Bonjour à tous !

Je me rends compte en écrivant que la longueur de mes chapitres ne sont pas du tout régulier ! Si vous les préférez plus court, faites-moi signe, je peux comprendre que lorsqu'il y a trop de longueur ce n'est pas évident parfois.

Je voulais remercier Anneso280990 pour ces reviews au fil de mon histoire : oui ça y est le duo est en marche et ça va faire du bruit (la Marine n'est pas au bout de ses peines !).

Mais aussi DidiineOokami : merci pour tes reviews qui commentent l'histoire, je trouve ça assez drôle. Akainu n'a pas fini de mettre les pendules à l'heure !

Merci de me lire, cela me fait très plaisir !

Sur ce, bonne lecture ;)


Chapitre 22 : Début d'apprentissage

Quel est mon destin ?

Malorie se posa encore une fois cette question, toujours en observant les étoiles, comme la nuit de la vieille, la nuit de l'avant-veille et la nuit d'encore avant.

Cela pouvait paraître étrange comme question. Personne ne se la posait réellement, jamais. Pour certains, la destinée n'existait tout simplement pas, pour d'autre, elle n'était que le résultat de nos actions.

Mais Malorie avait été élevée dans un clan où le destin faisait partie du quotidien. Il y avait quelques années, le chamane du clan lui avait révélée qu'elle changerait le monde. Sur l'instant, elle pensait qu'il lui avait prédit cela car elle allait reprendre le flambeau d'Husunu.

Reprendre les rênes d'un clan qui prenait des orphelins, les rendant plus fort, plus résistants, leur faisant vivre maintes épreuves, de sorte que les plus prometteurs restent en vie. Pour rester en vie, Malorie avait tué. Tué des innocents, des personnes néfastes, des camarades d'entraînement. Dans le clan d'Husunu ne régnait qu'une seule règle : tué ou être tué.

La lune brillait en plein milieu de la nuit et le froid du crépuscule permettait à Malorie de réfléchir. Réfléchir pour ne pas sombrer. Ne pas sombrer dans la culpabilité, la paranoïa ou encore la rage.

Après son allégeance envers l'Amiral, ce dernier lui avait avoué que seuls les Amiraux, Sengoku, Garp et ses amis étaient au courant de l'existence des assassins. Il lui avait également assuré qu'ils étaient tous sur leurs gardes, prêts à intervenir.

Mais Malorie n'arrivait pas à enlever cette culpabilité de son cœur. Et cela la déstabilisa. Elle qui avait toujours eu l'habitude d'être solitaire, forte et indépendante, ne ressentait jamais de sentiments. A présent, depuis qu'elle avait rencontré cet homme, elle en possédait trop.

Un filet d'électricité apparu sur sa main, crépitant dans la nuit. Ses nouveaux sentiments étaient tels qu'ils influaient sur son pouvoir, sans qu'elle ne puisse rien contrôler.

Elle ne comprenait pas pour quelle raison elle n'arrivait pas à calmer ses pensées, à se maîtriser. Peut-être parce qu'elle connaissait la puissance de son clan, parce qu'elle ne voulait pas que des gens meurent par sa faute.

Savoir que les gradés avaient un œil sur l'histoire, savoir que les Amiraux attendaient les assassins au tournant, tout cela aurait dû la rassurer. Pourtant elle ne cesser d'y penser. De ressasser.

Parce qu'ils l'avaient marqué. Lui. Si les assassins étaient assez fous pour marquer un Amiral, réussir à la mettre dans cet état, qui sait ce qu'ils pourraient faire à ses amis.

-Retourner cette histoire dans tous les sens ne te servira à rien.

L'énergie calme et posée de l'Amiral qui arriva derrière elle en baillant la calma quelque peu. La différence d'énergie entre elle et son mentor était notable. Alors que l'énergie se son mentor se trouvait calme, sans une once d'angoisse, la sienne était un énorme ouragan.

-Tu devrais dormir un peu plus. Je crois que tu manques de sommeil.

-Parce que vous, vous dormez tout le temps.

Malgré la gravité de la situation, les siestes quotidiennes de l'Amiral n'avaient absolument pas disparu. Malorie se demandait comme il pouvait autant rester calme. Toujours aussi calme.

Elle se releva en observant son mentor et soupira.

-Je ne contrôle plus mon fruit du démon, dit-elle.

-Il n'y a que ça qui te tracasse ?

-Si je ne contrôle plus mon pouvoir ça va être difficile d'être une faucheuse digne de ce nom, non ?

