Bonsoir tout le monde !
Nous espérons que vous avez passé une belle soirée d'Halloween confiné au chaud chez vous :)
Nous voila de retour pour le prochain chapitre, non nous n'arrêtons pas ! Meme si je l'admets, je mets du temps à poster la suite (désolée, beaucoup surchargée au boulot, merci COVID !) Nous continuons toujours :D
Sur ce, bonne lecture et merci pour vos revieuws :D
ps : petit chapitre intermédiaire ;)
Chapitre 21 : Une visite nocturne
Installé confortablement sur le canapé, Drago réchauffait son corps glacé par la pluie près des flammes de la cheminée qui dansaient nonchalamment dans l'antre. Il se laissa envouter par la chaleur qui se dégageait du feu de bois et le crépitement agréable des braises. Une douce atmosphère régnait dans le petit salon qui, quelques instants plutôt, lui paraissait beaucoup plus lugubre et abandonné. A ses côtés, Hermione l'écouta attentivement tandis qu'il lui expliquait en détails sa soirée mouvementée depuis son retour au Manoir.
-J'ai aussitôt transplané et je suis arrivé ici. Je ne pensais pas t'effrayé tout à l'heure.
-Je dois avouer que tu m'as fichu la chair de poule, avoua-t-elle. J'avais l'impression d'être dans un roman de Poe, Le corbeau, plaisanta-t-elle.
-Qui ? Quel corbeau ?
-Peu importe, répondit-t-elle précipitamment. Comment se fait-il, reprit Hermione, que tu ne connaissais même pas l'adresse de mes parents ! Je t'en avais parlé plusieurs fois ! S'exaspéra Hermione en levant les yeux au ciel.
-Pour ma défense, c'était il y a longtemps et je dois avouer que….
-Tu n'écoutais pas, Malefoy, acheva Hermione.
Il prit un air faussement coupable, ce qui l'amusa quelque peu malgré son teint blafard et les cernes qui marquaient son beau visage.
Malgré lui, son regard se porta sur le reste de ses valises de Poudlard qui demeuraient dans le hall d'entrée, au pied de l'escalier comme si Hermione n'avait pas eu la force de les ranger. Elle suivit son regard et son cœur se serrer davantage lorsqu'il perçut toute la détresse dans sa voix :
-Ils ont aussitôt renvoyés toutes mes affaires, expliqua-t-elle d'une petite voix aigue. Dès la fin du procès, ils…ils ont expédiés mes valises.
-Hermione…je suis tellement désolé…je ne voulais pas que les choses prennent cette tournure.
-Elles ont commencé dés l'instant où tu m'as consolée dans les toilettes des filles… ce soir-là…
Le souvenir de cette scène remonta aussitôt dans son esprit comme à chaque fois qu'ils le mentionnaient. Jamais il n'oubliera la petite fille effondrée à terre, en train de pleurer. Drago plongea son regard dans les yeux pétillants d'Hermione. Il pouvait voir son reflet ainsi que celui des flemmes rouges danser dans ses yeux. Leur visage se rapprochèrent lentement, ils n'avaient plus été aussi proches depuis leurs adieux dans la cellule. Le bout de leur nez s'effleurait à présent. Ils n'arrivaient plus à détacher leur regard l'un de l'autre. Drago se pencha lentement vers elle, tout son corps lui hurlait de l'embrasser, de toucher ses lèvres fougueusement mais au même instant, elle recula légèrement.
-Drago…murmura-t-elle, je… je ne crois pas que ça soit une bonne idée.
Malgré lui, il leva les yeux au ciel et ne pu retenir un sourire s'élargir sur ses lèvres.
-Granger, tu ne changeras jamais.
-Malefoy ! S'écria-t-elle en lui donnant une tape sur l'épaule. Je suis sérieuse !
-Hélas, comme toujours, soupira-t-il.
C'est ce qu'il aimait chez elle, réalisa-t-il en voyant ses sourcils se froncer.
-Avec tout ce qu'il vient de se passer, je ne pense pas que ça soit une bonne idée que nous… enfin, tu vois ? Je pense qu'il est préférable de nous laisser du temps…
-Granger…
-Non, laisse-moi parler ! Toute cette histoire… ce sentiment horrible de culpabilité… Harry et Ron… je n'ai vraiment pas la tête à ça. J'ai besoin que tu sois présent en tant qu'ami… tu me comprends ? Lui demanda-t-elle le plus sérieusement du monde.
