Chapitre 22 : Le poids d'une destinée

-Vous comptiez me le cacher encore longtemps ?

Hors d'elle, Malorie se tenait debout, ressentant plus de colère que de peur.

-Malorie …

-Des assassins de mon clan vous marquent ! Vous êtes poursuivi par les 7 clans parce que vous m'avez pris sous votre aile et vous ne vous êtes pas dit de me tenir informer ?!

-Nous allons trouver une solution.

-Une solution ?!

L'éclair qui échappa de Malorie percuta un tronc d'arbre en le fendant en deux. Aokiji restait impassible, insondable.

-Quelle putain de solution voulez-vous trouver face aux meilleurs assassins du monde ?!

-On en trouvera une, calmes-toi.

-Vous êtes désespérant !

A bout de nerf, Malorie partit dans la maison, alla prendre une douche. L'eau la brûla mais elle ne baissa pas la température. A nouveau, les larmes coulèrent sur ses joues.

Elle y resta quelques minutes, presque une heure puis sortit. Dans sa chambre, elle s'affaira à réaliser ses bandages. Mais elle n'arrivait pas à calmer les brûlures causées par les plaies (et par la température de l'eau, elle se sentit idiote), ni à faire son bandage autour de son dos.

Malorie entendit l'Amiral entrer dans sa chambre, sans oser faire trop de bruit. Elle ne prit même pas la peine de le regarder. A présent, elle se sentait éreintée. Le bruit de la transformation en glace de l'Amiral la tendit.

Son mentor s'installa délicatement à côté d'elle et posa une main sur le bas de son dos, la basse température lui fit du bien. Après quelques minutes, il l'aida à faire son bandage.

Et ils restèrent ainsi en silence. Malorie ressentait une boule dans le ventre mais la présence de l'Amiral arrivait quelque peu à l'apaiser.

-Malorie …

-Je n'ai pas envie de parler Amiral.

Elle préférait le couper plutôt que de parler de cela. Pour l'instant, elle ne voulait pas évoquer à nouveau le sujet. Elle ne voulait pas le rendre réel. Pour le moment, elle se rendait compte qu'en plus des blessures, un poids était présent à l'intérieur. Un poids qui lui faisait mal.

Comme un monstre qui grandissait et qui la broyait de l'intérieur.

Aokiji respecta le silence de la brune. Il se leva et passa la porte.

-Je suis désolé, dit-il.

Il ferma la porte et Malorie essuya les larmes qui perlèrent sur ses joues. Elle venait de lui mettre les pires assassins à dos et il c'était lui qui s'en excusait.

Elle passa une bonne heure à tourner et se retourner dans son lit. Elle pensait aux nombreuses attaques à venir. A l'ombre qui planait autour d'eux, de ses amis, de la Marine, uniquement par sa faute.

Elle repensait à tous ces bons moments passés avec les autres soldats, tous ses fous rires. Elle n'arrivait pas à se résoudre à leur faire du mal, indirectement.

Car le clan n'abandonnerait pas. Le clan n'abandonne jamais. Malorie avait déserté, tourner le dos à une destinée toute tracée et elle allait le payer. Husunu commencerait sûrement à tuer des Marines, ses amis, son mentor pour finir ensuite par elle.

Et cela, elle s'y refusait entièrement.

Pour la première fois de sa vie, elle pensait à d'autres personnes, s'inquiétait pour des gens qu'elle ne connaissait que depuis 4 mois. Mais ils lui avaient tellement apporté qu'elle ne pouvait pas s'imaginer les voir mourir par sa faute.

Pour la première fois de sa vie, elle était prête à se sacrifier pour autrui. Car si Husunu avait sa vengeance, il les laisserait en paix.

Partir.

L'idée la transperça comme un éclair. Si simple mais pourtant si efficace. Elle prit un sac à dois, prit soin de sauter par la fenêtre et non sortir par la porte, pour ne pas qu'Aokiji ne l'entende ou ne sente son aura.

Elle marcha une bonne dizaine de minutes jusqu'à la place où se trouvait de petites barques. Elle se retourna et observa la base, les terrains d'entraînement, l'énorme édifice où prônait fièrement le sigle de la Marine.

