Bonjour à tous !

Je suis nen forme en ce moment, voici donc la suite de la fiction en espérant que ce chapitre vous plaise. Il est peut-être un peu long mais clairement, je ne pouvais pas faire plus court.

L'histoire ne va pas tarder à se dénouer, j'ai prévu plusieurs "tomes" pour la fiction.

N'hésitez pas à me laisser un avis ! Cela me motive beaucoup et j'aimerais beaucoup savoir ce que vous pensez de CE chapitre.

/!\ Je tiens tout de même à préciser que certains passages peuvent choquer en fonction de la sensibilité de chacuns !

Bonne lecture ! ;)


Chapitre 34 : Le destin peut être capricieux

Jamais Malorie n'avait ressentie une telle peur. Les cheveux noirs mi-longs, la mâchoire carrée, des paumettes saillantes, les yeux assoifés de sang, Malorie observait le bras droit d'Husunu se rapprocher de l'homme qu'elle avait juré de protéger.

Celui qu'elle avait longtemps considéré comme l'un de ses "frères" avançait d'un pas lent et décontracté vers Aokiji encore à genoux, observant le sol.

- Partez ! cria Malorie à l'Amiral.

S'il incisait assez vite, assez loin, il avait une chance d'échapper à Raïzu, échapper à la mort elle-même. Malorie avait grandi aux côtés de ce jeune homme, il lui avait presque autant appris qu'Husunu lui-même, elle le considérait comme la mort personnifiée.

Raïzu se trouvait être élégant, pragmatique, froid mais surtout, le meilleur assassin du clan d'Husunu. Il était son bras droit, le chef de la main noire, celui qu'Husunu envoyait pour faire les missions les plus importantes et demandant le plus de discrètion.

Si les démons existaient, Malorie était persuadée que Raïzu en était un, car même l'Amiral Akainu ou Robb Lucci se révélaient être des saints comparé à cet homme.

Les yeux verts de son aîné se posèrent sur la jeune brune à terre et elle se trouva paralysée en un instant.

De la terreur, à l'état pur.

- Comptes sur moi pour t'administrer la correction de ta vie lorsque l'on rentrera, dit le brun tranchant.

Le sang monta aux tempes de la jeune faucheuse et son coeur se serra à l'idée de retourner dans ce camp où elle avait grandit. Elle réussit à enlever non sans douleur, la dague plantée dans l'oblique de son abdomen.

Sakura savait viser. Si elle avait voulu tuer la jeune fille, elle y serait parvenue en un coup. Malorie savait qu'aucunes artères n'étaient touchées, ils voulaient la ramener en vie.

La dague tomba à terre dans un râle de douleur. Malorie leva la tête vers Aokiji qui demeurait immobile, le sang coulant de son abdomen, un granit marin au poignet.

Raïzu sifflait avec douceur en se rapprochant de lui, ayant même le mépris de laisser traîner la pointe du sabre à terre. Malorie se leva non sans un cri pour défendre celui qu'elle avait promis de suivre.

A peine eut-elle enclencher le mouvement d'impulsion pour effectuer un pas, Sakura apparue derrière elle et lui déboîta l'omoplate dans un hurlement déchirant le début de la nuit.

Des liannes s'emparèrent de ses poignets et l'obligèrent à se positionner à genoux aux côtés de Mocchi qui riait.

- Allons petite soeur, commença Raïzu sans détourner son regard d'Aokiji. Tu sais pourtant que lors des éxécutions, on observe et on se tait. On admire le spectacle.

La douleur de son corps manqua de faire perdre connaissance à Malorie qui ne sentait plus son coeur battre à cause de son rythme éffréné.

Non, pitié.

Raïzu arriva à quelques mètres de l'Amiral toujours immobile, tête baissée vers le sol.

- Ce que l'on ne peut pas vous enlever à vous les Marines, commença Raïzu en levant son sabre. C'est que vous crevez avec dignité.

Raïzu abaissa le sabre avec une telle vitesse que Malorie ne le vit pas esquisser le moindre geste. Tout ce dont elle se rendit compte, ce fut de la tête de Raïzu rouler au sol et d'Aokiji incisant à vive allure sabre à la main.

