PARFAIT PETIT SODLAT
Auteur : Azanielle
Serie : Gundam Wing !
Disclaimer : Pas à moi
Genre : Chui vraiment obligé de vous le dire , Oui, Vraiment !
Yaoi, Angst, Romance
Note : OUI, ENFIN ! J'ai réussis à avancer dans cette fic. C'est pas trop tôt. Alors bientôt le dénoument de toute cette maudite histoire et la fin de la souffrance de ce pauvre Heero !
En tout cas je tiens à remercier tout le monde pour les reviews et j'espère que je ne serais plus si longue. Après une si longue absence j'espère que vous ne m'en voudrez pas trop de ne pas avoir répondu pour vos dernières reviews. Mais j'avais beaucoup trop de soucis et pratiquement plus le temps d'aller sur le net !
Merci encore à vous tous.
Bonne lecture
Interlude ou chapitre 15
Révélation d'un dragon
Wu Fei papillonna des yeux, se sentant épuisé sans qu'il ne sache pourquoi. Il avait mal au dos aussi. Comme si celui-ci ne cessait de recevoir des décharges électriques.
Il ne savait pas ce qu'il faisait allongé sur ce lit. Et d'ailleurs, où était-il exactement ? A première vue, il n'avait pas passé la nuit chez Treize.
Il fronça les sourcils, tentant presque désespérément de se souvenir de ce qu'il s'était passé. Parce que là, il n'y avait qu'un énorme trou noir à la place des souvenirs.
« Wu Fei ? Tu es enfin réveillé. » Soupira une voix au creux de son oreille dont le soulagement et la tendresse le fit frissonner.
Un grognement douloureux s'échappa de sa gorge sèche lorsqu'il se rendit compte que cette simple réaction lui faisait plus mal au dos encore.
« Evites de bouger. Tu es encore trop faible. »
Il tourna lentement la tête vers son interlocuteur et sourit en reconnaissant celui qu'il pouvait considérer comme son amant
« Treize. » souffla t'il comme rassuré.
« Je suis là. » lui répondit-il en venant caresser ses longs cheveux de sa main. « Tu m'as fait peur Wu Fei. »
« Le grand Treize Kushrenada avoir peur…cela a quelque chose d'ironique. »
« Tu as failli ne pas te réveiller, je te signale. » rétorqua t'il une lueur de reproche dans les yeux.
Le patient haussa un sourcil, surpris. Alors il était dans un hôpital ! Mais que faisait-il là ! La seule chose dont il se souvenait était la conversation qu'il avait eue avec J, et encore elle ne lui revenait que par bride…
………
Il sursauta brusquement lorsque tout s'emboîta au même moment, les souvenirs refaisant surface brusquement.
« Il faut que je parle aux autres. » s'exclama t'il soudain, tentant de se relever malgré la douleur presque insupportable de son dos.
« Pas question que tu te lèves. »
Et il se sentit repousser avec fermeté et douceur sur le matelas. Il foudroya l'ancien général. Il fallait absolument qu'il leurs fasse part de ce qu'il avait apprit.
« C'est urgent Treize. Je dois les voir. »
Il le vit soupirer, et ce n'est qu'à cet instant qu'il remarqua à quel point l'homme fort qu'il avait connu semblait exténué.
Alors poussé par une impulsion qu'il ne chercha pas à définir, sa main gauche se leva lentement pour venir se glisser sur la joue pâle de son amant. Voir que quelqu'un qui tenait tant à lui réchauffait le cœur plus qu'il n'osait se l'avouer.
Il y avait bien ses anciens compagnons d'armes, devenus des amis…mais jusqu'à aujourd'hui, ils avaient été les seuls qu'il avait considérés suffisamment proches de lui pour s'avouer qu'il faisait partie de sa famille.
Les seuls…jusqu'à aujourd'hui. Mais il pouvait compter sur cet homme maintenant.
« Je vais aller les chercher mais tu ne bouges pas. »
Il hocha la tête, obéissant sans protester et ce pour la première fois depuis qu'il le connaissait.
