Merci, merci pour vos reviews, vous êtes trop gentilles (oui, même quand vous menacez de me frapper... je sais, je suis folle)
La fin de cette fic est là. Je vous laisse la découvrir.
Jusqu'à présent, on avait un chapitre par personnage, mais là, vu qu'il y a pas mal de choses à règler avec pas mal de perso, j'ai opté pour un mode de narration plus classique.
Bonne lecture!
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Le docteur Carson Beckett était assis à son bureau. De la paperasse, toujours et encore de la paperasse ! Deux mois qu'il avait laissé tout le côté administratif de son poste de ce côté. Il était en train de le payer… Soudain, retentit dans son bureau l'alarme qu'il redoutait tant d'entendre. Celle du moniteur de… Il jeta un coup d'œil rapide au panneau d'alarmes lumineuses tout en se levant précipitamment. C'était l'ampoule du lit de Rondey qui venait de virer au rouge !
Bon sang ! Non, pas déjà, pas maintenant !
Alors que le médecin se précipitait en hurlant « code bleu en zone 3 », il ne pouvait s'empêcher de penser que non, décidément, il n'était pas prêt à le voir partir. Pas encore. Ceci dit, le serait-il jamais ? Peut-on réellement se préparer à voir mourir un ami ? Il en était là de ses réflexions quand il pénétra dans la chambre des deux hommes. Mais le spectacle auquel il assista n'était pas celui qu'il pensait voir…
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Le docteur McKay reprit conscience allongé dans un lit de l'infirmerie. Il lui fallut quelques secondes à peine pour réaliser ce qui venait de se passer et ce que son réveil, ici, sur Atlantis, signifiait. Il se tourna vers le lit voisin du sien pour voir que son collègue tchèque avait également repris connaissance. Il n'échangèrent aucune parole. Pas besoin de mots. Ils savaient tous deux ce qu'il en était.
Cependant, Rodney ne put se résoudre à cet état de fait. Il se redressa dans son lit, et, comme il l'avait déjà fait quelque temps auparavant, il entreprit de se débarrasser des fils qui le reliaient aux instruments de Carson. Radek lui demanda ce qu'il faisait. Rodney lui répondit, alors qu'il se levait de son lit :
- Je dois vérifier. Peut être qu'il est toujours là. Peut être que…
- Vous savez bien que non, répondit Radek d'un ton désolé.
- Non ! Non…ils ne peuvent pas avoir fait ça.
Disant cela, Rodney s'était mis à la recherche d'un poste informatique, qu'il trouva sur une table dans un coin de la salle. Il s'y était déjà installé quand il vit débarquer toute une armada de blouses blanches. Rodney ne prit même pas la peine de saluer Carson. Pour le Canadien, il ne s'était pas passé plus de quelques heures entre l'explosion et son réveil à l'infirmerie.
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Carson Beckett s'était attendu à tout sauf à ça.
Réveillés. Ils étaient réveillés ! Et Rodney était même debout. Après deux mois de coma…
Le médecin ne comprenait plus rien.
- Que faites-vous Rodney ? demanda-t-il d'une voix qui trahissait l'état de stupeur dans lequel il se trouvait.
- Je cherche Tarcos, répondit Rodney, sans desserrer les dents, et toujours sans regarder Carson.
- Mais, reprit Carson, mais ça fait deux mois qu'il a disparut…
A ces mots Rodney sembla enfin prendre conscience de ce qui se passait autour de lui : il y avait bien trop de personnel médical dans cette pièce : trois infirmiers entouraient déjà Radek et un autre était déjà prêt à lui sauter au bras armé d'un tensiomètre. Mais plus que l'étonnement qu'il lisait dans leurs yeux, ce sont les mots de Carson qui finirent par lui faire comprendre qu'il lui manquait un bout de l'histoire.
- Deux mois, dit Rodney. Mais il y a quelques heures encore, nous préparions ensemble la mise au point de l'E2PZ…
- Rodney, dit doucement Carson, cela fait deux mois maintenant que votre laboratoire a explosé. Et depuis ce jour, vous êtes restés, Zelenka et vous, dans le coma.
