Bonjour à tous !

Et voici le dernier chapitre du premier "Tome" on va dire. Je voulais juste vous remercier pour vos lectures, pour vos commentaires lorsque vous avez le temps de m'en laisser un. Merci d'avoir lu, j'espère que cette histoire vous plaît et que vous aimez la lire autant que j'aime l'écrire !

Je pense poster dans peu de temps mais je ne sais pas exactement quand car j'aimerais écrire des chapitres d'avance pour poster plus régulièrement (l'histoire est dans ma tête mais pas sur le papier ^^).

Le 2ème volet temporellement parlant ira du début de One Piece à quelques temps après la Guerre de Marineford (il va y en avoir des chapitres). Il y aura beaucoup de parallèle avec l'Histoire d'Oda (des petits clins d'œil) car bon Malorie ne sera pas présente à chaque étape du manga originel (je ne veux pas avoir une OC qui prend limite la place du héros dans l'histoire de base, je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire).

En tout cas, ce tome m'a permis de "poser les bases" de Malorie et son lien avec Aokiji.

Merci pour tout !

Pour info, je posterais ici un lien pour avoir accès à la suite. Je pense donner un nom du style "Lorsque la Foudre tombera" (ça sera sûrement ça d'ailleurs !) mais bref vous pourrez continuer à suivre si l'histoire vous plaît.

Je vous souhaite une bonne lecture et encore merci pour tout !


Chapitre 41 : L'avenir nous le dira

Le monde ne se résume pas à quelque chose de binaire. Il n'y a pas de blanc, de noir, d'un côté les gentils, d'un autre les méchants. Depuis presque 20 ans au service du Gouvernement Mondial, l'Amiral Aokiji avait depuis longtemps intégré cette notion : la notion de justice varie selon le côté duquel l'on se trouve.

Il se fit remarquer à lui-même que la jeune fille qu'il avait pris sous son aile depuis presque 6 mois illustrait parfaitement cette idée. De prime abord, elle représentait tout ce qu'il haïssait, pourtant, il n'avait pas hésité une seconde à la défendre, entraînant avec lui de nombreux morts.

Que la vie pouvait se montrer joueuse par moment.

-Tout va bien se passer, chuchota Sengoku à sa gauche devant deux majestueuses portes de chêne blanches.

-Peu importe leur décision, soupira Kuzan. La mienne est prise.

-Ne commence pas, soupira l'Amiral en chef en observant les portes gigantesques s'ouvrirent.

Les ouvertures colossales donnèrent vu aux deux gradées sur une pièce composée de vert et de blanc, salle officielle dont la hauteur sous plafond frôlait l'insolence. Aokiji prit une grande inspiration avant de poser son regard sur les protagonistes prônant sur une estrade surélevée.

Les cinq sages composant le Gorosei les attendaient, affichant un flegme correspondant aux Dragons Céleste qu'ils étaient. 3 des 5 sages se trouvaient assis sur des fauteuils somptueux alors que les 2 autres se trouvaient de part et d'autre de la pièce.

-Bonjour Amiral en Chef Sengoku, clama un premier sage. Bonjour Amiral Aokiji. Asseyez-vous, je vous en prie.

S'il était rare que l'Amiral Aokiji effectue un signe de garde à vous, voir Sengoku le faire était exceptionnel. Dirigeant du Gouvernement Mondial, les cinq sages représentaient la plus haute instance de la Marine, supérieurs hiérarchique de Sengoku lui-même.

L'Amiral de Glace ne les avaient que rarement perçus. Il savait cependant que les hommes présents devant lui étaient responsable de nombreuses décisions plus ou moins discutables influençant la Marine. Agissant dans l'ombre, peu de personnes avaient connaissance de leur existence, encore moins de leur action.

-Amiral en chef, nous vous félicitons pour cette arrestation, intervint un sage assez corpulent dont les cheveux blancs formaient des dreads épaisses mais protocolaires.

