Re-bonjour à tous !
Le chapitre est assez long mais j'espère qu'il vous plaira !
/!\ Ce chapitre peut (même si je l'ai beaucoup retravaillé pour qu'il ne choque plus) contenir des scènes de violences qui peuvent choquer /!\ J'ai tout fait pour que ce ne soit pas le cas par rapport à mon premier écrit mais la sensibilité n'est pas la même chez tout le monde, alors on ne sait jamais !
Bonne lecture !
Chapitre 20 : L'orage gronde
Lorsque le colonel Smoker ouvrit brusquement la porte de la chambre où se trouvait Malorie et son mentor, la brune ne put s'empêcher de sursauter, même si elle avait senti son aura dès qu'il avait passé la porte d'entrée.
Dans son uniforme blanc, ses cigares à la bouche, il posa son regard tout d'abord sur son ami en afficha une expression d'étonnement, cachant une once de peur. Le chasseur blanc posa ensuite son regard sur la jeune fille de 17 ans, toujours assise sur sa chaise, n'ayant pas bougé de la nuit, un sachet de glace sur sa main.
-Pourquoi ne l'as-tu pas emmené à la base pour qu'il se fasse soigner ?
Le ton du colonel résonna comme un reproche aux oreilles de la jeune fille qui pourtant, ne ressentit pas une once de culpabilité.
-Il ne le voulait pas. Je voulais vous joindre mais …
Elle désigna, fatiguée, l'escargophone hors d'état se situant à terre.
-Quel abruti.
Smoker (avec son éternel visage fermé) s'approcha de son camarade, prenant son pouls. Il souleva la couette et observa ses blessures que Malorie avait soigné comme elle avait pu, puis il soupira.
-Tu ne t'es pas trop mal débrouillée. Va te coucher.
-Qui lui a fait ça ?
-Va te coucher.
Smoker gronda en prononçant ses mots. Bien que Malorie comprit qu'il comptait se faire obéir, elle se leva, décidée à ne pas bouger. Smoker la dévisagea.
-Qui lui a fait ça ?!
Sans le vouloir forcément, le ton de la jeune Marine se révéla être menaçant. Elle possédait encore de la rage quant au fait de n'avoir pu aider l'Amiral. A ces mots, sous le coup de l'émotion, un filet d'électricité parcouru son bras droit, claquant légèrement dans l'air.
Smoker l'observa méfiant. Malorie avait enlevé son bracelet en granit marin et elle comprenait bien que Smoker ne savait pas vraiment à quoi s'attendre. Cela dit, il s'approcha d'elle, prenant sa main droite et lui remboîta le pouce.
Malorie grimaça de douleur mais remercia le colonel qui a présent posait sur elle un regard sérieux.
-Je t'ai dit d'aller te coucher. Je prends la relève.
Malorie posa un regard sur l'Amiral qui se remettait doucement. Même si l'idée de quitter la pièce ne l'enchantait pas, elle savait que le colonel veillerait sur son ami et elle devait bien reconnaître que la nuit blanche ayant suivie sa mission l'avait éreinté.
Elle acquiesça donc, se convaincant qu'un peu de repos lui permettrait de mieux tirer cette histoire au clair. De plus, elle n'était pas vraiment d'humeur pour une altercation avec le chasseur blanc. Avant de quitter la pièce, elle interpella tout de même le colonel.
-Comment saviez-vous qu'il était revenu ?
-Gamine, un Amiral ne passa jamais inaperçu lorsqu'il rentre sur une base Marine. Encore moins lorsqu'il est couvert de sang.
Cela se tenait. Mais si le colonel était au courant, la jeune fille ne comprenait pas pourquoi il n'était pas arrivé plus tôt. Sur ce, elle laissa son mentor entre les mains de son instructeur et parti se coucher.
2 semaines s'étaient déroulées depuis l'incident avec l'Amiral. Ce dernier fut remis sur pied au bout de 2 jours, démontrant une fois encore la puissance que possédait un Amiral de la Marine.
