Hello, je croyais ne plus avoir la moindre inspiration dans ce fandom et pourtant, me revoilà avec une nouvelle fic. Je suis condamnée à écrire sur Bleach, pas que ça me dérange, au contraire. Cette fiction est complètement à l'opposé de ce que j'écris d'habitude (interprétez ça comme : pas de blagues moisies la plupart du temps et pas de trucs trop violents mais pour ça je ne promets rien.)
Bref, j'espère que vous apprécierez et sur ce, bonne lecture.
Disclaimer : Les personnages appartiennent à Tite Kubo.
Pairing : Pas encore décidé, ça pourra évoluer.
Rating : M
Résumé : Lorsqu'un individu aux capacités inhumaines vous transporte dans son monde, il n'y avait que deux raisons pour cela. Il a envie d'être cruel et s'amuse à enlever des gens ou vous lui avez tapé dans l'œil. Ichigo doutait sincèrement être en présence d'un de ces deux cas.
Dieux et Réincarnations
Prologue
XXXXX
La nuit s'était levée et avec elle, l'activité complète de mon esprit. Il m'était impossible de dormir la nuit et ce depuis mon plus jeune âge. Mon père avait bien tenté tous les traitement possibles et inimaginables, il n'avait toujours aucun remède pouvant me soulager. Dirigeant une clinique, ça lui avait d'abord baisser le moral mais il s'en était remit. J'ai fini par vivre avec, de toute façon, ce n'est pas comme si j'avais le choix.
A cause de ce rythme nocturne, je ne m'étais jamais attaché à quiconque. Je ne voyais quasiment pas mes sœurs et mon père ne pouvait pas se permettre de rester debout à des heures tardives à cause de son travail. Alors je restais là, sur mon lit, veillant à n'en sortir qu'une fois les mauvais pressentiments envolés.
"Les mauvais pressentiments" comme je les appelais se manifestaient toujours par d'innombrables sueurs froides. Il arrivait même parfois que cela me rende nauséeux si la présence était trop forte. Par présence, j'entendais bien entendu la chose qui se cachait sous mon lit ces derniers temps.
Je n'en avais parlé à personne de peur qu'on me prenne pour plus fou que ce qu'on imaginait déjà. Après tout, qui croirait un type comme moi, vivant à la clarté de la lune?
A vrai dire, la première fois que je l'avais ressentie, je ne me suis moi-même pas cru. Je n'avais pas dormi depuis plusieurs jours à cause d'un rhume et je pensais que j'hallucinais mais je me suis vite aperçu que tout était vrai, aussi incroyable que cela puisse paraître.
Des bruits se firent entendre. Il arrivait. Bientôt, tous ses bras allaient tenter d'attraper ce qui se trouvait à sa portée, c'est pour cela que j'avais bien veillé à me mettre dos au mur, debout sur mon lit afin de ne pas lui laisser la moindre chance de saisir un de mes membres. J'avais l'air calme mais j'étais terrifié. Du haut de mes seize ans, je pouvais ressentir cette sensation de danger extrême comme si j'étais sur le point de mourir et c'était tout sauf agréable.
Le premier bras apparu, suivit aussitôt du deuxième. Ceux-là ne m'impressionnait plus, ils ne m'effleuraient jamais, on pouvait presque dire que c'était les éclaireurs. Vint le troisième.
Alors que les deux premiers étaient simples, ornés simplement d'un bracelet en or, celui-ci était entièrement couvert de tatouages ressemblant à une ancienne écriture mais indéchiffrable pour moi.
Le bras tatoué s'agrippa aux draps, tâtant leur texture et me cherchant. La première fois qu'il était apparu, il avait réussi à me toucher le mollet et j'avais immédiatement eut des vertiges suite à l'abandon de mes forces. Je ne me souvenais pas de comment je m'en étais sorti mais je n'avais jamais autant dormi de ma vie lors d'une nuit.
Le bras tira d'un coup sec les draps, il essayait de me faire tomber pour rendre la capture plus facile mais je restais stable.
