Longuette encore, mais j'fais ce que je peux !
Réponses aux reviews :
SweetDeath, our YaoiMaster : Merci !
Gothikadithounette : Le chapitre qui suit est plus long que le précédent ! Sinon pour répondre à ta question concernant la femme en noire… Faudra lire la suite de mon histoire !
Lilyep : L'identité de la femme en noire, ce n'est pas pour tout de suite !
Chrisanimefan : Et une suite !
Oxaline : Merci pour les compléments ! (essaierai de faire moins des chaps moins courts les fois prochaines ! )
Minerve : Mais Sirius n'est pas accusé d'avoir tué les parents de Harry ! Dans les livres, il aurait conduit Voldemort jusqu'à leur cachette (nuance… ). Par contre, il est sensé avoir tué ce cher vieux Pettygrow (ça s'écrit comme ça ? j'ai comme un doute) Par contre (scoop !), comme on a cru que Sirius s'était évadé pour tuer Harry, la présence du Gryffondor sera nécessaire pour clarifier ces faits (soit au chapitre 15 normalement). Je t'ai tout dit !
Lyravage : Wellcome ! Concernant tes interrogations sur la fameuse potion, je vais être très sadique et te laisser mariner dans ton jus ! Mais rassure-toi, les éclaircissements viendront en leur temps !
Bonne lecture !
Chapitre 14 : Le procès, 2ème partie – Le plaisir ambigu
«Hum… Ooh ! …»
Sirius renversa la tête en arrière. Deux mains fermes lui enserrèrent les hanches, lui déclenchant des frissons d'extase le long de l'échine. Il jeta un coup d'œil à son tendre tourmenteur. Dans la pénombre de la pièce, faiblement éclairée par un feu rougeoyant, et emporté dans le plus sensuel des sentiments, il ne voyait plus que difficilement ce qui l'entourait. Aimant, il passa une main dans les cheveux noirs de son compagnon, qui avidement imprimait un va-et-vient sur son membre douloureux.
«Severus… Sev… Aaah ! »
Il sentit des ongles s'enfoncer dans sa chaire. Le plaisir le submergeait, tandis que son amant allait de plus en plus vite.
«Stop… Je ne veux pas… pas comme ça… Je veux te prendre dans mes bras d'abord… Arrête ! »
Son compagnon cessa tout mouvement et recula un peu tout en restant penché sur Sirius. Taquin, il fit parcourir ses doigts le long de l'aine de Black.
«Non… Cesse… et vient contre moi, Severus… »
Mais Sirius eut un sursaut de surprise lorsque ledit Severus se leva pour lui faire face. C'était une femme, dont la ressemblance de traits avec Severus était flagrante. Mais son visage était élégant, sans le caractère un peu disgracieux de Rogue. Ses longs cheveux noirs tombaient sur sa poitrine généreuse, qui surplombait un ventre rond. Elle était enceinte. Avant que Sirius ait pu dire quoique ce soit, elle s'était assise sur lui, s'empalant dans un râle, auquel répondit Black, totalement déboussolé. Malgré lui, il la souleva pour l'aider à bouger. Il sentait contre lui les seins plantureux de la femme et la chaleur de son ventre plein de vie. Son ardeur n'en fut que décuplée…
Mais un cri déchira soudainement l'air. Sirius en eut les sens glacés. Repoussant la femme qui feula rageusement, il revêtit vite un pantalon…
Il ne se rappela pas comment il était arrivé dehors, mais il courut longtemps dans la forêt. A sa grande horreur, le cri se répéta, plus proche. Le pressentiment et la peur le poursuivaient. Il déboucha enfin dans une clairière et découvrit ce qu'il craignait.
Ecartelé sur une sorte d'autel, Severus gisait mort. Penché au-dessus de lui, une créature humanoïde aux doigts griffus fouillait dans son ventre, d'où elle retira un petit monstre couvert d'écailles. L'enfant diabolique vagissait à fendre pierre, dégoulinant de sang.
Battant des mains devant lui, Sirius tenta d'échapper à cette vision d'horreur. La créature perçut alors sa présence et releva la tête. Son capuchon tomba, révélant le visage de la mort aux orbites vides. Elle poussa un hurlement de furie tandis que ses longs cheveux noirs dansaient autour de son crâne.
