Bonjour à tous !

J'espère que ce petit chapitre vous plaira et je vous merci encore une fois de me lire !

Anneso208990 : Oui ce pauvre Aokiji va en baver, mais Malorie ne sera pas en reste non plus !

DidiineOokami : Merci pour tes encouragements. En effet parfois entre Marines et Pirates je ne sais pas qui sont les plus irrécupérables !


Chapitre 23 : Une faucheuse en mission

Malorie fut bien heureuse que son mentor prenne de lui-même l'initiative de geler tous les soldats présents devant eux. Elle ne rêvait que d'une chose : de la chaleur. Le blizzard présent au sommet de cette montagne commençait à l'agacer et la geler de l'intérieur.

-Je m'occupe de libérer les enfants et toi de neutraliser ces sales types.

-Vous avez l'air de pas mal vous débrouiller Amiral. Que diriez-vous …

-Non, la coupa-t-il. Tu t'occupes d'eux, tu n'en tue pas un seul et on se retrouve ensuite.

Un ordre. Elle ne pouvait plus vraiment dire quelque chose. Elle voulait trouver les enfants pour avoir le plaisir de se poser devant un bon petit feu de bois pendant que son mentor s'occuperait du reste.

L'Amiral, dans un calme olympien se dirigea en direction d'une porte dérobée que Malorie n'avait même pas remarqué. Elle décida quant à elle de prendre l'entrée principale. Un puissant coup de pied dans la porte avait suffi à la faire céder.

L'air chaud présent dans le manoir transporta la jeune fille sur un petit nuage de bonheur. Elle prit soin de fermer la porte défoncée comme elle put derrière elle pour ne pas perdre cette petite chaleur.

Elle se tenait dans un gigantesque hall où trônait en son centre une magnifique table de marbre portant un vase de taille assez imposante. Un lustre de taille non négligeable pendait au-dessus d'elle, illuminant toute la pièce.

La brune se fit la réflexion que la bâtisse était magnifique et qu'elle en aurait bien fait sa maison de vacances. Mais elle fut sortie de ses pensées en entendant des sanglots à sa gauche. Baissant les yeux, elle prit conscience de la présence d'une jeune fille, à peine plus âgée qu'elle.

Cette dernière, brune également, possédant des yeux marrons, semblait terrifiée. La jeune Marine comprit après quelques secondes de réflexion qu'elle était la cause de sa terreur. En effet, arriver dans un endroit en défonçant une porte n'était pas l'arrivée la plus rassurante du monde.

-Bonjour, se contenta de dire la Marine.

La fille continuait de trembler. Malorie aperçut qu'elle possédait de nombreuses ecchymoses sur le visage dont un récent sous son œil gauche.

-Allez-vous en s'il vous plaît, lui demande la fille les larmes aux yeux.

-Je suis là pour défoncer le chef de ses gars.

La jeune fille l'observa avec des yeux ronds. Malorie n'avait pas de temps à perdre : plus vite elle arrêter le bandit, plus vite elle se réchaufferait.

La jeune fille allait prononcer des mots mais se stoppa immédiatement. En haut de l'un des deux escaliers descendants dans le hall se trouvait un homme, d'un style raffiné, portant un costume bleu Marine.

Il observait Malorie avec un sourire et lorsqu'il plongea son regard dans celui de la jeune fille se tenant aux côtés de la Marine, cette dernière se tétanisa de peur.

-Héloïse, dit-il d'une voix douce. Pourquoi ne prends-tu pas la veste de notre invitée ?

La jeune fille hochait la tête avec des tremblements dans tout le corps. Elle se dirigea vers Malorie qui continuait de fixer l'homme descendant les marches.

-C'est toi le patron ? demanda-t-elle à l'homme.

Ce dernier se mit à rire, d'un rire mauvais. Le regard qu'il plongea à nouveau sur la faucheuse paraissait beaucoup moins amical.

-Je ne suis pas le patron comme tu dis.

-Il est où alors ?!

Malorie commençait à perdre patiente.

-Héloïse s'il te plaît, dit l'homme.

Le coup de feu partit si vite que Malorie incisa aussi rapidement que possible mais sentit tout de même l'air du tir siffler près de son oreille. Apparaissant à quelques mètres de la dénommée Héloïse, cette dernière pleurait.

-T'es complètement malade ! s'indigna Malorie.

