Bonjour à tous ! Pardon pour l'attente entre les chapitres, je dois gérer pas mal de choses en même temps mais je fais de mon mieux.

Je vous ai donc fait un chapitre un peu plus long en attendant le prochain.

Merci pour vos reviews et votre soutien malgré le fait que je ne publie pas très souvent.

Je tiens juste à préciser que pour la fiction, Marco est beaucoup plus jeune, il a 27 ans.

Anneso280990 : J'espère que cette suite te plaîra alors !

Abiss672 : Merci beacoup pour ton message. Cela me donne encore plus envie d'écrire. J'espère que tu aimerais la suite de leurs aventures !

makkyliie : Je voulais te remercier pour ton message. J'avoue que c'est en lisant ton review alors que je n'avais rien posté depuis quelques temps qui m'a donné à nouveau l'envie d'écrire. Alors merci.

N'hésitez pas à me laisser votre avis et bonne lecture ! ;)


Chapitre 35 : Souvenirs et avenir

7 ans plus tôt, une jeune fille, le visage en sang, alletant, se trouvait à terre sur un parquet usé par le temps, les coups, le sang. Agée de 10 ans, des cheveux bruns coupés au carré, le visage de l'enfant se révélait être grâcieux, doté de deux yeux bleus transperçant toutes les âmes sur lesquelles ils se posaient.

Le corps endolori, sur le ventre, la jeune fille gémitssait de douleur. Le coup de bâton avait lancé une vive douleur dans son crâne, ses membres déjà forts meurtris de ses nombreux combats.

« Tuer ou être tué, il n'y a pas d'autres issues. Le monde est cruel, seuls les forts gagnent. Les faibles meurent. »

Ces mots lui traversaient l'esprit et elle lutta de tout son être pour ne pas laisser une seule larme couler sur ses joues. Elle avait déjà payé la semaine précédente son excès d'émotion.

« Les émotions rendent faibles. Les émotions conduisent à la mort. Seules les proies ressentent des émotions. »

Toutes ses phrases que l'on lui avait répété inlassablement. A présent, du haut de ses 10 ans, elle commençait à les comprendre. Elle devait être forte. Elle devait tuer.

Car sinon, c'était sa vie à elle qui prendrait fin.

La jeune fille parvint difficilement à se redresser sans aucune émotion au visage. Se battre, tuer, gagner, telles étaient les devises du clan où elle vivait. Telles étaient les devises de son père, telles étaient les devises de sa famille.

Une main s'offrit à elle dans le chaos apparent. La jeune fille avait tenu plus longtemps le combat face à son adversaire, elle s'enfélicitait intérieurement. Elle avait dû tenir la cadence 20 bonnes minutes, contre les 5 ordinaires.

- Tu t'es bien débrouillée petite sœur, lui souffla une voix dure mais laissant paraître une douceur bienveillante.

- Bientôt, je serais aussi forte que toi Marco, lui dit-elle sur un ton de défi.

- Je ne t'ai pas fait trop mal ? Demanda-t-il sans émotions.

- Non, cracha-t-elle sans laisser paraître sa douleur.

- C'est bien, acquieça son aîné.

Elle observa les cheveux blonds de son grand-frère qui rangeait les bâtons d'entraînement. Son coeur se pinça quand elle pensa à son futur départ pour une mission inconnue. Dans ce monde sombre, il représentait sa seule lumière.

Marco était le fils préféré d'Husunu. Celui qui reprendrait la place de son père. Il était le meilleur guerrier que la gamine eut connu. Mais elle l'appréciait particulièrement car, en dépit de sa puissance, de ses coups, il était toujours bienveillant avec elle.

Son frère semblait observait la lune pleine d'un œil songeur.

La petite fille se rapprocha de lui. Agé de 20 ans, il lui permettait de se sentir en sécurité, de tenir le coup suite à ses nombreux entraînements. Même si la veille, il avait arraché le coeur de la poitrine d'un de ses frères déserteur, elle n'avait jamais eu peur de Marco.

En marchant vers lui, la petite tomba à terre, observant une plaie béante au bras suite à son combat. Elle se mordit la lèvre et une larme coula sur sa joue ce qui n'échappa pas à son frère. Elle recula vivement à son approche, de peur qu'il la batte pour avoir laisser échapper une émotion.

