Bonsoir tout le monde !
Nous revoila pour la 2eme partie du procès, j'espère que nous n'avons pas trop tardé à votre goût ^^
Je vous avoue que j'appréhendais énormément de poster ces chapitres, après tout il s'agit du point central de notre Fanfic... en tout cas nous vous sommes très reconnaissantes pour vos commentaires du derniers chapitre ! Un GRAND MERCI pour votre soutien, votre patience et de nous laisser tous ces encouragements ! Aux nouveaux arrivants qui enchaînent en qql jours notre Fanfic (wouaaah, cv vous n'avez pas mal aux yeux ? XD ) nous vous remercions et vous souhaitons la bienvenue parmi nous :D Voila nous espérons que la suite des événements continuera à vous tenir en haleine, encore merci merci !
Et surtout, bonne lecture !
M&T
Chapitre 15 : le témoignage d'Hermione Granger (2)
Drago bouillonnait de rage si bien qu'il n'arrivait plus à contrôler les tremblements qui parcourraient chacun des membres de son corps. Comment cette bonne femme osait-elle leur parler de cette manière et traiter Hermione de cette manière ?! se dit-il avait une irascibilité démesurée.
D'un regard rempli de haine, il l'observa quitter la salle, escortée comme une vulgaire alcoolique que l'on expulserait d'un bar sordide. A sa sortie, la foule continuait de murmurer sur cette scène scandaleuse à laquelle ils venaient d'assister. Les regards allaient et venaient tantôt dans sa direction, tantôt sur celle d'Hermione. La voir seule, au milieu de cette salle d'audience, jugée et insultée par tous l'indignaient du plus profond de lui-même. Pire encore, réalisa-t-il, il ressenti de nouveau ce sentiment insupportable et familier auquel il n'arrivera plus jamais à se défaire : la culpabilité d'avoir entraîné Hermione dans sa chute.
Il n'arrivait pas à détacher son regard de la jeune fille qui continuait de déverser toutes les larmes de son corps. Sans qu'il ne puisse se retenir, il pleura à son tour.
-Drago… murmura sa mère près de son visage, je suis tellement désolée…
-Maman… je regrette tellement tout… tout ça… je ne voulais pas que ça se passe ainsi ! Hermione… c'est moi qui…
Sa mère posa sa main sur la sienne et la pressa en signe de réconfort.
TAM TAM TAM
Kingsley requiert à nouveau le calme dans la salle d'audience. Quelques secondes plus tard, la foule se tut et Hermione poursuivit son récit.
-Vous disiez, reprit Kingsley d'une voix apaisante, que vous aviez aidé Drago Malefoy à réparer cette armoire par laquelle les Mangemorts se sont introduits à Poudlard la nuit du meurtre d'Albus Dumbledore.
-Oui… J'i…j'ignorais qu'il y avait eu une autre armoire chez Barjow & Beurk… je n'avais pas fait le lien, je vous assure ! J'étais beaucoup trop aveuglée par la survie de Drago…
« Lorsque Harry vint nous trouver Ron et moi pour nous avertir, je compris qu'il était trop tard… que malgré moi, j'étais devenue sa complice. Je… j'ai essayé de l'en dissuadé ! Mais il ne pouvait plus reculer, sa mission était lancée à présent. Plus qu'une seule chose comptait à ses yeux : sauver ses parents de l'emprise de Voldemort. Je l'ai laissé suivre cette voie et moi… j'ai suivi docilement le plan de Harry.
Avec Luna, nous étions postées devant le bureau de Rogue… à cette époque, nous ignorions qu'il agissait sous les ordres du professeur Dumbledore, que tout était organisé et que le professeur était condamné par la malédiction qui le rongeait depuis un an… Néanmoins nous n'avions pas quitté notre poste jusqu'à ce qu'on entende des hurlements dans le château.
Luna et moi sommes remontées dans le hall d'entrée… c'est là que j'ai vu Drago pour la dernière fois. Il s'enfuyait avec Rogue, Harry courant après eux comme un dément ! Évidemment, je ne pouvais deviner à cette époque qu'il les pourchassait.
Hermione baissa la tête, comme si elle se remémorait cette scène. Lui aussi se souvenait très bien du regard qu'il avait échangé tous les deux : de la déception, de la trahison… peut-être même du regret de l'avoir aidé et aimé… D'une voix brisée, la jeune fille continua.
« Je ne me le suis jamais pardonné… même avec la foi que je gardais en Dumbledore et en toutes ses convictions sur l'amour, jamais je n'ai pu me pardonner ce que j'ai fait. Oui, j'ai sauvé Drago et ses parents d'une mort certaine… mais à quel prix. Au prix d'avoir trahi mes amis, d'avoir risqué leur vie cette nuit-là ! S'écria Hermione d'une voix si aiguë qu'elle aurait pu briser les tympans.
