À son tour, il lui saisit fougueusement sa nuque, mais les barreaux les empêchaient de s'approcher plus. Elle poussa alors un gémissement de frustration, mais les lèvres de Drago réussissaient tout de même à apaiser cette ardeur malgré la cellule qui les séparait. Plus que jamais, leurs visages étaient collés l'un contre l'autre, si bien qu'on arrivait plus à distinguer leurs lèvres se mêler. Cherchant sans cesse à aller beaucoup plus loin. Si seulement il n'y avait pas ces satanés barreaux, pensa-t-il en sentant le contact du fer froid contre sa peau. Mais ils ne s'en souciaient guère, ne pensant plus qu'à une chose : ne jamais arrêter ce baiser.
Lentement, quand ils furent à bout de souffle, leurs lèvres se décollèrent tandis qu'il rouvrait ses yeux, leur regard n'arrivant pas à se détacher. La respiration haletante, ils continuèrent de se regarder avant que Drago ne pose son front contre le sien. À travers les barreaux, il sentit le cœur d'Hermione battre à vive allure, au même rythme que sa respiration.
-Oh Drago… souffla-t-elle contre sa peau. Je ne cesserai jamais de t'aimer…
-Hermione… murmura-t-il en déposant un baiser sur sa joue, j'ai l'impression de rêver… combien de fois n'ai-je pas imaginé cette scène dans ma tête, que tu viendrais et qu'on s'enfuirait ensemble !
-Je le voudrai tellement ! Gémit-elle, partir loin d'ici, seulement nous deux… oublier le passé et nous reconstruire une nouvelle vie.
-Ca serait de la folie, mais peu m'importe du moment que nous ne sommes plus séparés !
-Tu me fais perdre la tête, avoua-t-elle dans un souffle.
-C'est l'effet que font mes baisers, paraît-il, répondit Drago en lui lançant un sourire taquin.
Hermione eut un léger sourire à son tour et laissa échapper un gloussement tellement agréable à entendre. Ils continuèrent de se regarder, un large sourire éclairait leur visage. Durant plusieurs secondes, ils parvinrent même à oublier qu'il était condamné.
-Je suis tellement désolée, j'aurai dû venir plus tôt…
-N'y pense pas, lui rassura-t-il d'une voix douce, de toute manière il n'y a plus rien à faire pour moi. Tu ne peux plus me sauver cette fois.
Il vit le regard d'Hermione s'effarer et se mêler d'effroi.
-Ne dis pas ça, je t'en prie ! Tu vas t'en sortir, j'en suis certaine tu seras acquitté ! Il n'y a pas d'autre solution.
-Pas avec toutes les charges qui sont retenues contre moi et ma famille… ajouta-t-il d'un ton lugubre.
-Voldemort te menaçait de tuer tes parents ! S'écria Hermione dans un murmure pour ne pas trop se faire entendre dans le cachot qui portait sa voix en écho. Tu peux plaider pour circonstance atténuante, tout comme Xenophilius Lovegood !
Il observa plus attentivement Hermione d'un air hébété. Se pourrait-il qu'il ait une chance de s'en sortir ? Il l'ignorait. Cependant, même en ayant vécu avec le poids de cette menace sur les épaules, trop d'éléments jouaient contre leur faveur à ses parents et lui. Il pensa à la journée de demain… Selon les rumeurs que la Gazette du sorcier circulait, les Carrow auraient passé un accord avec Kingsley pour divulguer des informations hautement importantes.
-C'est impossible… les frères Carrow vont être jugés demain, ils ont passé un accord avec Kingsley, je suis persuadée qu'ils vont rejeter toutes les fautes sur ma famille. Ils ne nous ont jamais beaucoup appréciés…
Hermione ouvrit la bouche puis la referma, ne sachant plus quoi dire. Il pouvait percevoir la peur s'inscrire dans la prunelle de ses yeux. Il aurait voulu la réconforter, lui dire que tout finira par s'arranger, mais il n'y croyait plus lui-même.