-Granger, insista-t-il, tu es bien consciente que tu seras incapable de me résister ! Lui répondit-il sur le ton de la plaisanterie.
Il se délecta de son air offusqué puis éclata d'un rire sonore, ce qui lui valu une nouvelle tape sur son avant bras cette fois. Comme il était bon de rire à nouveau, il réalisa qu'il n'avait plus éclaté de rire depuis plusieurs mois.
-Aie ! Fit-il en se frottant le bras tandis qu'elle levait les yeux au ciel.
-On peut parier si tu veux, Malefoy !
-Tout ce que tu voudras, Granger ! Prépare-toi à résister à mon élégance naturelle.
-Pitié, épargne-moi ton numéro de charme que tu réservais à Parkinson et aux autres !
-Pourtant il me semble que mon numéro de charme, comme tu dis, ait très bien fonctionné avec toi.
-Malefoy !
-Ok, ok je retire ce que j'ai dit, répondit-il aussitôt en levant ses mains en signe de défense lorsqu'il vit Hermione pointer sa baguette vers lui.
- Dis que tu es désolé, exigea-t-elle avec un sourire vainqueur sur les lèvres.
-Je suis désolé, répéta-t-il d'un ton taquin en se rapprochant d'elle.
-Que je suis la seule et l'unique…
-Tu es la seule et l'unique, Hermione, répondit-il en se rapprochant à nouveau d'elle sans la lâcher du regard.
Elle déglutina difficilement tout en continuant de le fixer, sa baguette baissant légèrement la garde. Il profita de cet instant de faiblesse pour sauter sur elle et lui arracher sa baguette des mains.
-Malefoy, s'écria-t-elle, espèce de… !
Mais il continua de la maîtriser, son corps allongé sur le sien, l'empêchant d'effectuer le moindre mouvement. Il explosa de rire en la voyant se débattre en vain.
-Attends, un peu ! Fit-elle en essayant se le repousser.
-Qu'est-ce que tu essayes de faire Gran… !
Il s'interrompit au même moment où il aperçut quelque chose flamboyer dans le feu de la cheminée. Il arrêta son geste et plissa les yeux puis comprit qu'il s'agissait de plusieurs lettres presque calcinées qui se consommaient lentement dans les flemmes bleues. Sans réfléchir, Drago la lâcha et se précipita dans l'antre cheminée pour en extraire une lettre à moitié brulée.
-Drago ! S'écria Hermione d'une voix aigue, rends-la moi !
Mais il n'y fit rien et déplia la lettre en prenant soin de ne pas toucher les cendres qui se décomposaient au fond du parchemin. D'une écriture rouge vive, écrite en lettre imprimé, Drago écarquilla les yeux en découvrant les mots suivants :
ESPECE DE SALE MENTEUSE, TU N'ES RIEN D'AUTRE QU'UNE SANG-DE-BOURBE QUI MERITE DE RETOURNER CHEZ LES MOLDUS !
Ses mains tremblaient de colère, d'une haine profonde qui lui monta du creux de l'estomac pour lui parcourir tout son corps entier. Il éprouvait à cet instant un sentiment de rancœur à l'égard de cette personne dont il ignorait l'identité. Hermione tomba à genou à ses côtés, et il entendit le reniflement de ses sanglots à ses oreilles. Il ne savait quoi dire pour la consoler. A nouveau, cet horrible sentiment de culpabilité à son égard jaillit en lui, il n'arrivait pas à trouver les mots pour qualifier ce qu'il ressentait à cet instant : de la colère, de la haine, ce sentiment de culpabilité mais aussi de la peine de la voir souffrir de la sorte.
-Elles sont toutes plus horribles les unes que les autres… fit-elle d'une voix aigue.
Sa gorge se noua, il gardait les yeux rivés sur ses mots cruels et sans pitié.
-Hermione, murmura-t-il, c'est… horrible !
A nouveau, il entendit ses reniflements. Il imagina en un instant la peine qu'elle avait dû ressentir en ouvrant ses lettres pour la première fois. Aussi clairement que s'il y était, il vit dans son esprit la jeune fille lisant ces mots monstrueux avant de s'effondrer en larmes et de les jeter dans le feu. A côté de la cheminée, il aperçut avec horreur un autre tas de lettres superposées dont il n'avait pas prêté attention à son arrivée.
-je sais… murmura-t-elle en suivant son regard, c'est pour ca que j'ai préféré jeter les autres directement dans le feu. Il y a encore une dizaine de hiboux dehors, ajouta-t-elle d'une voix aigue.
