Hello ! Désolée pour le délais à ceux qui attendait la suite de cette histoire, le peu de retour que j'ai eu ne m'a pas vraiment motivée à poursuivre les publications. J'ai eu plus de retour sur mes fics publiées en anglais (la communauté anglo-saxonne est énorme). Donc fans francophones de Chlollie manifestez-vous ! Aussi, je suis peut-être la seule à trouver que l'épisode Pandora est super intéressant et permet beaucoup d'interprétations... A ce sujet, pour que tout soit clair sur cet univers parallèle, je rappelle que l'élément qui différencie les deux timelines est le retour de Loïs. Dans l'univers de Pandora, Loïs est toujours portée disparue. Clark fait toujours le « mort » et Oliver est toujours dans l'autodestruction. Chloe n'a jamais lancé l'opération roulette. Jonn Johns n'a jamais récupéré ses pouvoirs puisque les événements d'absolute justice n'ont jamais eu lieu et il n'a donc jamais rencontré le docteur Fate. Dans le timeline de la série, la construction de la tour s'achève en février (Clark la détruit le jour de la saint valentin). Oliver étant « revenu » en octobre grâce à Chloe il a tenté de faire annuler le projet et a au moins réussi à en retarder la construction. Dans cet univers, sans l'intervention d'Oliver, la construction de la Tour s'achève plus tôt (en novembre).

Sinon c'est un chapitre de transition dans lequel on apprend les différents champs d'action de la résistance, ainsi que le rôle de chacun, les rapports entre les différents personnages (des choses que j'aurais aimé voir dans la série). Mais je vous promets un ascenseur émotionnel dans le chapitre 8 ^^


Chapitre 6

Chloe PV

Septembre 2009

« Tout est prêt pour la livraison. » Lance Rick en déposant un petit paquet sur mon bureau.

Ma gorge se serre en apercevant le colis de dagues en kryptonite que Vladimir, notre métallurgiste, a préparé pour nos alliés européens, et je prends le temps de déglutir pour faire passer la boule qui y a élu domicile avant de répondre d'une voix aussi neutre que possible.

« J'ai décidé d'abandonner ce projet. C'était une perte de temps et d'énergie. Nous devons nous focaliser sur la recherche du livre de RAO.

- Je croyais qu'il était important de communiquer et d'accompagner les autres groupes résistants à travers le monde. » Rétorque Rick que cette nouvelle semble mettre de mauvaise humeur.

Je lève finalement mon regard froid vers lui.

« Nous avons perdu le seul agent capable d'assurer cette mission. Le projet est donc annulé. »

Je détourne le regard et baisse la tête, prétendant étudier les plans étalés sur mon bureau.

« Bien sûr. Je suis désolé...

-Rick ? Mike te cherche. Coupe Oliver en pénétrant dans la pièce.

-A plus tard ! »

Rick file sans demander sans reste.

« Comment fais-tu ça ? Demande Oliver. C'est un super pouvoir, c'est ça ? »

Devant son énigmatique question, je ne peux que lever un regard interrogateur vers lui.

« De quoi parles-tu ?

-Tu mesures quoi ? Un mètre soixante-trois ? Et tu parviens à terroriser le plus impitoyable des mercenaires d'un simple regard. Alors, tu peux bien me l'avouer à moi : c'est ton super pouvoir ? »

Son regard chaleureux et son sourire en coin m'arrache un demi-sourire.

« Surtout ne le répète à personne ! »

Il sourit également.

« Et dire que durant toutes ces années, j'ai du utiliser un déformateur de voix pour impressionner les criminel ! Ajoute-t-il en soupirant.

-Ce sont les collants qui te discréditent.

-Ce ne sont pas des collants ! Proteste-t-il. »

Je souris en repensant à toutes les fois où nous nous sommes chamailler à ce sujet. J'aimais bien le taquiner autrefois. Il faut dire qu'entre son statut de millionnaire playboy et celui de super-héros, son égo avait grand besoin d'être contenu. Et je me faisais une joie de lui montrer qu'il ne m'impressionnait pas le moins du monde. Bien sûr, c'était sans compter la première fois où je l'ai rencontré. J'étais restée muette devant son sourire enjôleur et son corps d'athlète. Mais par la suite, je ne me suis jamais gênée pour le remettre à sa place lorsque la situation l'exigeait. Après tout, j'avais l'habitude de gérer les millionnaires égocentriques et les super-héros.

Je le reluque ouvertement de la tête aux pieds. Comme à son habitude, il porte un pantalon noir sur des chaussures noires, un blouson de cuir noir et un foulard noir autour du cou.

« Je dois admettre que le vert te va mieux. »

Il sourit mais je décèle une pointe de nostalgie dans son regard. L'Archer Vert lui manque. Et même s'il continue de sauver des innocents et de lutter contre le mal avec son arc et ses flèches, je sais que le personnage qu'il s'était construit lui manque. Tout autant que la Tour de Contrôle me manque...

« Je viens t'avertir que nous partons. »

Je déglutis avant de hocher la tête. Tous les jours, une équipe part à la recherche de nourriture pour le groupe. Ce ne sont pas les missions les plus dangereuses puisqu'il s'agit simplement d'arpenter les rues désertes de Metropolis. Cependant il n'est pas exclu de tomber sur des kandoriens. De plus, nous avons épuisé les commerces et les habitations les plus proches durant les premières semaines. Nous devons donc nous éloigner chaque jour un peu plus loin. Les trois équipes chargées de cette mission fonctionnent selon un système de roulement. Oliver sort donc tous les trois jours, mais je ne l'accompagne que rarement, lorsqu'il faut remplacer quelqu'un. Et lorsque vient son tour, je retiens mon souffle. Je plante mon regard dans le sien.