-Drago, tu n'avais pas le choix ! Tu ne pouvais laisser mourir tes parents !
-Tu ne comprends pas Hermione ! Mes parents ont eu l'occasion de se repentir à plusieurs reprises, mais ils ne l'ont jamais fait, moi non plus d'ailleurs ! Combien de fois ne m'as-tu pas suppliée de rejoindre l'Ordre et je ne l'ai pas fait ! Même Dumbledore me l'avait proposé le soir de sa mort… de rejoindre le bon camp et que l'Ordre nous protégerait… seulement je n'ai pas accepté… il était trop tard.
-Mais tu étais sur le point de le faire ! S'exclama Hermione en plongeant son regard dans le sien, tu avais baissé ta baguette !
-Comment le sais-tu ? Demanda Drago, les yeux écarquillés.
-Harry l'a vu ! Il me l'a dit et il pourra le confirmer devant la cour de justice que tu étais sur le point de te rendre avant que Rogue n'intervienne ! Dumbledore ne voulait pas que tu deviennes un meurtrier tout comme il ne voudrait pas que tu passes injustement ta vie derrière les barreaux !
Face au discours enflammé d'Hermione, Drago sentit une boule de chaleur se répandre au creux de son ventre. Même s'il était condamné à vie à Azkaban, le simple fait qu'Hermione pense chaque mot qu'elle venait de prononcer lui donnait espoir. Non, elle ne le haïssait pas pour tout le mal qu'il avait pu lui faire… sa trahison lors de la mort du Directeur, la perte de leur bébé… malgré toutes les épreuves qu'ils avaient traversées ensemble, ils continuaient de s'aimer profondément et de croire en cette chance infinie qu'ils pourraient un jour s'aimer librement.
-J'espère tellement que les juges entendront ce que tu diras… mais je ne crois pas que beaucoup de personnes viendront témoigner en notre faveur.
-Harry le fera ! Ron aussi et…
-Weasley, ricana Drago malgré lui, comme s'il allait prendre ma défense, il serait plutôt le premier à me pousser dans la première cellule d'Azkaban trouvée !
-Alors ça sera moi ! Déclara Hermione d'une voix plein d'assurance, je pourrai dire que tu m'as sauvé la vie durant la bataille de Poudlard et que tu…
-Non, tu es sous serment ! Lui rappela Drago, je t'interdis de mentir pour moi ! Je mériterai le jugement de la cour… quel que soit le verdict ! Pour une fois, je veux montrer ce qu'il y a de meilleur en moi ! Pas avec des mensonges, ni des supplications, je veux me montrer digne de toi, Hermione.
-En passant le restant de tes jours en prison ?! S'exclama Hermione, les yeux à nouveau baignés de larmes.
Il ne répondit pas. Il ne voulait pas lui donner de faux espoirs.
-Je ne veux pas que tu sois impliquée, d'une manière ou d'une autre… il faut que tu restes en dehors de tout ça.
-Je ne pourrai pas, Drago… lui supplia-t-elle.
-Il le faut ! Je ne veux pas me faire de faux espoirs, Hermione, dit-il d'un ton désolé. Et toi non plus, tu ne devrais pas…
-Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
Pour se donner du courage, il prit une profonde aspiration avant de lui répondre lentement :
-J'ignore ce qu'il va se passer… j'ignore si je pourrai un jour sortir de cette prison, mais s'il y a bien une chose dont je sois certain, c'est que tu devras accepter le verdict qui sera prononcé ! Je ne veux pas que tu te compromettes pour moi !
-Je ne serais jamais heureuse, pas sans toi Drago ! S'exclama Hermione en se jetant dans ses bras.