Dès son rétablissement, l'Amiral avait ordonné à la brune de rester en dehors de cette histoire. Dès lors, Smoker avait arrêté de l'entraîner, ses amis ne parlaient que rarement de l'Amiral, bien que tout le monde sût qu'il était revenu dans un état pitoyable.
Cette mise à l'écart mettait à rude épreuve les nerfs de la jeune fille. Presque chaque soir, Garp ou Smoker restaient des heures, enfermés dans le bureau d'Aokiji.
La jeune fille observa également que l'Amiral ne se déplaçait plus seul, qu'il ne dormait plus mais surtout, qu'il l'évitait elle.
Et cela la déconcertait au plus haut point.
Mais Malorie se trouva à terre si vite que cela la sortit de ses pensées. Au-dessus d'elle, Grount, le visage fier, lui tendis la main en riant.
-Je ne sais pas à quoi tu penses mais tu es plus facile à battre lorsque tu n'es pas dans le combat !
Pour toute réponse, Malorie lui prit la main, envoya une décharge électrique et alors qu'elle se relevait, Grount tomba au sol sous le coup de la décharge. Cela eu pour effet de faire rire Bonam et Zappa.
-Toujours en traître, se contenta de souffler Grount à terre.
Malorie sourit à Grount avant d'observer au loin Aokiji et Garp discuter. Malorie les observait en silence en se demandant de quoi ils pouvaient bien parler. Que se passait-il ? Pourquoi des gradés rendaient-ils visite à Aokiji ? Pourquoi ce dernier semblait lointain avec elle ? Pourquoi était-il revenu dans cet état ? Pourquoi désirait-il la tenir éloigner de tout ce grabuge ?
Quelque chose se tramait. Quelque chose de sombre, de dangereux. Elle le sentait. Parce que l'Amiral semblait sur ses gardes, parce que les gradés affichaient un air sombre.
-Tu ne comptes pas rester en dehors de cette histoire n'est-ce pas ?
Bonam venait de se placer aux côtés de la jeune fille, lui aussi observant les deux gradés en pleine discussion. Ils possédaient un regard sombre tous les deux, ne semblaient pas d'accord sur un point.
-Absolument pas, trancha Malorie.
Bonam eut un léger rire face à l'entêtement de la jeune fille.
-S'il t'a dit de rester hors de cette histoire, tu ne penses pas que c'est pour ton bien ?
-C'est à moi de le protéger. Je suis sa faucheuse non ?
Si le visage de la brune affichait une détermination sans failles, celui de Bonam afficha un étonnement en entendant Malorie dire ces mots. Ce fut la première fois qu'elle exprimait sa position à voix haute.
Une faucheuse. Voilà ce qu'elle était. Elle ne possédait pas de grade à proprement parlé. Chaque Amiral possédait un disciple qu'il entraînait directement. Un seul. Un unique. Un bras droit. Un faucheur.
Si les élèves du camp se devaient de devenir plus fort et grimper les échelons, les faucheurs étaient loyaux envers leur Amiral. Considérés comme les bras droits de ces derniers, ils effectuaient les missions les plus périlleuses, les infiltrations les plus secrètes, les meurtres devant être effectués, sous ordres de leur Amiral.
Smoker avait tout expliqué à Malorie un soir après leur entraînement. Il avait même confié que le plus dur concernant les faucheurs était que bien souvent, ils étaient plus loyaux envers leurs Amiraux qu'envers la Marine elle-même.
La brune avait rencontré le faucheur d'Akainu, Lucci, mais jamais celui de Kizaru qui d'ailleurs, n'était presque jamais présent sur la base.
-Faucheuse ou non, un ordre est un ordre.
Zappa venait de les rejoindre également. Il affichait une mine emplit d'appréhension. Malorie était persuadée que lui aussi savait que quelque chose se tramait.
-Quoi que ce soit, cela doit être assez énorme, continua Zappa. Peu de personne peuvent mettre un Amiral dans cet état.
-Et personne n'a rien entendu ? demanda la faucheuse.
-Non, continua Bonam. Les gradés semblent tendus.
-Akainu te regarde avec plus de haine que d'habitude, observa Zappa.