Aokiji retint un soupir. Du paraître, toujours du paraître. Malgré ses pensées, même lui se devait de garder la face. En accord ou non avec ses hommes, ils n'en demeuraient pas moins les plus influents du monde.

-Qu'a-t-il été décidé concernant ses 7 clans ? demanda Sengoku. Je ne veux plus que la Marine soit en proie aux vengeances de ces entités.

-Nous avons cru comprendre que de nombreux Marines auraient désirés mettre à néant ses clans.

Le regard d'un sage d'une taille honorable, de posture fine accordée avec sa barbe et ses cheveux d'un blanc immaculé se posa sur Aokiji qui d'un signe de tête affirma ses propos. Bien sûr qu'il était prêt à réduire tous ses clans en cendre. Ne serait-ce que pour la liberté de ses enfants à qui l'on avait appris à tuer.

-Nous avons conclu un marché avec eux, continue ce même sage.

-Pardon ?

Ce fut plus fort qu'Aokiji qui comprit qu'il avait exprimé tout haut ce qu'il pensait tout bas et d'un ton raidement sec. Le sage continua comme si rien n'eut lieu.

-Les clans continueront leur fonctionnement sous couvert du gouvernement mondial. Le clan Husunu se révélait être le plus puissant de cette organisation. Son abolition les rend fragiles, d'autant que nous détenons le chef actuel du clan à Impel Down et que la future cheffe se trouve aujourd'hui dans nos rangs.

A la prononciation de ces derniers mots, Kuzan ressentit deux émotions contradictoires au même instant. La première émotion fut le soulagement de comprendre que Malorie ne serait pas exécutée mais resterait au sein de l'institution. Le seconde, antagoniste à la première fut de l'appréhension, quelque chose, qu'il ne parvenait pas à nommer venait de capter son attention.

-Enfin si l'Amiral Aokiji est toujours en accord avec le fait de garder cette jeune fille en tant que faucheuse, clarifia un sage à l'intention du gradé.

Mécaniquement Aokiji hocha la tête d'acquiescement, néanmoins, une question ne cessait de le tarauder.

-Etiez-vous au courant de l'existence de ces clans ? demanda-t-il.

-Bien évidemment.

La réponse surprit Aokiji. Ce dernier avait au moins pensé que les sages tourneraient autour du pot avant de répondre, pas qu'ils donneraient une réponse si nette et claire. L'homme ayant répondu se trouvait être le plus âgé des hommes. Chauve, grand avec des lunettes, il affichait une mine autoritaire sans même parler.

-Pensez-vous que ces clans auraient pu exister sans que nous le sachions Amiral ? demanda ce dernier sévèrement.

-Alors vous saviez ? souffla Aokiji refusant de croire que le Gouvernement Mondial puisse tolérer cela.

-Qu'est-ce que cela change Aokiji ? demanda un autre sage qui restait jusque là silencieux. Nous vous donnons l'autorisation de la garder auprès de vous. N'est-ce pas ce que vous désiriez ?

Bien sûr que cela était ce qu'il désirait. Bien évidemment. Mais savoir que l'organisation mondiale avait connaissance de cela sans intervenir ne pouvait l'empêcher de ressentir une colère sourde. Combien de famille avaient été brisées ? Combien d'enfants enlevés ? Combien de gamins avaient pu vivre ce que Malorie avait vécu ?

-Soyez-franc Amiral, trancha un sage pour qui le silence de Kuzan en disait plus que de longs discours.

-Vous vouliez affaiblir ces clans pour pouvoir les contrôler n'est-ce pas ? Tout comme vous voulez Malorie dans les rangs uniquement au vu de sa puissance.

-La raison importe peu Amiral Aokiji, continua l'homme aux dreads. N'étais-ce pas votre souhait de l'avoir comme disciple ?

-Bien sûr que si.

-Et c'est chose faite.

