Tout d'abord, j'ai une erreur ou plutôt un oubli à rectifier de suite : j'ai omis de citer Alphératz dans les auteuses de couples improbables (voir « Passion ») Auvi ce cache dans un trou de souris Désolée. Merci Bayas pour m'avoir rafraîchi la mémoire.
Voici un chapitre centré sur mon petit Ancien Tarcos. Alors, oui, je sais, la mythologie de la série ne m'appartient pas plus que ses personnages. Malgré tout, Tarcos, c'est moi qui l'ai inventé, et je le revendique, même si ça ne sert à rien. (me ferai pas d'argent avec cette fic, c'est donc pas ça qui paierai mon loyer…)
On dit MERCI à Saschka de poster ce chapitre pour moi : MERCI ! Saschka répond : you're welcome, it's a pleasure.
Bonne lecture !
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Et il leur raconta tout. Toute son histoire. Sa venue au monde dans une cité déjà assiégée depuis des décennies. Son enfance, privée de mère. Elle avait périt alors qu'elle essayait de sauver les habitants d'une planète qui n'avait pour seul défaut que d'être sur la route de ravitaillement des Wraiths.
Il leur raconta également ce jour horrible où son père avait disparu, lui aussi victime des wraiths. Il avait tout juste 17 ans. Il se serait probablement donné la mort pour le rejoindre s'il n'avait pas eu Allycastre à ses côtés.
Le colonel l'interrompit alors :
- Ah, les femmes, que ne nous feraient-elles pas faire, hein ?
Les femmes ? Ah, oui, c'est vrai, ils ne sont pas très ouverts sur ce sujet.
- Allycastre était un homme, colonel.
Ce dernier eut un air surpris qu'il s'empressa de dissimuler.
- J'ai cru comprendre que l'amour entre deux personnes du même sexe est assez mal vu chez vous.
Il se tourna vers l'homme à l'accent si plaisant :
- Je suis vraiment navré docteur Zelenka : je vous présente toutes mes excuses. Je ne voulais pas vous mettre mal à l'aise.
Quoi ! Qu'est-ce que ça veut dire ? J'aimerai bien qu'on m'explique… Euh, en fait, non, je préfère ne pas savoir. Vous m'entendez ? Ne me dites rien. RIEN !
L'ancien sourit tristement. Radek Zelenka adopta la couleur rouge T-shirt du docteur Weir. Celle-ci le regarda d'un air surpris, puis se tourna vers Tarcos.
- Certaines personnes dans notre peuple ont, c'est vrai, des réactions plutôt…et bien disons qu'il y a des gens moins tolérants que d'autre. Mais je pense pouvoir parler au nom de tous ici en vous disant que le fait que vous aimiez les hommes ne fait aucune différence pour nous.
Tarcos regarda toutes les personnes assises à la table. Même Ronon Dex, qui avait fini par cesser de le menacer de son arme, paraissait approuver les paroles du docteur Weir.
IL ne s'agit pas vraiment ici d'une question de tolérance, Elizabeth. Gardez bien à l'esprit, monsieur l'Ancien, que ce corps ne vous appartiens pas. Je tiens particulièrement à…
- Ne vous inquiétez pas, docteur Mckay, j'ai bien compris et je respecterai votre corps, je vous le promets. Où en étais-je ? Ah, oui, Allycastre. Il a vraiment été formidable avec moi.
Il reprit son récit là où il l'avait laissé. Il ne s'étendit pas sur les années qu'il passa auprès de son amant. Il se focalisa plutôt sur chaque détail de cette journée si particulière, où son compagnon l'avait appelé depuis la salle où il travaillait. Allycastre était chargé du contrôle radar de la cité. Et il avait repéré quelque chose. Quelque chose qui n'aurait pas du se trouver là. Un jumper, en orbite autour de la planète. Et pas n'importe lequel.
Celui de Janus.
- Attendez un instant, l'interrompit Weir. Vous êtes en train de me dire que…
- Nous nous sommes déjà rencontrés, Elizabeth, il y a de cela 10 000 ans.