Leur étreinte était inconfortable en raison des barreaux qui les séparaient, mais ils ne s'en souciaient pas. Il prit tendrement le menton d'Hermione, l'obligeant à le regarder à nouveau. Cette fois, elle ne pleurait plus et il put lire la tristesse et le désespoir de son regard. Il déposa tendrement ses lèvres sur les siennes, espérant de tout son être que leur baiser ne s'arrête jamais quand il entendit une voix toussoter derrière eux. Aussitôt ils se relâchèrent en sursaut et se retournèrent vers ce visiteur. Il reconnut, la sœur Weasley qui les observait au pied de la porte du cachot. En voyant le soulagement se dessiner sur le visage d'Hermione, il comprit qu'elle était au courant de sa présence dans le cachot.
Pendant une fraction de seconde, Ginny et Drago se regardèrent, un air de défi sur le visage, comme si la Gryffondor s'apprêtait à repousser Hermione loin de lui. Mais elle ne fit rien. Elle se contenta de détourner le regard vers son amie pour lui dire :
-Hermione, Harry et Ron te cherchent… apparemment Peeves aurait bouché toutes les toilettes du deuxième étage qui inondent le sol de tout ce que je te laisse imaginer, expliqua Ginny en faisant une moue dégoûtée.
-Très bien, répondit Hermione à son attention, j'arrive tout de suite.
Mais Ginny ne bougea pas, attendant son amie.
-Je viendrai demain, souffla Hermione à l'oreille de Drago en entrelaçant ses doigts dans les siens, au procès. Je viendrai te soutenir !
-Ne te sens pas obligée, je sais que c'est très pénible pour toi.
-Non, je ne les laisserai pas faire !
-Hermione ! Jure-moi que tu resteras en dehors de ça ! Tu es déjà trop impliquée, je ne veux pas qu'il t'arrive la moindre chose…
-Ca ne risquera pas, coupa-t-elle aussitôt.
-Si jamais…
-Hermione ! La pressa Ginny, le temps presse, si quelqu'un nous voit ici !
Hermione fit un pas en arrière vers la sortie et Drago lâcha sa main, la regardant partir lentement. Il aurait voulu crier son nom, la retenir pour qu'elle reste à jamais près de lui, mais il ne pouvait pas.
-Je reviendrai, Drago ! S'écria Hermione par-dessus son épaule tandis que Ginny ouvrait la porte.
-Hermione ! Ne fais rien qui pourrait te compromettre ! Cria-t-il au même moment où elle sortit du cachot.
Ils s'échangèrent un bref regard puis la porte se referma dans un bruit sourd, plongeant la pièce dans un silence de mort. L'esprit embrouillé, Drago recula lentement des barreaux et se laissa glisser contre le mur pour s'effondrer à terre. Il ne pensait plus à rien d'autre qu'à elle… à leur baiser. Il passa le restant de la journée à se remémorer inlassablement cette scène. Il ne se sentait plus seul à présent, comme si la jeune fille avait laissé derrière elle une empreinte qui resterait à jamais à ses côtés. À nouveau, il sortit machinalement le collier qui était resté au fond de sa poche et observa curieusement l'émeraude qui semblait plus claire. Il ne savait s'il s'agissait d'un jeu de lumière, mais la pierre scintillait beaucoup plus que d'ordinaire. Intrigué, il serra le collier au creux de sa main et se mit à songer à demain.
Le lendemain matin, il fut escorté de sa cellule par plusieurs membres de la Brigade magique, comme un vulgaire criminel, pensa-t-il furieusement tandis qu'un des sorciers faisait apparaître des cordes pour lui enrouler les mains derrière le dos. Devant lui, il vit ses parents qui subissaient les mêmes humiliations. À nouveau une bouffée de rage lui parcourra les tripes quand il vit un des sorciers de la Brigade magique brusquer son père pour qu'il monte plus rapidement les escaliers sortant des cachots. Lorsqu'ils furent arrivés dans le Hall d'entrée de l'école, les trois Malefoy furent accompagnés jusqu'au portail de l'école pour se rendre au Ministère par un transplanage d'escorte où on les conduisit jusqu'à une vieille salle d'audience située au niveau dix.
