Chapitre 2 : Combat surprenant
Ce fut à l'aube que les deux Marines se mirent en route. Ils parcouraient le village depuis quelques heures et aucunes personnes ne leur répondaient sur le groupe qui agissait dans la région. Par peur ou par simple haine envers la justice.
-Si personne ne parle nous ne trouverons jamais rien ici mon ami, soupira Smoker en allumant un cigare.
-Certains voudraient parler, ils sont juste terrifiés.
-S'ils ne veulent plus être terrifiés qu'ils parlent !
-Tu n'as jamais vraiment été patient, rit l'Amiral.
-On ne change jamais vraiment.
Et ils continuèrent ainsi le reste de la matinée. Ils déambulèrent dans tous les secteurs, parlèrent à toutes les personnes mais rien ne conduisait à ces hommes. L'Amiral pensa tout de même à l'homme de la veille. Depuis la mort de Keira, toute vie lui semblait importante, et, qu'un homme décide d'en tuer un autre simplement pour ses biens le mettait hors de lui. Soudain, une présence le fit sortir de ses pensées. Quelqu'un les suivait.
-Tu le sens aussi, lui chuchota Smoker.
-En effet, son aura est impressionnante.
-Je pense que c'est l'homme d'hier.
-Il faudrait que l'on ait une petite discussion.
-Je n'ai jamais été autant en accord avec tes idées Kuzan.
Ils décidèrent donc de tourner à la prochaine ruelle à gauche menant peu à peu loin de la ville. L'homme les suivait, aussi furtivement qu'une ombre et cela força l'Amiral à mettre tous ses sens en alerte. Si cette personne était celle ayant tué l'habitant de la veille, mieux valait faire preuve de prudence.
Une fois sortit du village, les deux hommes se retournèrent. L'homme, de taille assez petite, habillé d'une cape munie d'une capuche faisant en sorte qu'on ne distingue rien de lui, leur fit face sans chercher à se volatiliser.
-C'est toi qui as tué un homme hier.
Le concerné ne répondit pas, gardant la tête baissée.
-Au nom du gouvernement mondial et de la Marine, je te déclare en état d'arrestation, dit Smoker. Mais entre nous j'espère que tu vas te battre, j'ai besoin de me défouler.
L'homme tendit un bras et laissa glisser une lame. Un silence de plomb régnait dans la petite clairière où se trouvaient les 3 personnes. Seul le vent brisait l'atmosphère.
-Tu devrais te rendre, expliqua Kuzan. Mon ami n'est pas très patient.
Et en une fraction de seconde, l'homme se trouva à un centimètre de la tête de l'Amiral. Du fait des réflexes rapides de ce dernier, il évita de justesse un coup porté à la jugulaire qui ne lui trancha que quelques mèches de cheveux.
L'Amiral fut abasourdi, lui qui mesurait 2 mètres 50 venait de voir un homme d'un mètre 60 bondir vers lui à la vitesse de l'éclair en lui arrivant au niveau du visage. Le colonel Smoker arriva derrière l'homme et tenta de lui asséner un coup de pied mais l'homme fut plus rapide, il disparut littéralement et réapparu au même endroit qu'il se tenait lors de leur précédente discussion.
-Il connait l'incision, souffla Smoker aux aguets. Ce n'est pas un débutant.
-Dommage qu'il doive mourir, grogna l'Amiral.
Les deux gradés se lancèrent à pleine puissance vers l'homme. Il sortit une seconde dague de son autre manche et se mit en position de défense. L'Amiral disparu tout d'un coup et Smoker porta un violent coup à l'aide de son arme à la nuque de l'homme qui l'évita de justesse. Mais ce dernier ne vit pas l'Amiral de glace présent derrière lui qui lui planta un pic dans le bas du dos.
Un léger gémissement de douleur provenant de l'homme se fit entendre avant qu'il ne se retourne et fendit la chair de l'Amiral avec l'une de ses dagues. Pensant tout d'abord de cela n'aurait aucun effet sur lui, l'Amiral sentit par la suite une vive douleur lui parcourir le poignet.
Fais attention Smo' c'est du granit marin ! cria Aokiji.
L'homme s'était déjà lancé sur son camarade qui se tenait non loin de lui. Il fendit l'air de sa dague car Smoker venait d'esquiver le coup. Ce fût le coup de pied de ce dernier qui désarma d'une dague l'assaillant qui se trouva projeté contre un arbre.
Lorsque l'Amiral se trouva au-dessus de lui en un temps record, il put observer la flaque de sang qu'il y avait au sol, l'homme avait subi une grave blessure. Et presque aussi furtivement de l'Amiral, l'homme se leva, lança sa dague dans l'épaule du Colonel qui n'arriva pas à esquiver. Prit de court, l'Amiral observa son coéquipier.
-Tu vas bien ? demanda Aokiji.
-Je ne vais pas en mourir ! Mais je te jure que je vais tuer cet enfoiré !
Et avec une certaine animosité, l'Amiral se lança à la poursuite de l'homme. Il suivait l'aura extrêmement forte que dégageait ce bandit et il se promit intérieurement de le tuer de ses propres mains.
L'Amiral ressentait les pas et la direction que prenait le fuyard, puis, jusqu'à ce qu'il le visualise. Levant la tête il l'aperçu sautant d'arbres en arbres dans cette immense forêt.
L'amiral se téléporta devant l'homme et lui infligea un violent coup de pied sous l'effet de la colère. L'homme créa un cratère dans sa chute. A peine eut-il le temps de se relever que l'Amiral l'avait déjà roué de coups de poings, le sang coulait abondement. L'homme arriva à s'extirper en incisant et commença à courir.
Aokiji tendit une main et à l'aide de son fruit du démon, envoya une attaque de glace prenant la forme d'un loup à la poursuite de l'homme. Le loup de glace planta ses crocs si profondément dans la chaire de l'homme qu'il hurla de douleur et tomba instantanément au sol.
Toujours aussi viscéralement remonté, l'Amiral s'approcha de l'homme, saisit sa capuche et prépara son poing de glace afin de porter le coup de grâce. Mais lorsque la capuche fut abaissée, il ne fit plus aucun geste.
Dotée de longs cheveux châtains couverts de sang, d'yeux bleus aussi clairs que l'océan, ce fut une jeune fille qui regardait l'Amiral. Une jeune fille, saignant abondamment, le regard dur observant l'Amiral dans les yeux. Une jeune fille qui souffrait mais n'exprimait rien hormis de la haine envers cet homme qui l'avait blessée. Une jeune fille, une gamine, une enfant : qui ne devait même pas avoir 18 ans.
