Heu… C'est ça que vous appelez faire «exploser ma boîte à mail» ? Z'auriez pu faire un effort !!
Bon, ben, réponses aux reviews :
Manehou : Oui, je veux une review par chapitre, scrogneugneu ! Sinon, désolée pour mes fins de chapitres, mais leur effet d'attente est tout à fait voulu et revendiqué ! Niark ! Niark !
Lilyep : Et une suite ! Une !
Chrisanimefan : Et vive le sadisme ! Bon, je dirais que dans ce chapitre, j'ai mis mon sadisme en stand by (si, si, véridique !)
Minerve : Pourquoi je fais souffrir Dray en plus ? Pour rajouter du piment, ça manquait ! (dans ce chapitre, tu vas avoir le fin de l'histoire à son sujet !)
Dragounette : Et une suite pour la cinq ! lol
Oxaline : J'adora voir la review d'un nouveau lecteur ! Heureuse que tu aimes ! Et à plus !
Bon, allez, bonne lecture !
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Chapitre 9 : Amis ?
Il était dix-huit heures trente. Toute l'école se dirigeait vers la Grande Salle pour le repas du soir. Sirius, lui, était resté dans le salon de Severus, à mâchonner son agacement et sa crainte dans le canapé.
Quand le professeur de potion, son amant, était revenu dans ses appartements, après son entrevue avec Dumbledore, Sirius ne l'avait pas regardé. Le regard porté au loin, il l'avait ignoré superbement. Severus avait compris que pour l'instant il était furieux et avait préféré le laisser digérer sa bile. Alors enfilant sa cape noire, Rogue était ressorti ; et à l'heure qu'il était, il devait être à table avec les autres enseignants.
Avec un profond mécontentement de lui-même, Sirius se rendit compte qu'il avait faim. Il regarda autour de lui, mais aucune chance de trouver quelque chose à manger chez Severus. Ce dernier ne s'embarrassait pas de friandises pour les grignoter tranquillement chez lui. Même Lupin, dont le régime alimentaire ascétique frisait celui de Rogue, avait toujours quelques biscuits secs à disposition et, bien sûr, des barres de chocolat vitaminées. Mais Severus, lui, …
Cela rendit Sirius encore plus furieux contre Rogue. A cause de lui, il loupait un repas et rester seul à grommeler comme un vieux clébard rhumatisant !
Cette subtile dernière pensée le fit sourire, puis finalement rire de lui-même. En soupirant, il s'étira bras et jambes, puis se massa les tempes en baillant.
D'un seul coup, sa colère s'était dégonflée ; il n'avait plus aucun ressentiment pour Severus. Seule restait l'inquiétude. Son amant lui dissimulait quelque chose de capital, à propos de laquelle il ne devinait rien. Son instinct lui faisait pointer du doigt vers Voldemort, mais sans doute dramatisait-il trop ? Après tout, Severus avait peut-être besoin de s'habituer à son état ? Passer ce cap, peut-être serait-il alors plus amène ? Sirius l'espérait, car il avait peur sinon de le perdre.
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Avec détermination, Ron enfourna sa fourchette dans la bouche. Il savoura avec délice son morceau de poulet rôti, badigeonné de sauce curry (son plat préféré). Il s'attaqua ensuite aux frites. Il se sentait d'humeur joyeuse et vorace.
«Hé ! Ron ! lui murmura Hermione. Tu trouves pas bizarre que Harry ne soit pas là ? Il devait nous rejoindre à la serre en plus !
- Ben… , bafouilla Ron la bouche pleine.
- Et regarde la table des Serpentards… Draco n'est pas là non plus !»
Le morceau passa mal et Ron se servit vite un verre d'eau pour se désaltérer. Curieux… Il n'avait plus faim…
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Avec les gestes les plus délicats, Harry parvint à enlever à Draco sa robe de sorcier. Dans son dos, son gilet et sa chemise étaient poisseux de sang. Déglutissant, Harry défit sa cravate, puis dévêtit totalement son torse. Il le coucha ensuite à plat ventre sur un lit et contempla le travail qui l'attendait : le dos du Serpentard avait été laminé par une multitude de coups garnissant tout le long de sa colonne verticale. Au première abord, il n'avait rien de cassé, mais Harry hésitait à lui tâter les côtes pour vérifier. Le sang ne coulait heureusement plus, mais formait des croûtes étendues et pas très belles. Il allait falloir désinfecter tout ça.
Regardant dans la pièce autour de lui, Harry constata qu'il avait tout ce dont il lui fallait et en soupira d'aise. Retirant sa robe de sorcier, il retroussa ses manches et commença à nettoyer les plaies à l'aide d'ouate. Ce qui eut pour effet immédiat de réveiller en sursaut Draco, qui poussa un cri de douleur.
«Draco, dit Harry d'un ton calme. Essaie de ne pas bouger, j'opère.
- Tu quoi ?! s'étrangla Malefoy. Allez, pousse-toi, débile ! Que je me lève…»
Mais ce fut une intention stupide, car Draco n'avait pas plus tôt fait un mouvement qu'il retombait sur le matelas en grimaçant de douleur.
«Je t'avais dit ne pas bouger.»
