Titre : Mémoire vive et disque dur.
Résumé : Rodney et Radek sont dans un labo. Rodney utilise un artéfact ancien. Lequel des deux va avoir le plus de problèmes ?
Genre : GEN. Un peu d'humour par ci par là.
Disclaimer : rien n'est à moi. D'un autre côté, si je vous avais dit qu'ils m'appartenait, vous m'auriez cru ?
Note : Je me lance en solo, sur les conseils de ma sœur adorée. C'est d'ailleurs elle qu'il faut remercier pour cette fic car c'est elle qui va poster les chapitres, après avoir gentiment joué les bêta pour moi. Oui, je vais avoir des soucis d'Internet prochainement, mais la suite pourra être postée, si le cœur vous en dit.
Dédicace : A ma sœur, qui m'a fait découvrir l'univers des fanfics.
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Il tenta d'ouvrir les yeux. La tentative avait du rater : il faisait toujours noir. Deuxième essais. Même conclusion. Zelenka allait l'entendre. Il était vraiment entouré d'incompétents. Seule consolation : imaginer le savon que le Tchèque allait sans aucun doute se prendre de la part de Carson. Il espérait d'ailleurs pouvoir y assister. Les yeux refusaient toujours de fonctionner, mais vu que le cerveau arrivait encore à aligner deux pensées cohérentes, il n'y avait aucune raison pour que les oreilles ne puissent pas capter le doux son du docteur Beckett en train de réprimander Radek pour ne pas avoir pris soin de leur génie attitré.
Oui, il devait être à l'infirmerie, et il aurait parié sa réserve de chocolat que tout le monde serait là à côté de lui à attendre qu'il retrouve ses esprits. Il espérait juste ne pas avoir manqué le début du spectacle. Son ami écossais était une mère pour lui. Toujours à s'inquiéter. Ca l'énervait parfois, surtout quand cela impliquait de rester confiné à l'infirmerie avec ordre de se reposer. Comme si ses subordonnés pouvaient s'en sortir sans lui ! Il était le seul à pouvoir faire tourner Atlantis et tout le monde savait ça. Mais l'inquiétude de Carson à son égard lui faisait plaisir aussi, parce qu'il était convaincu que le médecin se souciait davantage de Rodney Mckay que de l'astrophysicien capable de vous réparer un jumper en moins de temps qu'il n"en faut pour dire "Wraiths". Il n'était pas trop sûr de pouvoir dire la même chose des autres membres de cette expédition.
Pas depuis Dorandan. Oh, ce n'était pas la petite phrase assassine de Sheppard qui l'avait perturbé, non. Du moins, pas seulement. C'était surtout celle d'Elizabeth : "Je ne peux pas me permettre de perdre un seul de vous deux." Sur le moment, son ego s'était senti flatté : le docteur Weir venait de reconnaître publiquement la valeur de son génie. Mais après le savon qu'il s'était pris à leur retour et la réplique du colonel, il avait pas mal cogité. Il avait mal et il avait passé une partie de la nuit à comprendre pourquoi. Elizabeth n'avait pas dit : "Je ne supporterais pas de vous perdre." Pas même un : "je ne veux pas vous perdre" Non, simplement ces mots affreux "je ne peux pas me PERMETTRE" C'était le leader de l'expédition qui avait parlé. Un avantage stratégique, c'était tout ce qu'il était à leurs yeux et il s'en voulait, depuis, d'avoir pu penser un instant qu'il aurait pu en être autrement.
Tout était bien calme autour de lui. Oui, très calme. Trop calme. Bon, avait-il repris conscience trop tard pour entendre Zelenka se faire tirer les oreilles ? Peut être. Mais il aurait quand même du entendre les voix de ses collègues lui demander de se réveiller. Qu'est-ce qu'ils attendaient ? C'est pourtant bien connu, il faut parler aux gens qui sont dans le coma.
Etait-il dans le coma ? Cette pensée le fit paniquer. Il essaya encore une fois d'ouvrir les yeux mais rien ne se produisit. Il essaya de remuer les lèvres : même résultat. Il tendit alors l'oreille pour tenter de capter la conversation qui devait forcément se dérouler à côté de lui…
Rien.
Oh, oh, mauvais signe, ça. Il aurait au moins du entendre les bip bip des machines de Carson. Et là, silence radio. Très très mauvais signe. Le coma devait être plus profond qu'il le craignait. Re crise de panique : qu'attendait Carson pour le sortir de là ? Il pesta encore une fois contre la médecine et ses gourous qui prétendaient être des hommes de sciences. N'importe quoi ! La physique, ça c'est de la science. Quand l'interrupteur est sur la position "On" : les électrons se déplacent, le courant circule, la machine fonctionne. Quand le même interrupteur est sur "Off", les électrons stoppent leur course, le courant s'arrête et la machine aussi. Simple. Logique. Fiable. L'état dans lequel il était prouvait, s'il en était besoin, que la médecine n'était pas une science : aucun bouton "On" pour le réveiller.
Il fallait qu'il se concentre. Les malades dans un coma profond peuvent malgré tout entendre ce qui se dit autour d'eux. Il l'avait vu dans une émission télé quelconque. C'était le moment de vérifier cela scientifiquement, c'est-à-dire par l'expérience. Il se focalisa sur les sons qui l'entouraient…….
Rien….
Ah, si ! Il entendait quelque chose maintenant. Un bourdonnement. Non, un ronronnement. Les machines de Carson? Non, c'était différent. En plus, le bruit semblait provenir de l'intérieur de sa tête. Hum, pas très bon ça non plus. Il se concentra davantage, malgré la crainte de se déclencher une migraine monumentale. Des petites lumières se mirent à danser devant ses yeux. De mieux en mieux! Maintenant, il avait des hallucinations visuelles. Il connaissait un Tchèque qui allait vraiment en prendre pour son grade. Il fixa les lumières vertes et se rendit compte qu'elles défilaient plus qu'elles ne dansaient.
Soudain, il comprit ce que c'était et il ne put s'empêcher de rire intérieurement. De l'ancien! Voilà qu'il rêvait, ou plutôt qu'il délirait, en ancien ! Que penserait Heighmeyer de ça? Qu'il travaillait trop, certainement.
Il reconnut certain des symboles et comprit pourquoi il les voyait : c'était les symboles qui accompagnaient l'artefact sur lequel il avait travaillé toute la nuit avant de passer aux tests pratiques avec Radek ce matin. Ouais, il travaillait trop, c'est sûr.
Bon, tout ça ne l'avançait pas vraiment. Mais c'était amusant de savoir que même sans ses notes de travail, il pourrait continuer à réfléchir sur l'utilité et le fonctionnement de cette machine. Surtout s'il était coincé à l'infirmerie pour un moment. Avoir les plans de l'objet l'aurais bien aidé aussi mais il ne pouvait compter que sur sa mémoire et il était déjà assez surpris, et fier de lui, il faut le dire, de pouvoir se rappeler autant de chose, et en ancien dans le texte s'il vous plait! C'est alors qu'il comprit que quelque chose n'allait pas : les plans de l'artefact venaient d'apparaître devant ses yeux...
TBC…
J'espère que ça vous a plut. La suite attend tranquillement dans mon PC… A bientôt ?