Durant les vacances de Noel, poursuit Hermione tandis que des larmes ruisselaient sur son beau visage rouge et bouffi, j'avais supplié Drago de rejoindre l'Ordre. Je lui avais assuré que Dumbledore le sauverait, lui et sa famille… je lui avais demandé de rejoindre le bon camp ! Mais il a décliné mon offre, m'expliquant qu'il était trop tard désormais… qu'il…qu'il devait payer l'erreur de son père ! Plus tard, durant cette nuit au mois de juin, Harry me raconta que Dumbledore lui avait fait cette même proposition, juste avant que Rogue n'arrive… il ne voulait pas qu'il devienne un assassin, il… il lui demanda de rejoindre le bon camp. C'est à ce moment-là que Drago baissa sa baguette.
Le cœur de Drago se serra. Jamais il n'en avait parlé avec Hermione. Jamais il ne lui avait avoué qu'à ce moment, lorsque le vieil homme l'avait encouragé à tout abandonner, c'était à Hermione qu'il pensait.
« J'ai compris à cet instant que si Rogue n'était pas intervenu pour achever le travail de Dumbledore, Drago se serait rendu… n'est-ce pas Harry ? Fit-elle d'une voix timide en s'adressant à son meilleur ami. Jamais Drago n'aurait pu tuer Dumbledore !
Potter la fixait comme si elle était une parfaite inconnue avant de lui répondre d'une voix presque choquée :
-Oui… c'est la vérité.
Il eut un oooh indistinct dans la foule de sorciers et sorcières qui tournaient vivement la tête d'un voisin à l'autre. Après quelques instants, la foule se tut à nouveau, attendant qu'Hermione reprenne son récit.
« Durant tout l'été, continua-t-elle, je n'avais plus de nouvelle et sincèrement, je ne cherchais pas à le contacter. Je savais qu'il était sous l'emprise de Voldemort. Je le plaignais de cette vie qu'il devait mener…j'essayais d'imaginer ce que cela devait être de vivre sous le même toit que Lord Voldemort et tous ces mangemort et… et cette femme !
Et puis… avoua-t-elle, je n'arrivais pas à oublier sa trahison… Un soir, lors de mon arrivée au Terrier où je reçus un message sur la pièce de faux Gallion. Il… il m'a demandé de le voir…
Hermione marqua une pause, Bahli profita d'interroger la jeune fille.
-Que voulait-il ?
-Il voulait me prévenir… il voulait m'avertir que Voldemort était au courant du jour du départ de Harry de chez les Dursley. Il n'avait pas été dupe de la fausse rumeur lancée par Fol Œil au Ministère. C'est ainsi que commença le rôle d'espion de Drago. Malgré lui, il devint un espion de l'Ordre contre Voldemort !
A nouveau, il eut quelques murmurent dans l'assemblée, certains visages se tournèrent successivement dans sa direction puis vers celles d'Hermione. A ses côtés, son père tourna la tête si vite dans sa direction qu'il crut qu'il se deviserait la nuque.
-Tu nous as vendu à cette fille ?! Rugit-il à voix basse. Tu nous as trahis, ta mère et moi, en risquant nos vies ainsi que la tienne pour cette… sang-de-bourbe !
-Lucius ! Réprimanda sa mère d'une voix plein de reproches, ne dis pas ça ici ! On pourrait t'entendre !
-Je m'en contre fiche royalement ! Rugit-il à nouveau, son visage n'exprimant plus que de la colère et de la révolte ! Mon fils unique, mon seul et unique héritier de la famille Malefoy, tu nous à tous déshonorés ! Jamais je ne pourrai oublier ta trahison !
-Ma trahison ?! S'écria à son tour Drago, échangeant avec son père un regard qui lançait des éclairs. C'est toi qui nous as jetés dans cette histoire ! Toi et ta stupide allégeance au Seigneur des Ténèbres ! C'est à cause de toi que j'ai dû… remplir ta satanée dette ! Cracha Drago, haletant de rage.
-Comment oses-tu…
-Drago, Lucius ! Taisez-vous ! Ce n'est pas le moment, ni l'endroit pour…
-Messieurs Malefoy, fit Kingsley en tapant du maillet pour les rappeler à l'ordre, je vous prie de rester attentifs à l'audience !
Drago sentit ses joues prendre feu au moment où Kingsley les réprimanda. Furieux, il se détourna de son père et reporta son attention sur Hermione qui gardait la tête baissée, comme une enfant prit en faute.
-Continuez, Miss Granger.
-Drago me prévint que Voldemort nous attendait cette nuit-là.
Le visage du premier Ministre se décomposa, comme s'il n'en croyait pas ses oreilles. Après tout, se rappela Drago, il faisait parti de l'Ordre du Phoenix et il participait à l'escorte de Potter.
-Vous… vous voulez dire que… vous étiez au courant de leur embuscade ?! Demanda-t-il d'une voix incrédule.
