note : Je suis très contente que cette fic vous ait plu, parce qu'au début j'étais pas très sûr de mon coup.
Perso j'ai une préférence pour Dwight c'est pour ça que c'est surtout lui qu'on voit, parmi les personnages masculins, j'aime aussi beaucoup les personnages féminins, ils ont en général des caractères très particulier chez Miller, ce sont en majorité des prostituées, mais il a un discours très féministe je trouve. Par contre j'ai pas réussi à caser Hartigan, dsl Chloeblood lol !
Bon pour cette partie c'est toujours la même histoire, mais cette fois c'est le point de vue de Chloé qui est adopter, certaine scène seront donc commune aux deux parties. Pas de soucis donc si vous avez une impression de déjà-vu.
Chloé
Pfff journée de merde ! Y a des jours comme ça où on ferait mieux de rester coucher. Je déteste quand mes recherches ne me mène nulle part, Dwight a beau me répéter que ce n'est qu'une question de temps, ça me frustre quand même. Il me propose d'aller boire un verre au Kadie's histoire de se détendre, j'accepte, peut-être que ça me calmera un peu. Durant tout le trajet en voiture qui nous conduit au bar, je ne peux m'empêcher de le regarder, bon il faut dire aussi, que dans le genre bad-boy, Dwight est plutôt joli garçon et que ses airs de mauvais garçon lui donne un charme d'enfer, c'est le cas de dire. Depuis que je l'ai rencontré, j'ai un faible pour lui, mais tellement de choses nous séparent que je ne peux l'imaginer autrement que comme le protecteur qu'il a toujours été. Et lui ne me verra jamais autrement que comme l'une de ces "faibles créatures", qu'il croit devoir protéger. Oui parce qu'en plus d'être instable et parfois violent, il a un faible pour les femmes, il s'est donné pour mission de les protéger, va savoir pourquoi, mais au moment lorsqu'il est dans les parages, je ne risque absolument rien. Je ne sais presque rien de son passé, juste qu'il est rechercher par la police et que dans un lointain passé, il avait la même passion que moi : le journalisme. Comment un brillant photo-reporter du Times a fini privé à Basin City, ça je l'ignore, mais je pourrais parier qu'il y a une histoire de femme là-dessous.
Aussi étrange que cela puisse paraître, j'aime bien le Kadie's, pourtant je n'apprécie pas plus que ça la country et les strip-teaseuse, c'est pas vraiment mon truc. Dans ce bar on trouve toutes sortes de gens et ça en fait une mine de renseignements extraordinaire. Lorsque l'on rentre, Dwight et moi, Nancy est déjà sur scène entrain de chauffer la salle à blanc, c'est la plus populaire des filles, ici, faut dire aussi qu'elle est plutôt jolie et qu'elle a un déhanché du tonnerre. Et si pas un des ivrognes présents dans cette salle n'a ne serait-ce qu'essayer de poser un doigt sur elle, c'est parce qu'elle a un protecteur : Marv. Marv c'est deux mètres et pas loin de cent cinquante kilo de muscles. Une brute à l'état pur. C'est que Marv déteste le plus c'est que l'on touche à une femme. Malgré tout ce qu'il est, malgré sa laideur, son manque de nuance, sa brutalité, j'aime beaucoup Marv. Faut dire aussi que je lui doit la vie, ça aide. Un jour que j'enquêtais sur un trafic de drogue, qui avait fait des victimes dans la vieille ville, je suis tombé sur un os. Trois grosses brutes ont essayé de me faire taire. Par chance Marv ce trouvait dans les parages ce soir là et dès l'instant où ses imbéciles avaient posé la main sur moi et étaient devenus les cibles de Marv. Et il ne fait pas bon d'être la cible de Marv. Il en a fait de la charpie, j'ignore s'ils ont survécu ou non et franchement je ne m'en soucis guère. Tout ce que je sais c'est une heure plus tard je me trouvait chez Nancy, à me faire soigner. Pour ce que j'en sais, la relation que Nancy entretient avec Marv et assez similaire à la mienne, il l'a, un jour, sauvé d'un petit ami trop violent et depuis elle ne refuse jamais de l'aider.
J'adore Nancy, c'est une chouette fille, brillante en plus. Au début je ne comprenais pas bien pourquoi elle travaillait dans un endroit pareil, mais il faut bien vivre. Dès qu'elle me voit entrer, elle me fait un petit signe de la main, en guise de bonjour. Je m'assoie au bar, au côté de Marv.
-Bonjour Marv.
-'lut Clochette !
Clochette, c'est comme ça que tout le monde m'appelle ici à Basin City. C'est à eu près tout ce qu'il me reste de mon nom d'avant, de Chloé Sullivan, avant qu'elle ne devienne Kelly Thomson. Dwight, lui, a préféré rester debout. Shellie l'une des serveuses, s'approche pour prendre nos commandes et elle en profite pour demander à Dwight, s'il passe la voir ce soir. Shellie, c'est la régulière de Dwight, même s'il entretient une relation plus qu'ambiguë avec Gail. En arrivant à Basin City, je ne pouvais pas jeter mon dévolu sur plus inaccessible que Dwight. C'est à croire que je le fais exprès, encore plus inaccessible que Clark Kent, faut le faire quand même.