Aokiji refoula toute envie de serrer les poings de colère. Ces hommes agissaient et pensaient comme une seule personne. Nauséeux, l'Amiral commençait à comprendre que ces clans, sa disciple ainsi que cette histoire cachait quelque chose qui le dépassait, dépassait Malorie, dépassait la Marine elle-même.

-Alors vous étiez au courant de tout avant nous-même ? dit l'Amiral calmement. Comment le Gouvernement Mondial peut-il tolérer l'existence de ces atrocités ?

L'un des sages se leva de son fauteuil. Petit, trapu, une moustache imposante et des yeux d'un bleu hypnotisant, il observa Aokiji quelques secondes avant de continuer la discussion.

-Le monde change Amiral Aokiji. Nous aussi devons avoir des soldats capables de pouvoir l'affronter.

Sans rien laisser paraître Aokiji le faisan bleu venait de comprendre parfaitement la raison de ces clans : ils serviraient de réserves de soldats au Gouvernement Mondial en temps voulu. Le Gouvernement Mondial venait de trouver la parfaite usine à soldats redoutables.

-Si je penses avoir bien comprit : vous laissez les clans agir comme à leur habitudes en fermants les yeux sur leurs actes et prenez quelques-uns de leurs assassins de temps en temps afin de grossir les rangs du Gouvernement Mondial ?

Sengoku ne s'était pas levé pour exprimer son hypothèse. Il ne semblait d'ailleurs nullement affligé ou déstabilisé par la situation.

-Et Malorie fait partie de ces recrues idéales, continua Aokiji. J'ai une question, comment feriez-vous si elle désertait demain les rangs de la Marine ?

-Votre disciple est …. Un cas particulier. Jamais elle ne quittera la Marine ou le Gouvernement Mondial.

-La puissance de votre disciple ne peut servir une autre institution que celle du Gouvernement Mondial.

Kuzan avait comprit mais les sages venaient de le confirmer. Malorie avait un rôle à jouer dans ce monde et pour elle ne s'offrait que deux choix : la Marine ou la Mort. Le gradé sentit un pincement au cœur en se demandant si le second de Barbe-Blanche n'avait pas dit la vérité : avait-elle quitté une mafia pour en rejoindre une autre ?

Et le plus important percuta Aokiji à l'instant même où l'un des sages prit la parole.

-Allons Amiral. Nous vous pensions plus intelligent que cela. Pensiez-vous sincèrement que votre rencontre soit un hasard ? Que nous aurions laissé s'engendrer autant de pagaille pour une gamine insignifiante ?

-Le fait qu'elle semble vous vouer une loyauté sans borne en revanche est dû au hasard, continua un autre sage.

-Vous vouliez Malorie dans les rangs depuis le début, conclu Aokiji.

-Bien sûr que nous la voulions. Cette fille servira le Gouvernement Mondial ou nous n'aurons d'autre choix que de …

-Vous n'en ferez rien, trancha Aokiji.

Sengoku posa un regard tendu sur Aokiji malgré que ce dernier n'ai haussé le ton ou paru menaçant.

-Savez-vous seulement qui elle est ? cracha l'un des sages.

-Ma disciple.

-Et voici votre ordre direct du Gorosei Amiral Aokiji : gardez là dans les rangs. N'oubliez jamais qu'elle est votre disciple uniquement parce que nous le tolérons. Ne vous y trompez pas Amiral, nous avons décidé du destin de cette fille avant même sa naissance.

-Aokiji, entama un ancien. Vous n'êtes qu'un pion dans un échiquier qui vous dépasse de loin. Husunu D. Malorie doit rester dans la Marine. Telle est notre décision.

-C'est une enfant, continua Aokiji. Pas une arme, ni votre pantin. Si quiconque tenterait de la détruire, il devra me tuer. Je la protégerais de sa destinée. Elle est ma disciple et je la préserverais même si pour cela je dois détruire votre Gouvernement nécrosé.

Un silence de plomb s'abattit dans la salle. Le Gorosei ne montra cependant aucun changement d'humeur.