Tout le monde retint son souffle dans la salle, attendant la réponse de Hermione qui se faisait attendre…
-Oui… avoua-t-elle d'une voix si basse qu'il dû tendre l'oreille pour l'entendre.
-Et vous… n'aviez rien fait ?! Vous n'aviez prévenu personne de l'Ordre ?!
-Si ! S'écria Hermione en relevant la tête, ses yeux baignés de larmes. J'ai prévenu le professeur Maugrey ! Il ne voulait pas reporter l'escorte, il gardait confiance en son plan initial et il disait qu'il était trop tard pour changer !
-Quelle preuve avons-nous ? Lui demanda Bahli d'une voix sèche, Alastor Maugrey est mort ! Répliqua-t-elle sèchement, cela vous arrange assez bien Miss Granger !
-Je vous le jure ! Je dis la vérité ! Donnez-moi du Veritaserum s'il le faut !
-Nous vous croyons, déclara Kingsley alors que Bahli s'apprêtait à ouvrir la bouche pour répliquer. Continuez.
-Je voulais que Fol Œil annule l'opération, c'était trop risqué ! Et j'avais raison… jamais…jamais plus je ne revis mon ancien professeur, sanglota Hermione en s'essuyant les yeux.
« Aurais-je dû prévenir les autres ? Harry ? Ron ? Lupin ? Je n'en savais rien ! Nous étions cernés d'une part par les Mangemorts et d'autres par, c'étaient les membres du Ministère de la magie dont Fol Œil pensait qu'ils étaient corrompus par les forces du mal ! Qu'aurais-je pu faire d'autre ? S'écria Hermione !
J'avais prévenu Drago, je lui avais dit que j'étais déterminée à amener Harry sain et sauf au Terrier. Il ne voulait pas que je participe à cette mission suicide. Il…il était prêt à tout pour m'en empêcher ! Alors… il décida de venir lui aussi ce soir-là pour me protéger. Drago jouait très bien son rôle d'espion, feignant de viser les membres de l'Ordre, il stupéfixait les Mangemorts qui menaçaient de nous tuer.
Monsieur le Ministre, interpella Hermione, vous ne l'aviez peut-être pas remarqué, mais ce soir-là, très peu de Mangemorts parvenaient à nous viser. C'était grâce à Drago.
Tout comme les autres Mangemorts, il fut surpris de la ruse de Fol Œil, ne s'attendant pas à voir débarquer sept Harry Potter volant dans les airs accompagnés d'un membre de sa garde rapprochée. Très vite, il comprit que c'était moi sous ce déguisement lorsque j'abaissai ma baguette en le reconnaissant.
Cependant, vous ne pouviez vous douter qu'il s'agissait de Drago Malefoy, Monsieur le Ministre. Cette nuit, voyant approcher un autre Mangemort, vous l'aviez désarmé et il…est tombé dans le vide alors qu'en réalité, il nous protégeait des autres Mangemorts !
J'ai cru qu'il était mort… j'ai cru l'avoir perdu ! S'exclama Hermione d'une voix sanglotant. J'étais anéantie… nous venions de perdre le professeur Maugrey, tout le monde le pleurait alors que moi… j'étais la seule à pleurer Drago. Je ne voulais pas y croire ! Une nuit, alors que j'étais incapable de dormir… j'ai…
-Oui ?
-J'ai découché du Terrier, avoua Hermione.
« Je sais, c'était complètement dangereux et insensé, mais j'avais besoin de retourner dans cette cabane où nous nous étions donné rendez-vous l'autre soir ! Je m'en voulais tellement de la manière dont nous nous étions disputés lors de notre dernier rendez-vous !
Vous comprenez, j'avais besoin de ressentir une fois encore sa présence, fit Hermione d'une voix aiguë, les joues en feu. Quelle ne fut pas ma stupéfaction en découvrant qu'il était en vie ! Je… je n'en croyais pas mes yeux, mais c'était bien réel ! Il s'était miraculeusement accroché à son balai ! J'ai cru que je revivais, c'est à ce moment que je compris à quel point je tenais à lui ! A quel point je ne pouvais vivre sans lui… à quel point je l'aimais…
Après cela, il nous arrivait de nous voir plus fréquemment dans une cabane abandonnée… près du Terrier, avoua-t-elle en repensant à ce jour où Ron lui avait proposé de se rendre dans cette même cabane. Je ne voulais plus le perdre désormais ! Seulement la date de notre départ avec Harry approchait et nous devions nous faire une raison de ne plus nous voir…
-Était-ce réellement le cas ? Demanda sceptiquement Mrs Bahli.
Hermione baissa la tête et garda le silence, honteuse d'avouer :
-Non…
A l'opposé, Drago pouvait voir les faces de Potter et Weasley se décomposer.