Je me retourne pour jeter un coup d'œil au numéro de Nancy, elle danse plutôt bien pour une strip-teaseuse. C'est là que je le vois, la dernière personne que je m'attendais à voir dans un bar aussi glauque, et qui plus est à Basin City : Lex Luthor. Est-ce qu'il est là pour moi ? Visiblement non. Il ne m'a même pas regardé une seconde, il a immédiatement reporté son regard sur un type qu'il a l'air d'être en train de suivre, puisqu'il sort à sa suite. Abasourdie, je mets quelques secondes à réagir et je me précipite dehors.
Une fois dans la ruelle, tout ce que j'ai le temps de voir, c'est ce types embarqué de force dans une voiture par trois gros bras et Lex qui y monte à sa suite. Et je ne peux que regarder la voiture s'en aller.
Je ne prends même pas le temps de poser mes affaires, je vais directement frapper chez Ivy. Ivy, c'est la fille qui m'a recueillie quand j'ai débarqué à Basin City et accessoirement, c'est aussi ma voisine. Je sais qu'à cette heure-ci, il y a de fortes chances pour que je la réveille, elle travaille habituellement de nuit, mais j'ai besoin de lui parler.
-Qu'est-ce que c'est ?
-Ivy, c'est moi, il faut que je te parle.
Elle ouvre la porte un peu précipitamment.
-Clochette ? Mais qu'est-ce qui t'arrive ? Tout va bien ?
-Oui. Non. C'est compliqué, je peux entrer ?
Elle s'écarte pour me laisser passer et referme derrière moi. On s'installe dans mon salon, enfin dans ce qui fait office de salon, ça ressemble plus à un boudoir qu'autre chose.
-Aller, vas-y, raconte !
-J'ai vu Lex au Kadie's, aujourd'hui. Je ne sais pas du tout ce qu'il fichait là. Et je ne sais même pas s'il m'a reconnu. Oh mon dieu, Ivy ! Qu'est-ce que je vais faire s'il met son père au courant ou même quelqu'un d'autre ?
-Tu n'as rien à craindre, tu fais partie des nôtres, depuis longtemps, maintenant. Tant que tu te trouveras à proximité de la vieille ville, il ne pourra rien t'arriver.
Je suis complètement larguée, cette rencontre me perturbe bien plus que je ne l'aurais cru et je ne sais pas vraiment pourquoi. Parce que dans le fond, je sais que Ivy a raison, dans la vieille vie personne ne peut m'atteindre. Au moindre signe suspect, Gail fera intervenir Miho. Miho c'est l'un des protecteurs de la vieille ville, c'est un expert en art martiaux et elle ne rate jamais sa cible. Personne ne peut suivre à une intervention de Miho. Mortelle petite Miho, c'est comme ça que Dwight la surnomme.
-J'ai un aveu à te faire, je savais qu'il était en ville. En fait ce n'est pas la première fois qu'il vient à Basin City depuis que tu es parmi nous.
-Et tu ne me l'as jamais dit ?
Je le crois pas ça.
-Il est plus ou moins en affaire avec les Roark. Il loge même chez eux d'après mes infos. Et oui, j'ai préféré te tenir éloignée de tout ça.
Je sais que tout ça part d'un bon sentiment, mais ça m'énerve, ça m'énerve. J'ai une sainte horreur que l'on me mente ou que l'on me dissimule des trucs.
-Tu aurais tu me le dire quand même. Ce n'est pas à toi de décider ce que je dois savoir ou non, je suis une grande fille.
-Je sais, je sais. Je suis désolée. D'après ce que j'en sais il devrait être là ce soir, à la petite sauterie qu'organisent les Roark. Tu veux que j'essaye de lui transmettre un message ou quelque chose ?
Ça serait une bonne occasion de lui parler, parce que s'il loge réellement chez les Roark, je ne vois pas trop comment je pourrais l'approcher autrement, sans que personne ne sache qu'on se connaît ou se connaissait. Et quitter Basin City peut être dangereux, même temporairement, surtout si c'est pour se jeter dans la gueule du loup.
-Non je viens avec vous, en tant que prostituée, bien sûr. Il faut que je lui parle en tête à tête.
-C'est hors de question.
-Ivy, ça ne serait pas la première fois que je joue à ce petit jeu.
-C'est différent.
-Et en quoi, s'il te plaît ?
-Les Roark sont dangereux et leurs soirées réclament des compétences particulières, pourquoi crois-tu que Gail ne laisse que les anciennes y aller ?
-Merci je sais tout ça. Écoute s'il le faut j'en parlerai à Gail et tu sais qu'elle me laisserait faire pour ne pas mettre la vieille ville en danger. Donc que tu sois d'accord ou non, j'irai avec vous ce soir.
-Très bien, très bien, puisque tu sembles si décidée. Mais je te préviens, une soirée chez les Roark, c'est loin d'être une partie de plaisir.
