Disclaimer : les personnages de Gundam appartiennent à leur auteur, ainsi qu'à Sunrise, Bandai, Sotsu Agency et associés.
Genre : One Shot, hétéro/Yaoi
Préface :
Pour vous faire attendre de Invisible Men…
Un tout petit Os de mi-juillet.
Un coup de gueule personnel…
Bonne lecture.
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souvenirs de gare
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Introspection
Ou comment accepter son propre coming out
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Ecrire, écrire, écrire, …
C'est devenu une drogue.
Une manière de s'éclater, de ne pas penser, de ne plus réfléchir, à n'importe quel moment, à n'importe quel endroit.
A se demander si je ne suis pas devenu asocial, un otaku dans les rues de la ville.
M'en balance comme de l'an 40.
Qui est-ce que ça dérange d'abord ?
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Mes parents peut-être…
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Mon père me prend la tête.
A me mettre une pression là où je n'en ai pas.
A me remettre en question là où je me sens bien.
A me permettre de me psychanalyser là où je me connais.
L'horreur.
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Comme si j'avais besoin de ça.
Comme si mon orientation sexuelle n'était pas suffisante.
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Je suis gay.
Je l'accepte pour moi-même mais pas pour les autres.
Je ne veux pas paraître différent. Je veux rester moi.
Et ne pas avoir à observer des poissons, bouche ouverte et yeux globuleux, qui me regardent de l'autre côté d'une vitre fictive.
Je ne suis pas à l'aquarium là.
Je suis à la Gare Centrale.
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Oh…
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Elle pourrait faire concurrence quand on voit la faune bigarrée qui s'y ballade.
Touristes asiatiques en chaussettes dans leurs sandales et kodak sur la poitrine.
Punks affalés contre les murs, leurs chiens écrasés de chaleur, qui regardent de leurs yeux mornes les convois de voyageurs.
Goth solitaire, tout de noir vêtu, dont le regard semble vieux comme le monde, si jeune et déjà blasé.
Papy-mamy qui semblent complètement perdus.
Prolétaires qui n'ont pas de voitures.
Jeunes qui n'ont pas le permis.
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Et surtout, on ne peut pas les manquer, les groupes des collos.
Les parents se sont débarrassés de leurs petits monstres le temps d'une semaine de paix et de tranquillité.
Ça crie, ça hurle, ça s'agite.
Les pauvres accompagnateurs, trop jeunes, peinent à les rassembler dans le hall.
Ils vont en perdre un, ce n'est pas possible autrement.
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Je sourie, je ricane même.
J'hésite à les aider en usant de mon autorité acquise par l'expérience.
Je suis prof.
Métier d'ignominie venu de ma passion de l'écriture et de mon envie de la partager.
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« De quoi te plains-tu ? Tu as deux mois de vacances et le plein temps est de 24h/semaine. »
Et bien… prends ma place.
« Ah non ! Je ne pourrais jamais. Je n'ai pas la patience. »
Alors… ta gueule, connard.
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Ah la la… les gens…
Critiqueurs sans science.
Juges sans conscience.
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Et moi, je suis là, au milieu du foutoir, et j'écris.
J'observe et je décris plutôt.
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Très rarement, je peux en observer.
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D'autres.
Des parias.
Comme moi.
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Comment peuvent-ils se sourire, être heureux ensemble ?
Ne sentent-ils pas les regards dédaigneux sur leur nuque ?
N'entendent-ils pas les chuchotements intransigeants sur leur passage ?
Ne voient-ils pas les « normaux » s'écarter à leur approche ?
D'ailleurs, c'est bien simple, filles ou garçons, ils ne sont pas nombreux.
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Bien que ma mère soutienne qu' « ils » sont de plus en plus présents.
Deux hommes qui font leurs courses ensembles…
Mais où va le monde ?
Est-ce un exemple pour nos enfants ?
Et moi de remarquer que vu le prix actuel des loyers, la collocation est à la mode.
Mais non, qu'est-ce que je vais imaginer ?
Elle peut encore faire la différence entre des copains et un couple.
Ils sont, paraît-il, facilement reconnaissables lorsqu'ils discutent des prix des tomates et des quantités à utiliser pour une sauce spaghetti…
Mais oui…
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Et mon père de rajouter que la société actuelle n'a plus d'éthique !