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« Heero ! »
Il l'entendait…de loin, la voix l'appelait. Douce, mélodieuse.
« Heero. Il faut te réveiller. »
Les yeux lourds de fatigue, le japonais consentit à soulever les paupières. L'image floue qui lui parvint le fit quelque peu tressaillir avant que sa mémoire ne lui restaure les dernières informations enregistrées.
« Comment te sens-tu ? » demanda doucement Trowa dont l'image se faisait un peu plus net à chaque instant.
Il lui fallut un certain temps pour comprendre la question. Sans qu'il ne sache pourquoi, son cerveau embrumé avait dû mal à fonctionner et il avait froid aussi. Il cligna des yeux à de nombreuses reprises avant de voir enfin son ami clairement, assis à ses cotés.
« Pourquoi…est-ce que je me sens si fatigué ? » souffla t'il dans un murmure à peine audible.
« Tu as fait une crise de panique hier ! Tu te souviens ? »
« Je…crois…j'ai…. » Commença t'il.
« Ne t'inquiètes pas. Tout va bien. Il faut que tu manges quelque chose. Ensuite tu pourras te reposer encore un peu. » Reprit son ami en passant délicatement une main dans ses cheveux.
Le japonais referma brièvement les yeux, appréciant la caresse apaisante offerte par le clown triste.
Lorsqu'il rouvrit les yeux, Trowa était de nouveau flou et son champ de vision s'était brutalement rétrécit.
Ce dernier fronça les sourcils. Les calmants donnés par le médecin étaient peut-être trop puissant. Heero n'arrivait visiblement pas à émerger ! Il allait devoir appeler Sally ! Elle était la meilleure pour les soigner ! Après tout, elle les connaissait parfaitement bien et savait tout de leurs métabolismes.
Visiblement le médecin en charge d'Heero ne faisait pas son travail correctement. De plus, elle serait peut être plus apte à aider Wu Fei. Quoique de ce coté là, il n'était sûr de rien. Le fait de savoir que Wu Fei ne remarcherait plus le blessa plus qu'il ne le pensait. Comment réagirait celui-ci lorsqu'il serait réveillé et en pleine possession de ses moyens ?
Sûrement très mal ! Lui si fier, ne supporterait peut être pas de se sentir si subitement inférieur.
« Tro…Wa ? » appela le patient d'une voix chevrotante.
« Rendors-toi Heero, tu es encore trop fatigué ! »
« tu restes…avec moi ? » murmura t'il avant de repartir dans les bras de morphée.
« Tout le temps que tu voudras. » répondit-il en venant l'embrasser sur le front.
Un sourire triste effleura ses lèvres. Il espérait vraiment que cette histoire se termine rapidement. Maintenant qu'Heero revenait doucement parmi les vivants, il n'allait laisser personne le faire replonger !
Il tuerait quiconque qui oserait se mettre sur leurs chemins.
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Le silence lourd, pesant, régna longuement dans la chambre. Wu Fei tortilla nerveusement ses mains, jetant de bref coup d'œil à la petite assemblée. Il avait la maudite impression d'être un accusé condamné à mort.
« Tu es sûr de toi ! » souffla Trowa !
Il frissonna. Jamais encore il n'avait eu une telle sensation de crainte. Face à son ami, il ne savait plus comment se comporter. Trowa semblait prêt à le tuer, et il n'aimait pas ça.
« Oui ! »
« Alors….par simple vengeance ! » murmura Quatre abasourdit.
Le patient hocha la tête n'osant plus regarder ses compagnons. Dans un sens il se sentait fautif. Fautif de ne pas avoir fait attention, d'être resté bien sagement allongé, à dormir, pendant que les autres s'inquiétaient, cherchaient…Il était le seul à avoir toutes les réponses, et comme un bleu, il s'était fait canarder.
Pourquoi n'avait-il pas fait plus attention !