Arriva alors, le quatrième bras. C'est celui que je redoutais. L'entité sous mon lit se contentait souvent de sortir trois bras mais il est arrivé une fois où le quatrième s'était montré brièvement. Je supposais que faire apparaitre ces bras demandait beaucoup d'énergie et que le quatrième était un ultime recourt. Ce dernier était absolument terrifiant, il valait tous les pires cauchemars que j'ai pu faire. Il était d'un bleu que je distinguais malgré la visibilité nocturne, à certains endroits, de la peau se décollait révélant le muscle et parfois même l'os. De plus, il dégageait une odeur répugnante comme s'il était en train de moisir et qu'une odeur salée tentait de camoufler ce fait.
Je me bouchai le nez et ils durent le savoir puisque la suite se passa en un éclair, ne me laissant même pas le temps de comprendre. Je sentis mes pieds se dérober sous moi à cause du drap qui avait été soudainement retiré, puis je fus empoigné par les deux bras normaux avant d'être touché par le tatoué qui me vida de toutes mes forces. Ils m'entrainèrent sous le lit. Je n'eus que le temps d'apercevoir deux yeux turquoise brillant dangereusement dans l'obscurité avant de m'évanouir.
Quand mes yeux s'ouvrirent à nouveau, je remarquais que la nuit était toujours présente. Tant mieux, cela voulait dire que je n'étais pas resté inconscient bien longtemps. Ou alors que cela faisait plusieurs jours. Pour ma propre santé mentale, j'espérais de tout cœur que ce soit la première hypothèse.
J'essayai de me lever mais renonçai aussitôt. Mes muscles n'étaient pas réactifs du tout. Je restai alors allongé sur le dos, la brise me caressant le visage et du sable venant parfois se glisser dans mes vêtements.
Je n'étais pas chez moi.
Un visage inconnu se pencha vers moi. Ses yeux verts me fixèrent sans jamais ciller et je ne pus que me sentir mal à l'aise. Son teint était étrange, virant au gris mais le plus frappant était sans doute ce trou parfait au niveau de sa gorge. Assurément, cet étranger n'était pas humain.
Yep, je n'étais définitivement pas chez moi. Peut-être même plus dans mon monde.
Mon cœur s'accéléra à cette pensée, la panique s'emparant de moi. Mon incapacité à bouger n'améliorait pas mon état et je me mis à gémir. Je ne pouvais rien articuler mais le son attira une autre personne.
Je reconnu presque instinctivement les yeux turquoises de sous mon lit et ma respiration devint erratique.
"Grimmjow, je crois qu'il fait une attaque, annonça celui aux yeux verts d'une voix monotone.
-Eh ben, fais quelque chose! bougonna l'autre.
-Qu'est-ce que je devrais faire? demanda-t-il en prenant une mèche de ses cheveux brun.
Il avait l'air de ne pas se préoccuper de mon sort.
-Laisse tomber, va rejoindre les autres, je vais le faire tomber dans les pommes encore une fois."
Je le vis s'approcher de moi en murmurant quelque chose et mes yeux s'écarquillèrent en remarquant un troisième bras sortir de son corps. Le tatoué. Puis de nouveau, je perdis connaissance.
Pour la deuxième fois en un court instant, du moins de ce que je pensais puisque je ne me rendais pas compte du temps qui passait lorsque je perdais conscience, je me senti désorienté et pas franchement frais. L'adrénaline circulant dans mon corps me rendait angoissé et des gouttes de transpiration coulaient sur moi.
Je bougeai les bras et constatai avec soulagement qu'ils me répondaient. Aussi, je me redressai jusqu'à obtenir une position assise.
Mon regard glissa sur la pièce dans laquelle je me trouvais. Par l'une des fenêtres, je pouvais apercevoir des dunes de sables s'étendant au loin. C'est de là qu'on avait dû me transporter. La salle en elle-même était d'un blanc uniforme et était peu meublée. Seul un immense trône occupait l'espace. Plusieurs portes se trouvaient le long des murs, indiquant de ce fait que cette pièce n'était qu'une partie de la bâtisse que j'imaginais imposante.
Mon esprit était en ébullition.
Mon besoin d'agir se répercutait sur moi de façon inconfortable : des fourmillements se propageaient dans mes jambes et j'avais l'impression d'analyser tout ce qu'il était possible d'analyser dans ce lieu ce qui rendait ma concentration un peu moins active et me fichait un mal de crâne pas possible.