-Faites attention à vos propos Amiral, gronda l'un des sages.

-Et, sourit un second avec mesquinerie. Si vous la protégeais avec la même efficacité que votre ancienne disciple ….

Il ne finit pas sa phrase, laissant à Kuzan le soin de se rappeler sa culpabilité face à la mort de Keira.

-Ce sera tout, conclu le Gorosei d'une seule voix.

Dans les couloirs du bâtiment, un silence pesant accompagnaient l'Amiral Aokiji et l'Amiral en chef. De nombreuses questions et de nombreux sentiments habitaient l'Amiral, tout cela se trouvait tellement flous qu'il ne parvenait pas à les nommer ni les distinguer.

Quelques heures plus tard, Aokiji se trouvait en haut d'une falaise accompagné de son modèle de toujours qui parvenait à l'apaiser peu importe les situations.

-Que comptes-tu faire ? demanda Garp en brisant le silence.

-La protéger, lâcha finalement Aokiji après quelques secondes de silence.

-Tu comptes lui en parler ?

-Bien sûr que non. Elle ne doit pas le savoir, cela n'emmènerait nulle part.

-Aaaah Kuzan, pesta le vieil homme en ouvrant une bouteille d'alcool assit face à l'océan. Dans quoi te retrouves-tu encore.

-J'ai fermé les yeux sur de nombreux agissements du Gouvernement Mondial dans le passé. Mais Husunu D. Malorie j'en fais mon affaire.

-Tu comptes déserter ? demanda Garp en riant.

-Non. J'y ai pensé je te l'avoue. Mais je serais le rempart qui la protégera du danger de l'extérieur et de l'intérieur.

-Cette gamine te changes. Toi, l'Amiral de Glace.

Aokiji eut un mince sourire.

-Elle t'intrigues aussi, dit-il comme une certitude.

-Je dois avouer que je l'aime bien cette gamine.

Et ils restèrent ainsi à observer le coucher de soleil dans un silence qui valait plus que toutes les conversations du monde.


-Veux-tu changer de nom ?

Allongée sur une roche de granit imposante partiellement chauffée par les rayons du soleil que les arbres filtraient, Malorie ouvra un œil intriguée. Dans la forêt aux côtés d'Aokiji, elle possédait le corps recouvert de bandages.

Restée quelques semaines dans le coma, elle avait tout de même vite récupéré d'après les médecins. Malorie inspira longuement, réfléchissant et laissant le soleil chauffer agréablement sa peau.

Elle posa son regard bleu sur l'homme pensif qui regardait les arbres alentours.

-Tu penses que je devrais ?

-Que veux-tu toi ?

Elle sourit timidement. A présent elle était libre. Kuzan lui avait dit qu'Husunu se trouvait dans la prison la plus surveillée des océans et que Sengoku avait décidé de laisser Aokiji s'occuper d'elle si elle le désirait.

Aujourd'hui, elle était libre comme l'air.

-Je penses le garder. Ce nom c'est mon histoire, c'est qui je suis non ? Je ne dois pas oublier.

Malorie posa à nouveau sur Kuzan qui la regardait avec bienveillance, un sourire léger aux lèvres. Il lui ébouriffa les cheveux avant de partir sans l'attendre.

-Où tu vas ? demanda-t-elle perplexe.

-A présent que tu es une vraie Marine je vais te donner un cours sur les rouages de ce monde. Dernièrement, il paraîtrait que de nouveaux pirates ont prit la mer.

-Au moins on ne s'ennuiera pas, rit-elle avec insouciance.

-Depuis que tu es là, je n'ai pas souvenir de m'être ennuyé. D'ailleurs, je comptes bien faire une sieste méritée.

Malorie rit et observa Aokiji partir avant de lui emboiter le pas. Elle pensa furtivement aux paroles de toutes les personnes qu'elle avait dernièrement croisé.

Elle pensa que la foudre pouvait bien tombée où elle désirait, tant qu'elle restait près de lui.