-Akainu regarde tout le monde avec haine, intervint Grount avec un sourire résolu. Quoi qu'il en soit, si tu n'en reste pas là Malo, moi je te prêterais main forte.
Malorie et Grount échangèrent un regard entendu. Grount pouvait se révélait être un adversaire redoutable mais surtout, il était extrêmement loyal envers Aokiji et comptait donc réparer cet acte.
Au fond d'elle, la brune savait que si elle agissait, ses 3 camarades se trouveraient à ses côtés. Et elle comptait bien faire payer à ces pirates, tels qu'ils soient.
-Moi aussi je vous accompagnerais !
Hirishea venait d'apparaître de nulle part et affichait un sourire insouciant qui allégea le cœur de Malorie. Bonam lui ébouriffa les cheveux en riant tandis que Malorie lui lançait un sourire.
-Comment se passent les entraînements avec le Vice-Amiral ?
-C'est super ! Bon il me dit qu'il me reste encore beaucoup à apprendre mais je l'écoute beaucoup !
-C'est ce qu'il faut. Tu verras avec le temps, ça sera plus facile.
Hirishea afficha un sourire reconnaissant à la faucheuse. Malorie était heureuse qu'elle se fasse entraîner par un homme de cette puissance mais devait avouer que leurs entraînements collectifs lui manquaient un peu.
La brune leva la tête et vit les deux gradés se rapprocher du groupe hétéroclite. Garp possédait toujours son éternel sourire alors qu'Aokiji affichait un air faussement décontracté. Face aux gradés, les Marines se mirent aux garde-à-vous et Malorie en profita pour faire de même, elle qui oubliait toujours.
-Tu rentres avec moi Hiri ? demanda Garp à la jeune fille.
Il commençait à se faire tard. Malorie se rendit compte que les journées passaient à une vitesse folle. Elle plongea son regard dans celui de l'Amiral mais lorsqu'elle vit qu'il la fuyait du regard, elle ressentit un pincement au cœur. Une pointe de culpabilité pour une raison inconnue.
-Pour tout vous dire Vice-Amiral, nous voulions nous entraîner un peu tous les 5. Cela ne vous dérange pas si nous ramenons Hirishea ensuite ?
Grount venait d'improviser un entraînement collectif, ce qui plût à la jeune fille ainsi qu'aux autres concernés.
-S'il vous plaît ! supplia Hirishea un sourire jusqu'aux oreilles.
Garp sourit comme à son habitude et donna son accord à la jeune fille pour qu'elle s'entraîne avec ses aînés.
-Malorie ? commença Aokiji. Ne m'attends pas ce soir, je ne pense pas rentrer de bonne heure.
-Bien Amiral.
Malorie avait senti son cœur faire un bond dans sa poitrine lorsqu'il l'appela mais cela fut vite suivi par une immense déception.
Compte-t-il m'ignorer encore longtemps ?
Les deux gradés s'en allèrent alors que Malorie avait fait équipe avec Zappa pour affronter Bonam, Hirishea et Grount. Les deux petits groupes se firent face avec un sourire aux lèvres. Bonam avait bien insisté sur le fait que Malorie ne devait pas se servir de son fruit du démon par soucis d'équité.
Cette dernière avait accepté en stipulant qu'elle n'avait pas besoin de ça pour gagner un combat. Alors, elle se lança aux côtés de Zappa sur ses 3 amis.
L'entraînement fit du bien à la jeune fille même s'il fut rude. Grount et Bonam se trouvaient être invincibles en œuvrant ensemble. Heureusement cela était également le cas de Zappa et Malorie. Mais Hirishea progressait réellement et mit plusieurs fois Malorie en porte à faux.
C'est donc exténuée que Malorie rentra dans la petite maison le soir, non sans s'assurer que les garçons remmenaient bien Hirishea au campement où se trouvait Garp.
Lorsqu'elle ouvrit la porte de la maison, Malorie fut étonnée de sentir une légère brise à l'intérieur. Elle posa ses affaires sur la table présente dans le salon et ferma l'un des fenêtres restées ouverte. Elle maudissait intérieurement l'Amiral pour cet oubli, elle qui détestait le froid.
