Comme j'ai été très longue la dernière fois, j'ai décidé de vous donner le chapitre 16 plus vite. Je vous garantis pas par contre un délai aussi court pour le suivant… Wait and see…

Pour info, si vous ne l'avez pas remarqué, j'ai mis en ligne un one-shot Severus vs Lucius, destinés à celles qui trouvent que je fais de Lucius le salopard qu'il n'est pas…

Réponses aux reviews :

Lalouve : Y en a qui n'aime pas Ron ? Perso, il m'indiffère. Je le trouve assez amusant en fait.

Solstice Zam : Nan, je ne vais pas «avadakedavriser» Lucius, car j'ai besoin de lui ! Sinon, je suis consciente du caractère (ouch !) «bancal» de ma fic… Faut avouer que le début est comme qui dirait plus spécial que le reste… Disons que je me suis calmée (à charge de revanche cependant, car la fic n'est pas finie ! niark ! niark !) Je pense que les différents niveaux de mon histoire doivent un peu déconcerter et faire fuir… Mais ch'uis comme ça, donc va falloir si faire… Concernant Lupin, un peu lâche, c'est vrai. Mais faut se mettre à sa place (imagine : se précipiter pour sauver Severus des griffes de Lucius… malgré toute la bonne volonté du monde, on n'y réfléchit à deux fois, non ?)

Oxaline : Harry en «voyeur», j'aimais beaucoup !

Gothikadithounette : Merci ! (non, non je ne traînasse pas ; quelle idée ! … enfin… un peu… quand même…) Le passage d'Harry et Ron était une parenthèse, néanmoins je pense que le jeune Weasley n'a pas dit son dernier mot… C'est encore à l'étude… Quant à la fille du procès… Faut lire le chapitre !

Niea-chan : Lis Catharsis, après cela tu devrais être réconciliée avec moi sur le compte de Lucius (personnage que j'adore, soit dit en passant) Concernant mes problèmes «familiaux», l'évolution est au point mort (j'essaye pas non plus de la faire évoluer aussi), donc j'écris toujours mes fics en cachette. Ca me convient comme ça pour l'instant, même si c'est pas très pratique…

Bonne lecture !


Chapitre 16 : Le procès, 3ème partie – La femme en noire

La femme regardait une boule de verre, la tête penchée sur le côté et l'air attentif. Au sol, faisant cercle autour d'elle, elle avait disposé des pots d'encens destinés à lui permettre de communiquer avec la personne dont elle attendait un signe. Elle s'était assise en tailleur, les bras écartés et posés sur les genoux, en position de relaxation.

Une fumée apparut au milieu de la boule. La femme en effleura alors la surface du bout des doigts et attendit à nouveau. Une lumière explosa, puis une image commença à se former. Une tête se dessina à l'intérieur de la boule.

«Monseigneur, souffla la femme en souriant.»

Les traits de Voldemort modelèrent le visage, qui se fendit en un rictus semblable à un sourire. La femme en pleurait de joie.

«Mon enfant, fit le Seigneur des Ténèbres.

«- Maître… J'ai tant espéré vous revoir depuis que vous avez ressuscité …

«- Mais je ne suis pas mort. Je ne l'ai jamais été. Et grâce à l'espoir que vous avez continué à porter pour moi durant toute mon absence, oui grâce à vous, toi et mes fidèles lieutenants, j'ai pu me réveiller… Ma force m'a été rendue. Certes, ce gamin insolent, ce… Potter… a autrefois grignoté mon pouvoir, au même titre que l'aurait fait un rat en mangeant mon cadavre…

«- Il sera puni !

«- Oui, mais pas par nous… »

D'une main, la femme s'essuya le visage. Voldemort lui souriait toujours.

«Approche-toi de la boule, mon enfant… Je te sens loin…»

Elle se pencha et prit la boule dans ses mains pâles pour la porter près de son visage.

«Potter sera puni, tué, ainsi que ceux qui me sont hostiles… , exposa Voldemort. Mais ce Survivant pose néanmoins un problème… Autrefois, il a ainsi absorbé une partie de ma magie. Nous sommes égaux et ne pouvons nous détruire. J'ai découvert à mes dépens que nos forces s'annihilent… Personne ne pourra tuer Potter actuellement. Mais mon héritier le pourra…

«- Votre enfant de sang…

«- Non… Quand les concepts de prophétie entrent en jeux, l'héritage par le sang ne compte pas toujours… Mes devins, ces stupides charlatans, ont finalement réussi à décoder la prophétie me promettant un héritier : il est dit qu'il serait conçu une nuit de pleine lune, par un chien et… une personne que tu connais que trop bien… Severus Rogue.»

La stupeur figea la femme un instant : «Severus ! Avec un chien !

«- Ce chien s'appelle Sirius Black… un animagus. L'ignorais-tu vraiment ? N'est-ce pas ton métier de tout savoir ?

«- Mais Severus est un homme, voyons !

«- Tu es bien renseigné, se moqua Voldemort. Mais la magie permet bien des miracles.

«- C'est contre nature, siffla la femme.

«- Peut-être… Mais cela a fonctionné. Lucius m'a confirmé que Severus porte l'héritier. Mon héritier, qui a défaut d'avoir ma chaire aura mon esprit. Mais il sera surtout plus fort que moi et Potter réunis… Comprends-tu ?

«- Et que voulez-vous de moi ?

«- Que tu renonces à défier Sirius… Car tu savais, avant même que je te le dise, que Severus partageait sa vie dorénavant avec Black. Et je te sais effroyablement jalouse… Or je veux que tu laisses Black tranquille. Severus a besoin de protection. Mon héritier a besoin de protection. Je connais en effet plusieurs personnes susceptibles d'en vouloir physiquement à Severus. Dont Lucius Malefoy. Quand l'enfant sera né, Lucius pourra faire ce qu'il veut de Severus. Mais j'ai suffisamment de doutes à son égard pour redouter qu'il n'attende pas jusque là.

«- Pourquoi ne protégez-vous pas Severus vous-même ?

«- Je me dois d'être discret. En laissant Severus tranquille, je m'assure le bon développement de l'enfant. Et quand ce dernier sera prêt, il me rejoindra de lui-même…

«- Alors qu'il en soit selon vos désirs, … Monseigneur…

«- Je te considère comme ma propre fille… Je sais que tu ne me décevras pas…»


«… Jeune Monsieur Potter. Confirmez-vous le témoignage de Mr Remus J. Lupin, affirmant je cite, que le prévenu Sirius Black vous a protégé contre ce même Mr Lupin, qui prétend vous avoir attaqué malgré lui-même et contre lui-même sous sa forme «lycanthropique» (note de l'auteur : vive les néologismes !) ? »

Harry dévia très légèrement son regard vers le balcon, où se tenaient le professeur Rogue et Remus. Il n'en revenait pas que Lupin ait dévoilé sa nature de loup-garou !

«C'est exact, répondit Harry en regardant à nouveau le juge Ferguson. Mais je tiens à préciser que le professeur Lupin ne savait plus ce qu'il faisait lors de cette attaque.

«- Ca, nous le savons, balaya le juge d'un revers de la main. En revanche, Mr Black était-il en parfaite possession de ses moyens ?

«- Oui, monsieur. Et il ne m'a pas seulement sauvé. Il a également sauvé mes amis, Hermione Granger et Ron Weasley. Ainsi que… -Harry dévia encore une fois son regard vers le balcon- ainsi que le professeur Severus Rogue.»

Ferguson fit un semblant de sourire grimaçant : en l'occurrence, son attitude la plus charmante depuis le début du procès.

«Revenons à présent sur les circonstances d'une nuit particulière, d'il y a deux ans environ… La nuit où vous disparûtes (nda : dur à dire, non ?) en même temps que le jeune Monsieur Cédric Diggori. Qui le tua, vous le rappelez-vous ?»

Harry déglutit alors qu'il semblait voir Cédric s'effondrer à ses pieds : «Pettigrew l'a tué.

«- Qui donc ?

«- Peter Pettigrew. Celui-là même qu'on a cru mort, assassiné par Sirius. Sa duplicité fut découverte peu avant que le professeur Lupin ne se transforme en loup-garou et nous attaque… La nuit où Pettigrew tua Cédric, il me prit ensuite de mon sang pour ressusciter Vol… Vous-savez-qui.

«- Et quelle fut l'attitude du prévenu Sirius Black à partir de ce jour ?

«- Il œuvre depuis au sein-même de l'Ordre du Phénix. Il lutte contre Volde… Vous-savez-qui.

«- Il ne peut donc être considéré comme Mangemort ?

«- C'est l'évidence, Monsieur.

«- Apprenez, jeune homme, que la justice ne se suffit pas en évidences… Question purement rhétorique à présent et nous en aurons fini… Pensez-vous que le prévenu Sirius Black fut, un jour quelconque dans sa vie, un Mangemort ?

«Je ne pense pas, Monsieur le Juge. Je sais qu'il ne l'a jamais été.»

Les murmures grandissaient dans la salle, où plus personne ne pensait à crier de mortelles invectives contre Sirius. La haine semblait se dissoudre. A présent même, chacun ne doutait plus. N'en avait même jamais douté. Oui, bien sûr, Black avait toujours été innocent. Personne n'en jamais douté, personne. Oui, ce procès est bien loin à blanchir un honnête homme ! Au diable le juge ! L'évidence prouve que Sirius Black n'a jamais été un meurtrier. Vraiment. Sincèrement ! Qui en avait jamais douté ? Et tout en commentant à voix basse, les gens se scrutaient les uns les autres pour savoir qui avait pu un jour penser que Black avait pu être chose que ce qu'il était, à savoir un résistant, un héros, un bel homme et un bon gars… Les jeunes filles présentes se pâmaient presque, rêvant d'être ranimées par un tel ange. Les femmes mûres fantasmaient une escapade aventureuse, tenues sur un balai en plein vol par ces bras vigoureux. Et les hommes voyaient en lui le modèle de leur vie, le fils qu'ils auraient aimé avoir et l'homme qu'ils auraient aimé être…

Dans les balcons, les «gens biens de ce monde», les fortunés et les célèbres, se congratulaient entre eux de ce qu'un innocent allait être absout d'une faute commise par la justice. Les têtes coiffées de perles ou de chapeaux à plumes noires fustigeaient de leur hauteur les juges assis en dessous d'elles. Elles semblaient dire que sans elles le monde s'écroulerait, tant il était incompétent jusque dans la justice la plus démocratique qui soit. La preuve en était avec ce procès. Vraiment, que ferait le monde sans les grands surplombant la plèbe ?