L'Amiral de glace apparu devant sa disciple, aussi vif que la lumière, il prit posséssion de la dague à terre et toucha Sakura et Mocchi qui incisèrent, avant de couper les lianes la retenant.

Après lui avoir remboîté l'omoplate sans s'appitoyer sur le second cri de sa faucheuse, il lui tendit la dague avant de faire face à Sakura, Mocchi et le corps de Raïzu. Placé devant Malorie, il perdait du sang qui rougissait le sable blanc.

Malorie était sous le choc de la rapidité d'Aokiji et prit conscience qu'elle ne l'avait jamais vu à pleine puissance. Et à présent, il avait du granit marin mais n'en restait pas moins un adversaire redoutable.

Une lueur d'espoir naquit dans les yeux de Malorie. Elle se releva, prête à en découdre malgré le bas du ventre hors service.

- Reste derrière moi, ordonna Aokiji tranchant sans même la regarder.

- Il n'est pas mort, souffla Malorie.

- Je le sais.

Devant eux, le corps sans tête de Raïzu se leva et une tête se reforma en quelques secondes. Sur le visage fraîchement formé prit place un sourire qui émit un son, de plus en plus fort, à finir par un rire franc et surprit.

- Vous êtes rapide vous, décréta Raïzu rematérialisé. Tant mieux, j'ai besoin de me défouler.

Malorie gardait en elle l'espoir qu'ils puissent s'en sortir à deux contre trois mais déchanta vite lorsque Sakura siffla et qu'une vingtaine d'assassin apparurent de derrière les arbres.

Tous avec des combinaisons isolantes. Elle ne pourrait pas faire place nette.

- Amiral ... angoissa la jeune Marine.

- Ne meurs pas. C'est un ordre, se contenta-t-il de dire avant de foncer sur Raïzu.

Elle vit son Amiral se lancer à toute vitesse sur Raïzu, Sakura et Mocchi. Alors qu'elle voulu lui prêter main forte, elle se retourna vivement, plaça ses bras en croix et pârat le coup de pied d'un des assassins.

Sans qu'elle ne puisse répliquer, elle dut se jeter sur la gauche pour éviter un coup de dague d'un autre meurtrier avant de sauter immédiatemment pour esquiver un coup de sabre à hauteur de son ventre.

Incisant rapidement, elle pu se placer derrière un assassin et l'égorger non sans pousser un cri de douleur lorsqu'un disciple du camps lui trancha le dos de son sabre aiguiser.

Sans écouter la douleur atténuée par l'adrénaline, elle désarma son adversaire, le transperçant de part en part. D'un coup de pied, elle dégagea le cadavre et trancha la tête d'un assaillant se trouvant en l'air l'attaquant par un saut.

Malorie recula en une roue arrière et grimaça sous le coup de la blessure. Un nouvel assassin tenta d'attaquer la jugulaire mais elle parvint à inciser à temps.

Complètement encerclée, elle eut la désagréable sensation qu'aucune issue ne lui apparaissait. L'angoisse de ne pas voir Aokiji l'empêchait de se concentrer pleinement mais elle se pencha furtivement sur la gauche pour éviter à un shuriken de venir se placer entre ses deux yeux.

Elle se tourna aussi rapidement qu'elle put, bousculant son corps sur la droite. D'un geste fluide, elle ouvrit le ventre d'un assassin qui, avant de mourir, eut tout de même le temps de lui entailler le bras droit sur toute la longueur.

Prise de douleur, elle lâcha sa dague mais planta son sabre dans l'oeil d'un autre ennemi. Elle eut le temps d'en saisir un qui se fit transpercer d'un sabre à sa place.

Un coup de pied violent atteignit sa tempe droite, la projetant sur quelques mètres. Elle roula sur la gauche réalisant qu'un sabre venant de se planter au sol, à quelques centimètres de son épaule.

D'un mouvement de jambes, elle se mit vite debout mais une dague se planta au-dessus de son sein droit, la faisant tituber vers l'arrière. Un violent coup à la mâchoire la projeta à terre, lui faisant cracher du sang.