Les voitures nous déposent devant la demeure des Roark. Je suis au milieu d'une quinzaine de filles "commandées" pour la soirée. Ce sont toutes des habituées, Gail est absolument contre le fait d'envoyer des débutantes chez les Roark, trop dangereux, trop traumatisant. Si elle fait une exception pour moi, ce soir, c'est pour éviter que les Luthor ne viennent mettre leur nez dans les affaires de la vieille ville.
Quand j'entre dans le salon, où doit se dérouler la "soirée", je le repère tout de suite, assis négligemment dans un sofa. Dès qu'il me voit, il me fait discrètement signe d'approcher. Je traverse la salle d'un pas moyennement assuré. Arrivé à sa hauteur, je m'assoie sur ses genoux.
-Il faut qu'on discute. Mais pas ici, dans un endroit plus tranquille.
Il me fait mettre debout, se lève, m'attrape par la taille et nous mène vers les Roark. Pendant l'espace de quelques instants, je me demande si va me dénoncer, mais je comprend que non dès qu'il se met à parler.
-Je suis fatigué, je vais rejoindre ma chambre. Permettez que j'emmène celle-ci ?
-Mais faîtes, faîtes, elles sont là pour ça. Prenez-en une deuxième si vous voulez !
-Non, ça ira, celle-ci suffira.
Charmant, la misogynie dans toute sa splendeur. Nous quittons de la pièce. Avant de sortir, je fais un signe à Ivy pour lui dire que tout va bien.
Je le suis sans dire un mot, nous traversons la moitié de la demeure jusqu'à une chambre, la sienne sans doute.
-Tu voulais discuter, je t'écoute.
-Qu'est-ce que tu fiches ici Lex ? Pourquoi tu suivais cet homme au Kadie's ?
-Je pourrais te poser la même question Chloé. Tu disparais pendant plus de six ans et je te retrouve à Basin City, au milieu de prostitués. Comment diable as-tu atterri là ?
-Réponds à ma question et je te raconterai tout.
Il hésite, il ne me fait sans doute pas confiance.
-Très bien.
Il désigne le lit.
-Assieds-toi, je t'en prie. Cet homme travaillait pour moi, il m'a trahit et il en a payé le prix. Si je suis ici, c'est simplement parce qu'il avait trouvé refuge à Basin City.
-Tu l'as tué ?
Je ne peux m'empêcher de poser la question, alors que je connais parfaitement la réponse. Il acquiesce.
-Pourquoi ? Enfin je veux dire tu n'as pas des gens pour faire ce travail d'ordinaire ?
-Si. Mais là c'était différent, c'était personnel.
-Il travaillait pour moi certes, mais il s'est aussi insinué dans ma vie privée, il est devenu un ami, ma femme et moi le fréquentions très régulièrement. Puis il a commencé à détourner l'argent de LuthorCorp, avant de séduire ma femme. Et elle a fini par lui céder, ensuite rongée par le remord et terrifiée à l'idée que je l'apprenne, elle s'est défenestrée.
Oh mon dieu, quelle horreur ! Je comprend mieux pourquoi il a voulu s'en chargé lui même, en plus il a l'air d'avoir beaucoup tenu à cette femme.
-Tu l'aimais ?
-Oui. C'était une fille bien, droite, gentille, extrêmement intelligente et un peu caractérielle, dans un sens elle te ressemblait un peu. Et cet enfoiré l'a tuée.
Il à l'air si malheureux, disant ses mots, que je ne peux m'empêcher de le prendre des mes bras.
-Je suis désolée.
Je sais pourtant à quel point les mots sont inutiles dans ses moments là.
-Merci.
Il se sépare de moi et nous nous rasseyons.
-C'est à mon tour, je crois.
-Je suppose que tu es partie à cause de mon père ?
Bien sûr. J'acquiesce et je lui déballe tout, mon arrivée ici, la manière dont je me suis retrouvée impliquée dans les affaires de la vieille ville, tout. Tout le long de mon récit, il m'écoute attentivement.
-Donc tu es journaliste, ici à Basin City, mais en même temps tu travailles pour la vieille ville.
-C'est ça.
-Et tu fais quoi pour elle exactement, si ce n'est pas trop indiscret ?
-Je recueille des infos quand elles en ont besoin et elles ont aussi un droit de regard sur mes articles, histoire qu'aucun d'entre eux ne leur porte préjudice.
-Où est donc passé ton intégrité journalistique et ta noble quête de la vérité ?
-Après autant d'années passées dans une ville surnommé Sin City, ils ont un peu pâli, je l'avoue.
-Alors Kelly Thomson, c'est bien toi. Je me souviens m'être posé la question, quand j'ai lu ton article.
Hein ? Mais comment il sait ça d'abord, je croyais qu'il me pensait morte ?
-Ne soit pas aussi surprise, je pourrais reconnaître ton style entre mille.
Maintenant c'est l'heure de vérité, le moment de savoir ce qu'il va faire de tout ça.
-Lex, j'ai besoin de savoir ce que tu vas faire de ses informations.