« Sois prudent. »

Il acquiesce d'un mouvement de tête avant de faire demi-tour.

/

Décembre 2008

« Salut Chloelicieuse ! » lance Bart en pénétrant dans la pièce que j'ai choisi comme bureau.

Il me fait une bise sur la joue avant de croquer à pleines dents dans un énorme morceau de pain. Sacré Bart ! Il arrivera toujours à me faire sourire.

« Ça ne vaut pas des burritos ! » ajoute-t-il avec un soupir.

-Comment s'est déroulée la rencontre avec le groupe de Londres ?

-Perfecto ! Je leur ai donné ton petit colis et je leur ai expliqué comment s'en servir. Ils étaient impressionnés. Je crois qu'ils m'ont vu comme un héros. »

Il me fait un clin d'œil.

« Parfait. Demain, tu te rendras à Tokyo.

-A vos ordres, Chloevara de mi corazón. »

Il me fait un petit salut militaire.

« Et avec Arthur ?

- Je lui ai donné le colis. Il n'a pas trouvé la moindre trace de Lana non plus. A croire qu'elle s'est volatilisée.

- A moins qu'elle n'ait, elle aussi, perdu ses pouvoirs à cause de la tour. »

Je fais signe à Bart qu'il est libre et il quitte le bureau en super-vitesse, faisant s'envoler les plans disposés sur la table. Il y avait longtemps, me dis-je avec un pincement au cœur en pensant aux nombreuses fois où Clark entrait ou sortait de la même façon, provoquant irrémédiablement le même résultat.

Je me tourne alors vers Rick, occupé à nettoyer ses pistolets consciencieusement dans un coin de la pièce.

« Il va falloir abandonner la recherche de Lana. C'est une perte de temps et d'énergie.

- Visiblement, elle n'a pas envie de faire quoique ce soit ou bien elle serait revenue d'elle-même depuis longtemps. Ajoute Rick.

- A moins qu'elle ait perdu ses pouvoirs et qu'elle se cache. »

Rick se contente de renifler bruyamment.

« Nous devons monter l'opération pour détruire la Tour solaire au plus vite. C'est notre nouvelle priorité.

-Cette tour est mieux gardée que la maison blanche, l'approcher pour faire une reco est déjà assez difficile, alors la faire sauter avec le peu d'hommes que nous avons, c'est une mission suicide.

-Le nombre importe peu si nous sommes bien préparés. »

Rick fit une moue dubitative.

«Quelle est l'option numéro 2 ?

- Retrouver le livre de RAO.

-Donc attaquer la ferme des Kents, ajoute Rick en grimaçant. »

J'acquiesce d'un hochement de tête, pensive. La ferme des Kents a été réhabilité en camps de prisonniers. Lors de notre dernière mission de reconnaissance, nous avons comptabilisé une trentaine de prisonniers à libérer et une dizaine de kandoriens à neutraliser. Un comptage approximatif qui nécessite une bonne préparation logistique.

« Je me demande comment on va loger toutes ces personnes.

-Attends, tu n'envisages quand même pas de ramener tous ces gens ici ? On a déjà assez de bouches à nourrir !»

Je le regarde un instant sans un mot.

« Non, tu as raison. Il va falloir leur faire quitter la ville.

- Leur faire quitter la ville ? Tu es devenue folle ?

- Comme tu me l'as si bien fait remarquer, Rick, nous commençons à être nombreux. Nous devons donc envisager de faire évacuer ceux qui le souhaitent. Nous ne pouvons tout de même pas les garder ici contre leur gré ! »

Le visage de Rick est crispé par la colère. Il n'était déjà pas d'accord pour ramener au refuge les civiles que nous avons délivrés des Kandoriens. Et maintenant que je propose de les faire évacuer, il s'y oppose.

« As-tu pensé une minute à ce qu'il se passerait pour nous si l'un d'eux se faisait prendre ? Les kandoriens n'hésiteraient pas à le torturer jusqu'à ce qu'il leur indique l'emplacement de notre refuge. Ils n'auraient alors plus qu'à faire brûler le bâtiment pour tous nous décimer. C'est ce que tu veux ? »

Je reste impassible devant ses cris.

« Bien sûr que non. Mais comme tu l'auras sans doute remarqué, nos tentatives de nous débarrasser des kandoriens sont au point mort, et bien que ça me fasse mal de l'admettre, nous devons maintenant envisager des solutions à long terme.

- Et bien, je préfère risquer ma peau en détruisant cette fichue tour plutôt qu'en allant relâcher dans la nature, des imbéciles qui se feront reprendre à la première occasion ! »

Rick marque un point. Deux même, en comptant le précédent. Mais plusieurs civiles que nous avons libérés des kandoriens ont manifesté le désir de quitter le refuge pour retrouver leur famille et nous ne pouvons pas le leur interdire. Je décide d'opter pour un compromis.

« Très bien. Dans ce cas, va pour la destruction de la Tour Solaire. Mais si jamais elle échoue, nous n'aurons pas d'autre choix que d'attaquer la ferme et de faire évacuer les civiles. »

Cette mission me donne déjà des sueurs froides. La tour solaire étant la source du pouvoir des kandoriens, elle est gardée en permanence. Lorsque Victor est revenu, nous avons travaillé ensemble sur le virus que j'avais codé. Mais quelques heures avant de le lancer sur la tour, tout le courant a brusquement cessé de circuler dans la ville. Ce jour là, nous avons essuyé notre premier échec. Et ce n'était malheureusement que le premier d'une longue série.