Chapitre 19 : POSSESSION

Lyu était interdit de visite pour l'instant, pour le plus grand malheur de Kiba. Elle était allongée sur son lit, de toute façon ses muscles la faisaient souffrir si elle bougeait. Décidément la vie de ninja était dangereuse, plus qu'elle n'aurait cru. Pourquoi c'était toujours elle qui était attaquée par ces gens bizarre et pourquoi cet Orochimaru voulait-il la tuer ? Elle aurait aimé en parler avec quelqu'un mais à part son ancêtre...d'ailleurs elle ne se voyait pas malaxer du chakra pour pénétrer dans le plus profond endroit de son esprit. Mel avait ressentit le besoin de sortir pour marcher et Shikamaru ainsi que Neji la suivirent. Sur le chemin ils croisèrent Temari.

Les jumeaux étaient dans un parc avec Neji, Temari et ses frères. Le denier avait cinq ans tout au plus et s'appelait Gaara, Mel s'y était vite attachée à un point où elle jouait aux petites voitures avec lui. Ce gamin avait un look étrange, des cernes autour des yeux comme si il n'avait jamais dormirent de toute sa vie. Neji observa la chute de reins de sa petite amie et remarqua qu'elle avait un tatouage à peine dévoilé.

- Mel c'est quoi ça ? Demanda t-il.

- Un tatouage, se contenta t-elle de répondre alors que Shikamaru pouffait de rire.

- Et tu ne m'as rien dit ? Grogna Neji.

- C'est un tatouage malabar, rit Shikamaru. Il souleva son tee-shirt pour montrer la grenouille qu'il s'était fait sur le torse alors que Temari explosa de rire.

Mel se releva brutalement en prenant Gaara contre elle tandis qu'un kunai se planta à l'endroit où l'enfant était assis quelques secondes avant. Kankuro et Temari bondirent sur leurs jambes et la jeune femme prit Gaara.

- Attendez, ne me dites pas que...se douta Shikamaru.

- Oui nous sommes des shinobis, mais de Sauna, répondit Kankuro. Je vous assure, c'est vraiment chiant que tout le monde s'en prenne à notre petit frère ! Cracha t-il.

Un homme sortit de la cachette, plutôt grand, blond foncé et les yeux fatigués comme si il était malade. Il portait un drôle de manteau noir avec des nuages rouges. Il regarda Gaara avec un sourire sadique et le petit garçon lui tira la langue. L'homme râla quelque chose à propos de la politesse envers les aînés puis regarda les jeunes :

- Si vous me donnez le jurinkuchi aucun mal ne vous sera fait, annonça t-il d'un ton doucereux.

- Approches toi de mon frère et je te casse la gueule ! S'exclama Kankuro.

- Galère, soupira Shikamaru sous le regard entendu de sa soeur.

Neji observa tranquillement, si les jumeaux lui avaient apprit une chose s'était bel et bien la patience. L'homme haussa les épaules, signe qu'il avait confiance quant à l'issue du combat. Il sortit un parchemin de sa poche et fit apparaître un pantin de bois à l'allure plus qu'horrible. Mel eut un sursaut tandis que Kankuro souriait à pleines dents :

- Marionnettiste ? Tant mieux. Temari part à l'avant, je me charge de lui.

- Fais gaffe ! Ordonna Temari en partant avec Gaara à pleine vitesse. Neji activa son byakugan pour voir que les pantins étaient manipulés grâce à des fils de chakra. Décidemment les ninjas étaient vraiment des personnes extraordinaires. Kankuro sourit en fixant son futur adversaire En sortant un parchemin de sa veste. Lui aussi se retrouva armé d'un pantin à l'allure effrayante. Shikamaru observait et tentait d'élaborer des stratégies diverses pour le cas où le combat serait au désavantage de leur ami.

Ce fut Kankuro qui donna l'assaut, il envoya son pantin directement sur l'adversaire qui se protégea à l'aide de sa marionnette. Kankuro était concentré, on le comprenait juste en observant son visage mais l'adversaire semblait avoir plus d'expériences dans le maniement des pantins. Shikamaru ferma les yeux, sa technique d'ombre serait la solution mais on ne pourrait plus porter de coups à l'ennemi qui finirait par s'enfuir. Sa soeur pourrait prendre possession de l'esprit de cet homme mais si on lui portait le moindre coup elle serait, elle aussi, blessée. C'est alors que le combat contre Orochimaru lui revint en tête.

- Mel, hurle dans sa tête pour le déconcentrer, Neji une fois qu'il se déconcentre utilise ton juuken, explique le Nara. Sa soeur ferma les yeux et fronça les sourcils, elle capta enfin l'esprit de l'homme et elle hurla, fort et bien. Neji regarda sa petite amie qui sourit cruellement puis se tourna vers l'adversaire de Kankuro qui silla, il porta une main à sa tempe, il avait enfin baissé la garde ! Avec une grande rapidité Neji porta son premier coup envoyant son propre chakra stopper celui de l'homme. Il évita le pantin qui arrivait vers lui avec souplesse tandis que Mel se tenait la tête entre les mains hurlant à pleins poumons. C'est en regardant plus loin qu'il découvrit une femme qui semblait utiliser la même technique que sa petite amie. Elles se battaient mentalement.

Mel cessa de crier subitement, elle releva la tête avec un sourire cruel sur les lèvres, elle en était effrayante. Elle se tourna vers Shikamaru et le frappa, l'envoyant voler quelques mètres plus loin. Elle avait perdu, l'autre avait pris son corps. Neji se posa la question : aider Kankuro ou aider sa petite amie ? Mel ne voudrait pas qu'il se soucis d'elle mais si il lui arrivait quelque chose ? Si elle ne retrouvait jamais l'usage de son esprit ? Si elle mourait ?

Neji la vit arriver vers lui il hésita, est ce qu'elle était revenue à elle ? La seule chose qu'il savait c'était qu'il lui serait impossible de lui porter le moindre coup. Elle était toute proche maintenant.

- Coucou poussin ! Sourit-elle. Il recula, jamais mais alors jamais Mel ne lui aurait donné un tel surnom. Le corps de sa petite amie s'approchait, elle pris un kunai dans la sacoche exprès que Mel et les autres portaient désormais chaque fois qu'ils sortaient. Elle tenta de lui porter un coup mais il attrapa sa main et l'immobilisa. Elle lui envoya un cou de tête et il dut la lâcher quand elle commença à enfoncer ses ongles dans sa peau.

- Assommes là ! Cria Shikamaru en se réveillant. Cette fille n'est pas ma soeur !

Neji ne pouvait pas si résoudre, pour lui s'était elle, le corps qu'il serrait si souvent, les lèvres qu'il emprisonnait dans les siennes. Il ne pouvait pas porter le moindre coup. Il avait peur de faire du mal à sa Mellyssa.