-Que veux-tu que j'en fasse ? Que je les transmette à mon père ? Ça se voit que tu n'as plus de contact avec Metropolis depuis longtemps, mon père est dans un asile psychiatrique depuis plus de deux ans maintenant, je ne suis pas sûr qu'il se souvienne de ton nom, déjà qu'avec le mien, il a du mal. Quant à Clark ce n'est même pas la peine que j'essaye, il penserait automatiquement à un piège. Et puis c'est ton problème pas le mien, si tu préfères rester cachée.
Je me suis fait du soucis pour rien visiblement. J'ai du mal à imaginer Lionel dans un hôpital psychiatrique. Ça m'a fais du bien de me confier à Lex, c'est étrange.
-Et puis je n'aimerais pas me mettre à dos une femme aussi jolie que ton amie Ivy. Ça serait dommage.
Alors là je ne pige plus rien, comment il la connaît d'abord ?
-Comment tu...
-Je t'ai vu lui faire signe tout à l'heure.
-Ça ne devrait pas me surprendre pourtant, tu as toujours été un excellent observateur.
Bon même si je n'en ai pas vraiment envie, il faut que je retourne en bas. Il a l'air fatigué, je vais le laisser tranquille.
-Je vais te laisser dormir, tu as l'air fatigué. Au revoir Lex.
-Chloé attend !
Je me retourne pour savoir ce qu'il veut.
-Reste, je t'offre l'hospitalité pour la nuit. Tu ne vas pas redescendre jouer les prostituées.
-Ça ne serait pas la première fois.
-Tu es venue me voir, je me sentirai responsable. Reste, le lit est grand et je te promet de garder mes distances.
Oh et puis pourquoi pas, et puis au moins ça m'évite de redescendre, tout ce que Lex pourrait me faire serait moins pire de toute façon.
-Merci.
Il sort un T-shirt de sa valise et me le tend.
-Tiens, tu seras plus à l'aise. La salle de bain est là.
Je vais dans la salle de bain. Je profite de la douche pour me détendre un peu. Cet journée a vraiment été plus qu'étrange. J'enfile le T-shirt qu'il m'a prêté, il est un peu grand mais ce sera toujours plus pratique que ma tenue en cuir pour dormir. Je repasse dans la chambre.
-Installe-toi. Prends le journal si tu veux, même si tu l'as sans doute déjà lu. Je vais me doucher.
-De quel côté ?
-Pour le lit, quel côté tu préfères ?
-Fais comme tu veux, je n'ai pas spécialement de préférence.
Ben voyons, je te crois. Il passe dans la salle de bain. Visiblement, il dort du côté droit, c'est là que sont ses affaires. Donc je m'installe à droite, on verra bien s'il n'a aucune préférence. Quand il sort de la salle de bain, quelques minutes plus tard, il est uniquement vêtu d'un caleçon. Et ce que je peux dire c'est qu'il est aussi sexy que dans mes souvenirs, pas que j'ai souvent eu l'occasion de le voir dans de telles tenues, mais le peu que j'en avait vu laisser présager du reste. De le voir comme ça, quasiment nu, ça me trouble un peu, je l'avoue.
-Tu vas dormir dans cette tenue ?
Je porte seulement un caleçon.
-Oui, mais si ça te gêne, j'enfile quelque chose.
J'en sais rien moi ! D'un côté c'est très tentant, de l'autre est-ce que je vais réussir à ne pas lui sauter dessus ? Mais à quoi je pense moi !
-Non, c'est bon.
Il récupère des trucs sur la table de nuit et va s'installer tranquillement de l'autre côté. Je rêve, il n'a même pas fait une petite remarque cinglante.
-Quoi ?
-J'étais pourtant sûre que tu ferais une réflexion.
-Et moi j'étais sûr que tu t'étais mise de ce côté exprès.
Ha ben quand même ! J'ai presque eu peur là, Lex Luthor qui ne fait pas de sarcasme, n'est pas Lex Luthor.
-Tu veux le récupérer ?
-Non, je te l'ai dit ça m'importe peu.
-Sauf que moi je préfère le côté gauche.
-Tu me fais rire.
Première nouvelle, faut retravailler le concept là je crois.
-Ça ne se voit pas.
-Je sais.
Ben voyons ! Alors qu'il se déplace vers la droite, je lui passe par dessus pour aller me mettre de l'autre côté. Et au moment où je me retrouve pile au dessus de lui, une idée complètement saugrenue me traverse l'esprit, j'ai envie de l'embrasser. Résultat, j'ai l'impression qu'il peut le lire sur mon visage et je suis gênée. Je me réinstalle de l'autre côté et me prépare à dormir, pendant que Lex semble travailler.
Oh la vache, ça me gratte le nez ! Euh une seconde, c'est pas du tout mon oreiller sur lequel je suis en train de me gratter, c'est même pas du tissus d'ailleurs. Nom de Dieu, c'est d'la peau ! Mais je suis où bordel ! J'ouvre les yeux et redresse la tête. Mais qu'est-ce que je fabrique dans les bras de Lex ?
-Euh... je... euh...
-Bonjour.
-Mais qu'est-ce que je...
-Lorsque je me suis réveillé cette nuit, tu étais déjà là. Peut-être avais-tu froid les nuits sont fraîches parfois, sur les hauteurs de Basin City.
