Bonsoir les Potterhead !
Nous espérons que le confinement se passe bien pour vous ! Une fois de plus, nous vous remercions chaleureusement pour vos revieuws et tous vos encouragements positifs sur notre Fanfic :D Ca nous fait toujours autant plaisir de partager notre travail avec vous.
Nous espérons que vous apprécierez toujours autant la lecture de notre histoire, qui doucement touche à sa fin (Tome 8) aha
Nous ne vous retenons pas plus ^^ Bonne lecture :p
M&T
Chapitre 18 : le verdict final
Le jour s'était levé depuis plusieurs heures, à en juger par les gargouillements de son estomac qui n'avait plus rien avalé depuis la veille. Et quel repas, songea-t-il, en regardant d'un œil noir son bol à moitié vide de soupe froide. Depuis quand n'avait-il pas savouré un bon repas digne de Poudlard ? Avec un sentiment de nostalgie qui creusa davantage son estomac, il se rappela les banquets de fin d'année et surtout, celui d'Halloween, son préféré !
Drago laissa ses pensées vagabondées vers sa première soirée d'Halloween, lorsqu'il avait consolé Hermione dans les toilettes des filles. Les images remontèrent si nettement à la surface qu'il crut pendant un fol instant qu'Hermione se retrouverait là, à ses côtés. Il tourna lentement la tête, son regard perdu dans le vide comme s'il pouvait la voir, le regard flamboyant posé sur lui.
-Hermione… murmura-t-il d'un ton à peine audible.
Au même moment, la porte de son cachot s'ouvrit. Il sursauta, prêt à voir une tignasse brune ébouriffée passer par l'entrebâillement de la porte. Pour son plus grand étonnement, il vit apparaître devant lui son ancien professeur de métamorphose. Habillée d'une cape en kilt écossait, Minerva McGonagall s'approcha lentement vers lui, son regard d'ordinaire si sévère et tranchant exprimait, pour la première fois depuis qu'il la connaissait, une profonde empathie.
-Professeur McGonagall ? S'étonna-t-il en se relevant.
-Je n'ai pas beaucoup de temps, coupa McGonagall qui avait retrouvé son ton tranchant. Les Aurors du Ministère viendront bientôt vous chercher avant… le verdict final. Nous devons nous dépêcher.
-Nous…nous…dépêcher ? Bredouilla Drago qui ne comprenait pas très bien où elle voulait en venir.
-Pour voir Miss Granger, bien sûre ! S'exclama-t-elle comme si c'était une évidence.
Son cerveau fonctionna pendant un instant au ralenti, réalisant à moitié les propos tenus par son ancien professeur.
-Je…j'ai entendu votre requête auprès de Kingsley, juste après l'audience. Je pense que le professeur Dumbledore vous aurait autorisé à voir une dernière fois Miss Granger.
Il soutint son regard, sans sourciller, apercevant pour la première fois toute forme d'humanité qu'elle portait dans ses yeux.
-Pourquoi ? Lui demanda-t-il, j'ai… j'ai quasi tué Dumbledore, j'ai introduit des Mangemorts à Poudlard ! Vous devriez me détester pour tout ce que j'ai fait !
-C'était avant d'apprendre que tout était planifié par Severus Rogue et le professeur Dumbledore lui-même, dit-elle d'une voix brisée.
Elle sortit un mouchoir à motif écossait et s'épongea le coin de l'œil avec.
-J'ignorais que le professeur était mourant, que tout était un plan. J'ai douté de lui lorsque Severus l'a tué, avoua-t-elle. Je croyais qu'il s'était trompé en lui accordant sa confiance. Je… je n'ai pas su garder foi en lui.
-Merci… répondit-il simplement, ne sachant pas trop quoi dire dans ce genre de situation chargée en émotions.
-Alors, dépêchons-nous ! S'empressa-t-elle de répondre.
Elle sortit de sous sa cape sa baguette magique et leva, sans prononcer un mot, sa main, effectuaient quelques moulinets rapides et agiles, il eut un déclic puis la porte s'ouvrit avec ce même son distinctif d'un cadenas qui se brisait. Le cœur léger comme un oiseau prenant son envol, Drago sortit de sa cellule et suivit d'un pas pressé, le professeur McGonagall qui le mena jusqu'à l'autre bout du couloir, là où se trouvait la cellule de Hermione.