-Allez-vous-en s'il vous plaît, dit-elle entre deux sanglots.

Malorie observait l'homme qui descendait les marches, tout en continuant de s'adresser à la fille qui venait de lui tirer dessus.

-C'est ce mec-là qui te fais peur ?

-Vous ne comprenez pas. Partez, nous avons trop à perdre.

Malorie regarda à nouveau la fille. Elle affichait une maigreur effrayante et malgré ces mots, Malorie était persuadée qu'elle pensait le contraire. Elle tourna le dos à Héloïse et se planta devant l'homme qui arborait un sourire mesquin.

-Désolée Héloïse, dit Malorie résolue. J'ai des ordres. Et on m'a demandé de déloger ces gars.

Entourant son bras d'électricité, la Marine envoya de sa main un éclair visant l'homme qui disparut tout aussi rapidement. Apparaissant devant Malorie il lui frappa l'épaule gauche. L'impact fit décoller Malorie. Mais son dos se tordit de douleur lorsqu'elle brisa au sens littéral du terme le mur.

Ce gars est surpuissant.

Elle se leva en titubant pendant que l'homme se rapprocha d'Héloïse avant de ne lui administrer une gifle magistrale. La captive tomba à terre et il la souleva d'une seule main. Son visage trahissait une colère meurtrière.

-Qui est celui qui a appelé la Marine ici ? demanda-t-elle en lui serrant la gorge.

-Je ne sais pas monsieur Fiorik je vous le jure, pleurait la jeune fille.

Il continuait de serrer son emprise lorsque Malorie se rua de nouveau sur lui. Elle prit impulsion, sauta en dégainant ses dagues. Fiorik l'attrapa à la gorge en plein vol, stoppant net l'élan de la jeune Marine qui en eut le souffle coupé.

Ne se laissant pas démonter, elle lui entailla le bras à l'aide de l'une de ses dagues, l'obligeant à la lâcher instantanément. Tombant au sol, la faucheuse lui entailla le bas du dos, si vite qu'elle se trouvait déjà à quelques mètres quand l'homme venait de ressentir la douleur.

L'homme venait de tressaillir, quelques secondes, presque inexistantes. Mais cela avait laissé une ouverture à la Marine pour inciser devant lui et lui planter ses dagues dans le bras tenant la jeune fille qu'il avait donc forcément dût lâcher.

Malorie poussa Héloïse qui glissa à terre pour qu'elle ne reçoive pas le coup de pied qu'il donna circulairement. Atteignant le bassin de Malorie, le coup entraîna une douleur fulgurante à Malorie qui alla s'écraser contre la table en marbre.

Fiorik incisa au-dessus d'elle dans les airs et se prépara à donner un coup de poing à l'endroit exact où se trouvait Malorie. Cette dernière savait que cette force titanesque était le résultat d'un fruit du démon.

La Marine lança un éclair sur l'homme qui incisa avant de réapparaitre instantanément, toujours aussi résolu. Elle fut donc obligée de faire une roulade arrière pour éviter le coup qui fendit la table en deux.

-Je peux te briser comme l'on brise une allumette, sourit Fiorik.

-Alors je dois juste éviter que tu ne me touche.

Elle voulut déclencher une sphère d'électricité autour d'elle ou bien envoyé une décharge au sol, mais elle tuerait la civile déjà affaiblie et Aokiji avait bien ordonné qu'elle ne devait tuer personne. Alors elle eut une idée.

Complètement idiote certes, qui allait lui faire mal mais une idée tout de même.

Elle restait statique ce qui surprit l'homme. Ce dernier n'avait tout de même pas attendu longtemps avant de se ruer sur elle. Malorie se redressa, maudissant intérieurement l'Amiral qui aurait réglé ce problème en une demi-seconde.

L'homme courrait sur elle et elle ne bougeait pas. Il ne fallait pas qu'elle bouge, il fallait qu'elle encaisse le coup. Il fallait qu'il la touche.

L'homme prépara son poing et Malorie eu une sueur froide : il allait lui briser les os. Lorsqu'il abaissa son poing, la Marine s'ancra dans le sol, encaissant le coup de plein fouet. Le poing avait percuté ses avants bras qu'elle venait de placé en croix.

Malorie entendit un craquement provenant de son os gauche et ne put réprimer un cri de douleur. Ses pieds s'enforcèrent dans le carrelage du hall. L'impact fut tel que certains tableaux au mur bougèrent et que l'ouïe de Malorie en prit un coup.