Sirius recula, trébucha…
«Nooonnn ! »
-.-.-.-.-
«Aah ! »
Sirius se redressa dans le lit, tremblant et couvert de sueur. A ses côtés, Severus gémit un peu dans son sommeil, mais ne s'éveilla pas. Black l'observa à la dérobée dans le noir. Il eut une envie subite de le serrer contre lui pour être sûr que son amant était bien là, à ses côtés. Vivant.
Black se prit la tête à deux mains. Son cauchemar variait toujours tout en étant à chaque fois le même. Et maintenant, il y avait eu cette femme… En y repensant, Sirius ne put s'empêcher de la trouver délicieuse et voluptueuse… Il se gifla mentalement pour cela. Que penserait Severus de tels rêves ? Sûrement pas à son goût. Sirius, lui, devait par contre avouer que la première partie avait été très agréable. Après tout, il avait aimé des femmes avant d'aimer Severus. Il était même foncièrement hétéro. C'est en partie pourquoi il ne s'expliquait pas son attirance pour celui qu'il avait longtemps appelé Servilus. Un être qu'il avait considéré abjecte jusqu'à il y a quelques mois. Un être sans lequel il imaginait mal sa vie maintenant.
Mais alors, que signifiait cette femme dans son rêve ? Pourquoi ressemblait-elle à Severus ? Puis, il se rappela qu'elle lui était apparue enceinte. De là, il fit vite une analogie : de toute évidence, elle représentait évidemment Severus, mais tel que son subconscient le voudrait. Et cette pensée le mit mal à l'aise. Non pas le fait qu'il imaginait Severus sous les traits d'une femme (cela reflétait surtout son besoin de domination, qu'il n'ignorait pas et même revendiquait), non ce qui le gênait était précisément cette image de grossesse. Il souhaitait plus que hardiment de poser sa tête sur le ventre rond de son amant, mais ce dernier persistait à prendre ses foutues potions de dissimulation. Et depuis cinq mois maintenant, Severus avait toujours le ventre aussi plat. Cette situation en devenait presque intenable pour Sirius. Quelque chose clochait, que Severus lui cachait. Et cette crainte se retrouvait à la fin du rêve, mué en cauchemar. Cette vision d'horreur, Severus ensanglanté et l'enfant monstrueux, hantait Sirius. Il avait l'intuition que la clef était là.
Se rallongeant, Black sentit un nœud dans sa gorge. Severus bougea et vint se coller contre lui. Machinalement, Sirius lui attrapa une de ses mèches noires et se mit à jouer avec du bout des doigts. C'est alors qu'une dernière intuition fusa dans son esprit : il venait d'avoirs la désagréable impression que Severus, la femme et la créature au visage de Mort de son rêve ne faisait qu'un.
-.-.-.-.-
Dixième journée d'audience…
Le dénommé Jenkins, en raison de ses cris de haine déraisonnée en l'encontre de Black, avait reçu l'interdiction d'entrer dans la salle. Néanmoins, comme nous le savons, il n'était pas le seul à exécrer Sirius et hurler sa mort à plein poumon…
«Lapidez-le ! Qu'on le crève, ce chien ! Les juges, que des vendus ! »
Le juge Ferguson bondit littéralement de sa chaise et asséna un coup dantesque sur son bureau, brisant son petit maillet sous le choc. Sa voix de cristal fêlé suffit à rétablir un silence religieux : «Le premier qui osera à nouveau se manifester de la sorte, je le coffre dans une cellule pour perturbation de l'ordre public et outrage à magistrat ! … Monsieur Maugrey, veuillez reprendre votre disposition… »
Alastor Maugrey, dit «Fol-Œil», s'inclina devant le juge, tandis que son œil magique roulait dans son orbite. S'éclaircissant la gorge, il reprit son témoignage… Cette fois-ci, on évoquait la situation de résistant de Sirius, oeuvrant pour le bien au sein de l'Ordre du Phénix… Bref, que des bons points pour Black.
Sirius commençait d'ailleurs à trouver ce simulacre de procès ennuyant. Dix jours d'audience déjà … Optimiste, il estimait qu'il serait relaxé ad vitam aeternam à la fin de la semaine… L'attente était bien longue jusque là …
-.-.-.-.-
Un individu ayant eu l'idée stupide de crier «A mort, le Mangemort ! », Ferguson avait à nouveau ajourné la séance et déclaré que désormais les audiences auraient lieu à huit-clos. Bien que dépitée, la foule avait tu son ressentiment, car le juge semblait réellement prêt à enfermer tout le monde à Azkaban.