Aokiji esquissa un léger sourire.

-Vas te coucher, nous règlerons ça plus tard.

C'est quelques jours plus tard que Malorie marchait sur une île de North Blue aux côtés du faisan bleu. Avec l'accord de l'Amiral en chef, Aokiji avait pu emmener sa disciple en mission avec lui afin de l'entraîner.

Elle ne savait pas réellement en quoi consistait l'entraînement mais le gradé lui avait juste dit qu'avant de s'attaquer à son réel entraînement, Malorie devait régler quelques défauts au combat. La jeune fille n'avait pas vraiment compris où l'Amiral désirait en venir mais sans savoir pour quelle raison, elle lui vouait une confiance aveugle.

-Nous sommes arrivés.

La brune n'affichait pas une expression ravie. L'île sur laquelle ils se trouvaient se révélait être couverte de neige et alors que l'Amiral possédait ses habits habituels, Malorie elle, s'était couverte de la tête au pied.

-Quelque chose ne va pas ? demanda le gradé.

-Je déteste le froid, souffla la brune.

-C'est légèrement ironique non ? La faucheuse de l'Amiral de glace qui déteste le froid ?

Malorie ne prit même pas la peine de répondre, s'emmitouflant un peu plus sur elle-même. L'Amiral, lui, continua son chemin vers le cœur de l'île.

Les deux Marines étaient entourées par d'énormes falaise qui offrait un unique chemin vers l'île montagneuse. La neige ralentissait quelque peu la cadence de la jeune fille. Qu'elle haïssait le froid. Cela lui mettait les nerfs en pelote.

-Quelle affaire devez-vous régler dans ce coin perdu ?

-Ce n'est pas moi qui vais régler l'affaire. C'est toi. Nous sommes là uniquement pour toi.

Elle continua à avancer sans plus de précision. Au bout de quelques minutes de marche, Malorie et Aokiji arrivèrent dans un petit village composé de nombreux chalets en bois d'où sortait une fumée trahissant la présence de cheminées. Le corps de Malorie rêvait d'une bonne boisson chaude près d'un âtre.

Mais elle du vite oublier son rêve en voyant le bouclé continuer sa route. Elle soupira, continuant à râler intérieurement contre cet homme qu'elle avait décidé de suivre.

-Qu'est-ce que la Marine fou là ?!

Un homme se tenait sur l'un des porches d'un des chalets. Le ton qu'il employa mais aussi le fait qu'il braqua une arme sur Aokiji enlevèrent tout espoir de Malorie de rentrer dans le chalet se réchauffer.

Malorie regardait l'homme avec méfiance alors que son mentor continuait sa course sans se sentir concerné.

-Je pense que vous avez besoin d'aide concernant le sommet de votre île non ?

Aokiji avait prononcé ses mots tout en avançant.

-Vous n'irez nulle part vous deux !

Un second homme sortit de son chalet et braqua également une arme sur eux. Malorie commençait sérieusement à se demander quel était leur problème. Mais à ces deux hommes s'ajouta une quinzaine d'autre.

Malorie commença à se mettre en garde, en position. Si Aokiji continuait de marcher alors que la faucheuse sentait une colère gronder en elle à l'instant où des hommes avaient osé menacer son mentor.

-Malorie viens, dit calmement Aokiji.

Elle hésita, une seconde, une demi-seconde. Mais l'un des hommes tira, suivit par tous les autres. Malorie ne se fit pas attendre pour se ruer sur eux. Le fait qu'ils avaient osé tirer sur Aokiji la fit basculer. Elle allait les tuer. Tous autant qu'ils étaient.

Elle évita quelques balles et utilisa des éclairs pour percuter les autres. Les hommes affichèrent un visage terrorisé. Malorie possédait son regard d'assassin, elle attaquait pour tuer. Elle sortit une dague en granit Marin d'une ceinture à sa cuisse.

Elle ne voulait pas utiliser son fruit du démon, elle avait froid et comptait bien se réchauffer en se battant au corps à corps. Elle se rua donc sur un premier homme, l'assommant d'un coup de poing. Ils n'étaient pas des soldats, juste des villageois. Cela serait plus simple.

Elle prit appui sur une rambarde en bois avant de sauter sur un second homme. Elle voyait très distinctement sa jugulaire. Faisant pivoter sa dague dans sa main droite, elle abaissa son arme.