Il marqua un temps avant de reprendre :
- Quant à Tarcos, nous n'avons plus eu de contact avec lui depuis ce même jour. Je suis désolé. Sincèrement.
Rodney crut qu'on venait de l'assommer : deux mois ? Il sentit la pièce tourner autour de lui. Il s'attendit à ce que sa tête heurte violemment le sol mais quelqu'un le rattrapa de justesse.
Carson ordonna qu'on l'aide à recoucher Rodney. Ce dernier avait pu se lever sous le coup d'une montée d'adrénaline, mais maintenant, ses muscles atrophiés par deux mois d'immobilité criaient grâce.
Beckett ordonna qu'on fasse passer un scanner et un IRM aux deux hommes. Un de ses infirmiers lui demanda alors s'il devait aller prévenir le docteur Weir.
- Non, répondit Beckett. Laissez-moi m'en occuper. Je ne veux pas lui annoncer ça par radio.
Et le médecin partit vers le bureau d'Elizabeth.
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Quand il arriva devant le bureau aux portes vitrées, Carson put voir que le docteur Weir était en grande conversation avec Sheppard. Et la discussion paraissait animée :
- Non, Elizabeth, c'est hors de question.
- Vous n'avez pas le choix, colonel. Vous devez reprendre les missions d'exploration, et pour cela, il vous faut un scientifique.
- Et pourquoi ça ? demanda Sheppard d'un ton de défi.
- Ecoutez John, je sais l'amitié que vous portiez à Rodney…
- « Portiez » ! Que je porte, Eliza…
- Hum, hum…les interrompit Beckett.
Tous deux le regardèrent comme s'il était un chien dans un jeu de quille.
- Ils sont réveillés, dit simplement l'Ecossais.
Sheppard et Weir se regardèrent un moment avant de se retourner vers Carson.
- Oui, vous avez bien entendu, reprit Beckett. Ils sont réveillés et apparemment en pleine forme. Nous faisons en ce moment des examens pour nous assurer que tout va bien, mais a priori, c'est le cas.
Une joie et un soulagement immense s'affichèrent sur le visage d'Elizabeth :
- On peut les voir ? demanda-t-elle.
- Bien sûr, dit Beckett, allons-y de suite.
Carson sortit, suivi du docteur Weir. Cette dernière se rendit alors compte que le colonel n'avait pas bougé :
- Vous venez, John ?
Ce dernier mit un peu de temps avant de répondre :
- Oui, allez-y, je vous rejoins.
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Plusieurs examens et prises de sang plus tard, les deux miraculés étaient officiellement déclaré en bonne santé, malgré leur deux mois d'alitements. Mieux, toutes les marques de brûlures avaient purement et simplement disparu. Carson n'y comprenait rien.
Ronon et Teyla avaient rejoint les docteurs Weir et Beckett au chevet des deux scientifiques. Ces derniers relatèrent ce qu'ils avaient vécu. Enfin, Radek relata ce qui s'était passé. Car Rodney, lui, resta silencieux. Oui, le grand Rodney McKay restait muet. Il avait perdu un ami aujourd'hui. Tarcos était mort et il ne pouvait s'empêcher de se sentir coupable.
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Les deux hommes avaient repris connaissance depuis deux jours quand Beckett les autorisa à sortir de l'infirmerie. Ils étaient en parfaite santé et il n'y avait donc aucune raison de les garder dans ses murs.
Après que Carson leur eu appris la bonne nouvelle, Rodney se leva, murmura un merci à Carson et sortit sans autre mot.
- Il ne va pas bien, dit Radek.
- Je sais, dit Carson, mais il ne veut pas en parler. Je crois qu'il faut lui laisser un peu de temps.
- Vous avez sans doute raison, dit Zelenka, et puis, vous le connaissez mieux que moi.
Radek allait partir quand Carson le retint :
- Docteur Zelenka, je sais que cela ne me regarde pas, mais je pense qu'il y a quelque chose que vous devriez savoir.
- Quoi donc ? demanda Radek un peu inquiet.