Un bruit se fit entendre vers l'une des portes fermées. Doucement, je m'avançai vers une des colonnes et y restai caché, bloquant presque ma respiration.
Heureusement que j'avais agi tout de suite puisqu'une seconde plus tard, la dite porte s'ouvrit et laissa passer les deux hommes que j'avais vu plus tôt avec un autre type plus grand, les cheveux et les yeux marrons.
"Merde! Où il est passé ce con! A peine retrouvé qu'il se casse! gronda celui que j'identifiais comme étant Grimmjow.
-La paralysie n'a pas duré longtemps, constata le brun inexpressif.
-Non, sans blague...Rends toi utile pour une fois Ulquiorra et retrouve le moi!
-Mes pouvoirs ne sont plus ce qu'ils étaient.
-Tu cherches vraiment à me contrarier!
-Allons, allons, intervint le troisième individu, inutile de se chamailler. Cela ne fait que gaspiller notre énergie. Tu n'as vraiment pas choisi le bon moment pour le ramener ici, mon petit Sexta.
-Comment j'aurais pu savoir que ces chiens nous avait attaqué? Je te signale que j'étais sur Terre à récupérer le rouquin, tu te rappelles? Normalement, c'est toi qui est responsable de m'avertir de ce genre de choses, Aizen.
Les reproches de Grimmjow s'arrêtèrent lorsque le brun tomba à terre.
-Retournons sur Terre, dit Aizen, Ulquiorra est beaucoup plus affecté que nous par ce pouvoir. De toute façon, ils n'ont pas encore trouvé le moyen de faire durer les effets longtemps. Nous n'aurons qu'à retourner ici une fois que tout sera dissipé. Et puis, si tu as des regrets Grimmjow, dis-toi que l'enfant ne peut pas retourner seul dans son monde.
-Okay, je vous y amène mais je repartirai de suite ici."
Le plus grand hocha la tête et souleva le brun. Le bleu prononça quelques mots que je ne compris pas et un bras apparut à ses côtés. J'eus le souffle coupé et retint à peine une exclamation avant de me plaquer les mains sur la bouche. Un nouveau bras? Mais combien en avait-il en réserve? Comment faisait-il ça? Et par dessus tout, pourquoi m'avait-il emmené ici?
J'avais trop de questions et il était hors de question que j'aille vers mon kidnappeur pour lui demander. Je doutais qu'il me réponde gentiment.
Le bras flottant s'illumina tout à coup et créa une ouverture dans l'espace à partir de rien. Les trois hommes s'y engouffrèrent, le passage se refermant sur eux. Je pus enfin me relâcher et me glissa le long de ma cachette de fortune. Mais je ne pouvais tout de même pas rester tranquille bien longtemps. Le bleu avait dit qu'il reviendrait dès qu'il aurait déposé ses compagnons sur Terre. Je ne savais pas combien de temps cela prendrait mais autant ne courir aucun risque.
Je me dirigeai vers une porte au hasard en courant, grimaçant à cause des échos de mes pas. Je l'ouvris d'un geste brusque, me retrouvant face à un grand escalier de marbre, aussi blanc que le reste.
Ma meilleure chance de trouver un moyen de partir était sans doute à l'intérieur de cet endroit vu que tout était désolé à l'extérieur.
J'entendis des voix à l'étage et de nouveau, je me cachai. Mon cœur n'allait pas suivre les impulsions de mon cerveau si je continuais comme ça. Il fallait absolument que je me calme.
"...en pensant que le Roi était parti pour un bon moment. Ils ont dû partir précipitamment lorsqu'ils se sont aperçus du contraire. Ce ne sont que des lâches sans aucunes facultés à part celle de créer des armes de couards. Je commence sérieusement à en avoir marre. Ce sont toujours des petites attaques, il est temps de se déclarer franchement la guerre, que ça prenne enfin de l'ampleur!
-Tu sais bien que le Roi ne peut pas faire ça sans avoir son atout majeur en poche.
-Son gosse, là? Tu parles, c'est que du vent!
-Ne blasphème pas, Szayel, il existe vraiment.
-Je ne crois que ce que je vois et ce à quoi je dois croire n'est pas devant moi. Ne m'en demande pas trop, Stark.
-Stop, arrête-toi.
Mon sang se glaça. Les deux hommes venaient de franchir la porte qui les séparait de moi. M'avaient-ils vu?