Son ancien professeur ouvrit la porte devant lui et le laissa passer. Il entra dans le cachot, semblable au sien et trouva Hermione, lovée dans le coin à moitié assoupie. Quand elle entendit la porte s'ouvrir dans un grincement lourd, elle se releva péniblement, ses jambes tenant à peine.
-Professeur McGonagall ? Drago ? Demanda-t-elle d'une voix engourdie.
-Hermione ! S'écria-t-il en se précipitant vers elle.
Elle tendit les mains vers lui tandis qu'il les serrait tendrement.
-Que… que se passe-t-il ? Demanda-t-elle alternant son regard vers Drago puis vers McGonagall.
-Monsieur Malefoy vous expliquera lui-même, nous risquons de manquer de temps. Je vous laisse dix minutes pour… cette entrevue qui doit restée secrète, est-ce que c'est bien clair ?
Ils approuvèrent d'un mouvement de tête, puis McGonagall leva le sortilège de protection et les laissa seul, en toute intimité.
Drago se hâta d'ouvrir la porte de la cellule et Hermione se jeta de tout son poids dans ses bras.
-Drago ! S'écria-t-elle.
Il ne se laissa pas le temps de répondre et l'embrassa en entourant son visage de ses mains.
-Tu es folle ! Lui dit-il entre ses baisers de plus en plus fougueux. Complètement folle !
Il tenait de plus en plus fermement son visage contre ses lèvres, ses cheveux brun ondulés tombant devant ses yeux.
-Pourquoi tu as fait ça ?! Pourquoi ?! Je t'avais interdit de le faire !
-Je ne pouvais pas les laisser faire ! S'écria-t-elle en sanglotant, ses larmes inondant les joues et s'écoulant lentement jusqu'à ses lèvres. Ils…ils.. devaient connaître la vérité, qui tu es vraiment Drago !
Ils s'étreignirent avec force, se demandant tout deux si c'était la dernière fois qu'ils pourraient se serrer l'un contre l'autre. Drago sentit le corps d'Hermione trembler contre lui et il la consola, lui murmurant à l'oreille que tout finira par s'arranger.
-Tu es l'amie de Harry Potter, ils ne te laisseront pas à Azkaban.
-Pas avec ce que j'ai fait… Drago… j'ai trahi l'Ordre ! J'ai trahi Harry…
-C'était uniquement par amour, pour me protéger ! L'Ordre en tiendra compte ! C'est ce dont en quoi Dumbledore croyait ! C'était sa conviction : l'amour.
-Comme je voudrai qu'il soit encore là, fit Hermione en laissant couler les larmes le long de sa joue salie de poussières.
-Il ne t'arrivera rien, lui dit-il en lui essuyant ses larmes, comme il en avait l'habitude de faire
-Et pour toi ?
-Moi… je te saurai en sécurité, c'est tout ce qui compte !
-Tu parles comme un parfait petit Gryffondor, plaisanta-t-elle d'une voix timide.
-Qui sait, peut-être que le choixpeau s'est-il trompé, c'est toi qui aurait dû être à Serpentard.
Ils échangèrent un sourire lourd de chagrin car tous deux savaient que le temps des taquineries était révolu désormais.
-Je suis tellement désolée, Drago… je pensais qu'en connaissant toute la vérité, ils auraient été plus indulgent, qu'ils auraient compris qui tu étais véritablement ! Que tu n'es pas un Mangemort !
Drago sentit une boule de chaleur lui monter au cœur. Il n'y avait rien de plus précieux pour lui qu'entendre Hermione lui répéter qu'il était quelqu'un de bien, qu'elle ne le considérait pas comme un Mangemort.
-Tu es quelqu'un de bien, Drago. Je l'ai su depuis le soir d'halloween.
-Le principal, c'est que je le sois à tes yeux et surtout, que tu sois saine et sauve, ajouta-t-il en caressant sa joue, ses doigts se dirigeant lentement vers sa bouche entrouverte pour lui effleurer les lèvres. Que tu sois heureuse… continua d'une voix lente et sereine.
Il voyait les paupières d'Hermione s'alourdirent et n'y tenant plus, se pencha vers elle pour l'embrasser. Leurs lèvres se mélangèrent tendrement chacun des deux prenant le temps de savourer cet instant, comme si le monde autour d'eux disparaissait en l'espace d'une seconde. Son cerveau s'engourdit et un frissonnement lui parcourut le corps lorsqu'elle passa ses mains autour de sa nuque, rapprochant davantage son visage contre le sien. La respiration saccadée, ils continuèrent de s'échanger ce long baisser, baigné de larmes, qui reflétait toute la peur et le désespoir qui saisissaient leurs tripes. Lorsqu'ils se détachèrent l'un de l'autre, un sentiment nostalgie l'envahit.
