Parfait petit soldat.

Auteur : Aza ou Az ou encore Azanielle…enfin…bref vous voyez quoi…

Disclaimer : Y sont à moi ? c'est vrai…non…mais c'est pas justeuuuuuuu

Note : Je vais faire cour parce que je suis fatiguée, que j'ai eu une grosse journée de travail, qu'il est minuit 30 passé et qu'il faut que je me lève tôt demain pour aller voter. Donc encore désolé pour le retard. (sa devient vraiment une habitude chez moi.) c'est moi ou j'ai la maudite impression que je n'avance pas avec cette fic. Enfin sa n'a aucun rapport avec se que je voulais dire. Vous avez pu constater que la présentation est courte. C'est normal, je vous l'ai dit, je suis creuvé. De plus entant donné mon état actuel c'est à dire, sur le point de m'endormir sur le clavier, je vais pas répondre aux reviews, j'ai vraiment pas le courage. Mais ne soyez pas déçu, je prends tout de même sur mon temps de sommeil pour vous envoyer le chapitre. Ce qui prouve que je suis une gentille fifille. N'est ce pas ? quoi ? qui a dis non ?

Donc pour faire encore plus cour, merci à tous ceux qui ont aimé lire ma fic et qui continue toujours d'ailleur, et bien sur à tout ceux qui m'ont laisser tout plein de zentils messages. Et merci à Katoru pour ta correction. En tout cas tu as du courage de le faire aussi vite avec tes exams qui approchent.( moi j'aurais déjà abandonné.) Mais bon on est tous obligé d'y passer un jour ou l'autre et moi je suis bien contente d'en avoir terminé avec lycée, prof et bac. Bisous. Et bonne lecture.

Chapitre 13

Changement. (ou comment pas se prendre la tête avec les titres.)

Assis sur l'une des nombreuses chaises que comptait la véranda, Heero observait le paysage depuis plusieurs minutes.

Absorbé dans une contemplation reposante et loin de ses tourments et angoisses devenues quasi- permanente, il laissa pour la première fois depuis aussi longtemps que sa mémoire se souvienne, son esprit vagabonder aux grés des vents.

« Heero ? » appela Trowa, le rejoignant.

Le japonais porta lentement son regard vers lui…pour se plonger dans ses grands yeux de jades et s'y perdre quelques secondes.

« Heero » répéta-t-il hésitant. « J'ai une mauvaise nouvelle à t'annoncer. »

Une mauvaise nouvelle ?

Quel genre de mauvaise nouvelle ?

Le convalescent sentit un long frisson remonter le long de son échine.

Comme le moindre changement brutal dans ses habitudes pouvait l'effrayer à présent ! Comme il se sentait pitoyable.

« C'est Wu Fei. Il…il est à l'hôpital. Je ne connais pas les détails mais il semblerait que son état soit grave. »

À la plus grande surprise de Trowa, Heero se redressa brusquement, tremblant et paniquant.

« C'est…c'est impossible…Wu Fei…il ne peut pas…c'est impossible. »

« Heero, s'il te plaît calme toi. »

« Je…non…il faut…il faut que… »

Sa phrase mourut dans sa gorge tandis que Trowa venait le serrer dans ses bras. Il avait vite constaté que depuis quelques temps, ses étreintes étaient la seule façon d'apaiser Heero dans ses moments de panique incontrôlé.

Et bien qu'il apprécie cette douce chaleur au creux de ses bras, Trowa ne pouvait à chaque fois s'empêcher de penser qu'un autre que lui l'avait touché…qu'une espèce de monstre avait caressé chaque parcelle de son corps pour le briser plus facilement.

Et comme il aurait aimé l'embrasser et lui prouver qu'il n'avait plus aucune crainte à avoir. Que lui serait là pour apaiser ses cauchemars et effacer ses peurs.

Et il ne devait pas non plus oublier que plus que ça, il voulait lui faire l'amour. Il voulait pouvoir le faire sien.

Dans un instant de pure tendresse.

Montrer qu'il ne le laisserait jamais.

Qu'il ne lui ferait aucun mal.

Il voulait lui faire découvrir cette sensation de plénitude que l'on ressentait lorsqu'on aimait.

Mais Heero serait-il prêt à accepter cet état de fait ? Serait-il capable d'accepter les sentiments qu'il lui portait ?

Car de toute évidence il ne savait pas. Il ne savait absolument pas qu'il l'aimait comme un fou. Qu'il en perdrait la raison si par malheur un jour, on devait les séparer.