Mais le jeune homme s'accroupi près d'elle sans colère dans les yeux.

- Tu ne dois pas pleurer, dit-il grave. Tu le sais n'est-ce pas ? Cela t'as déjà valu des coups et 2 jours sans boire la semaine dernière.

- Pardon grand-frère, répondit-elle en se forçant à tarrir ses larmes naissantes.

Il se contenta de bander la plaie à son bras.

- Tu vas partir ? Demanda la jeune fille.

- Oui, mais je reviendrais. Peut-être pas tout de suite mais je te jure que je reviendrais Malorie.

- Mais ta mission ne dure que quelques semaines.

- Je vais m'absenter quelques temps mais n'en parle pas. Contente-toi de contrôler tes émotions.

Malorie hocha la tête sans vraiment comprendre les mots de son aîné. Ce dernier posa sa main sur le coeur de la gamine dont le corps était couvert d'hématomes.

- Tu ne dois rien laisser paraître sur ton visage. Mais je vais te dire un secret : tu peux ressentir des choses à cet endroit, dit-il en appuyant sur son coeur.

- Père nous dit que nous n'avons pas de coeur.

- Père a parfois tord Malo. Et tant que tu resteras consciente de ton coeur qui bat, tu seras toujours libre.

Tandis que le jeune homme l'observait en lui offrant un sourire bienveillant, la jeune brune le fixait sans un bruit, le souffle court, ne réalisant pas ce que lui offrait sa vision.

Comment pouvait-il être là ? N'était-il pas mort depuis des années ? Comment avait-il échappé au clan ? Comment l'avait-il retrouvé ? Que devenait-il ? Qui était ces personnes à ses côtés ? Que signifiait son tatouage au milieu de son torse ? Comment pouvait-il lui sourire avec autant de sérénité après avoir disparu tout ce temps ? Etait-il en danger ? Allait-il bien ?

Trop de questions se bousculaient dans le crâne de la jeune Marine alors que son sauveur continuait de la fixer avec bienveillance, effectuant de doux gestes afin de bander ses plaies.

Aokiji n'exista plus pendant quelques minutes, les personnes accompagnant Marco n'existaient plus non plus, le clan n'existait plus, la bataille qu'elle venait de livrer lui semblait sans importance.

Marco était en vie. Marco était là, devant elle.

_ Dis quelque chose s'il te plaît, lui dit-il gêné.

Malorie ne répondit pas, le coeur battant à tout rompre, ses pensées emmêlées sans pouvoir trouver de lucidité.

Marco soupira avec un sourire amusé avant de se retourner vers ses deux camarades.

_ Ace, réveille l'Amiral, demanda-t-il d'un voix douce.

_ T'es pas vraiment sérieux ? Railla le dénommé Ace. C'est d'un Amiral que l'on parle ! Qui sait ce qu'il va nous faire une fois qu'il sera remit sur pied !

_ Je suis d'accord avec la torche, admit le troisième homme brun possédant une coupe atypique et une cicatrice sous l'oeil.

Alors que Marco allait répondre, Ace, un jeune garçon aux cheveux noir, portant un chapeau et un unique bas en guise de vêtement, lui coupa la parole avec une méfiance que Malorie ressentit presque comme la sienne.

_ Marco, souffla-t-il en se grattant la tête gêné. Le but c'était de venir trouver ta frangine. On l'a fait, on l'emmène, lui il se démerde.

_ Il a failli mourir pour la sauver, contra Marco avec fermeté. Remettez-le sur pied ou c'est moi qui m'en occupe.

Ace et le troisième homme se rapprochèrent avec prudence du gradé à terre. Son coeur battait encore, Malorie le ressentait comme si c'était le sien. L'homme brun poussa du pied le gradé qui émit un gémissement.

_ On va vous remettre sur pied, décréta-t-il. Vous ne nous tuez pas d'accord ? Vous ne nous attaquez pas !

_ De toute façon s'il attaque, on lui règlera son compte.

Aux mots méprisant d'Ace, les muscles de Malorie se tendirent sans qu'elle ne dévie son regard de Marco, affairé à soigner ses blessures.

_ Il ne lui fera rien, la rassura Marco. Parce qu'il n'attaquera pas.