Son cœur se contracta mais elle afficha un rictus. Elle qui, quelques mois en arrière, haïssait cet endroit, se rendit soudain compte qu'elle y avait vécu quelques instants de bonheur. Les plus beaux instants de sa vie entière se résumaient à quelques mois. Elle trouva cela triste, pathétique en somme mais elle jeta son sac sur la barque, les larmes aux yeux et posa une jambe sur la barque.

Les abandonner pour ne pas les perdre.

Se rendre pour qu'ils continuent.

Mourir pour qu'ils vivent. Mourir pour qu'il vive.

Mon destin était de les rencontrer, mais pas de vivre avec eux.

Elle se répétait mentalement cette phrase afin d'y puiser le courage de pousser la barque au large. Et à l'instant où elle voulut pousser la barque de ses bras et de sa jambe valide, elle sentit l'aura.

Cette aura surpuissante qui la paralysa. Parce qu'elle savait qui se trouvait derrière elle. Et au vu de son acte, cette personne n'allait pas hésiter un seul instant à l'abattre. Parce qu'il l'avait prévenue et qu'elle n'avait pas écouté.

-Tu vas quelque part Husunu ?

Malorie posa pied à terre et se retourna sans expression vers l'Amiral Akainu qui se tenait droit, dans son uniforme rouge. Serrant les poings, Malorie s'attendait à ce qu'il la tue à tout instant.

Mais malgré les traits menaçants de l'Amiral, il restait statique, ne semblait pas vouloir attaquer. Pas de tout suite du moins.

-Alors tu mets les 7 clans en guerre contre la Marine et une fois cela fait, tu dégages ?

Malorie s'attendait plus à une phrase du genre « Je t'avais prévenu que je te tuerais ». De ce fait, elle fut légèrement déconcertée par l'attitude de cet homme qui ne semblait pas être du genre à trahir ses promesses.

-Vous … souffla Malorie abasourdie.

Akainu restait droit, le visage tendu et soupira.

-En plus d'être insupportable, insignifiante et problématique, tu es limitée. Comment peux-tu croire que je ne suis pas au courant que Kuzan a eu des problèmes ? A cause de toi.

A cause de moi.

Ces mots augmentèrent la culpabilité de la brune mais surtout la confortèrent dans son choix de partir.

-Je m'en vais. Vous serez en paix.

Akainu afficha un rictus sur son visage.

-Je ne vais pas t'expliquer comment ça marche. La traque a commencé, que tu désertes ou non la Marine, Kuzan est en danger.

-Je n'ai pas voulu ça.

-Mais tu es en responsable. Tout cela est ta faute. Tu savais que cela se passerait ainsi, à l'instant même où tu as choisi de le suivre.

-Si j'affronte Husunu, tout cela sera derrière vous.

-Même si cet homme tu tues, il cherchera à tuer l'homme qui a causé son déshonneur.

Les mots d'Akainu blessèrent Malorie mais il était le seul à dire tout haut ce qu'elle savait déjà. Ce que les autres pensaient. Il avait raison sur un point essentiel : qu'elle déserte ou non, Aokiji et ses amis étaient condamnés.

-Partir ne t'apporteras qu'une seule chose Husunu : en plus d'être traquée par ses clans, tu le seras aussi par la Marine.

-Pourquoi me dire tout cela et ne pas me tuer directement ?

-J'y ai pensé figure toi.

Si Akainu possédait une qualité dans sa personnalité : c'était la franchise. Il afficha un sourire mauvais, qui fit inconsciemment reculer la brune de deux pas.

-Mais cela ne changerait rien. Ces enfoirés d'assassins seraient encore là. Alors je pense qu'il est plus sage de les vaincre. Je ne laisserais pas des gamins orphelins de seconde zone salir la Marine. Et quand tout cela sera fait, j'aurais à l'avenir l'occasion d'honorer ma promesse envers toi.

Malorie préférait lorsque les choses étaient noires ou blanches. Mais l'univers est composé de vaste subtilité de gris. Akainu en était la preuve même en cet instant.

-Pourquoi êtes-vous là finalement ?

-Pour raisonner ton comportement de lâche, d'enfant. Mais tu si y tiens, je peux aussi t'ôter la vie, la tout de suite.