Severus s'était éclipsé le plus vite possible, car il souhaitait vérifier quelque chose au ministère. Il ignorait que deux autres personnes l'avaient vu s'y diriger.
-.-.-.-.-
Le ministère était quasiment vide et pour cause : l'heure avancée expliquait ceci, et, de plus, nombreux étaient ceux qui chômaient leurs jours de travail pour pouvoir assister au procès. Severus parcourut les couloirs sans rencontrer personne. Enfin, il arriva au département d'état civil. Il eut tôt fait de trouver le bureau qu'il cherchait, mais il était vide. Il n'y avait pas un chat dans les parages. Un peu agacé, Rogue entreprit de s'informer tout seul et attrapa un livre sur une étagère, qu'il feuilleta consciencieusement. Satisfait, il trouva vite le chapitre qui l'intéressait.
«Que c'est chou ! »
Severus sursauta en se retournant et se retrouva face à Lucius, qui lui prit le livre des mains.
«Les modalités de mariage pour les couples homosexuels, formalités, droits… , lut Malefoy d'une voix doucereuse. Tu vas vite en besogne, Severus… Mais tu as mis la charrue avant les bœufs en concevant cet enfant avant votre hymen… Tut, tut… Ce n'est pas très correct… ni très moral… »
En disant cela, Lucius rejeta le livre sur une table. Un rictus méprisant déformait ses lèvres.
«Tu sais ce que j'en pense, n'est-ce pas… Et quand je pense justement que tu n'avais pas prévenu ta mère, toi l'enfant modèle toujours à dire amen à l'autorité parentale… Elle en a eu le cœur fendu !
- Je savais que c'était toi qui l'avais prévenue de mon état.
- Ton état, Severus ? Pourquoi n'appelles-tu pas un chat, un chat, au lieu de tourner autour du pot ? Dis-le que tu t'es fait engrosser comme une vulgaire pute ! Et épargne-moi ton air offusqué, car c'est exactement ce que tu es ! Oublierais-tu ton illustre jeunesse à nous servir de jouet ? … Oublierais-tu ces doux moments d'intimité virile sous les douches ou la couette ? Hum ? Tu ne dis rien ?… Ce n'est pas étonnant : tu n'as jamais rien dit, tu ne t'es jamais défendu… Mais une fois devenu enseignant, tu t'es vengé sur tes élèves en devenant le professeur le plus honni du collège ! Cependant, je suis sûr que dans ton fond intérieur, tu rêves d'étreindre dans tes bras ce Potter que tu hais tant…
- La ferme ! Comment peux-tu affirmer de telles horreurs !
- Bon, bon, admettons que je n'ai rien dit… Mais admets à ton tour que mon argument se tient… car, personnellement, j'aurais agi ainsi et avec quel délice…
- Tu dis cela, Lucius, mais c'est ta perversité naturelle qui tu fais parler. Car je t'imagine sans mal en train de fantasmer sur tout ce qui peut être violé ! »
Lucius répliqua aussitôt en le frappant au visage de son poing. Manquant de tomber à terre, Severus sentit le sang couler de son nez cassé.
«Oh, Severus… Severus ! Tu vois un peu ce que tu m'obliges à faire ? –Malefoy leva sa baguette vers Rogue– Nasus reparo ! »
Severus tâta son nez aussitôt réparé, puis recula un peu plus. Il fut malheureusement bientôt coincé entre le mur et Lucius.
«Je veux savoir, Severus, lui asséna le Mangemort en lui encadrant le visage de ses mains. Je veux savoir ce que tu trouves à ce Black.
- Que te dirai-je, Lucius ? Tu ne peux pas comprendre le simple sentiment d'affection. Tu ne peux le concevoir ! Pour toi, tout est physique, brute et basique.
- Severus… –du pouce, Malefoy lui effleura les lèvres.– Ne me provoque pas, sinon je ferai usage de ma force toute physique, brute et basique… Tu sais comme tu ne fais pas le poids face à moi… Alors, dis-moi ce que je veux savoir.