_ Tu sais quoi Marco ? Parfois tu ressemble à un débile profond ! Cracha Ace.

_ Il n'attaquera pas car nous avons sauvé Malorie.

Cette simple phrase coupa Ace dans ses moqueries qui, non sans un soupir de dépît, crocheta le bracelet en granit marin. Instantanément, de léger filets de fumée se dégageait des blessures de l'Amiral qui lentement mais sûrement, cicatrisait ses blessures à l'aide de son fruit du démon.

_ Si cela se passe mal Marco, je te tue !

Le troisième homme semblait sérieusement angoissé à l'idée d'aider un Amiral ce qui montra à Malorie combien son mentor pouvait être redouter. Combien sa puissance devait dépasser ce qu'elle imaginait.

_ Prends-ça, lui demanda Marco en lui tendant une fiole.

Malorie observait toujours abasourdie son frère en observant la fiole sans rien dire.

_ C'est un liquide assez spécial. Cela ne te soignera pas mais fera croire à ton corps qu'il va bien.

Toujours aucune réponse.

_ Tu m'avais pas dit qu'elle était muette ta frangine, souligna Ace avec intérêt.

_ Je crois que le choc des retrouvailles est rude, décréta le troisième homme.

_ Depuis quand tu te révèle psychologue Satch?se moqua Ace d'un air enfantin.

_ Depuis que j'ai plus de deux neurones qui se connectent mais c'est toujours deux de plus que toi.

Ace lança rapidement un pierre à la tête de son coéquipier qui l'esquiva en riant, entraînant avec lui le rire de l'attaquant. Marco soupira avec sérénité, continuant son travail de soin après avoir déposé la fiole dans la main de Malorie qui la bu d'une traîte.

Quelques seconde après ingurgitation, elle sentit la douleur de ses blessures s'effacer, comme si elle ne s'était jamais battue. Elle se fit même la réflexion qu'elle était prête pour un nouveau combat.

_ Dis quelque chose Malo, supplia presque Marco.

Malorie continuait de le fixer avec stupéfaction. Son cerveau ne semblait pas réussir à réaliser qu'il était en vie.

Elle continuait de le fixer, encore et encore. Puis, elle sentit un picement au coeur et une boule se former dans sa gorge.

Il était en vie.

Comme elle.

Et il était parti, il avait réussir à s'enfuir.

Comme elle.

- Je sais que ça fait longtemps petite sœur ….

Le commandant de la première flotte de Barbe-Blanche coupa sa phrase au moment où le corps de Malorie le percuta en l'enlaça fortement.

Pleurant avec force, Malorie le serrait dans ses bras, pour se prouver qu'il était en vie, qu'il allait bien, que c'était réel.

- MARCO !

Elle hurla avec douleur et émotion son nom qui déchira la nuit naissante.

Elle avait retrouver son frère qui, dans un sourire bienveillant lui caressa les cheveux.

- Je croyais que tu étais … balbutia la faucheuse émue.

- Je suis là, lui dit-il en la serrant plus fort dans ses bras.

Le dénommé Ace se rapprocha d'eux en observant Malorie.

- Ah bien si elle sait parler.

Stach lui frappa le crâne et Marco releva Malorie. Malgré ses blessures, elle ne ressentait plus de douleur.

Son frère l'emmena plus loin, isolés au bord de la plage en ordonnant à ses camarades de surveiller l'Amiral qui se régénérait avec autonomie.

Le vent était doux et soulevait légèrement les cheveux de la Marine.

- Comment … commença Malorie qui s'était calmée.

- Je suis désolée, coupa Marco le visage grave. Je n'ai pas pû tenir ma promesse. Je t'ai laissé pourrir dans ce camp.

Il serra les poings. Malorie prit l'une de ses mains dans les siennes et plongea ses yeux sur lui. Elle y lu de la culpabilité mais elle, ne ressentait aucune haine.

Il était en vie.

- J'ai survécu, se contenta-t-elle de dire. Et toi aussi. Je pensais que tu étais mort.

- J'ai déserté, se contenta-t-il de dire.

- Mais comment … Comment as-tu réussi ?

Marco tourna la tête vers Aokiji à terre et observant à nouveau la Marine.

- Disons que, comme toi, une personne m'a tendue la main.