« Il voulait juste se venger de son mentor ! Cette espèce de salaud voulait détruire le petit jouet de J juste parce qu'il lui avait volé la place ! » Hurla Duo ! « Cet enfant de chien va crever ! »
« N'oublie pas que c'est lui et lui seul qui à conçu les plans de Wing ! J lui a volé sa place et il n'a rien trouvé de mieux que de retourner sa rage sur Heero. » Soupira Wu Fei affligé.
Il grogna lorsqu'un pique de douleur lui traversa la colonne vertébrale. Il en avait assez de rester ici. Il voulait bouger !
….
Attendez une minute.
Pourquoi ses jambes étaient les seuls membres qu'il n'arrivait pas à remuer !
Il s'affola immédiatement et jeta un rapide coup d'œil paniqué à Treize qui vint lui enserrer la main.
« Je…je crois que nous devrions vous laisser. » souffla Quatre incertain et mal à l'aise.
Il y avait tant de choses pour lesquels il ne pouvait qu'observer sans rien pouvoir faire. Et voir ainsi son ami, n'ayant plus aucun contrôle le blessa.
« NON ! » hurla t'il. « Que…qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi je n'arrive pas à bouger ces putains de jambes. »
« Wu Fei, calme-toi. » souffla Treize.
« Que quelqu'un m'explique. » continua t'il en remuant, avant de se plier sous la douleur de son dos.
La panique palpable de la pièce et la fureur du jeune chinois incita Trowa plus muet qu'une tombe à appeler une infirmière.
Le chinois se débattit longuement, cherchant vainement à fuir, tout en leurs jetant un regard suppliant et plein de rage.
Mais encore affaiblit, il finit par abdiquer et s'endormit rapidement, serrant la main de Treize avec force.
« Que devons nous faire ? » demanda Duo, une fois le calme revenu.
« Treize, restez avec Wu Fei, il aura besoin de vous à son réveil. Quant à moi, il est grand temps que je parle à Heero. »
« Tu… tu es sûr !...il n'est peut-être pas encore prêt ! »
Le français soupira lourdement. Cela ne l'enchantait pas, loin de là. Il aurait voulu épargner Heero. Il avait déjà trop enduré. Mais…pourtant…il le fallait à présent. C'était leur unique et dernière chance.
« Nous n'avons plus le choix. »
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Heero recula lentement, les membres tremblants.
Wu Fei n'arrivait plus à bouger ses jambes !
C'était lui !
'Satan' ?
Il s'en était prit à lui aussi !
Il retint un gémissement.
N'arrêterait-il donc jamais !
Ne pouvait-il pas les laisser en paix !
Kami-sama.
Il n'en pouvait plus.
Il n'y arrivait plus.
Tout était arrivé par sa faute à lui.
A lui seul !
Il était un monstre !
Il fallait qu'il mette fin à tout ça !
C'était à lui de réparer !
D'un pas silencieux, le japonais, s'éclipsa.
Il lui fallait reprendre les armes. Il devait le tuer. Il était le seul à pouvoir le faire. Il devait y arriver. Malgré ses mains tremblantes, ses jambes molles, et son cœur au bord des lèvres.
Heero savait, oui, il savait qu'une fois en face de lui, il n'arriverait peut être pas à l'affronter. En fait, c'était presque une certitude.
Il frissonnerait devant lui, pleurerait, hurlerait aussi. De toute son existence, personne ne lui avait encore incité telle terreur, telle angoisse, telle envie de mourir !
Mais il ne pouvait plus continuer. Plus maintenant. Parce qu'il n'avait été qu'une arme, une machine, sa vie était vouée à l'échec. Alors s'il devait mourir, il mourrait. Mais il l'emporterait avec lui !
Le seul espoir qu'il lui restait, était que ses compagnons, que Trowa lui pardonnent, un jour d'avoir été la cause de leurs douleurs.
C'était la seule chose, l'unique désir et sûrement la seule consolation qu'il aurait avant de partir.
A suivre...