Celle du binoclard exprimait une profonde déception, on pouvait lire dans son regard la trahison qu'il ressentait à l'égard d'Hermione. Weasmoche, quant à lui, ne montrait que de la colère, une haine aveugle envers celle qu'il aimait. Plus les révélations d'Hermione se succédaient, plus ses traits exprimaient de la dureté, son visage se violaçait et ses oreilles devenaient plus rouges que jamais. Quelques fois, il le surprit en train de serrer les poings, ses bras tremblant de rage.
Étrangement, voir ses deux vieux meilleurs ennemis se ramasser une bonne claque en pleine figure ne lui procurait aucun sentiment de satisfaction… au contraire… Hermione lui prouvait qu'en ce moment même, elle renonçait à la chose à laquelle elle tenait le plus au monde pour le sauver, lui : son amitié avec Potter et Weasley. A cette pensée, son cœur se serra.
Il ne voulait pas que la vérité explose de cette manière, c'était ce qu'il redoutait le plus depuis le début de leur histoire. A présent, ce qu'il redoutait plus que tout qu'Hermione les accompagne dans son allé simple vers Azkaban.
-Nous avions continué à nous voir… nous discutions quelques fois par l'intermédiaire d'un miroir à double sens que nous avions trouvé l'année passée à Poudlard… je… j'attendais que mes amis soient endormis pour discuter avec Drago le soir ! Déclara Hermione en enfuyant à nouveau son visage dans ses mains.
« Le soir du mariage de Bill et Fleur, Drago vint me voir ».
-Comment est-ce possible ? S'exclama Bahli, le Terrier était sous la protection du Ministère !
-Voldemort avait levé les sortilèges de protection, répondit Hermione en soutenant le regard de la Directrice.
-Et vous le saviez ?! Vous l'aviez toujours su et vous n'aviez pas pensé à en informer un membre du Ministère ou de l'Ordre ?!
-Non ! S'écria Hermione, je l'ignorais complètement !
-MENSONGE ! S'écria l'assemblée d'une voix.
La foule reprit leurs murmures d'indignation, quelques mots comme traitresse, ou encore mangemort résonnaient plus haut que les autres. Une bouffée de haine monta en lui tandis qu'il fusillait du regard plusieurs vieilles bonnes femmes qui levaient le poing vers Hermione, en signe de protestation.
-Je vous le jure ! S'écria la jeune fille, désespérée. Ce n'est que le soir, quelques minutes avant l'intrusion que j'ai pu m'entretenir avec Drago ! Il était venu m'informer que le Ministère était tombé, que je devais absolument m'enfuir avant que les Mangemorts n'arrivent !
-Qu'avez-vous fait ensuite ? Demanda Kingsley.
-J'ai… j'ai aussitôt préparé nos affaires, à Harry, Ron et moi pour notre départ. Dès qu'ils ont débarqué au mariage, nous avons aussitôt transplané et nous sommes partis nous réfugiés dans la maison de Harry, au douze square Grimaud, l'ancien quartier général.
« Nous sommes restés quelque temps là-bas avant d'être forcés de quitter les lieux. Nous avons beaucoup voyagé tout au long de l'année, sillonnant presque toute l'Angleterre. Nous préférions restés cacher dans les forêts ou d'autres endroits déserts… le temps de réfléchir à notre plan d'action contre la lutte contre Voldemort.
Nos conditions de vie étaient très difficiles, continua d'expliquer Hermione, nous dormions très mal, il faisait très froid. Quelques soirs, nous n'avions rien à manger. Nous étions seuls au monde, nous n'avions aucune nouvelle de l'extérieur jusqu'au soir où nous avions enfin capté Potterveille. C'est ce soir-là que Harry prononça malgré lui le nom tabou… c'est ce soir-là que nous nous sommes faits prisonniers au Manoir des Malefoy.
Nous étions terrorisés, persuadés que tout était fini. De justesse, j'ai jeté un maléfice cuisant sur Harry, pour ne pas qu'il soit reconnu, mais en vain. Lucius Malefoy le reconnut.
-Comment a réagi Drago Malefoy en vous voyant arrivé ? Demanda Kingsley, suspendu aux lèvres d'Hermione, ne perdant pas une miette de son récit.
-Nous avions échangés un regard… je me souviendrais toute ma vie l'effroi que nous avions ressenti, fit Hermione d'une voix brisée.
« Nous ne voyions pas comment nous en sortir… Bellatrix Lestrange est arrivée, les parents de Drago le brusquaient pour qu'il reconnaisse Harry… Ils pensaient que s'ils livraient l'élu à Voldemort, ils seraient libérés de toutes emprises… C'est pourquoi Drago a été contraint d'avouer !