- C'est incroyable, souffla Elizabeth.
- C'est impossible.
Ronon Dex était de nouveau en alerte, l'ancien le comprit immédiatement. Il ne fut pas le seul : Sheppard aussi avait noté la réaction du Sétidien. Mais la réplique du colonel ne fut pas celle qu'il craignait :
- Détendez-vous Ronon. L'année dernière, nous avons rencontré une Elizabeth d'un âge disons, il jeta un œil vers le docteur Weir, d'un âge plutôt avancé. Pour faire court : la première fois que notre expédition à franchit la porte des étoiles, la cité n'est pas remontée à la surface et tout le monde est mort noyé. Sauf Elizabeth qui s'en est sortie grâce à un jumper qui se trouvait être une machine à voyager dans le temps. Et elle s'est retrouvée 10 000 ans en arrière, sur Atlantis, parmi les Anciens.
Impossible de savoir ce qu'en pensa le Runner, son visage resta impassible. Par contre, celui de Tarcos reflétait la surprise.
Ils avaient rencontré Elizabeth, la même Elizabeth qu'il avait connu ? Comment était-ce possible ?
Il le leur demanda et c'est le docteur Weir elle-même qui lui répondit :
- Mon double n'a pas pu se résoudre à quitter Atlantis avec les vôtres. Elle est restée dans la cité, dans un caisson de stase pour nous prévenir du danger. Janus avait également prévu un système de secours faisant émerger la cité lorsque les boucliers ne pourraient plus retenir l'eau.
Tarcos n'en revenait pas. Sa voix était pleine d'espoir :
- Elle a survécue à la stase ?
A leurs visages, il comprit que son espérance était vaine.
Le docteur Beckett lui répondit :
- Le caisson a ralentit le vieillissement, mais malgré tout, elle était mourante quand nous l'avons trouvée. Je suis désolé.
La voix de Tarcos n'était plus qu'un murmure :
- Si seulement j'avais su. Si seulement j'avais su !
Elizabeth chercha à le réconforter :
- Vous n'auriez rien pu faire pour me… pour la dissuader d'agir comme elle l'a fait.
- Je n'en doute pas. Il lui sourit. Je vous connais bien, docteur Weir. Nous avons passé de longs moments ensembles. Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi vous ne m'avez pas mis au courant.
Elle ne sut quoi lui répondre. Il lui sourit tristement.
- J'étais au courant à propos du système permettant de faire remonter la cité à la surface. Janus a fini par m'avouer qu'il l'avait mis en place. Il était mon professeur, je l'avais assisté dans certains de ses travaux. Après avoir sympathisé avec Elizabeth, je l'ai supplié d'ignorer la décision du conseil. Janus aurait du vous permettre de repartir dans votre époque pour sauver votre expédition. Il n'a pas voulu. C'est alors qu'il m'a avoué avoir mis en place ce dispositif pour que vous surviviez. Mais il ne m'a rien dit à propos de vous, Elizabeth. Il devait pourtant savoir que vous ne survivriez pas.
- La Elizabeth que vous avez connu était très têtue et parfaitement consciente des enjeux. Janus l'avait bien compris.
- Vous avez sans doute raison.
Vous aussi vous aviez compris que vous ne pourriez pas survivre à la stase. C'est pour ça que vous avez choisi une autre solution, n'est-ce pas ?
- Oui. Tarcos se tourna encore une fois vers Elizabeth :
- Nous avons passé de longues heures à discuter. Vous m'avez parlé de la terre, de ses habitants, de votre expédition. J'étais tellement impressionné d'entendre raconter l'histoire de nos descendants. Savoir que notre espèce allait survivre, savoir qu'Atlantis allait, elle aussi, survivre et revivre après 10 000 ans d'abandon. Vous m'aviez redonné une raison de vivre, Elizabeth.
Le colonel fronça les sourcils :
- Et votre … ami, Ally je-sais-plus-quoi ?
Le regard de Tarcos alla se perdre au loin.
Il ne voulait pas repenser à ça. Non, il ne voulait pas revivre ça.