Quand ils entrèrent dans la salle, ses oreilles furent assourdies par le son des conversations des sorciers et sorcières venues assister à l'audience. La tête baissée, il suivit ses parents jusqu'à l'estrade réservée aux inculpés. Au milieu de la salle circulaire, il reconnut Alecto et Amycus Carrow, leurs mains enchaînées aux sièges en fer forgé. Il fut frappé de constater que le frère et la sœur ne semblaient nullement inquiets du procès qui déciderait de leur sort, au contraire, il crut voir dans leur expression hautaine une sorte d'assurance comme s'ils savaient tous deux que leur verdict serait couru d'avance. L'estomac noué, il s'assit à côté de sa mère sur le banc qui leur était réservé, en tant que prisonnier. Il parcourra rapidement la salle des yeux et il ne lui fallut que quelques secondes pour reconnaître Hermione parmi les sorciers du parti civil.
Une nouvelle bouffée de colère remonta en lui quand il vit Weasley lui prendre délicatement la main. Heureusement, elle repoussa son geste et détourna la tête pour croiser son regard durant plusieurs secondes. Enfin, il entendit le martèlement habituel de Kingsley pour obtenir le silence qui se fit instantanément.
-Alecto et Amycus Carrow, fit la voix lente et grave de Kingsley, vous avez été transféré de votre prison jusqu'à cette salle d'audience pour témoigner au bénéfice du ministère de la Magie. Vous avez tous deux laissé entendre que vous déteniez des informations qui seraient susceptibles d'aider grandement le Ministère, c'est cela ?
-Oui, intervint aussitôt Amycus, des informations hautement importantes qui pourraient éclaircir le Ministère sur la situation actuelle.
Il y eut un murmure dans la salle. Certains observaient les Carrow avec intérêt, d'autres avec une méfiance affichée. À ses côtés, Drago entendit sa mère claquer violemment sa langue contre son palais dans un signe d'agacement.
-Bien, répondit sèchement la sorcière hindoue à la droite de Kingsley, nous vous écoutons attentivement.
Alecto, sa sœur, regarda brièvement son frère de ce même air insolent et rempli d'assurance.
-Nous pouvons vous assurer, avec certitude, qui était les plus fervents partisans du Seigneur des Ténèbres, leur bras droit en d'autres termes ! Il y avait Rogue, Severus Rogue ! S'exclama Alecto comme si elle était certaine d'avoir marqué le coup.
-Severus Rogue est mort ! Répondit sèchement la sorcière sur un ton agacé. Il s'est avéré qu'il était depuis le début un espion pour le compte de l'Ordre. Il sera bientôt honoré pour le courage et la loyauté dont il a fait preuve durant ses longues années de service envers Dumbledore et l'Ordre. Quoi d'autre ? Reprit la sorcière en penchant ses lunettes sur son nez crochu pour relire ses notes.
-Ma sœur et moi, reprit Amycus, pouvons également vous fournir plusieurs informations importantes concernant l'endroit où se tenait le quartier général du Seigneur des Ténèbres !
-En effet, répliqua aussitôt sa sœur sans avoir été invitée à parler, il se tenait dans la maison de l'un des nôtres ! Les meilleurs partisans de Vous-savez-Qui depuis des années!
À nouveau, un brouhaha de murmure résonna dans le cachot. Du coin de l'œil, il vit sa mère se tortiller les doigts dans un signe d'anxiété. Lui-même commençait à sentir son estomac se tordre et rebondir au creux de son ventre. La situation se compliquait, pensa-t-il avec angoisse tandis que Kingsley attendait avec impatience qu'ils poursuivent leur révélation. Il porta son regard vers Hermione et croisa son regard rempli de terreur. Drago tenta de la rassurer même s'il n'y croyait pas.