Il ne pouvait dire qui j'étais pour lui, Bellatrix m'aurait tuée sur le champ pour le punir ! Il… il était piégé ! S'écria Hermione au bord des larmes. C'est pour cette raison qu'il n'a rien fait… dans tous les cas, nous étions perdus ! Il… il ne pouvait rien faire quand…quand…
Hermione n'arrivait pas à continuer, une crise de larmes s'empara d'elle. Tout le monde gardait les yeux rivés sur la jeune fille qui enfuyait son visage dans ses mains, secouée de sanglots. Drago sentit son cœur se briser aussi fragile qu'un verre écrasé. Il aurait voulu hurler, sauter par-dessus la balustrade pour se jeter sur Hermione, la consoler…l'embrasser…s'enfuir. Malgré lui, les images d'Hermione, torturée au sol refirent surface dans son esprit. Il n'arrivait pas à oublier son corps, allongé à terre… ni ses cris qui retentissaient dans ses oreilles.
-Miss Granger… fit la voix de Kingsley, nous avons l'impression que vous gardez un événement sous silence… que s'est-il passé quand Mrs Lestrange s'est attaquée à vous ?
-Je…je vous l'ai déjà dit, fit Hermione entre deux sanglots… elle m'a torturée… elle m'a… frappé…entaillé le bras avec son…son…
-Continuez… l'encouragea le premier ministre.
-C'est…c'est tout…ajouta Hermione dont la voix se brisait de plus en plus, les larmes continuant de couler à flot sur ses joues roses.
-Miss Granger, insista cette fois Bahli, nous nous voyons d'insister ! Dites-nous la vérité, que s'est-il réellement passé ?! exigea-t-elle d'une voix pressante.
Le cœur de Drago battait à vive allure dans sa poitrine, tout le monde dans la salle retenait son souffle, attendant qu'Hermione dévoile enfin cette vérité qu'elle s'efforçait de dissimuler au monde entier. L'ambiance était pressante, pesante. Tous les regards tournés vers Hermione, cette dernière se sentait prise au piège, incapable de sortir de cet interrogatoire.
-Rien d'autre ! S'écria Hermione à bout de nerfs. Je vous dis qu'elle m'a torturée et rien de plus, vous ignorez ce que c'est, vous !
Mais ça ne suffisait pas à la Directrice du département de la justice magique et à son flair intuitif. Ignorant qu'elle était au centre de l'attention, Bahli s'approcha d'Hermione et planta son regard dans le sien. L'assemblée ne quitta pas des yeux cette scène où durant de longues secondes interminables, Amira Bahli ne lâchait plus des yeux une Hermione qui se décomposait littéralement sur son siège. Drago ignorait si ce genre d'interrogatoire était légal, mais ce qu'il savait, c'était que Kingsley n'intervenait pas. A la manière où elle continuait de la scruter, Drago savait ce que Bahli était en train de faire pour la bonne raison qu'il s'y connaissait très bien, lui aussi : elle tentait de plonger dans son esprit. Son cœur battait à vive allure, une panique immense s'empara de lui car il savait parfaitement qu'Hermione était incapable de fermer son esprit, particulièrement en ce moment précis. De toutes ses forces, il pria pour qu'elle soit forte, qu'elle ne pense à rien d'autre… rien d'autre. Ses espoirs s'évanouir complètement lorsqu'Amira Bahli prononça ces mots :
-Vous avez subi une lourde perte… je vois que vous n'étiez pas seule… murmura Bahli déconcertée par ce qu'elle voyait dans l'esprit d'Hermione. Vous… vous étiez enceinte, Miss Granger !
La salle fut plongée dans un silence de mort. Il fut bref, mais Drago eut l'impression qu'il dura une éternité. C'était un silence lourd qui suivit la confidence d'Hermione. Enfin, lorsque tout le monde réalisa l'impacte de cette révélation, il eut un oooh générale dans l'assemblée qui se transforma aussitôt en scandale, ce qui déclencha quelques cris d'indignations et de coups de sifflet auxquels Kingsley essaya désespérément de taire à coup de maillet, menaçant d'évacuer la salle si personne n'était capable de bien se tenir.
Mais personne ne l'écouta. Sorciers et sorcières continuèrent de huée, crier, de la désigner du doigt. Drago chercha du regard Potter et Weasley dont leurs expressions se décomposèrent plus que jamais. Potter semblait avoir reçu un violent coup de poing dans le ventre à un point qu'il eut le souffle coupé tandis que Weasley gesticulait dans tous les sens. Voyant son visage aussi violacé de colère, Drago ne fut pas surpris de le voir se lever d'un bond de son siège et plongé sa main à l'intérieur de sa veste, cherchant visiblement sa baguette magique. Cependant, il ne s'attendait pas à ce que le Gryffondor tourne son visage dans sa direction et pointe sa baguette vers lui, en s'écriant de toutes ses forces, sa voix déformée par la haine et la rage qui le submergeait pour lui avoir volé celle qu'il aimait :
-MALEFOOOOY ! ESPECE DE… !
Instinctivement, Drago se leva à son tour, et chercha, par réflexe, sa baguette dans la poche arrière de son pantalon oubliant un instant qu'il était dépossédé de baguette depuis le début de l'été.
-NOOOOON ! RON ! S'écria la voix d'Hermione qui se releva à son tour de son siège, prête à se mettre en travers du chemin de Ron.