La gorge nouée, il contempla d'un œil noir ces lettres calcinées. Il ressentit à nouveau cette haine familière coulé dans ses veines mais à l'instant où Hermione posa sa tête contre lui, ses joues humides par ses larmes qui coulaient à flots, ce sentiment s'envola aussitôt, si bien qu'il réalisa pleinement à cet instant à quel point elle l'apaisait. A ses côtés, plus rien ne comptait sauf elle. Il en a toujours été ainsi depuis sa première année, seulement il ne le savait pas auparavant. Pourquoi a-t-il mis autant de temps pour le comprendre ?!
-Hermione, tenta-t-il à voix basse, comme s'il se trouvait au chevet d'une personne gravement malade, ces personnes ne sont que des imbéciles qui ne comprennent rien à rien ! Tu n'es pas une menteuse !
A ces mots, elle sanglota de plus belle dans ses bras, tout son corps tremblait comme une feuille. Il la serra plus fort contre lui pour calmer sa crise de larmes mais rien n'y fit. Elle continuait de pleurer comme jamais il ne l'avait vue et pourtant, il ne sait combien de fois il lui avait sécher ses larmes. Sans ajouter de mot, il continua de caresser ses cheveux humides et les dégagea de son visage.
-Drago… que vais-je devenir ? S'écria-t-elle entre deux sanglots.
-N'y pense pas pour l'instant… je suis là. Tiens, prends ça.
Il sortit de la poche de sa veste qui séchait près du feu, la bouteille de Whisky qu'il avait réussi à subtiliser au Chaudron Baveur.
-Tu es sûr que c'est une bonne idée ?
-Vas-y, tu en as besoin.
D'une main tremblante, Hermione but une gorgée de la bouteille en fermant les yeux, un air de dégout s'inscrivait sur son visage quand elle avala d'un trait l'alcool avant de toussoter comme une collégienne, ce qui le fit sourire malgré lui. D'un air innocent, elle le regarda avec reproche et un léger sourire s'inscrivit sur ses lèvres à son tour. D'un geste lent, il lui essuya le visage et continua de la contempler.
-Ca va mieux ? Demanda-t-il comme à un enfant malade à qui on lui aurait administré une potion contre la dragoncelle.
-Je ne m'habituerai jamais à ce gout ! Se plaignit-elle.
A son tour, il prit la bouteille et but une gorgée avant de lui rendre.
-Vas-y, tu apprécieras mieux après la deuxième gorgée.
-Oh Drago, je ne sais pas, je ne bois que de la bierraubeure...
-Allez Granger, arrête de t'interdire de vivre ! Ce soir, on ne réfléchit plus !
Sous son regard à moitié exaspéré et à la fois amusée, Hermione lui prit la bouteille qu'il lui tendait et bu une longue gorgée qui fut à nouveau suivie d'une quinte de toux. Ils éclatèrent de rire puis parlèrent pendant des heures, confortablement installés sur le canapé du salon.
Deux heures du matin retentit à l'horloge suspendue au dessus de la cheminée. Le feu commençait tout doucement à mourir dans l'antre et il n'était plus question de lettres, de procès ou même de Potter et Weasley. Ils profitaient chacun de cet instant unique où ils étaient seuls au monde à présent, comme s'ils se trouvaient dans une grotte à l'arrière d'une cascade, écoutant sereinement le bruit de l'écoulement de l'eau. La pluie continuait à battre contre les vitres bien que l'orage ait cessé depuis un certain temps. A moitié enivré par le Whisky, Drago et Hermione se remémoraient avec nostalgie leurs années passées à Poudlard.
-Avoue Malefoy, le taquina Hermione en riant à n'en plus pouvoir se retenir, tu avais peur du Professeur Maugrey !
-Tu rigoles ! Je savais qu'il ne finirait pas l'année, comme les autres.
-Bien sûre, tu n'étais pas du tout effrayé à l'idée qu'il te transforme en belette à chaque coin de couloir.
Malgré lui, il éclata de rire. Il aimait son côté taquin et ses répliques bien lacérées. Elle avait du répondant, Granger et il aimait ça. Mais lui aussi, il n'était un Serpentard pour rien.
-Et toi en castor par mon sortilège Dentesaugmento parfaitement lancé !
-Oh ! S'écria-t-elle en faignant de le gifler, c'était un coup bas !
-Du calme Granger !
