Bonjour à tous !
Je m'excuse d'avance pour ce chapitre qui ne sera pas extrêmement palpitant, il me sert de rebond pour la suite !
J'hésite également à continuer de poster, c'est l'une de mes premières fictions et je ne sais pas si elle plaît réellement. D'autres chapitres arriveront avec plus d'action mais je verrais pour la suite de l'écriture.
En attendant la résolution de cette remise en question,
Bonne lecture ! ;)
Chapitre 15 : Amis, ennemis et gêne
Lorsque la jeune fille se trouva à nouveau sur le terrain d'entraînement, elle fut surprise de ressentir de la joie.
Le temps était maussade sur la base, les nuages gris réalisant un balai constant avec les rayons du soleil. Mais malgré cette météo capricieuse, la jeune Marine se tenait droite, ses cheveux bruns se soulevant délicatement face à la légère brise présente.
Elle observait avec concentration la petite Hirishea, s'entraînant aux côtés de Grount. Ce dernier lui apprenait à parer les coups, garder sa garde et, lorsqu'il arrivait à la toucher, Malorie expliquait à la jeune fille quelle était sa faute.
3 jours avaient passé depuis l'incident contre le CP9, 3 jours que la disciple de l'Amiral était restée dans la petite maison, sans contact extérieur, hormis Grount qui lui rendis visite le 2ème jour, pour la remercier d'avoir aidé Bonam, qui, à l'heure actuelle, se trouvait encore à l'infirmerie.
Si Grount n'avait eu que des blessures superficielles, que Malorie n'en avait réchappé qu'avec une main brisée, Bonam ne s'en était pas tiré à si bon compte. Lui aussi avait vu sa main de briser sous l'impact de son coup, tandis que Blueno n'avait pas bougé d'un centimètre, mais il possédait également une plaie béante au bas ventre, qui (selon les soignants) lui vaudrait une future cicatrice.
Durant ces 3 derniers jours, Malorie ne comprenait pas la signification de ses sentiments. Elle avait été en colère contre les membres du CP9, enragée d'avoir vu son camarade se faire attaquer mais aussi, elle avait eu peur, peur que ce dernier ne s'en tire pas.
Seulement, elle n'avait jamais réellement ressenti un quelconque sentiment d'amitié envers personne. Les sentiments de culpabilité et d'inquiétude qu'elle avait donc ressenti durant ses 3 jours, furent nouveaux pour elle.
-Si tu comptes attaquer avec la partie droite de ton corps, solidifie tes appuis gauches.
Hirishea venait de se prendre un coup dans les côtes, parce qu'elle n'arrivait pas à se stabiliser lorsqu'elle attaquait. Malorie continuait donc de lui donner des conseils, de l'orienter, puisque personne ne le faisait.
Lorsqu'elle revit Grount, Zappa et Hirishea sur la base, elle fut heureuse. Cela la désappointa dans un premier temps, elle ne pensait pas qu'elle tenait à eux au fond. Mais elle décida de se laisser porter par ce sentiment qui lui avait allégé le cœur.
-Je pense que ça ira pour ce matin tu ne crois pas ?
Grount posa son regard sur la brune comme pour avoir son accord. Hirishea, essoufflée, se laissa tomber à terre ce qui démontrait qu'elle trouvait l'idée de son adversaire excellente.
Les deux combattants allèrent s'hydrater et se changer, tandis que Malorie les attendait seule sur le terrain. Le CP9 était parti en mission, ce qui rendait l'atmosphère moins tendue. Mais pour pallier cette perspective de répit, les autres soldats mettaient les bouchée-double en matière d'harcèlement, de persécution et de vengeance à l'encontre de la soldate.
Une brisa caressa le cou de Malorie et apporta avec elle la présence d'une aura qui (à regret pour la jeune fille) commençait à être familière. Sans un mot, elle leva la tête et aperçu le colonel qui la fixait.
-Cette gamine a peut-être du potentiel finalement.
Comprenant qu'il parlait d'Hirishea, Malorie hocha la tête avant d'apercevoir ses compagnons sortir du vestiaire.
-Si tu continues de l'entraîner, un instructeur pourrait peut-être vouloir faire autant. C'est louable de ta part.
-C'est surtout ahurissant qu'elle ne reçoive aucun entraînement.
-Elle est jeune.
-Si je lui donne des conseils, c'est pour éviter qu'elle crève. Jeune ou pas, certaines personnes ne cracheraient pas sur le fait de tuer un Marine.
Si la relation qu'elle possédait avec Smoker n'était plus emplis d'animosité, ils n'étaient pas amis pour autant. Cela dit, depuis l'indicent avec le CP9, il se trouvait être moins enragé à l'égard de la jeune adulte, lui laissant même quelques matins de répit, comme c'était le cas en cette journée orageuse. Et Malorie devait également avouer qu'elle le détestait moins, commençant même à apprécier son caractère colérique.
-Je meurs de faim ! hurla Hirishea en affichant une moue impatiente.
-Zappa doit avoir fini son entraînement et nous attendre au réfectoire, conclu Grount.
En se rapprochant, les deux soldats se mirent au garde à vous devant le colonel ce qui rappela à Malorie qu'elle n'en avait fait aucuns. L'adulte, d'un hochement de tête les invita au repos avant d'ordonner à la brune de se trouver sur le terrain d'entraînement dans une heure.
C'est avec un plaisir non dissimulé que Zappa retrouva ses camarades. Ils mangèrent en s'échangeant des banalités avant qu'une information traverse l'esprit de Malorie.
-Où est parti Aokiji ?
Grount et Zappa se regardèrent en haussant les épaules alors qu'Hirishea se ruait sur son dessert sans leur prêter la moindre attention. La joie de vivre et l'insouciance de la fillette plaisait à Malorie. Sans que la petite Marine ne s'en rende compte, elle arrivait l'apaisait quelque peu.
-Il ne t'a pas dit où il allait ? demanda Zappa.
-Non, et ça fait plusieurs semaines qu'il est absent.
-Ne t'en fais pas pour lui. S'il y a un bien un Amiral qui arrive toujours à se débrouiller, c'est bien Aokiji.
Sur un hochement de tête, le petit groupe de Marine sortit du réfectoire pour se diriger vers l'infirmerie. Après avoir décliné leur identité et montrer leur laissez-passer délivré gracieusement par la Vice-Amiral Garp, les 4 soldats accédèrent dans la chambre de Bonam.
-Heureusement que vous êtes là ! Je vais finir par devenir fou cloué au lit !
Bonam se trouvait alité, un bandage conséquent sur le bas ventre et une atèle à la main. Voir son visage encore tuméfié, en plus de son état, frustra la brune.
-Tu es déjà fou, railla Grount. Frapper un membre du CP9 alors qu'il utilise le métallium démontre clairement ton QI de poulpe.
-Avouez quand même que ça nous a fait du bien à tous les trois.
Malorie ne put réprimer un sourire face à l'exaltation de Bonam, mais elle ne pût que remarquer la gêne de Zappa.
-Qu'est-ce que tu as ?
-Je … Je n'ai même pas réussi à vous venir en aide. Je n'ai pas réussi à bouger alors que Grount et toi n'avez pas hésité à foncer dans le tas.
La brune observa l'épéiste dans les yeux sans savoir quoi répondre. Elle n'avait jamais les mots, ne savait jamais comment rassurer une personne ou la réconforter. Heureusement pour elle, c'est Grount qui s'occupa de cette partie.
-Si nous étions tous intervenus, je ne pense pas que nous nous en serions aussi bien tiré.
Son visage était grave. Les visages étonnés, avides d'explications de Bonam, Zappa et Malorie poussèrent Grount à continuer d'exposer son avis.
-Nous étions 3, ils étaient 3. Si tu t'en étais mêlé Zappa, Lucci l'aurait également fait. 4 contre 4. Et avec Lucci, l'issu du combat aurait été tout autre. Ce mec est fou, seul un Amiral peut le raisonner et encore, cela dépend des jours. Finalement, seul Akainu a un peu de pouvoir sur lui.
-Typique d'un faucheur, acquiesça Bonam.
-Alors ne t'en veux pas Zappa. Parfois, se raisonner demande plus de courage que suivre son instinct.
Malorie trouva les paroles de Grount sages, ce qui l'étonna du fait de son caractère habituellement impulsif. Mais il semblait avoir réussi à rassurer le sabreur.
-La prochaine fois je me battrais avec vous ! Je vous aiderais à les vaincre et Bonam ne se retrouvera pas à l'infirmerie !
Hirishea avait prononcé ses mots avec un large sourire et une détermination sans faille. Après un regard complice, la brune explosa de rire, accompagné de ses 3 camarades.
Et Malorie se rendit compte, que depuis maintes années, c'était la première fois qu'elle riait aux éclats. Hirishea se frustra et afficha une expression de colère lorsque Bonam lui ébouriffa les cheveux.
-Avant de venir nous aider à vaincre les méchants, commence par apprendre à parer un coup.
Hirishea fit une grimace à Grount avant que Malorie ne voit l'heure affiché par la pendule de la chambre. Elle prit vite son sac à dos, salua Bonam et parti à toute jambe dans les couloirs. Elle allait être en retard pour son entraînement.
Dans les vestiaires, elle changea rapidement de tenue. Alors qu'elle finissait d'enfiler son tee-shirt blanc d'entraînement, elle sentit un liquide lui couler dessus.
Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle vit avec horreur qu'elle était recouverte d'encre de pieuvre, de la tête au pied. Entendant les pas des Marines qui lui avait cela détaler, elle ouvrit la porte, hors d'elle.
Son visage se tordit de colère tandis qu'elle se regardait dans la glace. En effet, les soldats étaient de plus en plus imaginatifs en matière de coups bas.
Sachant pertinemment qu'elle était en retard et que le colonel ne permettrait pas qu'elle s'entraîne dans cette tenue, elle prit la direction des douches, accompagnée de sa deuxième tenue d'entraînement.
La Marine se lava, réussissant à enlever partiellement l'encre sur sa peau et passa la main par le rideau de douche afin d'attraper sa nouvelle tenue.
Qui n'était plus là.
Malorie sentit le rouge lui monter aux joues. Les mêmes personnes qui lui avaient jeté de l'encre venaient de lui prendre ses affaires de rechanges. Soudainement, elle comprenait pourquoi Aokiji lui avait imposé un bracelet en granit marin : elle aurait tué en un éclair et sans hésiter ceux qui venaient de faire ça.
Avec le bracelet, elle se dit qu'elle allait tout de même les tuer, mais cela allait durer un peu plus de temps.
Une serviette autour du corps, elle sortit en trombe des douches, entendant les rires moqueurs des auteurs de cet acte. Commençant à courir derrière eux, non sans avoir une main sur la serviette, elle commençait à les rattraper jusqu'à un tournant où elle percuta de plein fouet le colonel Smoker qui, tout d'abord surpris de sa tenue, commença à afficher son visage des mauvais jours.
Il observa Malorie en se pinçant nerveusement l'arête du nez.
-Est-ce que je peux savoir ce que tu fabriques en serviette dans les couloirs ?!
Malorie se sentit affreusement gênée.
-Je n'ai plus mes affaires. Des Marines viennent de signer leur arrêt de mort en me les volant.
Smoker soupira.
-Retournes aux vestiaires, je vais te chercher …
Et à 4 mètres d'eux, au détour d'un couloir, Malorie vit la capitaine Hina les observer, affichant une expression neutre, comme à son habitude. Malorie baissa vivement la tête, honteuse. Elle se rendait de plus en plus compte du malaise de la situation.
Soudain, bien que Malorie n'aurait pas cru cela possible, Hina afficha un sourire sarcastique.
-Hina ne savait pas que tu convoitais les mineurs Smo'. Hina se demande si Kuzan est au courant.
Le visage de Smoker se renferma encore plus, ces cigares se consumant plus vite qu'à l'ordinaire.
-Ne dis pas n'importe quoi, se froissa-t-il. Des gamins lui ont piqué ces affaires. Il lui en faut d'autre.
-Hina sait. Hina les a croisés dans les couloirs et leur a donné une correction. Tiens, tes affaires Husunu.
Malorie attrapa les affaires que la capitaine venait de lui lancer et se dirigea vivement vers les couloirs, non sans avoir remercié la femme avant. Mais avant qu'elle ne soit suffisamment loin, elle entendit sans le vouloir un bout de leur discussion.
-Qu'est-ce que tu me veux Hina ? marmonna le colonel.
-Que tu raisonnes Aokiji. Il va finir par se faire tuer s'il ne tourne pas la page.
Le cœur de Malorie ne fit qu'un bond dans sa poitrine.
