Charlie, tu me dois 100 balles ET un mars.
Episode : Saison 2 " Grace under pressure"
11 )
Samantha Carter ou tout du moins la représentation de Sam toute vêtue de rose disparut une nouvelle fois sous l'eau.
Rodney porta la main à son front douloureux. Il souffrait d'une commotion cérébrale, c'était certain. Il tenta néanmoins de faire le bilan de la situation :
Le jumper s'était écrasé au fond de l'océan et le pilote était mort. De cela Rodney était sûr. Pauvre homme ! Rodney se souvenait d'une discussion bizarre où il était question de légumes et ceci juste avant l'impact avec la surface de l'océan. Mais tout était très confus. Est-ce qu'il ne confondait pas rêve et réalité ?
Ce dont le scientifique était certain, c'était qu'il se trouvait seul sous 4000 mètres de fond au moins. Et désespérément seul. Le découragement commençait à s'emparer de lui. Depuis des heures il cherchait une solution afin de se tirer de la situation périlleuse dans laquelle il se trouvait.
La représentation de Sam tentait régulièrement de lui venir en aide mais ils n'avaient guère avancé. Peut-être était-il plus gravement blessé que ce qu'il pensait ? peut-être que son cerveau ne fonctionnait plus correctement suite à la commotion ?
Il allait mourir seul au fond de l'océan glacé avec pour seule compagnie la présence d'une baleine qui rodait autour du vaisseau. De temps en temps il entendait son chant étrange et mystérieux . Cela l'emplissait de tristesse et renforçait son sentiment de solitude.
Rodney songea à John Sheppard. Est-ce qu'il se serait sacrifié pour lui comme l'avait fait le pilote, l'homme aux…tomates espagnoles. Oui, il s'en souvenait maintenant, l'homme, Griffith, avait parlé de tomates.
La résurgence du souvenir lui remonta un peu le moral. C'était bon, il n'avait pas complètement perdu la tête.
Mais cela ne répondait pas à sa question. Rodney cogita un instant et abandonna. Il n'y avait pas de réponse, personne ne pouvait savoir comment réagirait un homme dans une situation comme celle-là.
Le pilote ne payait pas de mine mais il s'était comporté en héros. C'était idiot de penser ainsi. Est-ce qu'il fallait avoir la tête de l'emploi pour être un héros ? Rodney songea qu'il était certainement victime de préjugés, d'idées pré-concues, générées par de nombreux films et autant de séries où le héros était beau, fort, viril…comme le colonel John Sheppard.
John…Ses yeux, ses lèvres, son corps..Rodney se laissa porter par une douce rêverie dont il s'extirpa dans un sursaut de dégoût envers lui même : John l'avait molesté, humilié et il rêvait encore de lui. Il le désirait toujours. Pire, il le…
-Voulez-vous que nous parlions de lui ?
La représentation de Samantha Carter venait d'émerger de nouveau, ruisselante et le regardait avec un sourire compatissant.
-Parler de qui ? Demanda Rodney qui se fit la réflexion pour la nième fois de la journée qu'il était complètement cinglé de s'adresser ainsi à lui même, même et surtout s'il s'agissait d'un « lui-même » aux formes résolument féminines et vêtu d'une combinaison rose plutôt sexy.
-Vous savez très bien de qui il s'agit, Rodney, rétorqua l'apparition. Mais puisqu'il faut mettre les points sur les i, nous parlons bien sûr du colonel John Sheppard.
-Ah oui, bien sûr, Sheppard ! Rodney fronça les sourcils et feignit l'étonnement.
-Allons, Rodney, pas de ça avec moi, je vous connais trop bien. Commençons, dites moi quelque chose sur John Sheppard, intima Sam.
-Euh, vous dire quoi, Sam ?
-Ce que vous voulez, Rodney, je vous écoute.
-Et bien…
A suivre…