-Mr Weasley ! S'égosilla Kingsley en frappant plus férocement que jamais son maillet sur le socle qu'il fut étonnant que le bois ne se brise pas. Reprenez vos esprits, je vous prie !
Mais ce dernier ne l'écouta pas, il continua de fixer Drago d'un regard meurtrier, sa main tenant sa baguette tendue, tremblant de haine. Tout le monde hurlait, on n'entendait plus que le bruit des centaines de sorciers et sorcières qui assistaient à l'audience. Les journalistes – dont principalement Rita Skeeter- mitraillaient Ron de photographie.
-TU VAS LE PAYER MALEFOY ! Continua de hurler Ron dans toute la salle. STUP…
Il n'eut pas le temps de finir son incantation que deux Aurors le neutralisaient de leurs baguettes. Au même moment, Narcissa Malefoy se jeta devant lui, prête à recevoir le sortilège à la place de son fils. Secoué, Drago fut bousculé et se releva de justesse, croisant le regard de sa mère. A ses côtés, son père n'avait pas bougé, comme s'il jugeait à son tour que Drago méritait ce maléfice. Il essaya de croiser son regard, mais celui-ci garda ostensiblement la tête fixer de l'autre côté de la salle comme si jamais il n'avait eut aussi honte de son fils.
-Père…
Il ne se retourna pas et fit comme s'il ne l'avait pas entendu. Drago n'eut pas le temps garder son attention sur lui et reporta son regard vers Weasley qui se faisait à son tour, escorter de la salle d'audience, sous ses cris de protestation :
-LAISSEZ-MOI ! OTEZ VOS SALES PATTES ! IL EST A MOI ! MALEFOY, hurla-t-il en le fixant dans les yeux, UN JOUR JE T'AURAI ! TU ME LE PAYERAS ! VOUS ME LE PAYEREZ TOUS LES DEUX !
-Ro…Ron… pitié, fit Hermione prise d'une nouvelle crise de larmes, pa…par…donne…moi
Tandis que le jeune homme se faisait sortir de la salle sous la huée du public, Kingsley essaya en vain de retrouver le silence de la salle d'audience. Mais la foule était trop déchaînée, tout le monde parlait en même temps, réalisant pleinement le scandale : Hermione Granger, enceinte d'un mangemort. Potter quant à lui semblait profondément plongé dans un état de léthargie total. Il gardait son regard fixé dans le vide, comme s'il ne réalisait pas ce qu'il se passait autour de lui. Ginny Weasley, à ses côtés, exprimait sur ses jolis traits une profonde déception à l'égard de son amie. Drago comprit aussitôt qu'Hermione ne lui avait jamais parlé de l'enfant qu'elle portait. Il se sentait mal, très mal… il ne voyait pas comment cette fois, ils arriveraient à se tirer de cette galère.
Autour de lui, les cris de scandale commencèrent à s'estomper tandis que Kingsley continua de marteler le socle à coup de maillet. Enfin, la foule se tut. On n'entendait plus que les sanglots apeurés d'Hermione qui brisaient le silence. D'une voix sévère, Bahli repris l'interrogatoire :
-Miss Granger, aboya-t-elle, depuis quand étiez-vous enceinte ?
-Environs cinq mois… Nous nous sommes retrouvés, une nuit à Londres.
-Comment avez-vous réussi à vous éclipser de vos amis ?
Hermione ne répondit pas et baissa la tête, fixant ses mains qu'elle tortillait dans tous les sens.
-Miss Granger !
-S'il vous plaît, supplia Hermione d'une petite voix aiguë… je ne veux plus parler de ça !
-Répondez, tout de suite !
Drago ne put se retenir davantage et se releva aussitôt :
-Laissez-là tranquille ! Rugit-il à l'intention de Bahli, vous ne voyez pas que vous la tourmentée !
-Asseyez-vous, Mr Malefoy ! Vous n'êtes pas en mesure d'intervenir ! Fit Kingsley.
-Cette question n'a pas lieu d'être, elle n'est d'aucune utilité à…
-Ce n'est pas à vous de juger les questions posées par la Directrice du département de la justice magique ! Coupa-t-il. Cependant, ajouta-t-il en se tournant vers Bahli, l'accusé à entièrement raison, il est inutile de tourmenter davantage Miss Granger. Voulez-vous bien revenir au sujet de notre enquête.
Il garda la bouche ouverte, prêt à répondre quand il croisa le regard d'Hermione. Un regard anéanti, meurtri. Ses yeux étaient tant bouffis et rougis qu'on n'arrivait plus à distinguer la couleur de ses prunelles. À contrecœur, Drago se rassit.
-Quelqu'un d'autre est-il au courant de votre grossesse ?
-O…oui…
-Son nom ! Ordonna Bahli.
-Fleur Delacour Weasley.
Toutes les têtes se tournèrent vers la jeune femme qui sursauta, surprise d'être concernée dans ce procès.