-Je vais te détruite, lui hurla l'homme.

Malgré le tiraillement de son bras, Malorie lâcha sa défense. L'homme perdit l'équilibre un quart de seconde mais assez pour que Malorie passe derrière lui, l'enlaçant. Fiorik ne comprit pas mais Malorie elle savait ce qu'elle faisant.

A l'instant où son corps enlaça celui du mafieux, Malorie déchargea de l'électricité par toutes les parties de son corps. L'homme hurla mais arrêta, tombant inerte au sol.

-Vous … Vous l'avez tué ? demanda Héloïse après quelques secondes.

-Non, dit Malorie essoufflé. Je n'ai pas le droit.

-Merci, répondit Héloïse.

-Où est le chef ? Où sont les autres civils ? Mon mentor est allé sauver les enfants je crois.

Héloïse écarquilla les yeux de joie mais aussi de surprise.

-Mais … Et le monstre qui garde les enfants ? Comment va-t-il …

D'un geste de la main, Malorie la coupa dans sa phrase.

-Un détail. Entre nous, s'il y a vraiment un monstre, c'est pour lui que je m'inquiète.

-Ton bras, s'horrifia-t-elle.

Malorie observa en effet qu'il n'était plus vraiment droit. Son avant-bras gauche partait en biais et se révélait très douloureux.

-Allons à la cuisine, décréta Héloïse. Nous avons des bandages.

-Je n'ai pas le temps.

-Avec un bras dans cet état, tu n'arriverais même pas à sauver un bébé face à un écureuil.

Malorie rit face à cette métaphore peu attendue et suivi Héloïse. Dans les couloirs, alors que les deux femmes se promenaient, Malorie observait chaque pièce pour voir s'il y avait une cheminée. Mais lorsqu'elles croisaient des soldats, un éclair et Malorie réglait le problème.

Arrivées aux cuisines, Héloïse ouvrit la porte sous les cris de surprise d'une vingtaine de femmes, attroupées au fond de la pièce, des couteaux à la main. Malorie recula immédiatement.

-Qu'est-ce que tu fais avec une Marine Héloïse ?! vociféra une femme angoissée.

-Elle m'a sauvé la vie ! contra cette dernière.

-Il y a des exécutions là-haut ! pleura une seconde femme.

Malorie s'étonna alors qu'Héloïse se pétrifia.

-Tsegan a réuni la plupart des femmes à l'étage et va les exécuter. Il est persuadé que l'une de nous a prévenu la Marine, commenta une femme en pleurs.

Héloïse tomba à genoux au sol, des larmes perlant sur ses joues.

-Comment avons pu en arriver là ?!

Malorie elle, trouva un bandage et commença à essayer de remettre son bras douloureux à peu près droit, tout en se mordant la lèvre.

-Et elle ?! trancha une femme. Si nous la livrons à Tsegan, il épargnera les autres femmes et les enfants.

-Non, contra Héloïse. Elle va nous aider, elle me l'a dit !

-Tu as vu dans quel état elle est ? Elle n'aura pas une seule chance devant Tsegan.

-Elle vient de vaincre Fiorik !

Les femmes affichèrent toutes un visage de stupeur face à la gamine de 17 ans qui n'avait absolument pas écouté leur conversation et qui à présent se tenait devant la cheminée de la cuisine, aux anges.

-Comment te nommes-tu ? lui demande une vieille femme.

Malorie tourna la tête vers la vieille, presque agacée qu'on la dérange alors qu'elle se réchauffait enfin.

-Malorie.

-Tu pense vaincre Tsegan Malorie ?

-Je ne le pense pas. J'en suis sûre. Ce sont mes ordres.

-Héloïse vient de nous dire que tu as vaincu Fiorik. Est-ce vrai ?

-Le gars en costume bleu ? Ouaip mais il m'a pas mal amoché.

En repensant à cela, Malorie nota dans un coin de sa tête qu'elle devait dire deux mots à son mentor pour l'avoir envoyé au casse-pipe avec interdiction de tuer, ce qui ne lui simplifiait pas la tâche. La vieille continuait de fixer Malorie qui commença à se sentir gênée.

-Tu dégages une forte aura pour ton âge.

-Et encore, vous n'avez pas vu celle de mon mentor !