D'ailleurs, ce mot n'est plus usité, c'est tout dire.
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Point de départ de la conversation :
Maintenant, en Belgique, après le mariage, l'adoption homosexuelle est autorisée.
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Si, si…
Vous ne rêvez pas.
La loi est passée.
Mais les avis divergent.
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Ma mère soutient que si une femme seule ou un couple lesbien peut avoir un enfant, elle ne voit pas ce qui empêcherait les gays d'adopter.
Logique et juste femme…
Même s'ils sont tous les deux d'accord pour soutenir qu'il faut un référent maternel et paternel à l'enfant, un homme et une femme.
Pourtant, il doit bien en avoir un qui a le rôle de la « femme » dans le couple, hein ?
Ça ne suffit pas.
Pour mon père, le sexe donne la fonction.
Phallocrate.
-
Moi, je me tais.
Je laisse l'orage passer bien au-dessus de ma tête.
Je ne suis pas objectif face à ces considérations.
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Et pour cause…
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Il ne serait pas en train de me faire de l'œil le petit brun avec les cheveux en pétard ?
Intéressant…
-
Mais qu'est-ce que je dis moi ?
Déjà que je peux observer le regard et les chuchotements qui accompagnent le passage de ces couples…
Alors, qu'en serait-il si je me fait draguer par un mec ?
Ai-je vraiment envie d'être la télé-réalité en direct de la Gare Centrale ?
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Je veux passer inaperçu moi !
Même si je pourrais passer pour une fille avec ma natte…
Il faudrait être sacrément bigleux !
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Je lui lance un regard noir, quitte à me faire passer pour un hétéro.
J'espère qu'il a compris le message.
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Il s'éloigne après un dernier coup d'œil et un sourire narquois.
Tant mieux !
Je ne peux quand même pas m'empêcher d'avoir un petit pincement au cœur.
Il était quand même drôlement mignon.
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C'est dur le célibat…
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Je prends les escaliers monumentaux pour descendre vers la voie 4.
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« Le train vers Gand-Ostende entrera en gare dans quelques instants… »
-
Parfait.
J'en ai marre d'attendre.
Mon samedi gâché pour aller aider ma grand-mère.
Elle a je-ne-sais-quoi à la main droite qui l'empêche de l'utiliser.
Et comme c'est la période de congé des aides-sociales…
C'est bibi qui va se coltiner le ménage.
Passionnant…
Trois heures de train pour deux sur place.
Faut pas croire, je l'aime ma mamy, mais je préfère la voir dans d'autres circonstances.
Enfin, pour une fois que la SNCB est limite en avance, je ne vais pas me plaindre.
-
Quel monde !
-
Il pleut à Bruxelles, mais il paraît qu'il fait beau à la Côté.
Sur cette simple supposition, tous les bruxellois se sont donnés le mot.
Et moi qui ne vais pas pouvoir faire bronzette.
Même pas mettre mes guibolles à la flotte…
Quelle arnaque !
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Je fais un wagon, je passe au suivant.
Un autre…
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Je veux une place assise !
Seul !
Un peu de confort, c'est trop demandé ?
-
En sens contraire…
J'aime pas ça.
Tant pis, dans la vie, il faut faire des concessions.
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Je m'affale et soupire.
HOP, l'IPod.
HOP, les écouteurs.
De la musique…
Bonheur.
Plus de cris d'enfants surexcités.
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Ah non !
Pas ça !
Je désire du Ska-Jazz cher petit appareil.
A la limite un peu d'électro.
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Je farfouille à l'intérieur de ma banque de donnée lorsque je sens qu'on me touche l'épaule.
Je sursaute et manque me manger la vitre.
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Le beau mec.
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J'en reste bouche bée.
De près, il est encore plus canon.
Il doit être eurasien, ce n'est pas possible autrement, un métissage plus qu'intéressant en tout cas.
Des cheveux indisciplinés, qu'on se demande s'ils sentent le chocolat dont ils ont la couleur.
-
Miam… chocolaaaaaaat…
-
J'ai faim.
Il me donne faim.
J'ai rien mangé depuis un petit temps déjà.
Je suis sûr que ses lèvres pulpeuses pourraient me rassasier.
-
Tiens ?
Elles bougent.
Il me parle ?