-Grâce à toi j'ai évité l'appareil dentaire alors je t'en remercie ! Plaisanta-t-elle en levant vers lui la bouteille de whisky pur feu, en signe de reconnaissance.
A présent, trois heures sonna sur le vieux coucou et ils étaient toujours installés sur le même canapé, la bouteille de Whisky pur feu vidée depuis plus d'une demi heure. Le feu était presque éteint et la pluie avait cessé de tomber. Leur conversation commençait à divaguer sans but et leur esprit s'embrouiller. S'il n'était pas lui aussi à moitié ivre, il aurait trouvé amusant de voir Hermione dans cet état pour la première fois. A ce stade de la soirée, il la trouvait simplement irrésistible.
-Alors, fit-elle d'une voix suave, tu crois vraiment que tous ces gens sont jaloux de moi ?
Son regard était vague et son expression floue mais ses yeux pétillaient toujours avec autant d'intensité.
-C'est évident, répondit-il aussitôt, lui aussi son cerveau engourdit, tu es la sorcière la plus courageuse et la plus douée que je connaisse !
-Tu dis ça parce que tu es saoul Malefoy !
Elle éclata de rire à sa propre plaisanterie, mais lui pas. Il continua de la fixer.
-Et la plus attirante, ajouta-t-il en ignorant sa remarque.
Ses joues déjà rosies par l'alcool s'empourprèrent encore plus.
-Drago… murmura-t-elle en s'approchant de lui, son nez à quelques centimètres du sien.
Leurs lèvres s'effleuraient, tout son être lui hurlait de l'embrasser. Il ne ressentait plus que ce besoin intense de caresser la peau de son visage, toucher son corps, la sentir entièrement. Leurs paupières devinrent lourdes, très lourdes et leurs esprits embrouillés par les effets du whisky Pur Feu s'embrouillaient de plus en plus. Drago se laissa tenter, ne pensant plus à rien d'autres qu'à cet instant précis mais au moment où leurs lèvres se touchèrent enfin, alors qu'Hermione commençait à glisser ses mains sous sa chemise, il eut ce déclic.
-Non…Hermione, attends.
Mais elle continua, déboutonnant fébrilement ses deux premiers boutons.
-Drago…
-Il ne faut pas… ce n'est pas ce que tu veux.
Elle remonta ses lèvres vers les siennes, l'obligeant à se taire quelques instants. Elle dirigea ses baisers vers le haut de son cou et effleura délicatement son oreille, sentant son souffle doux et saccadé contre sa peau. Il sentit chaque centimètre de sa peau frissonner à ce contact si envoutant qu'il aurait souhaité qu'il ne s'arrête jamais. Pourtant, il ne voulait pas que les choses se passent de cette manière-là.
-Allez Malefoy, arrête de t'interdire de vivre ! Ce soir, on ne réfléchit plus ! Susurra-t-elle en reprenant ses propres mots.
Il essaya de résister, c'était si dur.
-Pas comme ça, Hermione.
Elle recula et lui lança un regard perplexe embrouillé par l'alcool.
-Pourquoi ? Demanda-t-elle simplement, la tête penchée de côté ce qui lui fit penser de manière adorable à une enfant prise en faute.
-Je ne veux pas abuser de la situation ! Tu voulais que ce soir, je sois là comme un ami, tu te souviens ?
-C'est moi qui le veux, cette fois !
-Non, ce n'est pas ce que tu voudrais en étant sobre, Hermione.
Il plongea son regard dans le sien et elle ne discuta pas davantage. Elle semblait penser qu'après tout, c'était mieux ainsi. Il essaya de soutenir son regard mais la jeune fille commença à vaciller vers lui :
-Oh Drago, murmura-t-elle à moitié-endormie, tu es si…prévenant et… et…
Elle n'acheva pas sa phrase et s'effondra dans ses bras, la bouche entrouverte. Il la contempla quelques secondes, à la fois amusé et attendri. Au moins, pensa-t-il en la soulevant délicatement du fauteuil, elle dormira paisiblement. Sans faire de bruit, il se dirigea vers les escaliers et entra dans la première chambre qu'il trouva à sa droite. A première vue, il s'agissait de l'ancienne chambre de ses parents. Il la déposa lentement sur le lit, puis pointa sa baguette :
-Recurvite !
La saleté repoussante se volatilisa aussitôt et il enfouit Hermione dans les draps propres, s'assurant qu'elle soit confortablement installée. Il la borda quelques secondes avant de l'embrasser tendrement sur le front.
-Dors bien, Granger, murmura-t-il.