- C'est à propos d'Elizabeth.
- D'Eliz…du docteur Weir, demanda un Radek rougissant.
- Oui, sourit Carson. Je voulais juste que vous sachiez qu'elle est venue ici tous les jours pendant ces deux derniers mois, et c'était à côté de vous qu'elle s'asseyait.
Le médecin vit briller une lueur de joie dans les yeux du Tchèque.
- Merci, murmura celui-ci. Merci pour tout docteur Beckett.
- Mais, il n'y a pas de quoi.
Et Radek sortit de l'infirmerie.
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Radek Zelenka ne savait pas trop quoi faire. Certes, Elizabeth était venu le voir tous les jours. Et après ? Cela pouvait très bien ne rien signifier du tout, à part qu'elle s'inquiétait pour un des membres de son expédition, ce qui était parfaitement normal.
Oui, mais elle était venue s'asseoir à côté de lui. De lui !
Il devait aller la voir. Maintenant. S'il attendait, il ne retrouverai jamais le courage nécessaire pour le faire.
Il alla à son bureau mais ne l'y trouva pas. Un technicien lui apprit qu'elle était sortie quelques instants prendre l'air. Il se dirigea alors vers le balcon qu'il lui indiqua.
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Le docteur Weir ne se lasserait jamais du spectacle de l'océan d'Atlantica. Elle aurait pu rester à le regarder des heures durant. Dans ces moments là, elle pouvait oublier ses soucis et ses responsabilités pour laisser vagabonder son esprit en toute liberté.
Elle entendit le bruit caractéristique de l'ouverture de la porte qui donnait sur le balcon.
Mais c'est pas vrai ça ! Ils peuvent pas me laisser tranquille cinq minutes ?
Peut être que si elle ignorait l'intrus, il partirait de lui-même. Elle attendit quelques instant mais son visiteur était toujours là. Elle se résolut à voir de quoi il retournait et vit que l'intrus en question n'était autre que Radek Zelenka. Elle lui sourit.
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Elizabeth tourna la tête vers lui. Elle avait l'air agacée. Mais cette expression fit vite place à un chaleureux sourire
C'est le moment, mon petit Radek !
Il s'avança et vint lui aussi s'appuyer à la rambarde, posant son regard au loin.
- Je voulais vous voir, Elizabeth.
Radek, les yeux toujours fixés sur les vagues, vit du coin de l'œil qu'elle avait tourné la tête vers lui. Il la regarda à son tour. Elle souriait toujours. Radek se jeta à l'eau :
- Je voulais vous remercier d'être venu me voir…vous savez…pendant que j'étais …
- dans le coma, finit Elizabeth. Vous n'avez pas à me remercier…. Je l'ai fait parce que j'en avais besoin.
- Besoin ? demanda Radek.
- Oui, j'avais besoin d'être prêt de vous.
Radek sentit la main d'Elizabeth frôler la sienne. Il s'y accrocha vivement, comme si ce simple contact pouvait à lui seul exprimer tout ce qu'il ressentait pour cette femme. Mais il ne jugea pas cela suffisant, et, prenant son courage à deux mains, il plongea son regard dans celui d'Elizabeth, puis s'avança doucement, ferma les yeux et posa ses lèvres sur les siennes.
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Une fois sortit de l'infirmerie, Rodney se dirigea vers son laboratoire. Enfin, vers son ancien laboratoire : l'explosion avait tout soufflé. Mais il espérait bien pouvoir y trouver ce qu'il était venu y chercher. Il actionna le mécanisme d'ouverture de la porte, qui répondit instantanément. Etonnant de voir à quel pont la technologie ancienne était résistante. Ce qui le conforta dans son espoir de retrouver l'artéfact de Tarcos dans un état acceptable. Il avait besoin de récupérer cet objet. Il n'aurait su dire pourquoi, mais il en avait besoin. Il fouilla quelques instants dans les débris qui jonchaient le sol avant de mettre la main sur l'objet qu'il cherchait. La base de données de Tarcos avait souffert de l'explosion, mais elle était toujours là. Rodney la prit à deux mains et l'approcha de son visage. Mais rien ne se passa.
