Kikou !! Désolée pour la longue attente ! Je suis impardonnable…

Réponses aux Reviews !!

Dragounette : Bien, bonne intuition, car il y a un peu de ça effectivement ! ;)

Tiayel : Bellatrix ? En fait, ch'ais pas… J'ai bien une idée en tête, mais je vais encore passer pour une perverse… Bah, tant pis, le mal est déjà fait ! :D Sinon, tu me proposes bien une co-écriture, n'est-ce pas ? J'ai rien contre, mais je te laisserai mener la danse si ça te dérange pas ! Alors, dis-moi tout !

Siria Amastacia (chap 2, 3 et 4 !) : Oui, je sais, au niveau description, j'ai encore du travail ! Oui, Sirius n'est pas doué, mais que veux-tu, c'est un peu dans sa nature… (oups… je sens que je vais me faire écorcher vive, moi…)

Chrisanimefan : Très mal parti pour Severus, si tu veux mon avis, car ça s'arrange très moyennement !

Snape Black Rose : Pas d'avada kedavra, par pitié ! La voici, la suite !! Pitié ! ;)

Spoiled Child : Heu… Je dois le prendre comment ? Au positif ou au négatif ? Car si c'est la deuxième solution, je m'en voudrai de perdre un de mes lecteurs !

Kaorulabelle : Voici la suite !!

Eowyn10 (chap 3 et 4) : Ah, ça, j'avais prévenue tout le monde sur le côté «trash» de l'affaire ! Contente que tu trouves cela «intéressant» !

Minerve : Tu as eu la même intuition que dragounette ! Effectivement l'amour est nécessaire… J'en dis pas plus !!

Yoli Gold : Tout le monde compatit pour Severus ! Bon, ok, je ne l'ai pas arrangé, j'avoue… Et merci ! Au fait, moi aussi, je préfère la scène avec Lucius ! ;p

Tsukai : Mais pas vrai ! Et comme tu dis, that's life !! ;)

Mini-Kero : Kitty te salue !! Si, si, je me calme un peu au chap 6, vrai de vrai… Oui, Sirius est un abrutit de première, mais t'inquiète, il va se faire remonter les bretelles ! Pour les sentiments contradictoires, c'était voulu et je suis heureuse que tu les ais ressentis !

Rogua : Et une suite !!

Bonne Lecture !


Chapitre 4 : La prédiction du chien et de la pleine lune

Personne ne parvint à calmer Severus, qui pleurait à chaudes larmes, extériorisant un trop plein de souffrance accumulée. Les deux anciens maraudeurs, Sirius et Lupin, choqués par la réaction de Rogue, s'éloignèrent instinctivement de son lit, comme pour lui permettre de respirer. Or le teint pâle du professeur de potions avait viré à un rouge de fièvre, donnant l'impression qu'il allait s'étouffer dans ses propres sanglots. Vivement, Pomfresh l'obligea à avaler une potion pour un sommeil sans rêve, qui fit heureusement bien vite effet : la tête de Severus roula sur l'oreiller et sa respiration ralentit.

«Bon sang de bon Dieu ! jura l'infirmière. Je ne l'ai jamais vu dans un tel état…

- J'espère que votre potion l'aura suffisamment calmé, commenta Dumbledore. Peut-être pourra-t-il alors nous expliquer ce qui s'est passé …

- C'est évident, non ? intervint MacGonagall qui venait d'arriver auprès d'eux. Régulièrement, quand il est appelé par Vous-savez-qui, il nous revient écorché vif après avoir subi de la torture !

- Il y a autre chose, cette fois, insista le directeur. Il a son moral gravement atteint…

- Faites-vous torturer deux fois par semaine et vous aussi aurez le moral à plat !!

- Oui, bien sûr, Minerva… Mais de toute évidence, il est arrivé quelque chose de décisif aujourd'hui. Quelque chose qui a brisé Severus encore plus que les Endoloris…»

Pendant ce temps, Lupin avait discrètement entraîné Black hors de l'infirmerie.

«Ce que tu peux être abruti !

- Voyons, Lunard… Ce n'était pas la première plaisanterie de ce genre que je faisais…

- En tout cas, c'était certainement celle qui devait faire déborder le vase !

- M'enfin, t'as entendu Dumbledore ? Il a dit que quelque chose de vraiment spécial avait dû lui être fait ! Cela explique son état nerveux…»

Agacé, Lupin fit deux, trois pas sur lui-même avant de revenir se planter devant Sirius, qui se tenait les bras ballants, totalement démoralisé.