Depuis combien de temps ?
-
Je me sens rougir lorsque je me rends compte que je suis en train de le détailler depuis belle lurette déjà.
J'ôte mes écouteurs d'un geste brusque.
Aie !
Me suis fait mal.
Mais quel CON...
-
-Quoi ?
-Pourriez-vous enlever votre sac du siège que je m'y installe ?
-
Je jette un coup d'œil autour de moi.
Plus d'autre place.
Merde !
Vais devoir me coltiner ce fantasme sur patte le temps du trajet !
Vais jamais savoir tenir vu mon état de manque…
-
Mon regard doit être éloquent au vu du sourire moqueur qu'il aborde.
Tant qu'il ne m'aborde pas…
-
Je ne mentirai pas, j'en crève d'envie.
Mais…
Il y a un mais.
Veux pas !
-
L'homme est indécis par nature.
Peut être est-ce le manque de repère de la société actuelle ?
Mon père serait enchanté d'entendre ces paroles…
Je ne lui ferai pas ce plaisir.
-
J'enlève mon sac en grommelant quelque chose d'incompréhensible, même pour moi.
-
-Pardon ?
-
Je détourne les yeux et me sens rougir de plus en plus.
-
-Merci.
-
Il s'installe.
Il a la voix chaude, qui fait fermer les yeux, mais le ton va avec le sourire.
Il se fout de ma gueule.
Tant mieux s'il ne me prend pas au sérieux, au moins ça l'empêchera de tenter quelque chose.
-
Je replace mes écouteurs et me tourne obstinément vers la fenêtre, préférant regarder dans une autre direction.
La position assise a fait remonter son t-shirt et le pantalon taille basse ne cache en rien ses abdos.
J'observe donc le paysage, moins dangereux.
Mais en réalité, je ne le vois pas vraiment.
Mes autres sens ont pris le dessus.
-
Connards, peuvent pas me laisser tranquille ?
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Son odeur, fraîche, piquante, m'envahit.
-
Refreshing power mints
-
Un frisk.
Ce mec est un FRISK !
A sucer, goûter, à toute heure du jour ou de la nuit et dont le goût reste un temps dingue sur les papilles gustatives.
Et lorsque ça s'arrête enfin, on a envie d'en reprendre.
-
Je le sens qui bouge à côté de moi.
Il faut reconnaître que ce n'est pas sur les sièges des trains belges qu'on pourrait faire la sieste, les fesses s'ankylosent trop rapidement.
Très mauvaise idée que de penser à mon arrière-train…
-
Là, c'est définitif.
Je suis réveillé.
-
Ses mains fortes sur mes hanches.
Son corps musclé contre moi.
Ses pectoraux appétissants frottant mon torse…
-
Hein ?
Que ?
Quoi ?
Comment je sais tout ça moi ?
-
Un ricanement…
Stimuli-réaction, je lève les yeux.
Et je me noie.
Bleu…
La Mer du Nord et sa couleur boueuse est de l'eau sale.
Même les mers du Sud et leurs eaux translucides ne tiennent pas la comparaison.
C'est crapuleux d'avoir un regard pareil !
-
J'avale difficilement ma salive.
-
-Tu veux que je t'aide ?
-
Depuis quand est-il suffisamment proche pour que je l'entende malgré le MP3 ?
Pour la troisième fois du voyage, j'enlève mes écouteurs.
Quelle redondance dans mes actions.
-
-Vous disiez ?
-Tu as l'air d'en avoir besoin…
-
Je me raidis.
Je ne veux pas y croire.
Comment ose-t-il ?
On n'aborde pas les gens comme ça.
Et on ne fait pas de propositions indécentes à quelqu'un qu'on ne connaît pas !
-
-« Crispation » en 7 lettres, avec un « n » en troisième position, « Tension ». Tu coinces là-dessus depuis plus de 10 minutes.
-
J'ai sorti mes mots-croisés, je ne m'en étais même pas rendu compte.
Quand je n'écris pas, je joue d'une autre façon avec les mots.
-
Crétin…
-
Me donnerai des baffes, tiens !
A croire que je laisse pousser mes cheveux dans l'espoir de retenir mes neurones.
Si j'avais l'intelligence proportionnelle à la longueur de ma tresse, je m'appellerais Einstein.
-
-Ah ! Oui… Merci.