Akainu transforma son bras en magma, prêt à transformer ses paroles en actes. Malorie se raidit, entourant son poing d'électricité. Après la réouverture de ses blessures ainsi que son combat face aux assassins, elle se demandait si elle tiendrait réellement face à cet homme.

L'air se chargea de tension. Les deux Marines se toisaient. Mais la brune sentit l'aura de son mentor se rapprocher, ce qui lui comprima le cœur. Elle ne voulait pas le voir, elle savait d'avance qu'elle ne soutiendrait pas son regard.

L'électricité présente autour du membre de la faucheuse disparue tandis que la silhouette d'Aokiji se dessinait derrière celle de Sakazuki.

-Je m'en charge Sakazuki. Merci.

Akainu stoppa son fruit du démon et lança un regard méprisant à la jeune Marine avant de se retirer vers Aokiji. Akainu stoppa sa trajectoire aux côtés de son confrère. Malorie n'avait jamais remarqué à quel point ils dégageaient une puissance monstrueuse côte à côte.

-Tu devrais mieux dresser ta faucheuse, siffla Akainu.

-Je m'en occupe, dit-il calmement.

-J'espère bien. Sinon c'est moi qui m'en charge.

Et il les laissa seuls.

L'atmosphère avait complètement changée. Si elle était emplie d'animosité quelques minutes plus tôt face à Akainu, à présent Malorie se sentait honteuse, coupable. Elle n'arrivait même pas à soutenir le regard de l'Amiral qui lui, ne vacillait pas.

-Je suis désolée Amiral. De tout ça. Je vais réparer mes erreurs.

Prenant une grande inspiration, Malorie lui tourna le dos et se prépara à partir. Elle n'avait pas besoin de mots, il comprendrait.

-Alors tu vas partir comme ça ? Sur un coup de tête.

Le ton froid, presque accusateur de l'Amiral stoppa Malorie dans ses mouvements. Elle ne prit cependant pas la peine de se retourner, de le regarder. Parce que le regarder était trop dur. Elle se contenta de fixer la mer s'étendant à perte de vue devant elle.

-Je vous ai bien suivi sur un coup de tête non ?

Sur ce, elle contrôla les battements déchirants de son cœur et commença à pousser la barque à nouveau. A l'instant où la barque filait, où elle monta à bord, la mer gela entièrement, instantanément.

Malorie soupira de douleur. Pourquoi ne la laissait-il pas s'en aller régler cela ?

-Pourquoi rendez-vous cela plus compliqué ? demanda-t-elle.

Sa voix tremblait malgré ses efforts pour la faire paraître neutre.

-Je ne te laisserais pas partir.

La voix de l'Amiral elle, ne tremblait pas.

-Pour que je puisse tous vous regarder mourir par ma faute ?

-Et si tu pars ? En plus d'avoir le clan à dos, la Marine entière, le gouvernement mondial te rechercheront. Tu seras seule. Tu seras traquée toute ta vie.

-J'ai déjà eu le refrain par Sakazuki, merci.

-Si tu pars, Husunu te tuera.

-Mais vous serez en vie.

Aokiji garda le silence. Malorie sentait les larmes lui monter aux yeux, les refoulant avec toute la détermination de son âme.

-Je tuerais Husunu.

-Tu ne tiendras même pas une minute face à lui.

Malorie soupira et descendit de la barque, sur la glace. Elle dû prendre tout le courage dont elle disposait pour regarder Aokiji dans les yeux. Ce dernier l'observait impassiblement, ne trahissant aucune émotion, comme toujours.

-Je suis ta seule chance de salut Malorie. Si tu quittes la Marine tu mourras.

-Et si je reste vous mourrez.

L'Amiral et sa disciple s'observait sans animosité mais avec détermination. Chacun restait campé sur ses positions. Seule la légère brise de la plaine brisait le silence pesant de la nuit.

-Pourquoi ne m'avoir rien dit ? Pourquoi ne m'avez-vous pas dit que vous aviez été marqué ?

-Parce que je ne voulais pas que tu fasses ce qui tu es exactement en train de faire. Que tu partes.

Touchée en plein cœur de cette franchise, une larme perla sur la joue de la jeune fille. Elle plongea à nouveau ses yeux bleus dans les yeux noirs du gradé.