Plus que jamais, il aurait souhaité revenir remonter le temps, au moment où ils étaient encore élève à Poudlard, en train de s'embrasser dans chaque recoin de château. Son cœur se serra en réalisant que jamais plus cette période n'existerait. Que cette partie de son histoire appartenait déjà à une ancienne vie, inaccessible comme un rêve qu'il ne pouvait retrouver. A présent, ils s'apprêtaient à payer le résultat de toutes ces années de mensonges et secrets. Dans quelle histoire l'avait-il entraînée, se reprocha-t-il lorsqu'il contemplait son visage sali et apeuré. Malgré cela, il ne pouvait lire aucune once de colère ni de haine dans ses yeux. Oui, elle continuait de le regarder avec cette même emprise et cet amour qu'elle lui avait toujours rendu.
-Je regrette tellement tout ce qu'il se passe… Je suis tellement désolé, Hermione… Pour Potter et aussi… Weasley.
-Ils me détestent… répondit Hermione en laissant à nouveau échapper des larmes. Jamais ils ne me pardonneront.
Elle lui expliqua sa conversation qu'elle eut avec Ginny la veille. Il se sentit encore plus mal, si possible. Oui, il détestait Potter et Weasley mais Drago savait à quel point leur amitié comptait pour Hermione. De sa faute, elle avait perdu ses deux meilleurs amis qu'elle considérait presque comme des frères.
-Et maintenant, continua-t-elle de sa voix aigue, j'ignore complètement ce qu'il va nous arriver, Drago… j'ai si peur !
Elle se mit à trembler des pieds à la tête quand il la prit à nouveau dans ses bras. Son corps était si froid et il pouvait ressentir toute la peur qui la parcourrait. Son étreinte semblait l'apaiser car il sentit son rythme cardiaque diminua alors qu'elle posait délicatement sa tête sur son épaule. Désirant plus que tout la rassurer, Drago passa sa main dans ses cheveux entremêlés.
-Tout ira bien, Hermione. Je te le jure, je ne les laisserai pas t'enfermer ! Je t'en…
Mais au même moment, la porte de la cellule s'ouvrit et McGonagall réapparût par l'entrebâillement.
-Il faut y aller, les membres du Ministère ne tarderont pas à arriver.
Drago et Hermione se regardèrent, un air d'effarement et de panique s'inscrivait sur leur visage. Ils relâchèrent leurs mains et se détachèrent l'un de l'autre, sans se quitter des yeux. D'un pas lent, Hermione regagna sa cellule que McGonagall prit soin de fermer à nouveau par des sortilèges complexes. Il la contempla, derrière les barreaux comme un petit animal pris au piège. Drago déglutit difficilement, il n'arrivait pas à détacher ses yeux de cette image d'Hermione.
-Mr Malefoy ! Le pressa son ancien professeur.
D'un pas lourd, il la suivit puis se tourna à nouveau vers Hermione avant de sortir et lui lança :
-Bonne chance, Granger.
La porte se ferma derrière eux dans un bruit sourd et il suivit McGonagall pour regagner sa cellule.
Une heure plus tard, Drago se retrouva à nouveau dans cet insupportable box des accusés, ses parents se tenant à ses côtés. Toute la cour de justice magique s'agitait dans tous les sens, préparant à nouveau l'audience qui rendra un nouveau verdict. A présent, tout le monde était installé, attendant impatiemment le coup de maillet de Kingsley qui retentit au bout de quelques minutes. A l'instant, la porte de la salle s'ouvrit à la volée et Hermione arriva, escortée par deux Auror du Ministère. D'un air sévère, ils conduisirent Hermione jusqu'au siège en fer où elle attendit, tête baissée, que l'audience commence.
Enfin, Kingsley se leva et remonta d'un geste magistrale sa longue tunique de sorcier avant de son prononcé de son habituelle voix lente et grave.
-Accusés, levez-vous.
Hermione et les trois Malefoy se levèrent à leur tour. Il fut frappé par le courage et la dignité que la jeune fille exprimait dans sa manière d'affronter le jury. La tête haute, elle soutenait le regard de Kingsley ainsi que de tous les membres du Magenmagot qui l'observait d'un œil suspicieux comme si elle était un animal particulièrement instable.