- Et que croyiez–vous qu'il se serait passé ?
Rodney retira vivement l'artéfact de devant ses yeux et chercha d'où pouvait provenir cette voix.
- Derrière vous.
Rodney se retourna et étouffa un cri :
- Tarcos !
- En chair et en os, comme vous dites. Enfin, en pure énergie serait peut être plus approprié.
- Vous…vous…ascencion ?
- Moi…moi…ascension. Oui. Est-ce que vous allez bien ? s'enquit Tarcos
Rodney secoua la tête comme pour chasser un mauvais rêve. Mais Tarcos se trouvait toujours devant lui.
- Je ne comprends pas, dit enfin Rodney. Je croyais qu'ils vous avaient tué.
- C'est bien ce qu'ils avaient décidé de faire. Mais certains sont intervenu en ma faveur et m'ont proposé l'ascension.
- Je croyais que vous ne vouliez pas de l'ascension.
- Oui, c'est vrai. Mais entre la mort et l'ascension, le choix est vite fait.
- C'est aussi simple que ça ? s'étonna Rodney.
- Non, répondit Tarcos soudain plus sérieux. Pour accéder à cette forme d'existence, il vous faut laisser beaucoup de choses de côté, beaucoup de sentiments humains.
- J'ai peur de ne pas comprendre, dit Rodney.
- La colère par exemple, vous devez vous défaire de toute la colère qui vous habite. Et je peux vous dire que, pour ma part, ça n'a pas été une chose facile.
- Entre votre chef de laboratoire et l'intervention de vos semblables sur Atlantis, j'imagine, en effet.
- Il n'y avait pas que ça. Le regard de Tarcos se perdit au loin. Il y avait ma famille aussi. Et Allycastre.
- Vous ne m'avez jamais dit ce qui lui était arrivé, l'interrompit doucement Rodney.
- C'est juste, dit Tarcos. C'était quelques jours à peine avant notre départ pour la Terre. Toute la cité était en ébullition, les préparatifs étaient nombreux. Les équipes de maintenance de la cité avaient été assignées à d'autres tâches que celle qu'elles occupaient jusqu'alors. Je leur en ai toujours voulu, pour moi, ils étaient responsables et c'était de leur faute s'il est mort.
- Je ne comprends pas. Que s'est-il passé ?
- Un des systèmes de relais de notre surveillance satellite à eu une surtension, reprit Tarcos d'une voix tremblante. Les équipes de maintenances ayant été réaffectées, Allycastre a dû aller lui-même réparer le boîtier de relais. Une deuxième surtension s'est produite et il a été électrocuté. Mort sur le coup.
- Je suis désolé, murmura Rodney.
- Je sais. Mais j'ai enfin admit, après tout ce temps qu'il n'y avait pas de responsable à cet accident.
- Oui, mais c'est parfois plus facile de trouver un coupable et de pouvoir en vouloir à quelqu'un, dit Rodney.
- Deviendriez-vous psychologue, docteur McKay, dit Tarcos en souriant.
- Votre humour va me manquer, Tarcos. Parce que j'imagine que je ne pourrai plus vous revoir, n'est-ce pas ?
- Vous avez vu juste, encore une fois. Vous aussi vous allez me manquer, Rodney. Amis ?
- Amis.
La lumière qui enveloppait Tarcos s'intensifia et fit disparaître son corps. La lueur s'amplifia encore avant de disparaître, purement et simplement. Rodney regarda alors l'artefact qu'il tenait toujours dans ses mains.
- Adieu, dit-il dans un souffle.
FIN
Ca fait tout drôle d'écrire le mot fin, j'en suis presque émue... Merci à vous toutes de m'avoir suivie et encouragée.
Il y aura un bonus à cette fic. Hum, oserai-je le dire, ce sera du slash ...... Oui, je sais, j'avais dit que j'en écrirai pas, mais plaignez-vous à Saschka, elle a su faire preuve de moyens de persuasion très efficaces.
Amies du GEN, à bientôt, amies slasheuses, à très vite!