- Je l'aime, et il n'y a rien d'autre à dire. »
Lucius sourit ironiquement : «Mais qu'aimes-tu réellement ? N'est-ce pas plutôt le plaisir qu'il te donne que tu aimes ? Au quel cas, tout plaisir est ambigu… Car, certes je t'ai fait souffrir et je veux encore le faire. Ha ! mais tes gémissements sous mon corps ne transfigurait pas que la souffrance, n'est-ce pas ? Je t'ai fait éprouver du plaisir, que tu le reconnaisses ou non… Et tu as aimé cela… Voilà pourquoi ta réponse ne me satisfait pas.
- Mais c'est bien ce que je disais, Lucius… Tu es hermétique à tout point de vue extérieur au tien… Tu as été, tu es et tu demeuras pour moi bassement physique… Mais si coucher avec toi a pu me donner du plaisir, sache qu'aujourd'hui cette seule idée me répugne. Et puisque tu ne cernes que cette partie du problème, sache donc que mon corps n'appartient qu'à Sirius… Je suis à lui, il est à moi… Quant à nos esprits, ce que tu ne comprends pas, ils ont fusionné l'un pour l'autre…
- Hum… Mais je crois… que je comprends… J'admets que ton histoire d'esprits fusionnés est pour moi un peu… trop romanesque… Mais je vais te prouver que nous pouvons faire encore qu'une seule chaire… J'accorde ton esprit à Sirius, bien que j'ignore ce qu'il lui trouve… Mais ton corps m'appartient encore… »
Comme pour appuyer ses dires, Lucius immobilisa aussitôt Severus en lui tenant les bras. Il se pencha ensuite vers lui avec dans l'œil un éclat de bestialité sensuelle, et emprisonna sa bouche dans la sienne. Rogue eut beau se débattre, Malefoy était juste trop fort et trop avide. Lucius l'embrassa longuement, frottant son torse sur le sien. Puis il arrêta, un sourire éclatant aux lèvres : «Tu vois… Je t'ai presque convaincu… Je reviendrai plus tard pour une fusion plus totale entre nous… Je demanderai à tu sais qui de m'accompagner, et nous te montrerons combien j'ai raison à ton sujet… Combien tu ne mérites que ce qu'on te fera… En attendant –Lucius le relâcha et se dirigea vers la sortie.– , prends soin de toi… et de… -Lucius accentua son sourire.- de ton état si particulier… »
-.-.-.-.-
Remus se calla plus dans son coin. Malefoy passa devant lui sans le voir et s'éloigna dans le couloir. Lupin pénétra alors dans le bureau, où il trouva Severus, pâle et défait, contre le mur.
«Tu as… tout entendu… tout vu ?
- Non, mentit Lupin. J'hésitais à intervenir, surtout quand il t'a frappé … Je me tenais prêt au cas où … ça aurait trop dégénéré …
- Oh ! C'est trop aimable ! »
Lupin frissonna : Severus lui lançait un regard vraiment sinistre.
«J'aurais dû intervenir, … n'est-ce pas ?
- Non… Bien sûr que non… Toi non plus, tu n'aurais pas fait le poids face à Lucius… J'espère en tout cas que tu as pris ton pied…
- Severus, je ne voudrai pas que tu crois que je me suis rincé l'œil !
- Je ne crois rien, mon petit loup-garou, j'affirme… Mais sache que je t'estime assez pour te savoir capable de discernement. Alors, je vais te prier de garder cette scène pour toi… Car si tu allais cafter auprès de Sirius ou d'Albus, ou de qui que ce soit, je serai désolé de rater ta potion lunaire… Si tu vois ce que je veux dire… »
Lupin se passa une main dans les cheveux et rangea sa baguette qu'il tenait toujours : «Oui, je comprends… Mais je t'assure de ma bonne foi quand je t'affirme que j'aurai préféré ne rien voir… Je veux même pouvoir t'aider dès à présent…
- Oh ! Et en quoi ? On ne t'a jamais demandé de tenir la chandelle et c'est pas demain la veille que ça arrivera !
- Rien de tel, voyons ! Je veux juste t'aider ! Te protéger ! Contre Lucius ou quelqu'un d'autre !
- Et contre le Seigneur des Ténèbres aussi, pendant qu tu y es ! cria presque Severus hors de ses gonds.
- Oui… contre lui aussi, s'il le faut…
- Et… contre moi-même… Tu le peux…
- Que veux-tu dire ?
- Ah ! Tu le peux pas ? Alors tu ne peux rien, Lupin ! Rien ! »
A plus !