Mais le pied de l'Amiral la percuta si violemment au niveau des côtes qu'elle se trouva projeter de l'autre côté de la rue.

-Qu'est-ce que vous faites ?! s'énerva-t-elle.

Aokiji ne pipa mot mais la regarda avec méfiance. Les hommes, encore plus énervés qu'avant, braquaient à nouveau l'Amiral alors que ce dernier se tenait dos à eux.

L'envie de tuer toujours aussi présente, Malorie se leva. Elle envoya quelques éclairs, visant précisément ses hommes. La jeune fille avait été formée à être un assassin, à tuer. Lorsqu'elle se lançait dans un combat, il était assez difficile pour elle de contrôler son instinct, tuer était comme une seconde nature.

Les éclairs partirent à une vitesse ahurissante mais un mur de glace de dressa derrière l'Amiral qui venait d'inciser devant Malorie. L'explosion de l'attaque face à l'obstacle obligea Malorie à baisser les yeux sous le coup de l'onde.

Aokiji se tenait droit devant elle. Son regard était dur. Il semblait attentif aux mouvements que la faucheuse pouvait faire. Alors que Malorie allait se relever, Aokiji la plaqua au sol. Si elle ne l'avait jamais vu effrayant, le regard qu'il lui administra lui fit froid dans le dos.

-On ne tue pas des civils, dit-il cassant. Première règle !

Malorie l'observa sans comprendre réellement. Ils avaient tous essayés de le tuer mais l'Amiral ne comptait absolument pas les affronter.

-Tu ne remarque rien ?! Les hommes sont seuls. Pas de femmes, pas d'enfants. Alors si tu faisais marcher ton cerveau, tu comprendrais que ce n'est pas normal.

Le ton cassant de l'Amiral calma immédiatement son envie de tuer. Elle n'avait absolument pas réfléchi au pourquoi du comment. Malorie avait l'énorme défaut de foncer et de réfléchir ensuite. Son mentor la lâcha, la laissant se relever, le manteau couvert de neige.

Les hommes colériques quelques instants plus tôt semblaient maintenant soulagés de l'intervention de l'Amiral face à l'attaque de la faucheuse.

-Mais s'ils ont tant de problèmes que ça. Pourquoi ne veulent-ils pas que la Marine soit là ?

-Je pense que ceux ayant élu domicile ici doivent exercer d'une façon ou d'une autre un moyen de pression. Ce qui pousse ses hommes à n'accepter aucune aide extérieure.

Tout cela pouvait en effet se tenir. Malorie se rappela que sous ses airs perdus, l'Amiral se révélait être un homme perspicace.

Ils se remirent donc en route jusqu'au sommet de la montagne, surplombant le village, dans le froid, pour le plus grand malheur de la jeune fille.

-Lorsque vous m'avez dit que nous allions en mission, vous m'avez dit qu'il y avait quelques soucis à régler me concernant. De quoi parliez-vous ?

Quitte à devoir monter cette montagne enneigée, autant faire la conversation.

-Tu as été élevé dans un clan où la notion de mal et de bien te sont inconnus. Smoker m'a fait part de quelques travers dans ton comportement. Je compte bien y remédier.

-Ah bon ? Et qu'est-ce que le chasseur blanc à bien pu vous dire ?! Non parce que moi aussi je peux faire un rapport sur ses légers problèmes mentaux. L'emportement aisé à la colère par exemple !

Aokiji laissa échapper un petit rire face à la défense de la jeune fille. Mais Malorie fut vexée, tout d'abord que Smoker se permette de faire un rapport à l'Amiral dans son dos (même si en soit, elle n'avait absolument rien à dire) mais aussi que l'Amiral dise qu'elle possèdait des « travers dans son comportement ».

-Ce n'est pas ta faute si …

Malorie s'emmêla les pieds dans la neige et glissa en arrière. Mais avant de toucher le sol, l'Amiral la retint par le bras.

-Si tu as certains comportements inappropriés en tant que Marine, acheva-t-il.

-Inappropriés ?! Vous passez votre temps à dormir et à passer d'un sujet à l'autre. Smoker a une légère tendance à la colère et au passage à tabac. Votre ami le vieux Vice-Amiral lui, est narcoleptique et a le coup de poing facile. L'Amiral Akainu a une facile tendance à ôter la vie ! J'acceptes la critique mais qu'elle vienne de personnes aussi mentalement dérangées que vous tous me fait bien rire !

Aokiji stoppa sa marche sans relever la remarque de la jeune fille. Sur ses gardes, elle observa attentivement les bois.

