Naelle, contrairement à Danny, adorait la période des fêtes. Ainsi, elle était triste car personne au journal n'avait l'esprit de noël .Danny vint la voir au travail en ce jour de déprime.

- ah voilà mon homme ! plaisanta-t-elle.

- je suis là !

- tu m'as manqué ! Dit-elle.

- vraiment, quand ça ?

- surtout la nuit !

- bien sûr ! Quelle question !

Depuis peu, ils avaient pris l'habitude de jouer à flirter sans que ça ne porte à conséquence .

- ça m'énerve, personne n'a l'esprit de fête ici, ils sont chacun de leur côté, ils se moquent de la tradition.

- ça m'étonne de toi.

- pourquoi ça ? Demanda Naelle.

- et bien avec ta famille, je croyais que tu détestais cette ambiance.

- au contraire, je pense qu'il faut fêter ce genre de choses. Moi ça me rappelle de bons souvenirs, affirma-t-elle.

- pas moi.

- laisse-moi deviner, tu n'as jamais eu de vrai noël chez toi.

- non, c'est le moins qu'on puisse dire.

- si tu veux tu peux fêter avec moi. Je vais chez ma mère.

- c'est vrai ? Alors finalement ça c'est arrangé entre vous. Vous vous reparlez.

- oui, ça va mieux. On se revoit depuis quelques temps. On y va doucement .Alors tu viens ?

- merci pour l'invitation, c'est gentil, mais je suis attendu chez les parents d'Elena ou bien je peux annuler si tu veux, répondit Danny.

- chez ses parents ?

- oui, pourquoi ? Demanda l'agent du FBI.

- et bien, c'est du sérieux !

- je te signale que tu viens juste de m'inviter chez ta mère, ça ne veut pas dire que tu veux passer le restant de tes jours avec moi, plaisanta -t-il.

- non, bien sûr que non.

Naelle dût se pincer les lèvres pour ne pas répondre par l'affirmative. En fait, c'est ce dont elle rêvait depuis qu'elle le connaissait.

- alors tu vois !

- je peux te poser une question ? Demanda Naelle.

- tout ce que tu veux.

Il avait un de ces regards lorsqu'il prononça cette phrase. La journaliste dût reprendre son souffle avant de parler.

- ça fait combien de temps que vous êtes ensemble ?

Danny sourit.

- je suis désolée . C'est trop personnel. Je n'aurai pas dû, dit -elle.

- non, ce n'est pas ça. C'est juste …

- quoi?

- c'est compliqué, répondit Danny.

- c'est une simple question, insista Naelle.

L' agent Taylor la fixa.

- bientôt 5 mois mais on se connaît d'avant.

A ces paroles, Naelle reprit espoir. Pour une fois, quelque chose de positif ressortait de sa relation avec Elena, pensait-elle. Ils étaient amis avant et maintenant ils étaient ensemble. Elle se remit à rêver que ça pourrait très bien leur arriver.

- et comment ça s'est fait ?

- je te demande pardon ? demanda Danny.

- oui, quel a été le déclic ?

-il n'y en a pas eu, assura-t-il.

- comment ça ?

- et bien ou tu ressens quelque chose dès le début ou ça veut dire qu' il n'y a rien.

- et ça ne peut pas changer ? demanda Naelle.

- non, en tout cas, je ne fonctionne pas comme ça.

Elle était dégoûtée.

- mais pourquoi tu me poses toutes ces questions ? Tu t'intéresses à quelqu'un ? À un de tes amis ?

- non, qu'est-ce que tu vas chercher ? nia Naelle.

- très bien, je me sauve alors.

- salut, répondit- elle.

Danny se dirigea vers la sortie, Naelle le raccompagna, elle devait se rendre dans le bureau de Nat. Ils étaient l'un à côté de l'autre.

- ah oui j'oubliais, je crois que tant que le journal t'aura, ils n'auront pas de souci à se faire.

- tu crois? Pourquoi tu dis ça ?

- et bien, oui, car c'est toi l'âme de cet endroit.

Naelle avait presque les larmes aux yeux. Elle ouvrit grand ses bras puis Danny s'approcha et ils se serrèrent très fort.

- joyeux noël, lui souhaita-t-il.

- merci, toi aussi. Essaie de passer de bonnes fêtes.

Puis Danny leva les yeux et vit qu'ils se trouvaient sous une branche de gui.

- oh !

- quoi ? Fut la réponse de la journaliste.

- regarde par toi-même !

- c'est la déco, c'est rien !

C'est alors que Danny la fit basculer comme dans un tango avant de déposer un tendre baiser sur sa bouche.

- hé, dit-elle, feignant la colère.

- c'est toi qui l'a dit, c'est important la tradition ! Sourit-il.

Il quitta la pièce, la laissant rêveuse. Même si elle refusait de le reconnaître, pour elle, ce moment était tellement magique, qu'elle le chérrirait pour toujours. Elle avait adoré la douceur de ses lèvres, elle aurait voulu que ce moment reste figé à jamais. Mais il l'était au moins dans sa mémoire.