« Trowa…c'est lui…il est revenu. »

« Rien ne prouve que c'est cet homme. Pour l'instant nous ne savons rien … mais il va falloir qu'on parte Heero »

Le japonais se raidit et les tremblements redoublèrent d'intensité.

« Non. » gémit-il « pas ça. »

Trowa retint difficilement la boule dans la gorge qui ne cessait de prendre de l'ampleur depuis le coup de téléphone de Duo voila quelques minutes à peine.

Quitter ce havre de paix alors que l'ancien pilote de Wing se remettait à peine était tout simplement impossible. C'était beaucoup trop tôt.

Trop rapide.

Trop de changement.

En si peu de temps.

Nouveaux chamboulements !

Nouvelles peurs.

Nouvelles angoisses.

Et l'impuissance.

Pourtant ils n'avaient pas le choix. Ils étaient seuls et Heero était incapable de se défendre dans l'état actuel des choses. Si jamais cet homme les avait retrouvé ils n'auraient aucune chance.

Il leurs fallait de l'aide. Ils devaient retourner auprès de leurs compagnons et prendre des nouvelles du chinois.

L'inquiétude le rongeait. Wu Fei, Heero….

Tout allait si vite. Il n'arrivait pas à faire face. Il se sentait las et fatigué. Il voulait que tout cesse enfin.

Quand les laisserait-il enfin en paix ?

Lorsque Heero sembla calmé, Trowa tenta vainement de le convaincre. Un combat qu'il savait déjà perdu d'avance. Le japonais refusa encore et encore.

La peur était si grande et si douloureuse.

Pourtant, même s'il était dur de l'admettre, il lui faudrait un jour ou l'autre faire face à ses craintes et les affronter.

Le temps était venu de rentrer malgré le fait qu'il n'était absolument pas prêt à quitter ce lieu où il commençait à peine à se sentir en sécurité.

Et il n'avait pas le choix. Ils devraient partir même si cela lui coûtait beaucoup plus qu'il ne le montrait.


Là, derrière la grande vitre qui le séparait de Wu Fei, Treize semblait hésiter entre la fureur et le désespoir.

Si un jour on lui avait annoncé que le fier dragon était tombé lors d'un combat, il aurait ri au nez de cette blague absurde.

Mais aujourd'hui tout était différent. Oui tout. Car le chinois n'était plus là pour rougir devant ses allusions. Il n'était plus là pour remettre le jeune Maxwell à sa place. Il n'était plus là pour lui assurer que tout allait bien, qu'il était fort et que rien ne pouvait lui arriver.

Il n'était plus là pour lui sourire.

Juste allongé dans ce lit, le visage pâle…et le simple encéphalogramme lui permettant d'espérer qu'il se réveillerait.

Et Surtout, à présent il ne faisait plus aucun doute que ce soit disant 'Satan' ne serait pas remis aux autorités.

Ho non ! Il avait bien d'autres projets pour lui…beaucoup d'autres projets…des plus douloureux.

Et ce J qui avait été lui aussi abattu ! Il ne faisait aucun doute que seul le tortionnaire de Heero Yuy avait orchestré cet acte. Car d'après les informations obtenu, seul J semblait avoir les informations nécessaires. Des informations qu'il avait données à Wu Fei. Et cet idiot robotisé avait passé l'arme à gauche.

Plus personne n'était en sécurité à présent.

Cet homme était dangereux. Bien plus dangereux qu'il ne l'avait cru auparavant.

« Treize ? »

L'ancien général ne bougea pas d'un millimètre, le regard toujours fixe et comme hypnotisé par le corps presque sans vie de son jeune amant.

« Treize, il faut que nous parlions. » insista doucement la voix familière qu'il reconnut pour être celle de l'héritier Winner.

Un rire amer tirant dans les aigues hystériques lui donnait un air de folie.

Incontrôlable et puissant.

« Et de quoi devrions-nous parler ? De ce qui s'est passé. Du comment ? Du pourquoi ? Ou de ce que je ferai subir à cet homme ? Parce que si c'est de ça que nous allons parler j'ai tout un tas d'idées à vous proposer.»

Quatre ne put réprimer un frisson au regard et aux paroles que lançait Treize. Celui-ci ne quittait jamais le chevet de Wu Fei et la folie destructrice qui émanait de lui le ramenait au passé.

Lorsqu'ils étaient ennemis.

Il savait à quel point il pouvait se montrer cruel lorsqu'on s'attaquait à quelque chose qui lui était cher. Même si ce dernier semblait porter un poids depuis la fin de la guerre. Même s'il voulait visiblement se racheter, une part de lui continuait à vouloir détruire.