«Tu sais, Patmol… J'en ai vu des gens pas doués… J'en ai même vu qui étaient sérieusement atteints au niveau connerie… Mais, je dois dire que sur ce coup-là, tu les surpasses tous !!»

Sirius se passa une main dans les cheveux, passablement mal à l'aise : «Que veux-tu que je fasse ? M'excuser ?»

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«Les auspices sont très clairs, Monseigneur…

- Ils étaient déjà clairs la dernière fois, répliqua froidement Voldemort. Et pourtant, l'empreinte n'a pas eu lieu…

- Oui, oui, on sait ! dit enthousiaste un deuxième devin. Mais c'est parce que tous les éléments n'étaient pas réunis ! La dernière fois, les auspices ont eu raison de nous montrer Severus Rogue, car c'est bien lui qui portera l'héritier !

- Mais encore ? Qu'est-ce qui a manqué pour que ça foire ?!»

Avec empressement, l'un des devins courut chercher une petite table couverte d'instruments de mesure, qu'il fit léviter jusqu'au pied du trône. Le Seigneur des Ténèbres se redressa mollement pour l'observer avec un brin d'agacement faire sa démonstration.

«Vous vous rappelez qu'au départ, nous étions divisés, commença le devin. Les uns ne juraient que par les entrailles d'animaux, d'autres par le vol des insectes ou encore par les étoiles. En effet, nous avions tous un résultat différent. Ce fut nos collègues, les haruspices, qui comprirent en premier qu'un de vos mangemorts porterait votre héritier. Mais longtemps, son identité a été floue…»

Voldemort repensa alors à toutes ses tentatives échouées, à tous ces corps qu'il avait possédés de gré ou de force, à tous ces attouchements qui furent d'abord extrêmement charnels avant de devenir moites et irritants… Quand on lui avait appris que Severus serait le porteur, il avait mis tous ses espoirs dans cette ultime union. Mais cela avait échoué, à nouveau… Ne voulant surtout pas se croire impuissant, il avait rejeté la faute sur Severus qu'il avait torturé sans relâche. Peut-être y avait-il été un peu fort d'ailleurs…

«Voulez-vous en venir au but ? Qu'avez-vous découvert de plus ?

- L'un de nous a vu, dans les feuilles de thé, quelque chose qu'il a d'abord pris pour le Sinistros. Mais les entrailles d'un rat nous ont vite démontré qu'il s'agissait d'un simple chien… Enfin, une boule de cristal s'est muée sous nos yeux en une lune parfaitement ronde et lumineuse…

- Un chien, une lune… Vous ne pourrez pas être plus précis ?!

- Nous avons alors suivi le cours des étoiles et calculé une nouvelle prédiction grâce à un astrolabe… L'union parfaite devra avoir lieu la première nuit de la prochaine pleine lune. Soit dans 17 jours…

- Et le chien dans tout ça ?

- Là, on tâtonne encore… Mais il y aura un chien présent cette nuit-là.»

Voldemort se frotta les mains et dit sur un ton de conclusion : «Bon, je n'ai plus qu'à rappeler auprès de moi ce cher Severus, en espérant ne pas l'avoir trop esquinté ! Trouvez-moi vite la signification de ce chien et…

- A ce propos, maître, coupa une pythie qui venait d'entrer dans la salle. Je viens de voir quelque chose dans les vapeurs de mon encens.

- Et bien parle !

- Ce n'est pas vous qui rendrez le professeur Rogue enceint. Je l'ai vu avec le chien.

Voldemort en avala sa salive de travers : «Avec le… ?!» Mais soudain, il eut une illumination et le mystère s'éclaircit.

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Une dizaine de jours plus tard, Severus Rogue avait regagné ses quartiers, sans plus aucune trace visible de la torture subie. Mais moralement, il se sentait plus mal que jamais. Il n'avait cependant pas raconté à Dumbledore ce qu'il avait appris puis subi lors de cette journée avec Voldemort. Ca, il cherchait à l'oublier.

Assis à son bureau, il revoyait depuis une heure déjà le plan d'une leçon pour sa reprise des cours le lendemain. Mais il n'arrivait pas à se concentrer. Ce fut à ce moment-là que Sirius toqua à sa porte et entra presque aussitôt.

«Black ?! Je ne sais pas ce que me vaut cette intrusion pour le moins indésirable dans mon intimité [n/a : hi !], mais je te pris de faire vite.

- Rogue, écoute-moi.»

Sirius pris une profonde inspiration, les épaules voûtées comme si elles portaient tout le poids du monde : «Je suis venu te présenter mes excuses.

- Pardon ? Peux-tu répéter ?

- Je… suis… venu… te présenter… mes excuses… Maintenant, si t'en veux pas, tu pourras aller te faire voir, car je ne m'excuserai pas à nouveau !»

Ayant dit cela, il ressortit du bureau en claquant la porte sur un Rogue médusé. Il fila aussitôt aux appartements de Remus, où il logeait clandestinement sous l'apparence de Patmol. Il se mit à tourner comme un lion en cage, très vite, les mains derrière le dos ou triturant son bouc et ses moustaches. Presque aussitôt Lupin sortit de son bureau et le rejoignit dans le salon.

«Quoi ?! T'es déjà là ?! Mais t'étais là il y a à peine cinq minutes !!

- Ecoute, Lunard, je lui ai présenté mes excuses. C'est fait, alors lâche-moi !

- Mais que lui as-tu dit exactement ?

- «Rogue, je suis désolé», voilà.

- Et c'est tout ?!

- On allait tout de même pas se faire la bise !!

- T'aurais pu t'expliquer, andouille !, au lieu de t'enfuir comme un voleur !»

Quelques instants plus tard, Sirius frappait à nouveau à la porte de Severus, mais ne l'ouvrit pas toute grande comme la première fois. Il attendit que Rogue lui dise d'entrer, ce qu'il fit d'une voix assez basse. Sirius entra alors et fut surpris de voir Severus assis dans un fauteuil près de la cheminée, l'air infiniment malheureux.

«Heu… Hum !… Je… je suis revenu pour te dire, enfin pour te donner des…

- Des explications ? le coupa Rogue. Je parie qu'en bon chien tu obéis aux invectives de Lupin… Je ne sais pas pourquoi tu es venu t'excuser tout à l'heure. Si c'est pour la phrase désobligeante que tu m'as dite dernièrement avec ton tact habituel. Ou si c'est pour t'être comporté comme un gamin avec moi toute ta vie… Quoi qu'il en soit… j'accepte tes excuses.»

Puis, Severus se prit la tête dans une main et murmura dans un sanglot : «Pars maintenant… Et fous-moi la paix… Foutez-moi tous la paix, pour une fois… Je veux être seul…»

Alors Black fit quelque chose qu'il n'aurait jamais soupçonné de sa part. Au lieu de partir de cette pièce comme il l'aurait rêvé il y avait à peine dix minutes de cela, il se rapprocha de son ancien ennemi et, s'agenouillant près de son fauteuil, lui passa une main réconfortante sur le bras. Severus sursauta et le regarda avec des yeux embués de larmes : «Je croyais t'avoir dit de partir, souffla-t-il d'une voix brisée.

- Tu as besoin de parler.

- Mais pas à toi, fit Rogue en secouant énergiquement la tête de droite à gauche. Pas à toi… Je ne peux pas…

- Tu ne peux pas quoi ?»

Severus le regarda fixement, avala sa salive et reflua tant bien que mal ses larmes : «Sors, Black. Maintenant.»

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Mais Severus ne fut pas débarrassé de Sirius Black aussi facilement que ça.

A l'école, depuis que Remus Lupin était redevenu professeur de défense contre les forces du mal, les élèves l'avaient toujours vu accompagné d'un grand chien noir. Au premier abord effrayant, avec son poil hirsute et ses yeux jaunes étincelants, Patmol s'était cependant vite révélé comme étant une brave bête, jouant avec les plus jeunes élèves et léchant affectueusement tout le monde.

Or, du jour au lendemain, le chien cessa de suivre Lupin comme son ombre et s'accrocha avec l'énergie d'une sangsue aux basques du professeur de potions. Remus ne semblait nullement jaloux et paraissait même satisfait : il avait compris que Black avait décidé de protéger Severus coûte que coûte, au grand dam du principal intéressé. En toute sincérité, Lupin ignorait pourquoi Sirius agissait ainsi, mais cette toute nouvelle bienveillance envers le serpentard ne pourrait se révéler que bénéfique.