Elle grommela des paroles indistinctes puis elle se rendormit à l'instant. Il sortit de la pièce sur la pointe des pieds et ferma la porte, jetant un dernier regard sur le corps d'Hermione allongée dans le lit.
Il se trouvait dans la tour d'astronomie. Par-dessus la rambarde, il pouvait distinguer un ciel noir comme de l'encre, parsemé d'étoiles si scintillante qu'il en était presque aveuglé. Il porta sa main à ses yeux pour se protéger de cette lumière si forte qu'il n'arrivait plus à ouvrir ses paupières. Devant, une silhouette grande et mince apparût. Il ne pouvait voir de qu'il s'agissait bien qu'il le savait pertinemment.
-Drago, entendit-il murmurer le vieillard, Drago… tu n'es pas un meurtrier.
Il n'arrivait pas à baisser sa baguette qu'il pointait vers l'ombre comme si son bras était endolori. Il essaya de toutes ses forces de bouger ses pieds, l'un devant l'autre vers lui, mais il était incapable d'avance alors que l'homme se penchait dangereusement vers le vide.
-Vous… vous n'en savez rien ! Murmura-t-il dans le prix d'un gros effort, je vous ai tuez !
-Non Drago… tu n'es pas un Mangemort.
L'homme se pencha un peu plus, bientôt sa longue barbe voletait presque dans le vide. A ses pieds, il sentit quelques choses glisser le long de sa jambe. Il baissa les yeux et vit Nagini, le gros serpent du Seigneur des Ténèbres se tortiller en le fixant de ses grands yeux jaunes. Il essaya d'hurler à la bête de le laisser tranquille mais rien ne sortit de sa gorge. Elle va me dévorer, pensa-t-il, horrifié. Elle va me dévorer vivant comme son ancien professeur de Poudlard.
-Rejoins le bon camp, lui fit la voix lointaine de Dumbledore.
-Non, non attendez ! Supplia Drago quand il vit le corps du vieillard tomber par-dessus la rampe. ATTENDEZ ! NOOOOOON
A ses bras, il sentit le fourmillement de Nagini qui rampa jusqu'à lui pour ouvrir à quelques centimètres de son visage sa grande gueule lorsqu'il se réveilla en sursaut, son corps transpirant de sueur. Au pied du canapé, il vit Hermione qui lui caressait son bras du bout des doigts.
-Hermione ? Murmura-t-il.
-Chut, Drago… j'ai fait un horrible cauchemar, je peux dormir avec toi ?
Pour toute réponse, il lui ouvrit ses bras et la jeune fille s'y pelotonna contre lui. Drago sentit son corps trembler comme une feuille. Il la serra plus fort contre lui, ses cheveux ébouriffés lui chatouillèrent son visage mais il ne s'en préoccupa pas. Il préféra sentir ce doux parfum de framboise qui se dégageait des ses cheveux si doux et soyeux.
-Toi aussi tu as fait un cauchemar ? Lui demanda-t-elle d'une voix presque ensommeillée.
-Oui mais n'y pense plus pour l'instant.
-j'ai besoin d'en parler.
Il poussa un soupir, la tête d'Hermione se souleva au rythme de sa respiration.
-J'étais seule, expliqua Hermione d'une petite voix aigue, je crois que je me trouvais dans la forêt interdite. Il y'avait une lampe au loin comme si Hagrid me cherchait avec sa torche. Je criais après lui, mais il ne m'entendait pas. Je me suis mise à courir, courir mais j'avais l'impression de tourner en rond. Il faisait si noir, Drago, je n'arrivais plus à voir devant moi…puis j'ai entendu une voix. Je crois que c'était celle de Harry… j'essayais de crier son nom mais aucun son ne sortait de ma bouche jusqu'à ce qu'il soit devant mes yeux ! Oh Drago, fit-elle d'une voix brisée, je ne l'ai jamais vu me regarder d'une telle manière ! Ensuite… Ron est apparu… puis Ginny… mes parents… c'était si… si
Elle n'arriva pas à continuer et éclata en sanglots. Drago la berça lentement dans ses bras pour la consoler. Lentement ses pleurs diminuèrent puis cessèrent complètement au bout de quelques minutes où il comprit qu'elle s'était finalement endormie. Sa respiration lente et régulière l'envoutèrent et peu à peu, et à son tour, il sentit son esprit se perdre et tomber dans les profondeurs du sommeil. Pour son plus grand soulagement, Dumbledore ne vint plus le hanter cette nuit-là.