-Qu'est-ce qu'il y a, Stark?
-Viens, ne restons pas là.
-Quoi!? A quoi tu joues? C'est parce que j'ai dit qu'il y avait une infime possibilité qu'une réincarnat-
-Chut."
Celui aux cheveux ondulés attrapa l'autre et le fit revenir de là où ils venaient. J'étais convaincu que j'avais été repéré et que j'avais entendu quelque chose que je n'étais pas supposé entendre. En me retournant, je compris que j'avais tort.
Derrière moi se trouvait le type aux cheveux et yeux turquoises, me fixant avec agacement. C'était à cause de lui que les deux autres avaient rebroussé chemin.
"Je me doutais que tu ne te serais pas aventuré dehors. Suis-moi maintenant, m'intima-t-il.
Je ne me sentais pas dans mon assiette, cet homme -si on pouvait l'appeler comme ça- était effrayant. Voyant que je ne bougeais pas, il m'agrippa par le poignet et m'entraîna à sa suite.
-Aieuh! laissais-je échapper.
-Je t'en prie, me fais pas perdre mon temps, tu vas bientôt vivre pire.
-Pardon? Qu'est-ce que vous voulez dire?
Mince, pourquoi utilisais-je une marque de politesse? J'espérais que ce n'était pas un début de syndrome de Stockholm.
-J'avais oublié à quel point tu étais chiant quand tu changeais d'enveloppe. La prochaine fois, conserve tes souvenirs, ça nous épargnera toute cette merde.
Mais de quoi parlait-il? Je n'y comprenait absolument rien.
-Pourquoi vous apparaissiez sous mon lit? Et tous ces bras...Vous n'êtes pas humain c'est ça?
-Tercera! Tercera ramène-toi! cria le bleuté, ignorant complètement mes questions.
La colère s'empara de moi. Pour qui se prenait-il?
-Je suis là, Roi, s'annonça une femme au teint bronzé et aux cheveux blonds.
-Réactive-le", dit l'autre en me montrant du doigt.
Elle hocha la tête et, sans crier gare, elle enfonça trois de ses doigts dans mon thorax et quand je dis dans mon thorax, c'est vraiment à l'intérieur. Mon torse se retrouva perforé avec force. Je criai, tentai de m'échapper mais j'étais bloqué par le turquoise. Une douleur me foudroya de l'intérieur alors que je sentais mes membres perdre le contrôle. C'est comme si on me changeait chaque partie petit à petit pour se débarrasser complètement de ce qu'il restait de moi.
Je pleurais, suppliais d'arrêter, m'accrochais de toutes mes forces à Grimmjow pour ne pas perdre mon point d'ancrage. Et ce n'était même pas l'étape la plus désagréable.
La femme retira ses doigts et s'en alla, laissant un trou béant d'où on pouvait apercevoir mon sternum et certaines de mes côtes, brisées.
A bout de force et ne comprenant pas pourquoi le sang ne s'écoulait pas de ma blessure, je dévisageai Grimmjow, attendant des réponses et c'est là que la deuxième étape s'enclencha.
La souffrance fut telle qu'elle me jeta à terre dans un spasme. Quelque chose s'ôtait de moi, ça s'échappait par le trou qui ne faisait que s'agrandir à présent. Avec horreur, je vis des morceaux d'os tomber sur le sol froid accompagné d'un organe mou. Je ne compris pas tout de suite de quoi il s'agissait, la douleur m'assommait trop, mais lorsque je vis l'ultime palpitation, il ne me fallut pas beaucoup de temps pour savoir que c'était mon cœur. Mon cœur était tombé. Comment était-ce possible, comment pouvais-je continuer à vivre dans ces conditions?
Mes larmes coulaient inlassablement le long de mes joues et je me mis à vomir. Mon dos se déchira alors et la douleur se stoppa immédiatement.
Grimmjow me releva d'un geste brusque et passa sa main dans mes cheveux roux avec un sourire en coin.
"Bon retour parmi nous, Shiro."
Et voilà, n'hésitez pas à me laisser votre avis concernant ce début! Je pense que le prochain chapitre sera à la troisième personne mais ce n'est pas encore sûr, je ne sais pas lequel serait le mieux :)