Il ne peut pas faire attention ?!
Puis, elle sentit une aura. Elle se tourna vivement et ne vit rien. Pourtant elle était certaine d'avoir senti une présence, presque imperceptible. Elle sentit une forte appréhension en une fraction de secondes. Quelque chose ne tournait pas rond.
-Amiral ? dit-elle avec force pour qu'il l'entende.
Aucune réponse. Malorie se mise directement sur ses gardes. L'ambiance était pesante, sombre, quelque chose n'allait pas. Pas du tout.
Elle dut se concentrer pour sentir à nouveau une aura. Elle la ressentit faiblement, presque imperceptiblement. Malorie avança dans le salon et observa avec intérêt le coin sombre de la pièce, composé de la bibliothèque pleine de livres.
Dans le coin, se trouvait de la noirceur, dût au manque d'éclairage de la pièce. Malorie se mit à l'observer méticuleusement, intensément, sur ses gardes. Pour n'importe qui, elle serait passée pour une folle. Mais elle sentait. Tous ses sens en éveils l'alertaient.
Soudain, Malorie eut les yeux ronds de surprise.
Là !
Sortant de la noirceur comme si cette dernière cachait une pièce entière, une dague fusa entre les deux yeux de la jeune fille qui dût rapidement sauter en arrière pour l'éviter de justesse. La dague, ralliée à une chaîne repartie dans l'ombre avant d'être à nouveau lancée de façon circulaire ce qui balaya toute la pièce.
Malorie prit immédiatement appui et se propulsa en l'air, la dague et la chaîne passèrent à quelques centimètres de ses pieds. Elle atterrit sur la table en chaîne sans ménagement et envoya un éclair dans le coin. Ce dernier fit exploser les pierres apparentes du mur, éclaira la pièce et révéla le premier assassin.
Un premier assassin car, du coin noir se situant derrière Malorie, un poignard fusa dans sa direction et elle dût faire une roue sur la droite pour l'éviter. Le visage de la brune se tendit, ses muscles se crispèrent, son cœur battait plus vite. Dos au mur, elle avait face à elle l'entièreté de la pièce, de sorte à ne laisser aucun espace derrière elle.
Ils m'ont retrouvé.
La dague accrochée à la chaîne fut renvoyée verticalement sur Malorie qui se décala vivement vers la gauche et attrapa la chaînette de la main droite.
Granit Marin.
Enroulant vivement la chaîne autour de son bras gauche, Malorie tira vers elle la chaîne d'un coup sec, déstabilisant quelques seconde le premier assassin, presque invisible dans le noir. Du bras droit, elle attrapa in extremis les cheveux de l'assassin et le tira en avant de toute ses forces, du bras gauche enroulé de la chaîne, elle passa cette dernière autour du cou de l'instru et tira de toute ses forces.
Elle aurait espéré lui rompre la nuque mais elle n'eut pas le bon angle pour le faire. Le second assassin sortit du noir et lança des shurikens sur la Marine qui, en se basant en évita 2 mais ne put éviter le troisième qui se planta directement dans son bras gauche.
Au même moment, l'homme qu'elle étranglait prit la dague et lui entailla la jambe, la forçant à le lâcher. Il la fit passer au-dessus de lui et Malorie se retrouva couchée au sol. Il voulut lui transpercer le crâne de la dague mais elle le poussa en arrière avec ses jambes, le propulsant quelques mètres plus loin, dans la cuisine.
Elle fit pivoter rapidement son bassin et ses jambes afin de se remettre debout pour parer le coup de poignard du second assassin. Malorie plongea son regard dans le sien, noir, comme son uniforme, comme la pièce. Si elle arrivait à se battre, c'était en grande partie grâce à l'énergie qu'elle ressentait, qui lui indiquait où frapper.
-Vous auriez pu trouver un autre endroit où m'attaquer qu'à l'intérieur !