-J'aurais sincèrement aimé vous rencontrer plus tôt Amiral Aokiji. Vraiment. Mais c'est trop tard. Je suis un monstre, une arme. Vous saviez très bien que cette histoire ne serait pas pleine de calme et de tendresse. Qu'elle était vouée à l'échec. Vous saviez que je n'étais pas la petite fille juste et chevaleresque que l'on attend dans la Marine. Vous saviez que je me rapprochais plus de la mort que de l'héroïne qui sauve le monde. Je suis habitée par les ténèbres Amiral. La colère est mon monde. La haine et la rage me consument à petit feu.

Aokiji serra les poings mais son visage ne changeait pas d'expression, il continuait de la fixer, imperturbable.

-Je vous remercie de m'avoir donné une chance. Mais je détruis tout ce que je touche, j'ai été élevée ainsi.

-Je crois au contraire que nous nous sommes rencontrés au bon moment Malorie.

Il y avait tant d'assurance dans sa voix qu'il fit douter la brune. Voyant qu'il venait de la déstabiliser, il continua.

-Tu crois que je ne savais pas ce qui allait se passer si je prenais une fille du clan Husunu avec moi ? Tu crois que les autres gradés ne le savaient pas ? Tu crois que Sengoku ne le savait pas ? Nous étions tous conscient de ce qu'il se passerait si nous te faisions rentrer dans nos rangs.

-Alors pourquoi avez-vous accepté ce fardeau ?

-Parce que je sais que tu changeras le monde.

Malorie serra les poings. La Marine entière savait que les clans allaient se retourner contre eux. En dépit de tout, ils lui avaient laissé une chance, ils l'avaient accepté.

-Mon destin était le reprendre le flambeau d'Husunu. Pas de jouer au justicier.

-Ne t'es-tu jamais demandé si finalement ta destinée n'était pas en train de se dérouler exactement comme elle le doit ? Ton destin et le mien devaient s'entremêler. Et ça Malorie, j'en suis persuadé.

Plusieurs larmes coulaient sur les joues de la jeune fille à présent, ne cherchant plus à les retenir.

-Je ne vous laisserais pas mourir pour moi. Je ne vous laisserais pas mourir Amiral.

-Alors restes à mes côtés. Si tu essaie d'y aller seule, ils te tueront. Et je ne le permettrais pas. Je ne te perdrais pas comme j'ai perdu Kiera.

Une colère sourde grondait dans la voix de l'Amiral. Malorie savait qu'il avait perdu son ancienne faucheuse quelques temps avant leur rencontre mais elle ne lui en avait jamais parlé, parce qu'à chaque fois que ce nom était évoqué, un voile sombre prenait place dans les yeux du gradé.

-Ensemble, nous serons invincibles et je te promets que nous anéantirons ces clans.

Il s'était rapproché d'elle. A présent, il la surplombait de toute sa taille.

-Tu me dois encore une dette Malorie.

L'île. 4 dettes, il n'en avait que formulé 3.

-Promets-moi de vivre. De vivre libre, selon tes choix, tes envies, tes émotions. Promets-moi de vivre la vie que tu désires.

C'en était trop. Son cœur explosa. Elle pleurait à chaude larme. Parce qu'au fond, elle savait qu'elle était liée à cet homme. Que toutes les fibres de son corps lui hurlaient de rester. Et alors qu'elle baissait la tête en pleurant, n'arrivant plus à soutenir son regard, l'Amiral lui attrapa le menton de son pouce et son index, le forçant à le regarder.

Il lui sourit et soudainement, la prit dans ses bras.

Comme si cette étreinte avait recollé tous les morceaux. Comblait un vide qui avait toujours existé en elle. Pour la première fois de sa vie, elle comptait pour quelqu'un, elle avait trouvé sa place.

-Ne crois pas que tu es un cas perdu. Car si tu penses être un monstre pour le reste de ta vie. Moi je vois une enfant de 17 ans qui a encore le temps de devenir tout ce qu'elle veut.

Elle savait qu'il avait au fond raison. Malorie avait parfois tendance à oublier qu'elle ne restait pas moins une fille de 17 ans en dépit de tout.