Rho la honte !
-Je suis désolée.
-Ça n'est pas grave, j'avais oublié combien il est agréable de dormir avec une jolie femme dans les bras.
Hein ? Lex Luthor ne multipliant pas les conquêtes féminines, impossible !
-Je n'ai pas connu de femmes depuis la mort d'Alice.
Cette femme a vraiment du compter pour lui, si elle a, à ce point, changer ses habitudes. Sa douleur me touche, réellement, et je ne sais pas pourquoi. Je ressens le besoin, presque irrésistible de le consoler, aussi je l'entoure de mes bras.
Mmmm, c'que je suis bien, il fait chaud. Et puis sa peau est douce. Sa peau ? Mais la peau de qui ? Lex ! C'est vrai, je me suis retrouvée dans ses bras, et visiblement je me suis rendormie. J'en rate pas une décidément.
-Re-bonjour.
-Bonjour.
-Bien dormi ?
-Oui ! Ça faisait longtemps que je n'avais pas aussi bien dormi.
-Moi de même.
Il me caresse doucement la joue, ça me fait un drôle d'effet. Je ne suis plus vraiment habituée aux gestes de tendresse.
-Lex ?
-Oui ?
-Merci pour cette nuit, pour m'avoir laissé rester là.
-Je n'allais pas te laisser redescendre jouer les prostituées, je te l'ais dit je m'en serais voulu.
-Quelle heure est-il ?
-Pas loin de onze heures.
Oh merde ! Je devais passer au journal avant dix heures. Merde, merde, merde !
-Déjà ?
Je me lève précipitamment.
-Je devais passer au journal ce matin.
Je m'habille, mais il va falloir que je repasse chez moi, parce qu'il est clair que je ne peux pas me rendre au journal dans cette tenue, j'imagine bien la tronche de mon rédacteur en chef. Fais chier, mais pourquoi a-t-il fallu que je me rendorme ? Tout ça c'est la faute de Lex, il a des bras bien trop confortable. D'ailleurs pourquoi est-il en train de s'habiller ?
-Qu'est-ce que tu fais ?
-Je m'habille. Je ne vais pas rester au lit toute la journée. Ça n'est pas mon style, tu devrais le savoir.
Je suis prête, il va falloir que j'y aille. Je ne résiste pas à l'envie de le prendre une dernière fois dans mes bras.
-Au revoir Lex.
Et je ne résiste pas non plus à l'envie de l'embrasser. Décidément j'ai vraiment un faible pour les hommes inaccessible. Je pars sans me retourner.
À peine ai-je mis les pieds dans la vieille ville, qu'une fille m'accoste.
-À te voilà ! Gail te cherche partout et Ivy se fait un sang d'encre.
-Becky ! Ça va ?
Becky fait partie de ce que j'appellerai les nouvelles recrues. C'est encore presque une gamine. Enfin je ne suis pas beaucoup plus vieille qu'elle, mais je suis là depuis longtemps, maintenant. Mais quand je suis arrivée ici, j'étais vraiment une gamine, même pas majeur. Ça m'désole que des filles de cette âge soient obligées de faire ce boulot pour survivre. Mais au moins ici, il n'y a pas de mac' ou de mafia pour les exploiter ou les rouer de coups, si le boulot n'est pas fait.
-Ouais ça va, mais toi tu ferais mieux de te dépêcher d'aller voir Gail.
Ben c'est pas ça qui va me faire me rendre plus vite au journal.
-J'y vais. Tu sais où elle est ?
Histoire que je ne perde pas encore un petit peu plus de temps.
-À l'angle de la cinquième et de la quatorzième.
-Merci !
Bon voilà Gail, c'est fait. Il ne me reste plus qu'à rassurer Ivy , à me changer et direction le journal.
-Iv' ? Tu es là ?
La porte s'ouvre violemment.
-Bon sang Chloé, mais où t'étais passé ?
-J'ai passé la nuit dans la chambre de Lex et je ne me suis réveillée que ce matin à onze heures.
Bon pas tout à fait vrai, mais on va passer les détails parce que là j'ai pas le temps.
-T'as passé la nuit avec Lex Luthor ?
-On c'est juste contenté de dormir. Il ne voulait pas me laisser redescendre jouer les prostituées et j'avoue j'en ai profité.
-Tu as bien fait. Bon je suis contente que tu ailles bien.
Mon téléphone sonne. Et merde, c'est le journal !
-Thomson.
-Bordel Kelly, mais tu es où ? Le rédac' chef est furax, il te cherche partout. Et moi ça fait des heures que j'essaye de te joindre.
-Désolé Annette, un petit contre temps.
Annette, c'est la standardiste du journal où je bosse.
-Bon ben magne-toi sinon il risque de perdre patience.
-J'arrive, je suis là dans une demi-heure maxi.
-Au fait quelqu'un vient juste de laisser un message pour toi, quelqu'un qui cherchait à te joindre.
-J't'écoute.
-Un certain Alexandre te fait dire qu'il t'attendra au Kadie's.
-Alexandre ?
Lex, mais qu'est-ce qu'il me veut ?
-Oui.
-Autre chose ?