-Heero.
-Hein ?
-Je m'appelle Heero. Maintenant que je me suis présenté, tu peux peut-être me tutoyer, non ?
-…
-
Et, sans requérir de participation de ma part, il me tient un monologue.
J'apprends ainsi que sa mère est Japonaise, son père Français.
Qu'il vient d'arriver à Bruxelles, fin juin, pour suivre dés septembre des études d'infographie à Saint Luc.
Il n'avait donc pas encore eu le temps de rencontrer des gens et mourrait de chaud dans son petit appartement sous les toits.
Il avait décidé que profiter de l'occasion pour vérifier de lui-même si la Mer du Nord était aussi crade en Belgique qu'en France.
-
Objectivement parlant, je me fous complètement de ce qu'il est en train de blablater.
Je suis bien trop occupé à profiter de l'occasion pour effectuer un matage en règle.
Aucun risque de me faire griller, je dois juste avoir l'air intéressé par la conversation.
On y croit…
-
Puis, petit à petit, je me mis à participer.
Du monologue, nous sommes passés au dialogue.
Une fois qu'on fait abstraction de l'ironie, le beau mec s'avère aussi intéressant.
Incroyable !
-
Moi.
Méfiant et timide de nature.
Je lui raconte peu mon métier d'enseignant, et ma visite à ma grand-mère.
Mais je me surprends à rire de bon cœur aux anecdotes croustillantes sur les écoles artistiques qu'il a fréquenté à Paris.
Le snobisme y est devenu conceptuel.
Ou est-ce l'inverse ?
Je ne sais plus et je m'en moque.
Il me plait, c'est indéniable.
-
« Dames en heren, we komen aan in Oostende, terminus station. »
-
On est arrivé ?
Déjà ?
Déception.
-
-On peut aller boire un verre sur la digue si tu veux.
-C'est une invitation ? Ça ne va pas être possible, je suis attendu.
-
Pourquoi, pourquoi, pourquoi… ?
-
-Hé bin…
-Ouais, salut, passe une bonne journée.
-Amuse-toi bien chez ta grand-mère.
-
Je fait la moue et lui tire la langue d'une façon qui je considère personnellement comme extrêmement élégante : les sourcils froncés, le nez retroussé et la langue tirée au maximum.
-
On se sert la main.
Très viril, très amitié, mec.
Puis je m'éloigne sans me retourner.
Je sais que je ne le reverrai pas.
Je ne veux pas le voir partir.
Autant ne pas traîner.
Et puis je ne le connais pas.
-
Alors, pourquoi je ressens une telle amertume ?
-
-
18h30
-
Suis crevé.
Mort, lessivé.
Ça a duré plus longtemps que prévu.
Pour me remercier, Mamy a tenu à me payer une « collation » sur la digue.
Et c'est moi qui suis gourmand…
-
Elle est rigolote.
Elle m'a fait promettre de lui présenter ma copine.
Enfin…
Le jour lointain où elle espère que je me case.
Elle est mignonne.
Elle s'inquiète de l'existence future de sa descendance.
Ce serait tellement mignon des Petits Duo.
D'après elle…
Elle est mal barrée, mais n'en sait rien.
-
Il faudra quand même qu'un jour…
-
NON !
-
Sauvé par le gong.
Le train Bruxelles/Eupen, 18h42, entre en gare.
-
Nickel, il est à double étage, je suis sûr d'avoir de la place.
Près de la fenêtre.
Dans le bon sens.
Avec une banquette sur laquelle je vais pouvoir dormir…
Le pied.
-
18h40.
Plus que 2 minutes.
-
« Mesdames et messieurs, nous avons een probleem, le train voor Brussel partira aan de spoorweg vier. »
-
AAAAAAAAAAAAAAAARRRG !
On m'en veut !
Voie 4 ?
Vite, dehors !
-
Je crois vaguement un contrôleur qui a juste de temps de me dire à quel point ça ne sert à rien de me dépêcher…
Je suis déjà loin.
Je me doute bien qu'ils vont attendre que les passagers changent de train.
Ils ont un minimum de bon sens.
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Mais moi, c'est une place que je veux dans le bon sens !
-
Mon dieu !
Quel monde !
-
Les prévisions étaient correctes, il a fait beau.