- Comment tu vas ? Demanda Malorie. Tu es en sécurité ?

Marco émit un petit rire amusé. Apparemment la question de Malorie semblait naïve pour une raison qui lui échappait.

- Je suis désolé de t'avoir laissé captive dans ce camp toutes ses années, dit-il triste.

- J'ai tué, trancha Malorie froide. J'ai tortué, j'y ai laissé mon âme. Mais au fond de moi, tout au fond, j'ai toujours été un peu libre.

Elle posa sa main sur son coeur, à l'endroit où Marco l'avait fait 7 ans plus tôt, lors de leur dernier moment ensemble. Ce dernier afficha une expression fière au visage.

- Alors tu as suivi cet Amiral ? Demanda Marco étonné.

- Je pense que si j'avais oublié de garder en mémoire que mon coeur battait, je n'aurais jamais eu la force de le suivre.

- Es-tu bien là où tu es ? Demanda-t-il sérieux.

Son visage était grave ce qui étonna Malorie.

- Oui, dit-elle. Enfin je crois. Et toi ?

- Je n'ai jamais été aussi libre de ma vie. J'ai trouvé une famille. Je suis devenu un pirate.

La phrase interpella Malorie qui l'observa sans rien dire tandis que Marco guettait sa réaction. Malorie ne comprenait pas. Les pirates n'étaient-ils pas sensé être mauvais ? Pourtant, Marco n'était pas mauvais, bien au contraire, elle en était persuadée.

- Tu es un pirate ? Se contenta-t-elle se répéter.

- Je suis sous les ordres de …

Une chose attaqua à une vitesse ahurissante Marco qui fut projeté quelques mètres plus loin.

Devant Malorie apparu soudainement Aokiji, totalement remit, le visage grave face à Marco qui fut rejoint par Ace et Satch. Malorie n'avait pas eu le temps de comprendre mais elle sentit s'installer une ambiance hostile et tendue en quelques secondes sur cette plage.

Marco se releva, un sourire aux lèvres, essuyant un filet de sang de sa bouche.

- Je vois que vous vous êtes rétabli, se contenta-t-il de dire.

- Restes derrière moi, lui ordonna Aokiji anxieux. Tu vas bien ?

Malorie choquée ne répondit pas immédiatemment. Face à elle, Ace frappa Marco à la tête le visage coléreux.

- Réanimons un Amiral, cria-t-il au blond. C'est la MEILLEURE IDEE DU SIECLE ! Et bien surprise Marco ! IL NOUS A ATTAQUER CE MALADE !

Aokiji se prépara à attaquer. Il matérialisa son bras de glace et commença à prendre appuis sur son pied droit pour foncer sur les 3 pirates dont Ace qui attendait l'Amiral le bras entouré de feu.

A l'instant où l'Amiral commença à charger, Malorie le retint par le bras ce qui le stoppa immédiatemment.

- Non Kuzan ! Cria-t-elle. C'est mon frère !

L'Amiral afficha une expression étonnée et se tourna vers Marco.

- Ton frère ? Demanda-t-il.

- Et oui Amiral Aokiji. Vous avez récupéré ma fragine.

- Je suppose que tu l'appelles ta frangine car tu as grandis dans ses camps, conclu Aokiji qui semblait réfléchir à toute vitesse. Mais au fond vous n'avez aucuns liens de parenté.

- Exact, confirma Marco en se tendant légèrement.

- Et pourtant tu as laissé ta « petite soeur » dans ce camp toutes ses années, dit-il tranchant. Comment l'as-tu retrouvé ?

- Les rumeurs parcourent les mers. Un Amiral a recruté une nouvelle faucheuse particulièrement violente. Je devais vérifié.

Malorie était concentrée sur la conversation mais tenait toujours le bras de son mentor, de peur qu'il n'attaque.

- Tu l'as abandonné et tu te prétends être son grand-frère ? Dit-il méprisant.

Le mépris n'était absolument pas la nature d'Aokiji ce qui interpella Malorie.

- Amiral il nous a sauvé la vie.

- Pour mieux t'emmener ensuite, trancha-t-il.

Malorie fut surprise et posa son regard sur Marco qui souriait.

- Exactement. Malorie vient avec moi, hors de question que vous la corrompiez.

- Je … Quoi ? Balbutia Malorie.