-Non.
-À toute.
Je raccroche.
-Alexandre ?
Ivy me tire de ma réflexion.
-Je pense qu'il s'agit de Lex et visiblement il m'attend au Kadie's. L'ennui, c'est que je ne vais pas pouvoir y aller tout de suite.
-Tu veux que...
-Non ! Je t'interdis de te mêler de ça, c'est à moi de le faire. Compris ?
-Compris.
J'ai enfin fini ce que j'avais à faire au journal et j'ai pris une sacrée dégelée. J'arrive au Kadie's avec beaucoup de retard. Et il est bien là à m'attendre, assis tranquillement à une table. Je dois avoir l'air inquiète parce qu'à peine assise, il me dit :
-Détends-toi Chloé. Je voulais juste te donner quelque chose avant de repartir pour Metropolis.
Il me tend deux enveloppes kraft. J'ouvre la première et j'y trouve tout un dossier sur les Roark, tous leurs crimes y sont répertoriés, y compris certains dont je ne soupçonnais même pas l'existence.
-Mais qu'est-ce que ? Comment tu as eu ça ?
-J'enquête toujours sur d'éventuels partenaires ou adversaires, quelque soit le domaine, et ce que j'ai découvert sur les Roark n'a rien de sympathique. Je sais que quoi que tu décides, tu feras bon usage de ses informations.
-Tu loges pourtant chez eux.
-Mon père m'a toujours enseigner qu'il fallait rester proche de ses ennemis, surtout quand ils sont dangereux. Et en tant que sénateur je suis forcément confronté régulièrement au sénateur Roark, ainsi qu'à son père, ministre des finances.
Je ne me souvenais pas qu'il avait des ambitions politiques, remarque ça ne me surprend pas en fait.
-Tu es sénateur ?
-Oui, j'ai eu du mal, surtout avec Jonathan Kent; mais j'ai fini par y arriver. Et je confirme ce que je disais hier, tu n'as pris vraiment aucune nouvelle de Metropolis ou de Smallville.
-Non, c'est vrai.
J'ouvre la deuxième enveloppe, oh mon dieu ! Ce cinglé m'a ouvert un compte et il y a fait verser deux cents cinquante milles dollars. J'y crois pas ! Il est tombé sur la tête ou quoi ?
-Lex, je ne peux pas, je...
Il pose un doigt sur mes lèvres et je ne peux m'empêcher d'apprécier le contact, même minime de sa peau sur la mienne.
-Prends-le Chloé. J'ai fait ouvrit ce compte à ton nom et désormais je n'y ai plus accès. Cet argent est pour toi, fais en ce que tu veux. Considère que c'est une façon de te rembourser les services que tu m'as rendu autrefois avec mon père. Et puis rien ne t'oblige à le dépenser maintenant, mais peut-être qu'un jour tu auras envie de quitter cette ville, surtout maintenant que tu ne cours plus aucun danger, ou peut-être qu'un jour tu auras des enfants, ou que tu en auras tout simplement besoin. Donc cet argent est pour toi, inutile de revenir la dessus.
Seigneur, c'est adorable. Avant même d'avoir le temps de réfléchir et de comprendre ce que je fais, je lui saute littéralement dessus et je l'embrasse sauvagement. Oh nom de dieu, il embrasse comme un dieu, j'aurai du faire ça il y a longtemps. J'ai besoin de plus, je passe par dessus la table et je m'installe sur ses genoux. J'ai besoin de contact, de sentir son corps contre le mien. J'ai tellement cherché cette sensation. À cours d'oxygène, je quitte ses lèvres à regret, il faut bien le dire et pose mon front contre le sien.
-Allons-nous en.
J'ai envie de lui mais je me vois mal faire l'amour avec lui au milieu du Kadie's. Je l'entraîne dehors.
-Tu crois que tes anges-gardiens vont nous laisser partir tranquille ?
-Mes anges-gardiens ? De quoi tu parles ?
-De ton amie Ivy et d'un grand brun ténébreux, celui avec qui tu étais la première fois qu'on s'est croisé ici. Ils nous surveillaient du coin de l'œil depuis le bar.
Je le crois pas ça ! Vont pas me lâcher ces deux ! Ha je vous jure, ils font la paire.
-Dwight. M'énerve tous les deux. Bon ne bouge pas, je reviens.
Ils m'énervent, mais ils m'énervent. Ils sont pire que mon père, Loïs et mon oncle réunis ! Mais là, ils vont m'entendre, je te le garantie. Je re-rentre dans le bar. Je les repère tout de suite, négligemment installé au bar. Ils sont entrain de régler les consommation, j'en déduis donc qu'ils ont encore l'intention de nous suivre.
-Explication, maintenant.
-Clochette ! Expliquer quoi ?
-Tu te fous de ma gueule Iv' ? Je peux savoir à quoi vous jouer tous les deux ? Qu'est-ce qui vous prend de me suivre ?
-J'aime pas ce type.
Merci Dwight, super constructif comme argument.
-Écoute, on tenait juste à s'assurer que tu ne courrais aucun danger. Lex Luthor n'a pas vraiment la réputation d'être un enfant de cœur.