- Ne la tuez pas, ordonna Raïzu d'une voix dure mais calme.

Malorie se rattrapa sur son bras droit avec une douleur intense et un pied vint lui percuter la mâchoire, la faisant tomber en arrière, presque inconsciente. De nombreux coups suivirent ceux-ci, tandis qu'elle se trouvait au sol.

La force des coups était telle qu'elle ne parvenait plus à respirer, ayant trop de sang dans les voies respiratoires.

Du sang lui coulait sur le visage et dans un cri de rage, elle se leva vivement et craqua la nuque d'un assassin.

Mais que valait un assassin lorsqu'une dizaine se trouvait encore debout ?

Elle se tourna mais marqua un bref arrêt lorsqu'une dague se planta dans son ventre.

Elle se fit soudainement la réflexion qu'elle allait crever ici, car ses assassins n'avaient pas la précision de ses aînés.

Elle recula et son dos percuta un arbre contre lequel elle tomba assise. Ses anciens frères l'observait sans un mots, sans bouger. Et la vue que lui offrit sa position la terrifia.

L'homme à qui elle avait promis de dédier sa vie se trouvait debout, parvenant mal à tenir sa posture, complètement en sang.

Pour avoir toujours cotoyer la mort dans sa vie, la faucheuse savait lorsqu'une personne vivait ses derniers instants, lorsque le coup de grâce allait s'abattre fermant le cycle de la vie d'un être vivant.

Face à l'Amiral se tenait Raïzu, suvi de près par Sakura et Mocchi, amochés eux aussi. Malorie eu la réfléxion qu'un combat à 3 contre un n'était pas loyal mais elle savait aussi que le clan n'était pas réputé pour cela. Il était réputé pour tuer.

Tuer. Point.

Aokiji, sous le coup des blessures, posa un genoux à terre, visiblement exténué, à bout, ce qui contracta violemment le coeur de Malorie.

Il allait mourir, pour l'avoir sauvé.

- Regardes moi le tuer, cracha Raïzu en fixant Malorie avec des yeux assassins. Regardes moi tuer celui pour qui tu as lancé le déshonneur sur notre clan.

D'un geste fluide, presque beau tellement il fut aérien, Raïzu fendit en diagonale le torse de l'Amiral duquel coula encore plus abondamment du sang.

Pour la première fois de sa vie, Malorie n'acceptait pas la mort. Elle n'acceptait pas le destin. Elle ne le tolérait pas.

- Arrêtes ! parvint-elle a crier.

Raïzu rit avec sa décontraction qui le rendait si effrayant. Aokiji n'étant toujours pas tomber à terre, le chef de la main noire lui asséna un coup de pied dans la mâchoire qui le fit tomber à la renverse.

L'impact du dos du gradé contre le sol sonna comme un glas annociateur de mort pour la jeune brune qui ne parvenait presque plus à bouger.

Ils allaient mourir ici, tous les deux.

Pourquoi je ne ressens aucuns regrets ?

Pour sa part, elle ne regrettait pas ces derniers mois au sein de la Marine. Néanmoins, elle se refusait à entraîner l'Amiral dans sa chute.

Sa vie pour la sienne.

Alors lorsque Raïzu leva son sabre pour achever l'Amiral, Malorie ressentit une décharge puissante d'adréneline se déverser dans son organisme. Ce dernier au sol tourna son visage tuméfié vers sa jeune disciple.

- Promets-moi de devenir celle que tu désires, souffla-t-il.

- KUZAN ! hurla-t-elle.

Avant qu'elle ne s'en rende compte, les arbres autours d'elle se déracinèrent. Son hurlement engendra une déflagration d'électricité ainsi qu'une onde de choc sortant de son corps.

Tous les assassin tombèrent à terre inconscient alors qu'elle incisait. Elle apparue devant Raïzu qui se retrouva transpercé d'une dizaine d'éclair, décolant la chair de sa peau, le faisant tomber au sol, sans vie.

Jusqu'à sa prochaine résurrection.

Malorie prit vivement, le sabre de son aîné.