Pour évacuer le stress, cette peur qui la consumait quant au fait que le clan l'avait retrouvé et désiré se venger, Malorie préféra leur dire sa façon de penser. La maisonnette de l'Amiral était sans dessus-dessous.
L'homme frappa de sa jambe gauche la jambe déjà meurtrie de Malorie qui perdit appui. Elle recula instinctivement sa tête mais coup de poignard au front la remit en place. Il l'avait loupé de peu. Le pied du second homme la frappa par derrière au niveau de ses côtes gauche et elle alla rapidement mais fortement embrasser le mur.
-Ce n'est pas toi que l'on cherchait, siffla le premier homme. Pourquoi penses-tu que ce soit toi ?
C'est ton nouvel ami que nous cherchions, cracha le second homme.
L'un des assassins la prit par le cou. Elle ne pouvait distinguer son visage.
-Tu n'es pas la cible cette fois-ci Malo.
Le second assassin frappa vivement mais avec brio le crâne de la jeune brune.
-Ne fais pas l'étonnée. Comme va-t-il depuis la dernière fois que nous lui avons rendu visite en mission ?
Les deux assassins du clan Husunu ne voulaient pas s'en prendre à elle. Ils cherchaient Aokiji. Parce que Malorie avait quitté le clan pour lui. Parce que son maître le tenait donc pour responsable de la désertion de la jeune fille. Et que pour la punir, tuer l'homme pour qui elle avait tout quitter était le meilleur moyen de l'atteindre.
-Non, souffla-t-elle.
La peur engloba tout son corps. Ces hommes étaient des assassins hors pair pour avoir combattu et s'être entraînés aux côtés de la brune. Ils cherchaient l'Amiral, voulaient tuer l'Amiral. A cause d'elle.
Par ma faute.
Alors que l'air commençait à être réclamé par ses poumons, Malorie réfléchissait à toute vitesse et une angoisse sourde gronda en elle. Elle avait peur de dire ses mots, de les formuler à voix haute, peur de la réponse, mais ne put s'empêcher de les prononcer. Elle savait déjà la vérité, mais voulait en être sûre.
-C'est vous qui l'avez blessé la dernière fois ?
-Le maître l'a marqué.
Malorie écarquilla les yeux. Une angoisse, une peur, une terreur l'envahissait alors que son cœur ralentissait. Aokiji avait été marqué par Husunu. Aokiji était voué à la mort.
Ce n'était pas Aokiji qui y était allé. C'était eux qui étaient venus le chercher.
-Et tu seras la prochaine lorsque nous aurons tué tout ce pour quoi tu as quitté le maître.
Aokiji, Smoker, Bonam, Zappa, Grount, Hirishea, Tashigi. Le cœur de Malorie se contracta. Ils mourraient tous par sa faute. Parce qu'elle n'avait pas accompli la destinée qu'on avait choisi pour elle.
Mais contre toute attente, la peur disparue. Elle laissa place à une rage sans nom. Ils avaient presque tué son mentor. Elle s'était promis de le venger.
Et elle allait le faire.
Une décharge d'électricité traversa son corps sous le coup de ses émotions. L'assassin hurla de douleur, la peau de sa main brûlée au troisième degré. D'un geste de la main, Malorie envoya un éclair dans la cage thoracique du second homme qui incisa rapidement.
Debout face aux deux hommes, de violents filets d'électricité claquaient autour d'elle.
-Je ne vous laisserais pas les toucher.
L'homme à la main brûlée se releva en riant.
-Tu es Husunu. Tu fais partie de lui et il fera toujours parti de toi. Nous sommes ton unique famille. Nous serions toujours liés. Et cela sera vrai, même après la mort.
Ce mantra, Malorie l'avait entendu toute sa vie. Mais à présent, il la révulsait. Elle donna un coup de poing en direction de l'homme. Son poing projeta de l'électricité qui forma une tête de Dragon, dévastant tout sur son passage.
Les vases, la bibliothèque, le canapé, tous cédèrent sous la charge électrique de l'air ambiant.
Le mur d'en face céda sous l'attaque.
