La vie est un bien précieux non acquis, mais je ne m'en suis rendu compte que trop tard. Je croyais mes actes libres et sans conséquence, bonne ou mauvaise. J'ai profité de la vie qui m'était offerte, un peu trop même.

C'était en octobre, je m'en rappelle comme si c'était hier. Un souvenir qui me hante tous les jours, toutes les nuits. Mes amis et moi fêtions gaiement la fête des morts. Verre après verre, bière après bière, bientôt la fête pris fin et nous dûmes rentrer. De nous cinq, j'étais le moins soul, donc on m'a confié le volant; ils n'auraient jamais dû!

Au début, tout allait bien, j'avais toujours le contrôle, mais plus ça avançait, plus la vitesse augmentait. Mon attention a été absorbée tout à coup par une de mes amis à l'arrière lorsque j'ai vu ses yeux dans le miroir, mon béguin. J'ai vu l'autre voiture, mais trop tard. Les freins ont aidé, mais pas assez. La voiture est une perte totale, je n'ai rien eu, ou presque, un blessé grave et trois morts, dont elle. Voilà le bilan!

Aujourd'hui, on m'a déclaré coupable de conduite dangereuse ayant causée la mort et de conduite avec facultés affaiblies. La culpabilité régit ma vie, mais plus pour longtemps, car demain, je serai mort. Demain, on me retrouvera pendu. J'ai des excuses à faire là-haut après tout.