Plus à l'écart, dans leur balcon réservé, les professeurs de Poudlard soufflaient leur soulagement et leur satisfaction, de manière moins hypocrite que le reste des gens assistant à la séance. Severus, dans un mouvement non-réfréné, avait même saisi la main de Lupin dans la sienne et la serrait tandis qu'il observait avec espoir les juges converser entre eux.

D'un revers de la main, Ferguson congédia Potter resté debout devant eux. Le jeune homme alla s'asseoir auprès de Maugrey sur le banc des témoins. L'œil fou du sorcier le regarda en tournant malicieusement sur lui-même. Puis, les juges se levèrent.

«Je vais maintenant prier les membres du jury de se retirer pour pourvoir délibérer.

«- Inutile de nous retirer, répondit le porte-parole du jury. Tout est délibéré déjà. Le jury considère la dénomination de «prévenu» à l'égard de Mr Sirius Black comme nulle et non avenue. Le jury est persuadé de sa totale innocence –L'homme haussa le ton pour couvrir les hourra ! de la foule.– dans les faits qui lui sont reprochés. A savoir le meurtre du sieur Peter Pettigrew, reconnu toujours vivant. Ainsi qu'une appartenance au clan des Mangemorts, appartenance reconnue comme n'ayant jamais existé !»

Un tollé d'applaudissements accueillit cette annonce. Les gens debout battaient des mains au-dessus de leurs têtes. Et les gens assis s'étaient levés dans l'enthousiasme, et pour garder bonne contenance. Les membres du jury se rassirent, les juges firent de même, excepté Ferguson qui éclaircissait sa voix de fausset pour dire la décision finale du jugement. La foule fit silence pour permettre au grand homme de s'exprimer haut et clair.

Quand on vit alors se détacher du groupe des témoins une femme encapuchonnée de noir, que personne jusqu'à maintenant n'avait remarquée. Personne, sauf Sirius qui la regardait à présent venir en curieux, et Severus, qui était soudain dévoré par un affreux pressentiment et broyait plus que jamais la main de Remus dans la sienne. La femme avança calmement et se positionna juste à côté de la barre des prévenus.

Excusez-moi, Monseigneur, pour ce que je m'apprête à faire… Vous m'avez demandé de ne pas nuire à Sirius, mais je ne peux tolérer son union avec Severus. Je protégerais l'enfant à sa place, n'ayez crainte… Essayez de me comprendre… J'espère que vous me considérez toujours comme votre fille après cela…

Le juge la regarda un instant, l'air éberlué, puis l'apostropha : «Avez-vous une déclaration à faire pour surgir d'un seul coup ?

«- Oui, j'ai une déclaration à faire.»

Severus gémit sourdement en entendant cette voix.

«Severus ! s'inquiéta Remus.

«- Ce n'est pas possible… Pourquoi… pourquoi… ? Mais que veut-elle

Le juge jaugea l'intruse : «Découvrez-vous qu'on voit votre visage. Et énoncez votre nom.»

Lentement, la femme abaissa son capuchon. Remus sursauta sous la surprise : quelle ressemblance ! cela ne se peut… Mais voyant Severus pâlir dangereusement à ses côtés, Lupin ne douta plus. Sirius, quant à lui, regardait la femme comme s'il venait de voir la faucheuse en personne ; il venait de reconnaître la femme aux cheveux noirs qui hantait ses nuits.

«Pourquoi fais-tu cela ? demandait Rogue dans un murmure, comme pour lui-même. Pourquoi… Ma chère, ma petite… »

McGonagall, venue pour la fin du procès, tout aussi choquée pour avoir reconnu elle aussi la femme, aida alors promptement Lupin à faire sortir Severus de la salle, car il menaçait de s'effondrer sous le choc. Remus eut le temps d'entendre ce dernier échange de paroles, qui confirmèrent ses craintes.

«En tant qu'Auror moi-même et espionne pour le compte du ministère, je viens devant vous accuser le prévenu Sirius Black…

«- Mais votre nom ? gronda le juge. Quel est-il ?

«- Je me nomme… -La femme mima un sourire du coin des lèvres.- Léonine Rogue.»


On ne dit pas que l'auteur est sadique, elle le sait déjà … (oh ! si, dites-le-moi ! J'adore me l'entendre dire !) Au fait… Léonine, vous vous souvenez d'elle ? Quand Sirius recevait une lettre annonçant le début du procès, Severus recevait lui aussi du courrier… Cf chap 11 !