Rogue, lui, ne voyait pas cette garde rapprochée avec un œil aussi optimiste. Cela l'oppressait. En fait il ne pouvait réellement être seul que dans sa salle de classe, où il refusait n'importe quel animal vivant, dans son bureau, où il n'était que rarement dérangé, et dans ses appartements, où il n'aurait jamais toléré d'intrusion étrangère. Mais à chaque fois qu'il sortait d'un de ces lieux, il se retrouvait nez à nez avec Patmol.

«Ecoute, immonde sac à puces ! cria Rogue au chien au bout d'une semaine, faisant sursauter tout le monde dans le couloir. Retourne à ta niche et laisse-moi respirer ! Comment faut-il que je te dise que je ne veux pas te parler !!»

Chacun crut que le professeur avait perdu la tête et le regarda s'en aller, plantant là un Patmol déboussolé.

Mais encore une fois, ce ne fut pas fini, lorsqu'un peu plus tard dans la soirée, dans la grande salle à manger de Poudlard, un hibou grand-duc vola jusqu'à Rogue et déposa devant lui une missive. Comme ce n'était pas l'heure des courriers, beaucoup d'yeux convergèrent avec curiosité vers lui, notamment ceux d'un chien noir qui s'était à nouveau posté près de Lupin. Tous purent alors voir le professeur de potions virer du rouge au vert, avant de devenir plus blanc qu'un linge.

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«… te prie donc de nous rejoindre ce week-end. J'ai hâte de reprendre notre conversation de la dernière fois. Macnair et Lestrange m'affirment avoir des arguments convaincants à te soumettre.

Lucius Malefoy»

Severus avait quitté la salle avant la fin du repas et avait fui au plus loin les bruits de l'école, en se réfugiant dans ses appartements. D'un coup de baguette, il avait ravivé l'âtre de sa cheminée et jeté la missive dans les flammes, où elle se consuma avec une lenteur exaspérante. Rogue crut même voir les mots danser dans le crépitement des cendres.

Il n'irait pas bien sûr, mais il savait qu'il ne s'en tirait pas aussi facilement. Seulement il était près à tout supporter sauf ça à nouveau. Il ne voulait plus sentir Malefoy en lui, ni l'une des deux autres brutes. Il ne voulait plus sentir personne contre lui, personne. Cela le dégoûtait de n'être rien de plus qu'un instrument, une chose qu'on utilisait puis rejetait : il n'avait jamais été rien d'autre que cela, toute sa scolarité s'était réduite à cela au niveau camaraderie. Il ne savait même plus comment cela avait pu commencer. Comment ce cercle vicieux s'était refermé sur lui pour le transformer en jouet dans les mains des serpentards puis des mangemorts. Il ne voulait même pas penser à Voldemort, qui avait voulu en faire une mère porteuse ! Mon Dieu, Severus ! Tu ne pouvais pas tomber plus bas !

Quelqu'un frappa doucement à sa porte. Lui tournant le dos, Rogue ne répondit pas mais entendit qu'on se permettait qu'en même d'entrer. Vivement, il se retourna pour faire face à l'intrus : Sirius Black.

«Toi !... Toujours toi !»

Sans se laisser démonter par ce ton agressif, Black referma la porte derrière lui et s'approcha de Severus, qui fulminait, le visage crispé.

«Fous le camp, Bon Dieu !! Je ne veux pas parler ! Jamais !!»

Sirius approcha délicatement une main du visage du Severus et y essuya une larme. Les yeux rougis et l'air hébété, Rogue ne s'était pas rendu compte qu'il pleurait.

«Je ne suis pas venu pour parler avec toi, dit Black. Quoique à force de dire que tu ne veux pas parler, j'en suis venu à me convaincre que tu ne rêves que de ça… Je suis là parce que tu ne dois pas rester seul, tu as besoin de quelqu'un.

- Et tu insinues que cette personne ne peut être que toi ?!

- Moi ou quelqu'un d'autre… Mais en l'occurrence, je suis là et je ne te laisserai pas seul ce soir.

- Va plutôt veiller Lupin, Black ! Après tout c'est le rôle que tu t'es donné, non ?

- Je ne me suis donné aucun rôle et Remus me laisse faire ce que je veux, tant que je ne dévoile pas aux élèves que Patmol est un animagus… De plus, c'est pleine lune ce soir…

- Et ?

- Et Lupin aura, lui, besoin d'être seul ce soir.

- Mais moi aussi, Black, alors pour la dernière et ultime fois, fous-moi le…»

Mais avant qu'il n'ait pu finir sa phrase, Sirius avait fermé ses lèvres en y pressant les siennes.


Sadique ? Oh !

niark ! niark !