-Je dois vous abandonner si je ne veux pas vous perdre. Vous et tous les autres.

-Tu ne me perdras jamais. Bats-toi à mes côtés, devenons invincibles. Deviens celle que tu dois être.

En même temps, il la serrait un peu plus fort. La chemise de l'Amiral devenait trempée à cause des larmes de la jeune fille. Elle était tétanisée par la vengeance du clan. Pourtant en elle se mit à brûler, d'une lueur minime, une flamme d'espoir. S'il était présent, son instinct lui chuchotait que tout irait bien.

-Vous êtes tous en danger par ma faute. Je dois mettre un terme à ses clans.

-Pourquoi crois-tu que tu doives forcément le faire seule ?

Malorie l'observa avec étonnement. A elle seule, elle avait mis toute la base en sursit et lui, il lui promettait de se battre pour elle.

-Sois ma faucheuse Malorie D. Husunu.

Un éclair transperça son esprit. Elle devait vivre selon ses envies, ses rêves, ce en quoi elle croyait. Et elle croyait en cet homme. Bien qu'il la considérait comme sa disciple, Smoker lui avait avoué qu'elle n'était pas encore sa faucheuse. Parce que si Aokiji s'était engagé envers elle, cela n'avait jamais été réciproque.

Elle ne l'avait jamais juré loyauté, juré de le suivre.

Le seul moyen de le garder en vie était de se battre à ses côtés, quitte à mourir pour lui.

Malorie s'écarta de lui. Et se mit à genoux devant l'homme de 3 mètres.

-Je vous suivrais Amiral. Je vous suivrais jusqu'au bout du monde. Mais honorez votre promesse : faites-moi devenir la Marine la plus forte de cette ère. Faites-en sorte que je fasse trembler le monde.

Elle plongea son regard dans le sien. Il sourit, toujours avec la décontraction qu'il arborait en toutes circonstances. En se mettant à genoux ainsi, en prononçant ses mots, elle lui donnait sa loyauté. Elle devenait réellement sa faucheuse. Aux yeux de tous, elle qui ne l'avait jamais vraiment formulé.

-Je vous donne ma vie. Donnez-moi une âme.

Aokiji lui intima de se lever. Il posa une main sur son épaule droite et la plaça à ses côtés.

-Alors ça y est ?! Malorie est une vraie Marine ?!

Malorie fut surprise de voir Hirishea déclarer ses mots aux côtés de Garp.

-On dirait bien Hiri, clama Grount aux côtés de Bonam et Zappa.

Ses 3 amis l'observèrent avec un sourire qui lui réchauffa le cœur. A la droite des 3 Marines, Smoker (toujours aussi impassible) souffla de la fumée de ces cigares tandis que Tashigi avaient les larmes aux yeux mais avec le sourire.

-Nous sommes des Marines. Nous sommes unis. Et ce ne sont pas des petits assassins sortis de la cambrousse qui vont nous faire trembler. Qu'ils essaient ne serait-ce que ne nous effleurer !

Grount avait brisé le silence de la plaine, suivi par les encouragements de ses autres amis.

Sur cette note qui prouvait à Malorie qu'elle avait fait le bon choix, qu'elle allait vivre la vie qu'elle désirait. Smoker lui, se retira.

-Eh bien on n'est pas dans la merde, dit-il avant de faire un signe à Aokiji et de disparaître dans les bois vers le camp.

Alors que Smoker partait avec cette note de désespoir qui démontrait néanmoins qu'il avait hâte d'en découdre, Malorie observa un instant les étoiles.

-Encore une chose, Amiral.

-Hum ?

-Ne me laissez plus jamais à l'écart pour ce genre de chose.

-Comme si je le pouvais.

Sur ce, Malorie suivi son mentor à qui elle venait de confier sa vie.

Sur l'île, elle avait changé sa vie. En cet instant, elle venait d'embrasser son destin.

Parfois, des mots, des paroles, des actes ont le pouvoir de changé le destin. Dans ce cas précis, cette situation venait de changer l'histoire du monde. Car : La foudre frappera avec une force telle, que le monde sera sauvé ou se trouvera détruit, suivant l'étincelle qu'elle porte en son cœur.