C'est fou le nombre de personnes qui sont venues pour la journée.
Chieurs !
Ne prenez pas ma place !
-
Premier wagon, plein.
Deuxième, encore pire.
Continuons, zigzaguons gaiement entre les poussettes, les caddys et les valises.
-
Les premières classes.
Pourquoi trois wagons à la suite pour celles-ci ?
Ils sont vides évidemment.
Ceux qui ont le fric pour se payer un fauteuil confortable et de la place pour ses pieds, viennent en voiture, c'est bien connu.
Qui prend encore le train à part les fauchés ?
-
Wagon deuxième classe, je rentre.
-
Pas de place, pas de place…
Je ne veux personne à côté de moi !
Ah…
On m'a entendu là-haut.
Deux places dans le bon sens.
Une pour moi, l'autre pour mon sac.
-
Je m'installe, sors le MPS et suis partant pour 1h30 d'autisme.
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Bon, où est le Ska-Jazz ?
Décidemment, je passe mon temps à le chercher…
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Je farfouille à l'intérieur de ma banque de donnée lorsque je sens qu'on me touche l'épaule.
Je sursaute et manque me manger la vitre.
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-Hé bin, je te fais toujours autant d'effet ?
-
Un sourire qui n'a plus rien d'ironique.
Un sourire content.
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Heero.
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- Pourriez-vous enlever votre sac du siège que je m'y installe ?
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Je ris.
Je ne peux pas m'en empêcher.
Il a les yeux qui pétillent.
-
Et nous revoilà partis pour 1h30 de discussion plus qu'animée, alliant traits d'esprit de sa part et bêtises de la mienne.
Je le fais rire à mon tour.
J'en suis content.
Je me sens bien…
-
Tiens ?
Il fait noir dehors ?
AH oui…
On arrive…
Gare Centrale, voies en sous-sol, murs noirs qui ont peut-être eu une autre couleur un jour, avant que la crasse ne les recouvre.
-
Nous descendons au milieu de vieux, moins vieux, femmes avec enfants, couples, …
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-Hé bien…
-Je peux t'offrir un verre ? Où tu es attendu par ton copain ? Après la grand-mère…
-
Comment sait-il que je suis gay ?
Ça se voit tant que ça ?
Peut-être que ma mère a raison finalement…
Même au milieu du monde, nous sommes visibles…
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-Ton silence est éloquent… Je vois que je ne me suis pas trompé. Tant pis… A la prochaine sur les quais ?
-Personne ne m'attend.
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Je rêve où ses yeux sont passés du sombre au radieux ?
Je viens de faire une connerie…
Je le sens.
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-Alors je vais enfin pouvoir t'aider…
-
De quoi parle-t-il ?
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Mais…
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Pourquoi me prend-t-il la main cet imbécile ?
Il ne voit pas les gens qui nous entourent ?
Ils commencent à se retourner, à nous regarder…
-
Lâche-moi, mais lâche-moi !
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-Laisse-moi t'aider…
-Je…
-
C'est vraiment en Frisk.
Avec une arrière-goût de menthe.
La fraîcheurs en moins.
J'ai chaud.
De plus en plus chaud…
-
Je ne crois pas que ses lèvres vont suffire à me rassasier.
Elle viennent à peine de lâcher les miennes qu'elles me manquent.
-
-Je…
-Tu l'as déjà dit.
-
Ses bras sont confortables.
Son torse l'est encore plus.
-
Je pose ma tête sur son épaule et il me sert contre lui.
Je ferme les yeux.
Je me sens bien.
-
-Je voudrais qu'on se revoit et qu'on apprenne à se connaître. Plus encore, si possible…
-
Que dire ?
Quand vous avez face à vous votre fantasme qui allie beauté avec humour et intelligence, vous le laissez passer ?
-
Je lui réponds de la seule manière valable.
Je l'embrasse.
-
J'entends les murmures de désapprobation.
Je sens les regards des gens bien-pensants.
Je vais accepter mon homosexualité plus seulement par rapport à moi-même, mais face aux autres.
-
L'éthique peut aller se faire foutre.
-
22/07/06
De Bruxelles à Oostende et inversement.
Cet OS m'est venu naturellement, mais il me tient véritablement à cœur…
En tout cas, j'espère qu'il vous a plu.
A bientôt
HLO