-Mrs Weasley, levez-vous je vous prie, invita Kingsley d'une voix où toute la bienveillance avait disparue.
-Confirmez-vous les dires de Miss Granger ? Demanda Bahli sèchement.
-Oui… oui c'est exact. Mais enfin, c'est insensé ! Comment pouvais-je savoir qu'il s'agissait de Drago Malefoy le père ? Elle m'avait dit que le bébé était de mon beau-frère, Ronald Weasley !
Drago vit dans l'assemblée des dizaines de sorcières plaquer leurs mains contre leur bouche, tandis que d'autres murmuraient dans le dos de Hermione. Drago scrutait les sorciers et sorcières dont leurs visages lui étaient familiers. Au loin, il vit Blaise écouter attentivement le procès, son beau visage à la peau mate restait impassible.
-Non… c'est faux je n'ai pas dit… que c'était lui, répondit Hermione d'une voix saccadée par les larmes. Je l'ai simplement… laissé croire que… elle était persuadée que c'était…
Kingsley lui laissa quelques minutes de répits, le temps qu'Hermione se remette de sa crise de larmes. Enfin, il l'incita poliment à continuer son récit :
-Après cette nuit-là, nous n'avions plus su nous revoir, pas de cette façon en tout cas. Puis, il eut cette nuit au manoir et depuis… nous ne nous sommes plus revus… Pendant longtemps je portais Drago comme responsable de la perte de notre bébé… ce n'est que plus tard que j'ai compris qu'en réalité il nous a sauvé la vie. A tous les trois. Malgré les horreurs que sa tante m'a fait subir, il n'a rien dit. Cette nuit-là, Bellatrix se trouvait dans un tel état de démence… personne de censé n'aurait osé dire quoi que ce soit… Grâce à lui, nous avions gagné du temps et comme je vous l'ai déjà raconté, Dobby, l'elfe de maison nous a sortis de ce maudit manoir.
Je ne justifie pas les choix de la famille Malefoy, expliqua Hermione d'une voix aiguë, mais je sais ce que c'est de se retrouver piégé sans pouvoir contrôler les événements. La seule chose dont on peut être sûr c'est cette volonté, cette force de vouloir sauver tous ceux que l'on aime, à n'importe quel prix…
Hermione poursuivit son récit, ses yeux fixaient le sol comme hypnotisé, insouciante que toute la communauté magique se trouvait suspendu à ses lèvres. On n'entendit plus un seul murmure dans la salle.
« Je le revis bien plus tard, après de longues semaines durant la bataille de Poudlard où, malgré les apparences, il continua de jouer son double jeu et se rangea dans notre camp durant la bataille. Pour me protéger… avoua-t-elle. Tout ce que nous avons pu faire, tous les deux, c'était uniquement pour se protéger l'un l'autre… c'est ce que Drago a toujours fait… protéger les personnes qu'il aimait.
Hermione Granger termina son plaidoyer sur ces mots. Lorsqu'elle eut fini, Kingsley continua de regarder la jeune fille avant de déclarer d'une voix lente.
-Nous vous remercions, Miss Granger, de ces précieuses informations… très éclairantes.
Il se pencha vers Bahli et discutèrent à voix basse, un air grave et tourmenté s'inscrivait sur le visage du premier ministre. Le temps lui paraissait long, très long. Les minutes s'écoulèrent et les deux membres du Ministère continuaient leur conversation. Tous les regards se tournaient vers le pupitre du premier Ministre, plongé dans une conversation animée avec Bahli qui parlait vivement, des gestes voletants dans tous les sens. Les minutes continuèrent de s'écouler et la foule commença à s'impatienter : les murmures d'impatience s'élevaient de plus en plus et certains se levaient de leur siège pour mieux apercevoir Kingsley.
Enfin, ils se levèrent et le premier Ministre déclara d'une voix tonitruante :
-Hermione Jean Granger, à la suite des nouveaux événements entendus à cette audience, la Cours de justice magique vous accuse de complicité envers le dit « Mangemort » Drago Malefoy.
-Non… murmura Hermione d'une voix aiguë…
-Compte tenu de ces nouvelles révélations ainsi que des divergences d'opinions, reprit Kingsley d'une voix ferme, la Cours se prononcera à nouveau sur le verdict rendu. L'audience reprendra demain, à la même heure. En attendant, les prisonniers retourneront dans leur cellule respective. L'audience est levée, conclut-il en frappant une dernière fois son maillet.
Le tapage dans l'audience est assourdissant, on n'entendit plus rien hormis les centaines de sorciers et sorcières qui se levèrent, tous consterné par la décision rendue par la Cours. A leur tour, les membres du Magenmagot se levèrent, débattant les uns avec les autres du procès. Seul le clan de Potter restait assis, tous affichaient une mine ébahie. Il n'arrivait plus à détacher les yeux d'Hermione, son cerveau emmagasinait seulement la nouvelle : Hermione, accusée de complicité. Hermione, emprisonnée dans une cellule ! Hermione…peut-être condamnée à Azkaban… ! Non… Non…c'était impossible !
