Bonjour à tous,
Merci de me lire si vous êtes arrivés ici ! J'ai eu l'impression que le début était un peu long, je m'en excuses c'est pour la mise en place du contexte. Les Marines vont commencer à apparaître dans les prochains chapitres.
Bonne lecture et laissez-moi votre avis si le cœur vous en dit !
Chapitre 7 : Dettes
Lorsque la jeune fille ouvrit les yeux et bailla, l'Amiral se trouvait devant un feu de bois, faisant cuir de la viande. Il n'aurait pas pensé qu'elle dormirait autant. Il s'était même attendu à ce qu'elle essai à nouveau de la tuer, mais pour une raison qui lui était inconnue, elle s'était contentée de dormir.
Elle regarda autour d'elle comme pour évaluer la situation avant de plonger ses yeux bleus dans ceux de l'Amiral. Elle afficha une brève expression de surprise en voyant l'Amiral faire cuire à manger.
-Tu devrais venir en prendre un morceau. Avant ce qu'il nous attend, il vaudrait mieux que tu manges.
-Ce qui nous attend ?
La jeune fille avait employé un ton méfiant, toujours sur la défensive. Aokiji se contenta de soupirer, se gratter la tête et continuer de faire cuire la viande. Cette réaction fit fulminer la jeune fille qui, soupirant, se dirigeant vers lui.
Elle semblait marcher beaucoup plus facilement depuis la cicatrisation forcée de sa plaie. Même si elle n'était pas totalement mise sur pied, il restait persuadé qu'elle devait être en mesure de se battre.
Elle s'approcha presque timidement ce qui fit sourire intérieurement le gradé, sa fierté lui empêchait de demander à manger. Alors pour éviter tout conflit, il lui tendit de lui-même la nourriture.
-Merci.
-Ce n'est que de la viande tu sais. Et nous sommes en trêve.
-Non. Merci pour hier, vous m'avez sauvé la vie. Je vous en dois une.
Même si dire ses mots semblait lui coûter, Kuzan comprit alors instantanément pour quelle raison elle ne l'avait pas attaqué à nouveau. A ces mots, il comprit qu'en dépit de sa facilité à tuer, elle possédait un sens de l'honneur.
Et l'amiral sauta immédiatement sur l'occasion.
-Comment va ta jambe ?
-Mieux.
Elle avait craché ce mot avec une agressivité apparente. Voyant depuis quelques jours le comportement de la jeune fille, il voyait à peu près comment elle devait réagir. Se faire soigner par son ennemi devait être pour elle un signe de déshonneur.
Après qu'elle eut mangé quelques morceaux de viande, il rompit le silence.
-Techniquement, tu as plusieurs dettes envers moi.
La jeune fille leva instantanément les yeux vers l'homme avec méfiance. En silence, elle posa sa viande et fixait d'un regard sombre le gradé, attendant qu'il continue sa réflexion.
-Je t'ai aidé lorsque mon coéquipier te frappait et t'aurait très probablement tué. 1 dette.
La gamine serra les poings, l'Amiral avait mis dans le mille : elle avait un code d'honneur et savait que l'Amiral lui avait sauvé la vie plus d'une fois.
-Ensuite j'ai bandé ta plaie et tu n'es pas morte. 2 dettes.
Elle serra les dents, le fusillant du regard.
-Je t'ai également sauvé de ce monstre. 3 dettes. Je ne t'ai pas tué lorsque j'ai vu que toi en revanche tu en avais bien l'intention. Mais je te fais cadeau de celle-ci, j'aurais bien aimé voir ce que tu donnes au combat à demi-morte.
Murée dans le silence, la jeune fille affichait une expression crispée.
-J'ai cautérisé ta plaie. 4 dettes. Et je t'ai donné à manger.
-Celle-là ne compte pas !
Ces mots furent tranchant. Sa répartie fut si rapide qu'elle arracha un sourire à l'Amiral. Mais le compte était là, elle avait 4 dettes envers lui. Et l'Amiral savait déjà comment elle les lui rendrait. La jeune fille comprenant que son honneur était en jeu soupira en jetant un caillou sur la glace où se trouvait le monstre.
-Et qu'est-ce que vous voulez monsieur l'Amiral ?
Elle avait bien appuyé sur le « monsieur », ce qui soulignait un peu plus son ton ironique. Mais en dépit de ce léger relâchement, elle gardait son visage impassible.
-En premier ? Que nous ayons une petite discussion toi et moi. Sans entourloupes. En second : tu m'emmène à l'endroit où se trouve le camp.