Des regards interrogateurs l'entourèrent. Il ne pouvait pas leur raconter. Pas maintenant. Pas comme ça. Il répondit dans un souffle :
- Il est mort, peu de temps après votre arrivée.
Il regarda Elizabeth. Il lut dans son regard la même compassion qu'elle avait eue pour lui 10 000 ans auparavant :
- Je suis sincèrement désolée.
- Je sais, dit-il tristement.
Un silence gêné s'installa dans la pièce. Il fut brisé par la jeune femme prénommée Teyla :
- Peut être devrions-nous arrêter là ?
- Oui. Teyla a raison dit Elizabeth.
- Non, vous avez droit à des explications.
Ça, c'est bien vrai. Je vous rappelle que je suis toujours dans ce satané réseau informatique !
Un flot de regards assassins assaillirent l'écran.
Quoi ? Vous voulez qu'on change de place, peut être ? Je laisse la mienne à celui d'entre vous qui en veut.
- Calmez-vous docteur McKay, dit Tarcos. Je vais vous rendre ce qui vous appartiens. Je voulais juste vous rencontrer, avoir l'occasion de vous parler. Vous revoir, Elizabeth. Je savais que mon corps ne survivrait pas à 10 000 ans de stase, alors…
…vous avez téléchargé votre conscience dans l'artéfact que nous avons trouvé, oui, oui, on a compris.
- Ça me paraissait être une bonne solution. Je vous l'aurai proposé, Elizabeth, si j'avais su.
Ça n'aurait pas changé grand chose.
Cette fois, ce furent des regards interrogateurs qui se tournèrent vers l'écran. Regards auxquels se joigna celui de l'Ancien.
Hé bien oui. Pardonnez-moi d'être si brutal, mais, techniquement, vous êtes mort.
- Rodney ! La voix d'Elizabeth était offusquée.
- Il a raison, Elizabeth. Mon enveloppe corporelle est morte au moment où j'ai chargé mon esprit dans la machine que j'avais conçu. J'étais chargé du transfert de la base de donnée de la cité. Je devais concevoir des systèmes permettant de stocker toutes nos connaissances pour les emporter avec nous. Je suis resté caché, attendant que tous les autres soient partis et j'ai utilisé un des prototypes que j'avais mis au point et que j'avais gardé exprès. Et j'ai attendu que quelqu'un me trouve.
- Un message dans une bouteille à la mer, dit doucement le docteur Beckett.
Tarcos trouva l'image très belle. Il était heureux d'avoir pu les rencontrer. Mais c'était fini maintenant. Il devait rendre son corps au docteur McKay. Même s'il aurait voulu ne pas avoir à le faire. Pouvoir rester encore un peu sur Atlantis, pouvoir vivre, tout simplement. Mais ces gens ne l'auraient pas laissé faire. Et ils auraient eu raison : il n'avait aucun droit de faire ça.
Peut être était-il encore temps de s'enfuir ? Il pourrait leur fausser compagnie…
Oui, mais pour aller où ?
Ils étaient la raison de sa présence ici.
Non, tout ça n'avait plus aucun sens. Il devait l'accepter et rendre son corps au docteur McKay.
Il soupira intérieurement :
- Où se trouve mon prototype ?
Ce fut le docteur Zelenka qui lui répondit :
- Dans notre laboratoire.
Notre ? Vous voulez dire MON laboratoire !
- Oui, oui, Rodney, si ça peut vous faire plaisir.
Ce n'est pas pour me faire plaisir : c'est la vérité.
- Messieurs, trancha Weir, si nous allions plutôt dans ce fameux laboratoire ?
TBC…
Vous avez vu ? Il est long aussi ce chapitre ! Je suis fière de moi. Bon, les suivants seront à nouveau très courts, mais c'est toujours pas de ma faute !
Pour la suite, pas la peine de harceler ma sœur, elle l'a pas. Et pour cause, elle est pas encore écrite (enfin, pas complètement) donc, je m'excuse et je vous demanderai un petit peu de patience. En tout cas, merci à vous de me lire.
Biz !