Au même moment, les deux Aurors balèzes entourèrent le siège d'Hermione et la saisirent sans aucune délicatesse, par les deux bras pour l'obliger à les suivre. Elle n'opposa pas de résistance tant son visage était meurtri, anéanti. Elle baissa les yeux, évitant de croiser les regards des sorciers et sorcières qui huaient sur son passage, pointant vers elle un doigt accusateur. Accompagné des deux Aurors, Hermione passa devant lui et leva les yeux dans sa direction. Leurs regards se croisèrent et il vit toute la détresse qu'elle ressentait.
-Hermione… murmura-t-il d'une voix si inaudible que seules ses lèvres bougèrent.
Ils la poussèrent, l'obligeant à avancer vers la foule qui s'écarta sur leur passage. Il ne pouvait la laisser partir de cette manière.
-Hermione ! Cria-t-il, Hermione !
Sans perdre un instant, il enjamba la balustrade, sauta par-dessus et atterrit sur le sol en pierre de la vieille salle d'audience. Il entendit sa mère crier après lui, mais il ne se retourna pas et continua de crier après Hermione. Il évita de justesse quelques éclairs de lumières rouges lancés par les Auror qui tentaient de le neutraliser.
-HERMIONE !
La jeune fille entendit son appel et se retourna. Ses yeux s'écarquillèrent et il pu y lire toute la peur.
-DRAGO ! Hurla-t-elle en essayant de se dégager de l'étreinte des Aurors.
Il courut vers elle, alors qu'elle lui tendait désespérément la main pour l'attraper comme si elle désirait qu'une seule chose : qu'il l'enlève et l'emporte loin de cette salle. Il toucha sa main, entrelaçant ses doigts au moment où il fut saisi violemment à son tour. Derrière, deux autres Aurors l'agrippèrent en essayant de l'éloigner d'elle.
-HERMIONE ! Continua-t-il d'hurler tandis que leurs doigts glissèrent.
-NON ! Cria-t-elle en tentant de se dégager. LACHEZ-MOI ! DRAGO ! DRAGO !
Il essaya de toutes ses forces de ne pas laisser échapper sa main, mais la force des Aurors était beaucoup plus importante. Il sentit les doigts d'Hermione qui commencèrent à lui échapper et à lui glisser entre les siens. Le tumulte de la foule continuait à bourdonner dans ses oreilles tandis qu'il voyait s'éloigner de lui l'image d'Hermione, emportée par les Aurors du Ministère qui la conduisirent jusqu'aux cachots de Poudlard. Elle essayait encore de se retourner vers lui jusqu'à ce qu'elle disparaisse derrière la porte en bois massif de la salle. Autour de lui, tout tourbillonnait. L'agitation de la salle d'audience, les cris de scandale, sa mère qui hurlait son nom. Il n'arrivait pas à détacher les yeux de cette porte. Il n'arrivait pas à oublier l'angoisse qui le clouait au sol.
TAM TAM TAM
Les coups de martèlement de Kingsley résonnèrent dans sa tête. Le premier Ministre invita la famille Malefoy à se faire escorter jusqu'à l'école. Docilement, Narcissa et Lucius Malefoy enjambèrent le pas aux Aurors sauf Drago, qui ne bougea pas. Les yeux remplis de larmes, il leva la tête vers le pupitre du premier Ministre et lui demanda d'une voix suppliante.
-S'il vous plaît, ne faites pas ça… elle n'a rien à voir là-dedans ! Tout est de ma faute, c'est moi qui l'ai entraîné dans cette histoire !
-Ce n'est pas à vous d'en juger, Mr Malefoy, cette décision revient au Ministère de la magie, répliqua sèchement Bahli.
Il baissa la tête, des larmes coulaient à flots le long de sa joue.
-Je… je vous en prie, laissez-moi la voir une dernière fois… avant demain…
-Je crains que vous ne puissiez avoir ce privilège en tant que prisonnier. L'audience est levée, annonça Bahli.
Sur ces paroles, Kingsley la suivit et marqua la fin de l'audience d'un de ces familiers coups de maillet. Drago fut violemment poussé par l'un des Aurors, l'obligeant à avancer vers l'allée que formait la foule. Sur son passage, il reconnut Blaise accompagné de Pansy Parkinson qui le fusillait du regard, ses yeux remplis de larmes de rage. Il détourna la tête, préférant ne pas croiser son regard assassin. Un peu plus loin, il vit plusieurs de ses anciens professeurs de Poudlard dont McGonagall qui suivait ses pas, ses lèvres pincées tremblantes plus que jamais.
Drago continua d'avancer vers la porte sans se soucier de la foule qui fulminait contre eux, plus rien ne comptait. Toutes ses pensées se tournaient vers Hermione… et le verdict du lendemain.