-Après mûre réflexion et plusieurs heures de concertation, en vue des dernières informations survenues durant l'audience précédente et des récents témoignages, le jury en est arrivé à la décision suivante :
« Hermione Jean Granger, accusée de complicité envers le dit « Mangemort » Drago Malefoy, le verdict de la cours de justice magique est le suivant : acquittée. En raison du rôle auquel Miss Granger à joué dans la chute de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcé-le-nom auprès de Harry Potter.
Drago Malefoy, accusé de haute trahison envers le Ministère de la magie, ayant prit part à diverses activités liées à la magie noire et de participation dans l'assassinat d'Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore, Directeur de l'école Poudlard, le verdict de la cours de justice magique est le suivant : acquitté. En raison de son rôle d'agent double joué auprès de Miss Hermione Granger dans sa lutte contre de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcé-le-nom.
Mrs Narcissa Malefoy, accusée de non assistante en sorcier en danger ainsi que de complicité en lien à diverses activités liées à la magie noir, le verdict de la cours de justice magique est le suivant : acquittée. En raison de son aide apportée à Harry Potter dans la forêt interdite. Néanmoins, Mrs Narcissa Malefoy, la cour vous condamne à cinq ans de travaux et intérêt envers la communauté magique.
Et enfin, Mr Lucius Malefoy, accusé de haute trahison envers le Ministère de la magie, ayant prit part à diverses activités liées à la magie noire, ainsi que de plusieurs tentatives d'assassinat, le verdict de la cours de justice magique est le suivant : acquitté. En raison du témoignage de Miss Granger qui a su démontré à la cour à quel point le Seigneur des Ténèbres oppressait votre famille. Néanmoins, tout comme votre femme, la cour vous condamne à des travaux et intérêt envers la communauté magique d'une durée de dix ans.
Les acquittés seront raccompagnés jusqu'à leur domicile par des Aurors du Ministère. La cour ayant rendu son jugement, l'audience est levée, annonça Kingsley en frappant une dernière fois son maillet contre le socle.
Acquitté, réalisa-t-il incrédule, Hermione et lui étaient acquittés ! Il n'arrivait pas à y croire ! Non seulement ils étaient libres à présent, mais ses parents également n'iront pas à Azkaban. Il ressentit une immense bouffée de soulagement comme jamais il n'en avait ressenti auparavant.
A l'annonce du verdict, il eut un bref moment de silence, suivit par des grommellements indicts qui parcoururent la salle d'audience. On pouvait entendre le mécontentement de la foule, particulièrement lorsque Drago jeta un coup d'œil rapide vers la famille Wesley dont la mère potelée poussait des exclamations indignées, levant son poing vers Kingsley.
Il s'aperçut seulement maintenant que Weasley n'était pas présent, seul Potter et la sœur Weasley semblait éprouver tout comme lui, un profond sentiment de soulagement à l'annonce du verdict. La foule commença à se lever de leur place et à se disperser dans la salle, telle une immense fourmilière grouillant dans des hautes herbes. Drago continuait d'observer cette scène qui s'agitait de plus en plus sous ses yeux, réalisant pleinement ce sentiment de liberté, de légèreté. Au loin, il pouvait aperçevoir les journalistes qui tentaient d'interroger Kingsley ou un autre membre du Ministère, sans succès. Des dizaines de flashs colorés enfumait la salle surchargées et déjà étouffante.
Soudain, deux balourds du Ministère arrivèrent à leur hauteur et les invita sans délicatesse à les suivre jusqu'à la sortie. Docilement, il suivit les deux Aurors qui leur frayaient un chemin vers la sortie tout en cherchant Hermione des yeux. Mais il ne parvint pas à la trouver parmi la foule de gens qui se dispersait dans la salle, les membres du Magenmagot discutant d'un air grave et sérieux entre eux, Kingsley et Bahli se tenant à l'écart du groupe tout en discutant d'une manière animée. Il fut contraint de continuer à avancer et il fut bientôt arrivé à la hauteur de l'épaisse porte quand il vit Hermione qui suivait, elle aussi, deux autres Aurors.
-Hermione ! L'appela-t-il d'une voix forte. HERMIONE !
Mais le brouhaha de la foule couvrit sa voix et elle ne l'entendit pas, continuant à avancer tout en gardant la tête baissée, sans prêter attention aux insultes que lui lançait la foule sur son passage.