La faucheuse avança vers Marco et Aokiji paru soudainement blessé mais ne chercha pas à la retenir. Marco offrit à sa sœur un visage bienveillant et une main tendue.

- Viens avec moi Malo. Mon père est déjà d'accord. Je t'offre la liberté.

Le coeur de Malorie bondit dans sa poitrine. Elle pouvait rejoindre Marco en qui elle avait une totale confiance pour vivre sans contrainte.

Alors pourquoi ressentait-elle un picement au coeur ?

Elle tourna les yeux vers son mentor et comprit : elle ne pouvait pas l'abandonner. Pourtant, ce dernier leva les yeux vers elle, sans émotions.

- Vis la vie que tu désires, se contenta-t-il de dire.

Malorie le coeur tiraillé posa à nouveau ses yeux sur Marco. Au bout de quelques secondes, elle recula au niveau d'Aokiji. Le visage de Marco parut triste et … Protecteur.

- Cette institution est pourrie de l'intérieur Malo, elle ne te mérite pas. Tu penses défendre une cause nombre pour te racheter mais tu n'as pas à te racheter petite sœur ! Nous n'avons pas à nous racheter ni nous excuser de ce que nous avons fait. Ce que nous sommes devenus, c'est la faute de gens cruels comme celui à côté de qui tu te tiens. Ne te méprends pas Malo, le gouvernement mondial connaît et approuve les 7 clans.

La stupéfaction sur le visage de Malorie fut la même que celle d'Aokiji.

Les mots de son frère venait de l'ébranler. Elle était devenue le monstre qu'Husunu voulait qu'elle soit. Elle trembla légèrement en entendant que le gouvernement mondial, Aokiji, connaissait les 7 clans et les approuvaient.

- Dites-moi que ce n'est pas vrai, dit-elle à son mentor la voix tremblante.

- Je n'en savais rien, dit-il.

Il paraissait sincèrement étonné et Malorie … Perdue.

- Demain tes camarades te tueront au vu de ton destin, de ta puissance ! La Marine n'est pas celle que tu crois. C'est une mafia déguisée.

Malorie tremblait de plus en plus, des milliers d'idées se bousculant dans sa tête.

- Mon destin ? Parvint-elle à articuler.

- La foudre frappera avec une telle force …, commença Marco.

- CA SUFFIT, trancha Aokiji avec colère.

Malorie l'observa avec incompréhension. Elle ne l'avait jamais vu dans un tel état face à des mots. Son mentor était tendu de tous ses muscles, les poings serrés et le regard dur vers Marco.

Malorie observa l'homme qu'elle voulait suivre.

Cet homme qu'elle ne connaissait que depuis quelques mois, face à Marco à qui elle vouait une confiance aveugle encore aujourd'hui.

Marco avait toujours prit soin d'elle, lui avait apprit à se battre, avait rendu le quotidien moins douloureux au camp. Mais pourquoi ? Pourquoi son coeur lui hurlait de rester aux côtés d'Aokiji qui semblait en savoir plus sur elle qu'il ne laissait paraître.

Qui semblait en connaître plus sur sa vie qu'elle-même ?

Que devait-elle faire ?

Et alors que le vent caressa son visage, elle sû. Elle n'avait même pas doutée à vrai dire.

- Marco, dit-elle sereinement. Ce n'est pas la Marine que j'ai décidé de suivre. C'est lui. Uniquement lui.

Le silence répondit à sa phrase tandis que Marco affichait une mine triste, inquiète.

- Il m'a sauvé Marco. Sauvé de moi-même. Du clan. Je ne peux pas te l'expliquer, je ne le comprends pas moi-même. Ma place est à ses côtés, je le sais.

L'Amiral de glace sembla se détendre légèrement aux mots de sa disciple. Marco plongea son regard dans celui de sa petite sœur, un sourire amusé aux lèvres.

- Tu as toujours été pleine de surprise. Es-tu sûre de toi ?

- Oui, se contenta-t-elle de répondre aux côtés de l'Amiral.

- N'oublies jamais que je serais toujours là. J'aurais toujours un œil sur toi. Tu sais, Pirates, Marines, ce ne sont que des noms. Ce qui compte, c'est ce que l'on a dans le coeur. Prenez-soin d'elle Amiral. S'il lui arrive quelque chose, je vous tue.

