Le samedi soir, Carson entra dans la pièce et il chercha des yeux Elisabeth. Ne la trouvant pas, il sortit sur le balcon et fixa l'horizon d'un air mélancolique. Dans le ciel, la lune éclairait de ses rayons toute la Citée d'Atlantis.

« Carson ? »

Il reconnut la voix du Docteur Weir et se retourna. Le spectacle qui s'offrit à lui le surprit, tant de beauté face à lui le figea sur place et le mura dans un silence alarmant, son cœur sembla s'être arrêter, comme toute les autres choses semblaient avoir suspendues leurs mouvements.

Elisabeth portait une robe noire très simple mais particulièrement élégante. Elle avait également relevé ses cheveux et portait un collier assortie à sa robe.

« Vous êtes magnifique Docteur Weir » murmura le médecin écossais encore ébloui par tant de beauté.

« Merci Carson. Mais vous n'êtes pas mal non plus. »

Le médecin écossais sourit nerveusement et reporta son regard vers l'horizon étincelant du reflet de la lune.

Elisabeth le rejoignit. Ils fixèrent l'horizon silencieusement.

« Carson…Vous venez ? »

Tous deux rejoignirent la pièce et s'installèrent à table. Ils commencèrent à manger, tandis qu'une certaine nervosité s'installa entre eux, chose qui n'avait jamais eu lieu auparavant.

Elisabeth tenta de faire baisser la tension en entamant la conversation :

« J'espère que vous n'avez pas été offensé de passer le dernier, Carson. »

Il parut surpris par cette remarque : « Non, bien sûr que non… »

« J'en suis heureuse ! »

« Carson, je… »

« Oui ? » questionna le médecin écossais.

« Je voulais vous dire que...enfin c'est…c'est assez délicat…je ne sais pas comment vous…dire… »

Carson ne comprenait pas la gêne d'Elisabeth.

Qu'avait-elle donc à lui dire ? Etait-ce si gênant ? Etait-il si intimidant ?

« Ce que j'essaie de vous dire Carson… c'est que j'ai …réalisé…récemment…que j'avais des sentiments… des sentiments pour...vous…et …je me rends compte que ses sentiments…sont plus forts qu'il ne devraient l'être. J'ignore s'ils sont réciproques…mais je veux que vous sachiez…que je tiens à vous… »

« Je suis très flatté Elisabeth, mais… »

Le cœur d'Elisabeth se serra douloureusement face à cette réponse négative. Elle était triste, déçue. Elle savait que dorénavant elle serait mal à l'aise face à l'écossais et ne savait comment se sortir de cette situation humiliante.

« Je comprends que cela puisse vous paraître…Carson, je…je me rends compte que ce n'est pas…réciproque -le mot s'étouffa dans sa gorge- …Vous ressentez sûrement quelque chose pour le lieutenant Cadman…ou pour Rodney -tenta-t' elle-…je…

Carson eut un rire bref.

« Rodney ? Non, Rodney et moi sommes simplement amis. Quant à Laura, il n'y a rien entre nous…En réalité, je suis amoureux…d'une femme extraordinaire, belle, généreuse, exceptionnelle…»

En entendant les paroles du médecin écossais, Elisabeth retint ses larmes.

Il en aimait une autre.

Mais Carson continua :

« Mais je n'avais jamais eu le courage de lui avouer mes sentiments car je croyais qu'elle en aimait un autre… »

« Et les choses ont changées… ? »

« Oui…Elisabeth… Cette femme dont je suis amoureux…c'est vous…Mais je ne vous ais jamais révélé mes sentiments car je croyais qu'entre vous et le Colonel Sheppard…enfin…vous… »

« John et moi ? » dit-elle avec un sourire. « Non, il n'y a rien entre John et moi . Les sentiments qui m'unissent à John s'apparentent plus à de la fraternité. »

La surprise se lit sur le visage de Carson et un sourire naquit sur les lèvres du médecin écossais.

« J'avais peur de vous révéler mes sentiments. Je pensais que vous ressentiez quelque chose pour le Colonel Sheppard… Je pensais ne pas pouvoir rivaliser avec lui… »

« Vous aviez tort Carson… » murmura Elisabeth. « John est séduisant et courageux, mais ce n'est pas lui que mon cœur a choisi…C'est vous qu'il a choisi… »

« Il faudra que je le remercie… »

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