-Poursuivez ! Exigea Kingsley en tapant son marteau contre le socle pour faire taire la foule.
-Vous comprenez, poursuivit Alecto, le Seigneur des Ténèbres n'accordait pas sa confiance à n'importe qui !
-Oui, nous le savons, s'impatienta le premier Ministre. Alors, ces noms !
-Ce sont eux ! S'écria la Mangemort en pointant du doigt les tribunes, la famille Malefoy !
Il eut à nouveau des murmures plus élevés, le bruit des conversations reprenait alors que toutes les têtes s'étaient tournées vers eux. Drago baissa ses yeux, n'osant regarder les visages accusateurs des dizaines de sorciers et sorcières venus assistés à l'audience. À nouveau, Kingsley ordonna le silence qui se fit après quelques secondes.
-Quelles preuves pouvez-vous fournir à la cour ? Fit la voix autoritaire de Lucius Malefoy qui s'était levé de son siège.
Drago porta son attention sur son père qui malgré son aspect cadavérique, n'avait rien perdu de son charisme imposant. Il scruta de haut les accusés ainsi que le jury qui semblait à la fois impressionné et scandalisé de cette interruption.
-Ce n'est pas à vous de poser les questions, Lucius Malefoy, coupa sèchement la sorcière qui succédait à Amélia Bones.
-J'essayais de souligner à la cour qu'il n'y a seulement que la parole de ces deux individus et rien d'autres de plus !
-D'autres Mangemorts pourront l'affirmer ! S'écria Alecto.
-C'est un complot ! Affirma Lucius vers le Jury ! Ils ont tous décidé de nous faire porter les responsabilités de leurs actes !
-SILEEEENCE ! Reprit Kingsley, vous ne parlerez seulement que lorsqu'on vous y autorisera, Mr Malefoy.
Tous deux soutenaient leur regard, une expression de défi sur leurs visages avant que Lucius Malefoy ne reprenne sa place.
-Très bien, fit le premier Ministre comme si rien ne s'était passé, hormis la parole des autres vermines de votre espèce, quelles autres preuves pouvez-vous nous fournir ?
Visiblement, les Carrow ne semblaient pas avoir pensé à ce que la question soit posée. Pour la première fois depuis le début de l'audience, on pouvait lire la panique dans le regard qu'ils s'échangeaient. Toute l'assurance et la confiance qu'ils laissaient transparaître devant la cour se volatilisèrent aussitôt. Soudain, contre toute attente, un large sourire sournois se dessina sur le visage trapu d'Alecto, dans un murmure à peine audible elle répondit :
-Interrogez les prisonniers, demandez à Barjow qui dirigeait les opérations ! Ils pourront vous l'affirmer ! Ce sont les Malefoy !
Cette fois, ce fut les jurys qui murmurèrent entre eux en se regardant l'un l'autre d'un air excité comme s'ils tenaient enfin un bon gros morceau de gibier. Drago échangea un regard inquiet vers sa mère. Il pouvait lire dans ses yeux l'inquiétude et l'effroi, mais malgré ça, Narcissa Malefoy ne perdait rien du peu de dignité qu'il lui restait.
-Très bien, la cour s'en chargera, informa Kingsley en rangeant sa pile de parchemins. Nous tiendrons compte des informations que vous avez livrées au Ministère. En attendant votre verdict, vous resterez incarcérés dans les cachots de Poudlard.
Il fit un signe de tête en direction des membres de la brigade magique qui emmenèrent les accusés hors de la salle d'audience. Avant de passer l'immense porte qui menait au couloir du neuvième étage, Drago détourna la tête et vit qu'Hermione l'observait au loin. Même à cette distance, il pouvait voir ses yeux pétiller de tristesse avant qu'elle ne baisse la tête dans un signe de désespoir. Cette image lui déchira le cœur et il passa le restant de la journée dans sa cellule, repensant à sa situation désespérée. Plus que jamais, il se sentait vaincu et condamné.