Aokiji hocha la tête, nullement véxé ou inquiété par les mots de Marco. Comme si cela coulait de source.

- Le monde a besoin d'elle. Elle jouera un rôle capital à l'avenir.

- Je le sais, répondit Aokiji avec calme.

Malorie se vexa legèrement d'être dans l'ignorance face à tous ses sous-entendus.

- Ne les laisse pas te corrompre petite sœur. Quant à vous Amiral, sachez une chose : Seul l'amour vous permettra de vaincre Husunu.

L'Amiral hocha la tête de compréhension tandis que la faucheuse avait la désagréable sensation que trop de choses importantes lui échappait.

- Alors on a fait tout ce chemin pour rien ! s'indigna Ace.

- Pas pour rien, souffla Satch. Marco sait qu'elle est entre de bonnes mains.

Marco posa un dernier regard affectueux sur Malorie, avant de commencer à partir en direction opposée.

- Malorie ! Intervint Ace.

- Oui ? Dit-elle dubitative.

- Passe le bonjour au vieillard quand tu le verras !

- Au vieillard ? Demanda-t-elle.

- Ce sera fait, acquieça Aokiji.

- Bonne chance Amiral, dit Marco sans se retourner. Vous ne serez pas au bout de vos peines.

Aokiji dessina un léger sourire en coin avant qu'ils ne disparassent dans la forêt.

- MALORIE !

L'Amiral et sa disciple se retournèrent avant d'observer Hirishea courir à vive allure vers eux.

- Hiri ? s'étonna Malorie.

- Qu'est-ce que vous faites là ? s'interrogea Aokiji en observant Grount, Bonam et Zappa arriver derrière la petite fille.

Grount arriva le premier et fit un salut à Aokiji avant que son regard ne marque une pause sur les blessures de Malorie.

Derrière eux, Malorie vit apparaître Garp qui semblait soulagé de les voir debout.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Demanda Garp.

- Je t'expliquerais, conclu Kuzan.

- Comment vous nous avez trouvé ? Demanda Malorie.

- La vivre Card, commença Zappa.

- On a vu qu'elle se brûlait il y a quelques heures, dit Bonam.

- On était inquiet alors nous sommes allés trouvé le Vice-Amiral Garp.

Aokiji se contenta d'offrir un hochement de tête à ses élèves face à leur initiative.

- On va ramène ? Demanda Garp.

- Je peux naviguer, contra Aokiji tendu. Je dois parler à Malorie.

- On vous suivra de près quand même, décida le Vice-Amiral avant que chacun ne rejoigne son embarcation.

Dans le chemin coupant à travers la forêt pour rejoindre la bateau, Malorie suivait son mentor sans un bruit. Il restait horriblement silencieux ce qui ne tarda pas à la sortir de ses gonds.

- Vous ne comptez réellement rien dire ? s'énerva-t-elle.

Il continua d'avancer. Quelques heures plus tôt, elle avait eu peur de le perdre à jamais, à présent, elle avait envie de l'électrocuté sur place.

- C'était quoi ce délire sur mon destin ?! Sur « la foudre » ?! Pourquoi vais-je avoir un rôle à jouer dans ce monde ?! Amiral ! AMIRAL !Expliquez-moi ! Vous me devez au moins ça !

Aokiji fit volte face avec une telle vitesse que Malorie faillit lui rentrer dedans. Le visage d'ordinaire si calme et bienveillant d'Aokiji se trouvait être anxieux et en colère ce qui cloua Malorie sur place.

- Je ne te dois rien du tout Malorie, dit-il avec une colère sourde mais n'élevant pas la voix. Tu aurais pû partir mais tu as choisit de me suivre. Je suis ton supérieur ! Chacun de nous a une place en ce monde et il serait temps que tu apprennes à rester à la tienne !

Il continua sa route sans que Malorie ne réponde quoi que ce soit.

Ce qui venait de la tétaniser n'était pas la morale qu'elle venait de recevoir, non. C'était la peur qui avait trahi l'aura de son mentor. Une peur bien plus grande que celle face à Husunu.

Et Malorie comprit avec un frisson dans le dos qu'Husunu n'était qu'une pièce du puzzle, que derrière se révélait quelque chose d'encore plus grand.