Les yeux emplis d'un détermination qui fit hésiter Sakura lorsqu'elle plongea ses yeux dans ceux de la faucheuse, elle marqua un temps d'arrêt. Malorie ne rêvait pas, elle lisait de la peur dans les yeux de son ancienne camarade.

Ce temps d'arrêt, furtif, presque invisible suffit à Malorie. Son bras entier s'entoura d'une électricité violette, crépitant avec agressivité. L'élément se déchaîna sur Sakura qui tomba à terre et de l'autre main, Malorie dont sa propre vitesse l'étonnait, trancha la tête de Mocchi sans qu'il ne vit rien.

Cet élan d'adrénaline passé, elle tomba à genoux, aux côtés d'Aokiji qui commençait à perdre connaissance. Elle s'appercut que la puissance de son pouvoir avait créer un énorme cratère dans le sable fin de cette île paradisaique.

Au sol, Sakura gravement brûlée possédait son bras gauche et sa jambe droite perforés par l'attaque mais la faucheuse savait qu'elle était en vie. Mocchi en revanche était mort en un instant. Jamais elle ne serait cru capable de tuer une personne de la main noire.

- Vas-t'en, souffla Aokiji.

- La ferme, dit-elle en ne bougeant pas son regard de Raïzu qui se rematérialisait. On s'en sort ensemble ou on ne s'en sort pas du tout.

Raïzu reprit complètement forme et poussa un cri de rage en détaillant les assassins à terre, Mocchi mort et Sakura se vidant de son sang.

- La foudre qui changera ce monde, grogna-t-il en l'observant avec l'ombre d'un sourire fier.

Il s'avança près d'elle et prit une poignée de ses cheveux en main. Une première fois, il lui fracassa le crâne contre son genoux. Puis une seconde, puis une dernière avant qu'elle ne tombe au sol.

Malorie se sentait partir et, dans un dernier geste de désespoir, elle tendit sa main vers celle de son mentor.

Mourir à ses côtés lui semblait être la plus belle mort.

- Tu ne mourras pas aujourd'hui, lui assura Raïzu. Lui oui.

Malorie ne pouvait plus bouger. Aokiji avait déjà perdu connaissance et elle allait le rejoindre. Quand elle ouvrirait les yeux, il serait mort. Elle ne pû s'empêcher de retenir une larme.

- Tu es pathétique, cracha Raïzu.

Son ancien frère d'arme allait abaisser son arme mais Malorie eut soudainement chaud. Un cercle de feu entourait la faucheuse et son Amiral. Elle entendit un combat de quelques mintues et au son des déflagrations, le combat était intense et mené par des pointures.

Qui pouvait tenir la distance face à Raïzu qui se trouvait être immortel ?

- Qu'est-ce que tu fou là toi ?! ragea Raïzu.

- Vas-t'en Raï', trancha une voix froide. Tu ne la toucheras pas.

- Tu défends la Marine à présent ? railla Raïzu.

- Je la défends elle, continua la voix durement. Vas-t'en ou je te tue sans remords.

D'un sifflement, les auras présentes disparurent presque toutes, ne laissant à Malorie le temps de sentir uniquement 3 auras.

3 monstrueuses auras.

Alors qu'elle allait perdre connaissance, une silouhette à la chevelure blonde se pencha vers la Marine à terre.

- Occupez-vous de l'Amiral, demanda une voix vaguement familière.

- Tu es sûr, s'interrogea une voix désinvolte.

- Il n'a pas été bléssé avec du granit marin, continua la voix calme. Enlevez ce bracelet et il sera sur pied.

- Je ne sais pas si j'en ai vraiment envie du coup, contra l'homme moqueur.

- Ace ... soupira la voix.

L'homme penché au dessus de Malorie la mise en position assise et commença un bandage. La vision de la jeune faucheuse s'améliora, le visage bienveillant qu'elle découvrit fit exploser son coeur.

L'exploser de nostalgie, d'étonnement, d'amour.

Les yeux bleus qu'elle fixait, elle n'aurait jamais pû les oublier. L'homme lui offrit un magnifique sourire bienveillant.

- Tu sais que tu n'es pas facile à toruver ? rit l'homme qui la soignait.

- Marco ... balbutia Malorie.