-Tu as vu ? Il y a un renne là-bas.

Malorie tomba des nues et se frustra légèrement.

-Vous êtes sérieux là ?! J'ai cru qu'on allait se faire attaquer !

Aokiji l'observa surprit qu'elle se soit emportée ce qui énerva encore la jeune fille.

-Alors ? Quels sont les comportements inappropriés ?!

-Euh … Je ne sais plus.

-VOUS ETES IRRECUPERABLE !

Ils continuèrent à marcher jusqu'au sommet de la montagne. Face à eux se trouvait un manoir, une gigantesque bâtisse éclairée. Malorie observa directement de la fumée sortir du toit et son corps ne désirait qu'un peu de chaleur.

Le manoir semblait regorger de vie. Malorie observa immédiatement les soldats armés de fusil présents devant un énorme portail en béton.

Cachés par des arbres, les deux Marines observaient la scène en essayant de réfléchir à ce qu'il s'y tramait. Malorie devait bien avouer que sa seule réflexion était de trouver un moyen d'atteindre le plus vite possible la foutue cheminée.

-Des mafieux ont investi l'île il y a quelques temps. Ils gardent les enfants en otage quelque part pour que les femmes et les hommes les servent.

-Dans quel but ?

-Mener la belle vie je suppose.

-C'est tout ?

-Ne pense pas que derrière chaque mission se cache un plan machiavélique tu risquerais d'être déçue.

-Je vois ça … Alors on les fait dégager de l'île c'est ça ?

-Ces mafieux sont présents sur l'île depuis quelques mois. Considère ses femmes comme des esclaves. Elles ne voudront peut-être pas de notre aide à cause du danger pour leur enfant.

-Si on tue tout le monde ça ira vite.

-Tu vois, ça c'est un comportement inapproprié.

-J'ai bien compris ! Je ne tue pas les civils mais tous les autres.

-Malorie tu es une Faucheuse. Tu peux tuer si tu en es obligé mais tu n'es pas une juge. Ce n'est pas à nous de décider quelle personne doit vivre ou mourir. Je veux donc que tu nettoies tout ça en ne tuant aucun mafieux.

-Parce que vous pensez sincèrement qu'eux vont avoir la même réflexion envers nous ?!

-Malorie, tuer ne doit pas être une habitude.

Les mots de l'Amiral parurent abstraits pour la jeune fille. On lui avait toujours appris à tuer ses ennemis, ne laisser aucun témoin. Que l'Amiral lui soutienne le contraire la laissa perplexe.

-Tu as une trop grande facilité à tuer. Il faut changer cela.

-Oui c'est bon j'ai compris ! s'agaça la jeune fille.

-Il faut que nous entrions discrètement pour …

Malorie ne l'écoutait déjà plus. Elle venait d'inciser en l'air devant l'un des soldats et le frappa d'un coup de pied qui l'assomma contre le portail en béton. Deux soldats la visèrent et tirèrent. Elle incisa derrière les deux et frappa la tête de l'un contre celle de l'autre.

Derrière elle, un homme se rua sur elle avec un sabre. Elle se baissa pour éviter le coup circulaire et donna un coup de genoux dans le plexus solaire de l'assaillant, le projetant en arrière. Lors de son coup de genoux, elle avait émis une légère décharge électrique, le faisant tomber inconscient au sol.

-Bon ça s'est fait.

Fière d'elle, elle se tourna vers l'énorme portail en béton. Joignant ses mains, elle fit crépiter de l'électricité. Elle chargea une assez imposante sphère d'électricité avant de la lancer à vive allure contre le béton.

L'impact de l'attaque abattu l'entrée dans un brouhaha assourdissant. Le sourire aux lèvres, heureuse de se réchauffer en bougeant et d'avoir gérer l'entrée en matière sans l'Amiral, Malorie pensait déjà à la cheminée qui l'attendait.

-C'est bon Amiral ! cria-t-elle. On peut y aller ! C'est ouvert !

L'Amiral rejoignait la jeune fille en se pinçant l'arête du nez, soupirant.

Dans la cour intérieure du manoir, de nombreux hurlements se firent entendre, de nombreux hommes armés descendaient face aux deux Marines.

-Prévenez le chef ! hurla l'un des hommes. Un Amiral est là !

Aokiji soupira lorsque le soldat avait prononcé son grade.

-Fais-moi penser à t'apprendre ce qu'est la discrétion.