-Je sais Ivy, mais je n'ai pas besoin que tu me maternes autant. De plus je croyais t'avoir demandé de ne pas te mêler de ça ? Et j'ajouterai que je connais Lex beaucoup, beaucoup mieux que vous.
-Tu sais ce que tu fais ?
-Parfaitement.
-Bien. Vas-y, il t'attend je crois.
-Voilà, problème réglé.
-Rassure-moi, tu n'as tué personne ?
Elle rit.
-Non, je me suis contentée d'une petite mise au point, ils ont un peu tendance à me surprotéger.
-Pourquoi ?
-Pour Ivy, je ne sais pas vraiment, elle a toujours agit comme ça depuis qu'elle m'a recueillie. Quant à Dwight, c'est juste une seconde nature de protéger toues les femmes qui l'entoure.
-Je vois, un autre Clark Kent.
-Non pas du tout, Clark se sent perpétuellement investi d'une sorte de mission, comme s'il devait sauver le monde. Dwight lui est juste incapable de résister à une femme. Lorsqu'il s'agit des femmes il cesse de penser avec sa tête et d'agir rationnellement, il se met à penser avec le cœur ou avec ses tripes, résultats il se fait souvent manipuler. C'est quelqu'un de fort, mais les femmes sont sa plus grande faiblesse. Au fait tu es venu comment ?
-Pardon ?
-Jusqu'au Kadie's, tu es venu comment ?
-En taxi, pourquoi ?
-Parfait, alors on prend ma voiture.
-Et on va où ?
-Chez moi.
Nous voilà chez moi.
-Pourquoi tu m'as amené ici, Chloé ?
Parfois les actes sont plus parlant que les mots, je l'embrasse.
-Chloé, ce n'est pas pour cette raison que je t'ai donné cet argent. Tu ne me dois rien.
J'avais oublié à quel point il pouvait être tendre sous ses airs froids.
-Je sais Lex. J'ai vraiment envie de toi, mais peut-être que ce n'est pas réciproque.
Il se jette sur moi, sans doute pour me faire comprendre qu'il me désire aussi. Puis il se saisit de mes fesses pour me soulever, m'obligeant à nouer mes jambes autour de sa taille.
-Par où se trouve ta chambre ?
-La porte de droite.
Je suis comme attirée par la peau de son cou. Je ne me rends compte que nous sommes dans ma chambre, que lorsqu'il me dépose délicatement sur le lit. Ensuite il s'installe à côté de moi.
-Tu es belle, Chloé.
Il est rare que l'on me dise ce genre de chose avec autant de sincérité.
-Embrasse-moi.
Il fond sur mes lèvres. Je ne résiste pas à l'envie de toucher sa peau et je glisse mes mains sous sa chemise. Et ses mains à lui me donne l'impression d'être partout à la fois. Ses lèvres me dévorent et elles ne quittent les miennes que lorsque le besoin d'air se fait ressentir. J'ai l'impression que mon corps tout entier va se consumer.
Je ne veux pas attendre plus longtemps. Rapidement je lui retire sa veste et sa chemise. Il ne lui faut que quelques secondes pour faire de même et me retirer mon débardeur. Nous sommes tous les deux torse nu, peau contre peau. Ma poitrine frotte contre la sienne ce qui ne manque pas d'en faire dresser la pointe. L'air se raréfie et l'ambiance se fait plus électrique.
Soudain il se redresse et d'un seul mouvement me retire mon jean et ma culotte. Je suis complètement nue, totalement exposée à son regard. Il me regarde, je devrais me sentir mal à l'aise, comme d'habitude, mais ce n'est pas le cas. Il a un regard doux, caressant, je me sens belle sous ce regard et c'est la première fois. Je reste passive, attendant qu'il prenne l'initiative, comme toujours dans ces cas là. C'est peut être par manque d'expérience. Il fait courir ses doigts sur ma peau., l'effleurant délicatement. Puis ses caresses se font plus insistante, plus osées. Il prend son temps, je n'ai pas l'habitude, ceux qui l'ont précédés avaient tendance à aller droit au but. J'apprécie d'autant plus la caresse. Progressivement ses mains se rapproche de mon intimité. Avec dextérité, il fait pénétrer un doigt en moi. Lorsque son pouce effleure mon clitoris tout mon corps se tend. Il me caresse un moment, je sens comme une douce chaleur se rependre en moi. Progressivement la sensation s'intensifie. Je n'ai jamais ressenti ça auparavant.
-Oh mon dieu ! Lex !
Soudain c'est comme si mon corps tout entier était traversé par une décharge électrique. C'est extraordinaire. Puis la tension se relâche. C'est pas que le sexe me soit inconnu, loin de là même, mais je n'y avais jamais pris de réel plaisir, à croire que cette histoire d'orgasme n'était qu'une légende.
-Chloé ?
J'ai encore un peu de mal à réaliser ce qu'il vient de se produire. Après des années sans prendre de plaisir, il aura fallu à Monsieur Lex Luthor de deux doigts et de dix minutes pour me laisser entrevoir la paradis.
-C'est la première fois. Je... je n'en avais jamais eu avant.