Malefoy étouffa une insulte dans l'oreiller. Il s'apprêtait à envoyer une réplique bien sentie à Potter, lorsque ce dernier le fit taire en appliquant à nouveau l'ouate sur son dos.
«Ca fait mal !!
- Le contraire m'étonnerait… Mais au moins, cela prouve que c'est efficace !
- Epargne-moi tes notions de médecine, Potter !… J'ignorais à ce propos que Pomfresh te donnait des séances gratuites, en tête-à-tête, pour comprendre le corps humain !
- Tes allusions douteuses ne m'atteignent pas, Malefoy !
- J'en doute, fit Draco avec un petit rire.»
Harry ne répondit pas, mais appliqua un peu plus fermement l'ouate sur une plaie particulièrement vilaine. Draco en mordit l'oreiller.
«On est où, là ?
- Figure-toi, répondit lentement Harry, qui s'amusait follement de la situation. Que tu m'es tombé dans les bras, aussi avachi qu'un vieux sac de patates. M'étant sali avec ton sang, je me suis rendu compte que tu étais blessé … Au fait, qui t'a fait ça ?
- Occupe-toi de tes fesses et réponds à ma question !
- Bref, je me disais : «Que faire ?» Je dois t'avouer que j'ai un peu paniqué sur le moment. A défaut de m'inquiéter pour toi, j'avais surtout peur qu'on me trouve là avec toi et qu'on m'accuse de t'avoir agressé. Avec ton sang sur les mains, peu de gens en aurait douté ! Et comme je n'avais pas envie de te voir profiter de la situation quand tu t'éveillerais, j'ai préféré choisir l'alternative qui m'est aussitôt sautée à l'esprit…
- Bon, Potter, si tu as fini de palabrer, coupa Malefoy, si tu me disais à présent où l'on est…
- Ca m'amène à ce que je voulais dire… Pour éviter qu'on me trouve avec toi dans le couloir, j'ai invoqué la meilleure cachette du château. J'ai nommé la «salle sur demande». Très pratique. Je n'ai eu qu'à formuler le bon mot magique et la porte de la pièce était là. Et ce qui est génial avec cette salle, c'est qu'elle vient à nous lorsqu'on en a besoin et nous offre aussitôt tout ce qui nous est nécessaire… C'est-à-dire en ce qui nous concerne, un lit pour t'allonger, de l'ouate, de l'eau chaude, des compresses et des bandages…
- Super, ch'uis fou de joie…
- Je me doute que tu es satisfait.
- Mais enfin, tu aurais pu m'emmener à l'infirmerie, tout simplement !
- Draco, je crois t'avoir expliqué clairement pourquoi je ne l'ai pas fait.
- Ouais, ce que je comprends surtout, c'est que tu vas en profiter pour me martyriser…
- Ce que tu peux être mauvais esprit ! Le moins qu'on puisse dire, c'est que tu ne t'étouffes pas avec la gratitude !»
Draco n'eut rien à répondre. Harry venait de terminer de désinfecter ses blessures. Avec délicatesse, il les couvrit de compresses et, ayant demandé à Draco de se soulever un peu, posa les bandages.
«C'est du sommaire tout ça, expliqua-t-il. Tu n'auras qu'à aller voir le professeur Rogue pour qu'il te fasse une potion de guérison rapide.»
Draco acquiesça sans rien dire. Fermant et ouvrant les yeux en soupirant, il tourna la tête pour éviter d'avoir Harry dans son champ de vision, car cela le perturbait. Soudain, il sentit les doigts de Harry effleurer… non, caresser sa peau nue ! Un frisson lui parcourut l'échine.
«Dis, commença Harry. C'est ton père qui t'a fait ça, je me trompe ?»
Malefoy fit non de la tête.
«Pourquoi ?
- Il veut m'envoyer dans une école où j'ai refusé d'aller… Mon père n'aime pas qu'on le contrarie…»
Draco se figea. Il rêvait ou Harry était-il en train de lui caresser la hanche ?
«Hé, Harry ! Qu'est-ce tu fous ?!
- Rien.
- Comment ça rien ?!»
Draco tenta bien à nouveau de se relever, mais la douleur était encore trop intense. Perplexe, il sentit une main dériver sur le bas de sa nuque, tandis que l'autre glissait un doigt sous son pantalon. C'en était trop. Malefoy sentit une onde de plaisir trop intense qui le décida à mettre le holà !
«Harry, arrête ! J'ai trop mal pour supporter en plus tes avances !»
Le Gryffondor se pencha à son oreille et Draco sentit son haleine chaude dans le cou.
«Tu as raison, ça, ce ne serait vraiment pas raisonnable… Mais j'ose espérer que ce n'est que partie remise ?
- Mais enfin, Potter ! Tu fais ta crise d'adolescence ? Tu es tellement incapable de garder une fille avec toi que tu te rabats sur moi ? C'est pas un compliment…
- Je n'aime pas les filles…»
Draco digéra l'information ; et les perspectives qu'elle offrait le fit sourire.
«Dans ce cas… , dit-il. Dans quelques jours, quand mon dos sera remis, on en reparlera… Dans cette salle.»
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Allez, maintenant faites un effort : une 'tite review, toute petite ! A la prochaine ! (et je vous veux nombreux cette fois-ci !)
