Petit POV Teyla. J'ai failli ne pas le garder ce chapitre, il ne me plait pas plus que ça, mais il me permet d'amener certaines choses dont j'avais besoin pour le reste, donc je l'ai laissé.

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La vie sur Atlantis avait repris son cours normal. Les équipes d'exploration franchissaient à nouveau la porte depuis peu et les scientifiques avaient repris leurs activités sous la direction d'un des collaborateurs du docteur Mckay dont elle ne se rappelait plus le nom.

Mais l'Athosienne savait que ça n'était qu'une façade. Elle-même avait repris son rôle de leader et était partie négocier avec un peuple allié du sien. Des accords commerciaux, encore et toujours, mais le cœur n'y était plus.

Toute la cité portait un deuil qui tardait à venir.

Deux mois. Deux mois s'étaient écoulés depuis l'accident. Et ils étaient toujours vivants. Mais ils ne se réveilleraient jamais.

Comment faire le deuil de quelqu'un qui est toujours là ?

Toute cette histoire lui laissait un goût amer dans la bouche.

Personne ne savait ce qui s'était passé. Les deux techniciens présents qui avaient survécus n'avaient aucun souvenir des évènements. Et l'ancien semblait être mort lui aussi ce jour là.

Pourtant, les docteurs McKay et Zelenka ne sont pas morts.

Non, mais c'était tout comme. En repensant à tout ça, Teyla sentit ses yeux se remplir de larmes et une boule se forma dans sa gorge.

Elle était attachée au docteur McKay. Oh, ils n'étaient pas proches. Ils étaient peut être trop différents pour ça. Malgré tout, il n'était un membre de son équipe et de fait, un peu comme un membre de sa famille. Elle avait toute confiance en lui et en ses connaissances et elle espérait qu'il avait eu confiance en ses capacités de guerrière. Mais par-dessus tout, elle espérait qu'il savait l'amitié qu'elle lui portait. Elle n'avait pas pour habitude de montrer ses sentiments. Quand on hérite du rang de chef de clan à un âge aussi jeune qu'était le sien lorsque son père est mort, on apprend vite à s'endurcir. Il le faut car il faut paraître forte pour tout un peuple. Alors, elle avait vite appris à ne pas montrer ce qu'elle ressentait. Se laisser aller à ses sentiments, en tant que chef, c'est tout simplement interdit. Et c'est pourquoi elle comprenait aussi bien le docteur Weir.

Teyla était allée la voir juste avant son départ pour ses négociations. L'Athosienne avait bien vu à travers les vitres du bureau de Weir que celle-ci pleurait. Mais quand Teyla avait frappé à la porte, la dirigeante d'Atlantis s'était immédiatement recomposé un visage impassible. Teyla était simplement venu l'avertir de son départ, mais après ce qu'elle avait vu, elle avait tenu à parler à Elizabeth. L'Athosienne savait qu'elle ne pouvait parler à personne d'autre. En d'autres circonstances, le docteur Weir aurait très bien pu se confier au colonel Sheppard. Mais depuis l'accident, il n'était plus que l'ombre de lui-même.

L'Athosienne s'était assise face à la diplomate et elles avaient parlé longtemps. Teyla était ressortit deux bonnes heures plus tard, les joues encore humides, mais le cœur un petit peu plus léger. Et elle savait qu'il en était de même pour Elizabeth.

Une fois le traité commercial signé, Teyla était revenu sur Atlantis. Il faudrait qu'elle parte ensuite pour le continent rendre compte aux siens des accords passés. Mais cela pourrait attendre, elle avait quelque chose à faire d'abord.

Quand Teyla arriva à l'infirmerie, elle vit que Carson, Ronon et Elizabeth étaient déjà là.

Mais pas le colonel.

- Il ne viendra pas, dit doucement Elizabeth.

- Pourquoi ? demanda l'Athosienne.

- Parce qu'ils ne sont pas morts, répondit la diplomate. J'ai cru qu'il allait devenir fou quand je lui ai dit ce que nous voulions faire.

Elle laissa passer un temps avant de reprendre :

- Je crois qu'il n'est pas encore prêt.

- Je comprends, dit Teyla.

L'Athosienne disposa quelques bougies qu'elle avait apportées et les alluma alors que Carson éteignait les néons de la pièce. Ainsi éclairés, les visages des deux hommes inconscients paraissaient plus sereins. Teyla sentit une main forte et puissante enserrer doucement la sienne. Elle adressa un regard reconnaissant à Ronon. Le visage de ce dernier était encore plus fermé que d'habitude…

TBC…

Chapitre entièrement écrit sous la musique du film « Le retour du roi » composée par Howard Shore. J'adore les musiques de films.