-De quoi donc ?
-D'orgasme. C'est la première fois que je ressens quelque chose d'aussi fort.
Il m'embrasse doucement.
-Tu sais que les hommes adorent qu'on leur dise ce genre de chose, ça flatte leur ego.
Andouille !
-Je suis sincère, tu sais ?
-Oh mais moi aussi.
-Sérieusement.
-Je sais Chloé, et je suis très content de t'avoir fait découvrir ça. Mais je n'ai pas encore fini.
-Oh, tu compte réitérer ton exploit ?
-Et bien plus encore.
-Vantard !
-Non réaliste.
Il ne me laisse pas le temps de répliquer et me fait taire d'un baiser. Il se glisse entre mes jambes. Immédiatement je les noue autour de sa taille comme pour accroître le contact. Je peux sentir son érection presser contre mon bas-ventre. Il finit de se déshabiller tant bien que mal, c'est fou ce que je peux avoir envie de lui. Puis soudain il s'écarte.
-Lex ?
Il caresse doucement mon visage.
-Je sais que ça casse un peu l'ambiance, mais tu as des préservatifs ?
-Dans la table de nuit.
Je tend la main pour en prendre dans le tiroir. Je déchire le plastique et guide mes mains vers son érection. Dés que je l'effleure, je sens tout son corps se tendre. Il ferme les yeux. Il a l'air d'apprécier la caresse. Je finis par lui enfiler le préservatif. Je peux enfin capter son regard quand il ré-ouvre les yeux.
-Tu aimes ?
-Oh oui !
Il passe une main entre nous et quelques secondes plus tard, il entre en moi. Pour le rapprocher encore, je passe mes bras autour de son cou.
-Chloé !
Je couvre son visage, son cou, ses épaules de baisers, tandis qu'il commence à se mouvoir en moi. Mon corps réagit immédiatement et, comme s'il avait sa propre volonté, il se met à bouger en parfait harmonie avec le sien. Jamais je n'ai ressenti ça avec un home, cette chaleur qu'il fait naître en moi, c'est si bon.
-Lex, plus vite ! Plus vite !
Instantanément il accélère. Mon souffle se fait de plus en plus court, celui de Lex aussi d'ailleurs. Je ne peux m'empêcher de gémir, c'est étrange, je n'ai pourtant jamais été une maîtresse bruyante. Puis soudain un éclair me transperce. Juste après je sens le corps de Lex se tendre, alors qu'il me rejoint dans la jouissance. Une fois la pression retombée, il s'effondre sur moi. J'aime la façon dont son corps pèse sur le mien, même si ce n'est pas ce qu'il y a de plus confortable. Puis il se retire et ôte le préservatif. Je lui tend la poubelle qui est à portée de ma main pour qu'il puisse s'en débarrasser. On se rallonge. J'ai une peu froid maintenant. Je rabat la couverture sur nous et je me blottis dans ses bras. Décidément il est plus que douillet. Un silence confortable nous englobe.
-Si je te dis que tu as été incroyable, ça va faire gonfler ton ego de mal dominant ?
-J'en ai bien peur.
-Alors je ne le dirais pas.
Il m'embrasse.
-Trop tard.
Il me regarde, j'aime la façon dont il me regarde, comme si j'étais ce qu'il y a de plus beau au monde.
-Tu es merveilleuse, tu le sais au moins ?
Qu'est-ce que vous voulez répondre à ça ?
-Je suis heureux que le destin t'es remise sur ma route, ne serait-ce que pour quelques heures.
-Moi aussi je suis heureuse de t'avoir revu. Tu m'as manqué parfois durant toutes ces années.
Il m'embrasse à nouveau.
-Tu dois repartir quand pour Metropolis ?
-Au plus tard demain matin.
-Tu veux bien rester cette nuit, s'il te plaît ? J'ai aimé dormir au creux de tes bras, la nuit dernière.
-Bien sûr.
S'endormir dans ses bras, du bonheur à l'état brut.
Je me réveille à nouveau dans ses bras. Et je me dis que j'aimerai que tous les matins soient ainsi. Seulement je sais qu'il doit partir.
-Bonjour.
-Bonjour.
J'embrasse ce qui est tout de suite à ma portée, son cou.
-Tu vas t'en aller, hein ?
-Oui, il le faut.
-Tu reviendras ?
-C'est une invitation ?
-Ça change quelque chose ?
-Oui.
-Alors oui.
-Je reviendrai, Chloé.
Il se lève créant un grand vide entre mes bras. Nous nous habillons chacun de notre côté et avant de le laisser partir, je le prend dans mes bras.
-Au revoir Lex !
-Au revoir Chloé.
Il murmure quelque chose à mon oreille. Il me faut quelques secondes pour comprendre : "Je t'aime." Je reste figée, je ne me rend même pas compte qu'il est parti. Il faut qu'il sache. Je me précipite dehors, il est dans l'escalier.
-Moi aussi !
Il m'accorde un dernier regard et s'en va. Je m'effondre sur le pallier. Quelques secondes plus tard, j'entends une porte s'ouvrir, puis des bras m'entourent : Ivy.