-Des renforts son avec toi ? demanda une femme blonde, un visage plein d'espoir.

-Ouai. L'Amiral Aokiji est dans le coin.

Des exclamations de gratitude et d'enthousiasme s'élevèrent dans la salle à l'évocation de Kuzan. Malorie fut surprise et posa son regard sur Héloïse. Si la Marine était heureuse de se réchauffer, elle n'en oubliait pas moins la mission.

-Ce Tsegan, il est fort ?

-Tous les hommes du village ayant voulu l'affronter sont morts.

-Pourquoi est-il ici ?

Héloïse ne put répondre, cela lui semblait trop douloureux. Ce fut donc la femme blonde qui répondit à Malorie.

-Il est arrivé il y a de ça 5 mois. Il nous a réduit en esclavage, proclamant de cette île était son royaume. Pour mater la rébellion naissante, il nous a séparer de nos enfants et de nos maris. Les hommes travaillent en bas pour nourrir Tsegan et ses hommes. Quant à nous, nous gérons le manoir ou …

-Ou ? demanda Malorie septique.

-Ou ils profitent de nous. Si nous ne nous plions pas … Les ecchymoses d'Héloïse sont un bon résumé.

A l'évocation du fait que les femmes servaient au plaisir des hommes de ce mafieux, Héloïse se crispa. Malorie sous le choc, comprit que l'on avait abusé d'elle. Et malgré tous les sévices que l'on faisait subir à ces gens, ils ne se rebellaient pas. Parce qu'en les séparant, les mafieux faisaient pression sur les uns et les autres. Diviser pour mieux régner comme disait le proverbe.

Une vie de servitude.

Malorie serra les poing, prise d'une colère naissante. Elle ne comprenait pas que des personnes puissent en asservir d'autre juste pour leur bon plaisir. Elle qui venait de refuser de vivre enchaînée à Husunu n'allait pas laisser ses personnes à leur sort.

La Marine se leva, quittant à regret sa cheminée.

-Où est ce Tsegan ? demanda-t-elle froide.

-Malorie, bafouilla Héloïse. Tu as eu du mal contre Fiorik, Tsegan va te tuer.

Malorie D. Husunu était poursuivie par les plus forts assassin du monde. Un mafieux de bas étage la faisait doucement rigoler.

-Vous comptez passer votre vie à genoux ?

Un silence régna dans la pièce. Héloïse se leva et assura aux autres qu'elle se sentait capable de montrer le chemin à Malorie.

Les deux filles parcoururent donc le manoir en direction des exécutions sommaires que préparait ce mafieux. Arrivé derrière une gigantesque entrée à deux portes imposantes, Malorie écouta à l'intérieur.

-Fais attention Malorie, supplia Héloïse.

-Lorsque je vais exploser cette porte, je veux que tu emmènes tous les civils aux cuisines, compris ?

Aokiji lui avait ordonné aucuns morts et elle comptait bien lui obéir. Dans la pièce se faisait entendre des cris, des pleurs. Malorie se prépara à ouvrir la porte de force alors qu'Héloïse lui attrapa la main.

-Merci Malorie, dit-elle les larmes aux yeux.

Malorie fut déstabilisée par les remerciements sincères de la jeune fille. Néanmoins, elle lui fit signe de reculer. Entourant sa main d'électricité, elle envoya un éclair imposant contre la porte, faisant voler le bois en éclat.

Des cris retentirent. Malorie incisa et s'engouffra dans la pièce. Les femmes se trouvaient alignés contre le mur, recroquevillée sur elles-mêmes. Avec elles, se trouvaient 5 hommes dont l'un que Malorie identifia directement comme le dénommé Tsegan.

Le bras endoloris, la Marine dégagea 5 éclairs de son corps. 4 hommes tombèrent à terre évanouis. Tsegan lui, ne parut pas affecté par la décharge électrique. Ce dernier rit à la vue de Malorie.

-Vous me dites qu'un Amiral a débarqué sur l'île et tout ce que je vois c'est une gamine !

Malorie incisa furieusement devant l'homme et le frappa de toute ses forces, entourant son poing d'électricité. Malorie possédait un visage tendu par la colère mais aussi la concentration. Car l'homme n'avait été nullement affecté par l'attaque de la jeune fille. Il venait de se briser en mille morceaux de verre.

Malorie serra les dents. Le verre était un isolant électrique.