-Vous ne savez pas déjà où il se trouve ?
-Non, je t'avoue que je marchais aléatoirement.
La brune afficha une expression qui mélangeait dépit et étonnement.
-Troisièmement : tu m'aides à démanteler le réseau dans lequel l'on t'a envoyé.
-Et quatrièmement ?
-On verra la dernière dette plus tard si elle est nécessaire.
Elle s'assit avec résignation, ne se détachant pas de son visage dur. Elle croisa les bras et pencha sa tête vers la droite, détaillant de haut en bas l'Amiral.
-Vous êtes sûr que vous êtes Amiral ? La Marine n'a plus assez de personnes sous ses ordres ?
Elle avait émis cette hypothèse sans arrogance. La brune se posait réellement la question, ce qui vexa un peu plus le gradé.
-On ne t'as jamais appris qu'il ne faut pas se fier aux apparences ?
-Votre aura est imposante je suis d'accord. Vous avez l'air assez fort, mais au niveau du mental vous semblez assez « long à la détente ».
-T'as pas la langue dans ta poche toi !
La franchise de la gamine plaisait beaucoup au Marine. Néanmoins, il avait marqué une pause quand elle venait de lui dire que son « aura » était imposante. Cette gamine pouvait donc sentir les énergies l'entourant. Il trouva cela intéressant et le nota dans un coin de son esprit.
-Alors tout ce que j'ai à faire, c'est de vous parler ?
-Tu sais tenir une conversation ?
La gamine le fusilla du regard face à se remarque.
-Tu fais parti de l'un des 7 clans n'est-ce pas ? Celui d'Husunu ?
La jeune fille se leva d'un bon. Si son visage s'était quelque peu détendu, à présent il s'était à nouveau fermé en bloc. Sa réaction étonna le Marine car dans les yeux de la fille se lisait de la méfiance, de la loyauté mais surtout de la peur. Une angoisse sourde qui transperça le gradé.
Elle resta murée dans le silence, son rythme cardiaque ayant accéléré. Car si elle était capable de sentir et déchiffrer les énergies, l'Amiral l'était tout autant.
-Laisses-moi t'exposer ma théorie et dis-moi la vérité.
Toujours aucuns mouvements.
-Je pense que tu es orpheline, que tu as été élevée dans ce camp et que tu es devenue un assassin, une machine de guerre, un soldat, nommes-toi comme tu veux. Tu te situe vers la fin de ton entraînement, ton maître t'as envoyé dans ce groupe de bandit car il le dérange. La seule et unique raison de ta présence ici est de détruire ce groupe. Si tu as participé à leur méfait, c'est uniquement pour avoir leur confiance et tuer le plus de Marines possibles au passage.
Aokiji sentait son cœur continuer à s'emballer.
-Le groupe démantelé, tu retourneras auprès de ton maître avec la tête de ce chef de clan particulièrement fort mais pas autant que toi. Et une fois cela terminé, tu seras vendue au plus offrant, continuant ta vie en servant d'autre. En tuant pour d'autre et en vivant pour d'autre. Tout en restant indéniablement, au fond, fidèle à ton maître Husunu. Je me trompe ?
Elle passa une main dans ses cheveux, un rictus aux lèvres. Prenant une grande inspiration, elle plongea son regard dans ceux d'Aokiji. Son rythme cardiaque était instantanément redevenu normal, la peur avait quitté ses yeux et son visage d'assassin venait de refaire surface.
Il avait réussi à la voir, la voir vraiment, sans artifice. Mais cela ne dura que quelques minutes. Un sourire inquiétant aux lèvres, elle lui répondit.
-Je retire ce que je vous ai dit Amiral. Vous n'êtes pas long à la détente. Bien au contraire. Cela vous rend même encore plus dangereux. Vous êtes perspicace, horriblement perspicace.
Les 7 clans existaient, Aokiji avait donc vu juste. Et cette fille, cette gamine, cette enfant, était une arme de guerre.
-Seulement, vous vous trompez sur un point.
-Lequel ?
Dans ses yeux brilla une lueur de détermination. Une fougue, une flamme que l'Amiral n'avait que rarement vu malgré le nombre de personne qu'il avait croisé, pirates ou marines.
-Je ne serais pas vendue au plus offrant, je continuerais mon entraînement.
L'Amiral restait suspendu à ses lèvres.
-Parce que je suis celle qui prendra le flambeau d'Husunu.
Déstabilisé, peiné et abasourdi, il comprit qu'il avait devant lui la future chef d'un des 7 clans.