-Vous n'êtes pas ma famille ! Vous n'êtes pas mes frères ! J'ai choisi de vivre la vie que je veux !
Le Dragon engloba tout entier le premier assassin qui hurla de douleur. De nombreux éclairs lui transpercèrent la peau, la brûlant, la trouant, le désintégrant. Il tomba au sol, dans un état méconnaissable. La moitié de la peau avait fondue, laissant du sang se répandre sur le sol.
Le second assassin se rua sur Malorie qui, d'un coup de pied, l'envoya contre un second mur. Elle incisa vivement pour poser sa main contre son torse, elle envoya une décharge telle qu'elle fut couverte du sang sortant de la bouche de l'assassin.
Néanmoins, elle dosa suffisamment sa décharge pour le laisser en vie. Elle savait la capacité des hommes d'Husunu. Elle se contenta de le frapper, de le ruer de coup de poing. Sous le coup de la rage, de la haine. Ce clan lui avait tout prit, son âme, sa vie, ses rêves d'enfants. Elle n'avait jamais eu la chance de vivre pleinement sa vie car Husunu en avait décidé autrement.
Ils ne lui enlèveraient pas Kuzan.
L'homme à moitié conscient lui cracha du sang au visage. Elle le plaqua au sol et saisissait sa gorge.
-Ne vous approchez plus d'ici ! Dis à Husunu que je le tuerais de mes propres mains s'il touche ne serait-ce qu'à un cheveu de cet homme ou de n'importe quel Marine !
-Les 7 clans ont une alliance Malorie. Vous êtes nombreux mais nous sommes légions. Tu verras mourir tout ceux …
Malorie lui frappa violemment la tempe.
-Ne revenez pas !
-Nous n'abandonnerons jamais, tu sais comment ça marche.
-Si vous vous avisez de retoucher Aokiji …
-L'amour est la pire des faiblesses Malorie. Tu seras responsable de la destruction de cette institution. Et je te promets que tu verras cet homme mourir devant toi et part ta faute. Après cela, le maître t'arrachera le cœur de la poitrine.
Malorie le frappa à nouveau, le laissant à moitié conscient et se pencha vers son oreille.
-Cela fait longtemps que je n'en ai plus.
Elle se leva et le frappa fortement dans les côtes. Elle partit ensuite, claudiquant, dans la cuisine où elle alluma les lumières. Lorsqu'elle retourna dans le salon : l'assassin était parti.
Malorie tomba à genoux, ses blessures de son ancienne mission s'étaient réouvertes, ses nouvelles blessures la tiraillaient. Mais ce qui lui fit le plus mal fut la contraction de son cœur.
Elle se mise à pleurer, à genoux, au milieu du salon dévasté.
Elle venait de les condamner à mort. Tous.
Quelques heures plus tard, Malorie se trouvait devant la maisonnette. Assise, éclairée par la lumière de la lune, fixant les étoiles, elle fumait une cigarette. Malorie fumait très rarement. Mais après avoir nettoyé ses plaies, elle désirait ce plaisir mortel.
La peur, l'angoisse, la culpabilité avait laissé place à la colère. Pourquoi Aokiji ne lui avait-il pas dit que son clan l'avait attaqué ? Qu'il avait été marqué ?
A ce jour, aucune personne marquée par l'un des 7 clans ne vivaient encore.
Alors que la nuit était bien avancée, Malorie, toujours assise, toujours en sang, entendit l'Amiral arriver. Ce dernier stoppa net sa marche en observant le mur manquant du salon. La peur se lu sur son visage lorsqu'il vit l'état de Malorie.
Malorie avait à ses pieds le cadavre méconnaissable de l'homme qu'elle avait tué lors de la confrontation. Aokiji restait statique, en silence. La lumière des étoiles permit de voir à Malorie une once d'angoisse sur le visage du gradé.
Presque d'un air décontracté, Malorie souffla de la fumée de cigarette, tournant la tête vers l'Amiral Aokiji.
Les yeux bleus de la faucheuse se plongèrent dans les yeux noirs de l'Amiral.
-Je crois qu'il faut que nous parlions Amiral.
