La robe rouge
Un jour, vous vous réveillez dans un endroit inconnu, dans un espace temporel inconnu, dans un corps qui pourtant semble le votre, mais cette magnifique robe rouge du dix-huitième siècle que vous porté n'est pas à vous. Étrangement, vous êtes incapable de contrôler la moindre parcelle de votre corps, un peu si vous étiez un fantôme habitant le corps d'une autre. Les gestes effectués ne sont pas les vôtres, ni les parole sortant de votre bouche d'ailleurs.
Une sourde panique s'empare peu à peu de vous. Elle devient totale lorsque votre corps s'approche de l'extrémité du balcon. Vous grimpez sur les rampes et, sans que vous puissiez y faire quoi que ce soit, des centaines d'images déferlent sous vos yeux comme sur un écran invisible. Des images d'un homme reviennent sans arrêt, des images qui amènent des pensées qui ne vous appartiennent pas. Vous comprenez alors l'état d'esprit de la personne dont vous hantez le corps. Vous comprenez que vous vous sentez opprimée par cette homme, vous lui avez été promis, mais vous préférez la mort plutôt que de l'épouser. Il n'y a aucun autre recours que la mort, vous êtes prise au piège, enchaînée par votre propre destin. Vous maudissez ceux qui vous ont promise en mariage à cet homme, vous leur souhaitez mille maux.
Vous sentez qu'un liquide coule de vos yeux. Une goutte gilles jusqu'à vos lèvres, vous confirmant qu'il s'agit de larmes. Bientôt, vous en êtes submergée, une rivière de larmes vous coule sur les joues pour finir sa trajectoire dans le vide qui vous glace le sang à chaque fois que vous baissez les yeux. Des souvenirs d'enfance défilent sous vos yeux, achevant par le même coup votre hôte qui est plus que jamais sûre de sa décision. Soudain, vous avancez contre votre gré. Ça y est, vous avez sautée, perdant du coup toute vie!
L'instant d'après, vous êtes en sueur dans votre lit. Vous vous rendez compte que ce n'était qu'un mauvais rêve. Vous vous levez et en ouvrant la lumière de la salle de bain, vous apercevez la fameuse robe rouge d'époque de votre songe. Vous n'avez plus conscience de rien, vous vous êtes évanouie.