Mais il savait…il savait que lorsque qu'ils le retrouveraient, il ne ferait rien pour l'empêcher de commettre un acte qui allait sûrement être considéré comme un crime.

Il eut un sourire ironique.

Crime ?

Et alors? Si Treize s'amusait un peu avec lui, où était le mal ? Après tout, n'était-ce pas ce qu'il méritait !

Secouant la tête Quatre tenta de rouvrir le dialogue.

« Vous savez tout comme moi, qu'à présent seul Heero peut nous aider. Et je ne pense pas qu'il accepte si facilement de nous venir en aide. »

« Parce-que d'après vous, voir Wu Fei dans cet état ne va pas lui donner l'envie de nous aider? » répondit-il, acide.

Quatre soupira. Il comprenait bien sa colère et l'impression d'impuissance qui le submergeait. Lui-même ne savait plus quoi faire. D'ailleurs il avait finalement décidé de couper tout lien avec ses amis. Cela devenait insupportable.

Bien qu'il lui ait été difficile d'admettre qu'il était devenu incapable de contenir tant d'émotions violentes, Quatre avait dû se faire à l'évidence que pour le moment son empathie ne faisait que le déranger plus qu'autre chose.

Et Wu Fei….

Allah ! Il ne pouvait même pas regarder à travers la vitre de peur de s'effondrer.

Tentant d'occulter le chagrin qui commençait doucement à lui nouer la gorge, Quatre continua sur sa lancée.

« Heero est complètement terrorisé. Ne croyez-vous pas que ce qu'il a subit est largement suffisant ! »

Treize porta enfin son regard sur lui.

Silence…

Lourd…

Pesant…

Et tant de regrets…

De remords…

De douleurs…

Lentement l'ancien ozzi s'adossa à la vitre semblant perdre toutes ses forces et ses convictions.

« Je suis désolé. » lâcha-t-il enfin. « Je n'aurais pas dû m'emporter. »

Voir ainsi Treize perdre toute tenue et s'abandonner devant eux était surprenant. Lui qui c'était toujours montré droit, fort…un véritable roc, semblait s'effriter doucement.

« Duo est au téléphone avec Trowa. Ils sont en route pour la colonie. Ils devraient nous rejoindre dans la matinée de demain. Nous trouverons une solution mais pour le moment vous devriez vous reposer un peu. »

Voyant qu'il ne se déciderait pas à bouger de là, Quatre fit de son mieux pour le rassurer alors que lui-même désespérait de voir son ami ouvrir les yeux.

« Wu Fei est fort. Il a vu pire durant la dernière guerre. Il s'en sortira. » Dit-il avec une conviction qu'il aurait aimé avoir.


Lorsqu'il rejoignit Duo dans le petit bureau, Quatre se sentait plus fatigué que jamais. Son amant, lui, venait tout juste de raccrocher et dans un soupir se laissa tomber dans le fauteuil à portée de main.

« Il n'a pas accepté n'est-ce-pas ! » devina Quatre.

« Non. Heero est mort de trouille. Trowa a été forcé de le droguer pour pouvoir l'amener ici sans trop de difficultés. »

Quatre vint s'agenouiller devant Duo et posa doucement sa tête sur ses genoux voulant réconforter le jeune homme tout autant qu'il ressentait le besoin de le sentir près de lui pour le soutenir.

« Tu crois que ça ira ? Ils sont seuls et sans défense. Il pourrait leur arriver n'importe quoi. »

Soupir.

« Je sais. Je sais…mais Trowa refuse une escorte. Il pense que cela attirerait trop l'attention »

Silence tendu.

« Qu'allons nous faire ? » demanda Quatre. « Tu vas sans doute trouver ça stupide mais je commence à douter. Cet homme est vraiment très fort. »

« Hey. Nous avons été pilotes de Gundam. On a fait la guerre. Et je suis sûr qu'on s'en sortira. Nous formons une équipe. »

« Oui, tu as raison. Nous formons une sacrée bonne équipe même. »

Si seulement il croyait ce qu'il disait.

Espérance déçue.

Quatre soupira quelque peu et doucement, la main de Duo vint lui caresser les cheveux, apaisant ainsi quelque peu cette douleur qui lui étreignait le cœur.

Que pouvaient-ils faire ?

À part attendre.

Encore.

Seul Heero avait désormais la clé de 'sortie'.

Une clé qu'il leur serait difficile d'obtenir.

A suivre: