Bonjour à tous !

Par avance, désolée de ce chapitre court. Mais les deux prochains seront ... ENORMES. (je ne sais même pas si vous aurez le courage de les lire !)

Je tenais à remercier Anneso208990 pour m'avoir redonné l'envie d'écrire, j'espère que la suite te plaira ! ;)

Sur ce, bonne lecture à tous !


Chapitre 19 : Le début d'un grand changement

Arrivée en haut des marches, Malorie portait Aokiji et l'installa dans son lit. Elle venait de lui enlever tout ce sang et tremblante, elle se préparait à appeler Smoker à l'aide de l'escargophone.

-N'appelles personne, ordonna Aokiji terriblement affaiblis.

-Que je ne prévienne personne ?! Vous êtes en sang et salement amoché ! Il faut que l'on vous soigne !

N'en faisant qu'à sa tête, Malorie n'arrivait plus vraiment à réfléchir. Voir son mentor dans cet état venait de lui faire un choc non négligeable. Qui avait bien pu mettre dans un état pareil un homme de cette puissance.

Lorsqu'elle prit l'escargophone entre ses mains, Aokiji se releva en le lui prenant, le jetant de l'autre côté de la pièce. Malorie tremblait presque, essayant de se calmer et de réfléchir.

-Du bandage, dit-elle en se levant. Je vais chercher des bandages, des compresses, de la glace.

-Pour la glace j'ai ce qu'il faut, ironisa le bouclé.

-Non. Vous ne devez pas vous servir de votre pouvoir. Vous ne devez pas bouger.

-Prends aussi des aiguilles et du fil, avec un chalumeau.

-Je … Pardon ?

Ses yeux noirs, affaiblis mais résolus se plongèrent dans ceux de la jeune fille.

-Tu sais recoudre une plaie ?

-Absolument pas !

-Je te fais confiance.

-Pourquoi ne pas la fermer vous-même ? Vous êtes un logia non ?

-Haki.

-Fais chier ! râla Malorie en descendant au rez-de-chaussée.

Elle prit à la volée tout ce qu'elle devait aller chercher et remonta dans la chambre de son mentor. Allongé, il avait les yeux fermés. Lorsqu'elle s'approcha de lui, elle prit immédiatement son pouls et observa avec soulagement qu'il était juste inconscient.

Mais à présent, elle était seule. Seule face à cet homme qu'elle affectionnait sans savoir pourquoi. Seule face à la mort qui planait autour d'eux.

Les blessures de l'Amiral étaient profondes, nettes, elles auraient dû lui être fatales. Pourtant, le souffle court, il continuait de respirer, prouvant malgré lui sa force démente.

La brune passa la nuit à nettoyer à nouveau ses plaies, à lui bander ses blessures, trop nombreuses pour réellement les compter. Elle se chargea ensuite de lui recoudre certaines plaies, profondes, risquant une infection.

Ce fut donc avec une main tremblante que Malorie prit en main l'aiguille qu'elle lia à un fil, non sans plusieurs essais du fait de son état anxieux. Elle n'avait jamais réalisé cet acte chirurgical. L'Amiral avait détruit l'escargophone et elle n'arrivait pas à se résoudre de le quitter une seconde, même pour aller chercher de l'aide.

Ses blessures étaient importantes, son pouls trop faible. Elle redoutait l'arrêt cardiaque.

Malorie avait peur. Peur de perdre la seule personne lui ayant donné de l'importance, lui ayant donné une chance de changer sa vie d'assassin en une quête plus noble.

Mais Malorie était déterminée. Déterminée de ne pas le perdre. Cette détermination lui fit stériliser à l'aide d'une flamme le bout de l'aiguille incurvée et elle commença à percer la peau de l'Amiral au niveau de l'épaule afin de recoudre une vilaine entaille prenant la moitié de son omoplate.

Malgré l'ambiance grave présente dans la pièce, elle fut assez fière du résultat. Elle réalisa donc l'opération, avec grande minutie, au niveau du torse, de la cuisse gauche et du rein droit.

Une fois les plaies cousues et bandées. La jeune fille, fatiguée, resta au bord du lit.

Le visage doux, l'Amiral semblait paisible. Elle prit à nouveau son pouls, ne comprenant pas par quel miracle elle avait réussi à le soigner. Mais en cet instant, seul le résultat importait.

-Qui a bien pu vous faire ça ? demanda la jeune fille qui brisa le silence pesant de la nuit.

Elle posa ensuite de la glace sur les principaux hématomes et fut étonnée qu'au bout de 20 minutes, les morceaux de glace restaient intacts, ne fondaient pas. Les fruits du démon pouvaient donner des situations peu communes parfois.

Malorie resta sur une chaise, assaillie par mille et une pensées, toutes aussi négatives les unes des autres. Qui avait bien pu mettre un Amiral de la Marine ainsi ? Où était parti Aokiji durant ces longues semaines ? Pourquoi n'avoir voulu prévenir personne ?

Mais la pensée qui tournait le plus en boucle et qui lui faisait le plus de mal à la jeune fille lui faisait ressentir une grande culpabilité.

Pourquoi n'étais-je pas à ces côtés ?

Elle s'en voulait de n'avoir pu lui venir en aide, bien que ce fût l'Amiral lui-même qui lui avait ordonné de rester sur la base avec ce colonel haut en couleur.

Son regard toujours posé sur les traits de son mentor, la brune sentit un sentiment de rancœur l'envahir. Qui avait osé lui faire cela ?! Une animosité l'envahit. Au fond d'elle, elle désirait se battre, faire payer aux auteurs de cet acte. Elle voulait tuer les responsables de la situation et se promit intérieurement d'atteindre ce but.

-Je leur ferais payer, trancha-t-elle résolue.

Scellant une promesse silencieuse, elle se releva d'un bond. Le pouls de l'Amiral était presque inexistant. Malorie sentait avec effroi l'énergie de son mentor s'amenuir.

L'adrénaline se déversant dans chaque veine de son organisme, elle savait qu'elle devait agir. Faire repartir son cœur. Alors elle entreprit un massage cardiaque qui se révéla inefficace. Malorie sentit un froid intense lui mordre la peau. C'était la peur, la peur à l'état brut.

Alors, réfléchissant à toute vitesse, elle trouva une solution. Il fallait faire repartir le cœur de l'homme, elle possédait le fruit du démon de l'électricité.

Sans plus se poser de questions, elle observa son poignet entouré de granit marin maudissant intérieurement l'Amiral. Elle serra la mâchoire et se déboita le pouce afin de pouvoir ôter le bracelet de sa main. Une technique utile lorsque l'on était captif et que le geôlier était assez idiot pour ne menotter qu'une main.

Lorsque son os se déboîta, elle ne put que difficilement retenir un cri de douleur. Mais le bracelet tomba au sol et elle sentit ses forces lui revenir.

Délicatement, en se concentrant, elle posa sa main valide à plat sur le torse de l'Amiral. Gérant mal son pouvoir, ressentant beaucoup trop d'émotion, ayant longtemps été privée de son pouvoir, la jeune fille savait fatalement que si elle ne contrôlait pas la décharge, elle le tuerait.

Alors, soupirant fortement, essayant de se concentrer, elle fit abstraction des nombreux filets d'énergie claquant autour d'elle, signe que son pouvoir avait été tut bien trop longtemps.

Je dois le sauver. Je dois le sauver. Il ne peut pas mourir.

Tremblante, elle induisait une décharge sur l'Amiral qui, sur le coup de l'impact, convulsa légèrement. Retirant sa main, son cœur battant à tout rompre, elle ressentit un soulagement tel à la vue de l'Amiral qui inspirait à nouveau, que cela lui tourna légèrement la tête.

Elle avait fait repartir son cœur.

Avec douleur, elle mit une poche de glace sur sa main, ne sachant pas se remboiter l'os. Et elle resta éveillée toute la nuit, à surveiller cet homme à qui elle devait la vie.

Face à l'apaisement de son cœur lorsqu'Aokiji respira de nouveau, face à la tension de ses muscles, anxieuse de son état, face à sa main douloureuse qu'elle avait meurtrie sans hésiter pour lui, Malorie comprit.

Elle comprit que son destin était lié à cet homme. Elle comprit que si elle ne parvenait pas à décrire la relation entre Akainu et Lucci, entre Tashigi et Smoker, la sienne avec Kuzan était tout aussi perplexe.

Comme s'il avait ouvert une porte, elle s'était résolue à le suivre. Cette nuit-là, Malorie comprit que son destin était à ses côtés, qu'elle ne serait plus jamais seule. Elle comprit qu'elle lui serait d'une loyauté sans failles.

Et qu'elle ne laisserait jamais mourir.