Disclaimer : les personnages ne m'appartiennent pas. Certains personnages ne sont que pure fiction de ma part. Il y a un mélange de personnages s'étant illustrés dans Law & Order Criminal Intent, Law & Order, Law & Order Special Victim Unit et Third Watch.

Résumé : merci de lire « Adieu Brad… Bienvenue Kate » avant de continuer cette fic. J'avais déjà publié cette fic durant 2005-2006 mais, suite à de nouvelles idées développées dans une suite de cette fic, j'ai apporté de nombreuses modifications. J'ai essayé de rester le plus possible dans le réel. J'attends les previews ! 

Persécutions !

Tribunal – Salle d'audience 312

18 juin

14 heures 13

« Inspecteur O'Malley, avez-vous durant plus de six mois surveiller l'entreprise de Mr Dominguez ? » demanda Kibre.

« Oui. Le capitaine Goren voulait coincer le défendeur et son frère. Le capitaine soupçonnait José Dominguez d'utiliser son entreprise pour blanchir de l'argent sale. » répondit Kieth.

« Combien d'hommes le capitaine Goren a mit sur cette affaire ? »

« 4. Nous étions 4. Ben Kramer, Ty Davis, Brendan Finney, le capitaine et moi-même. »

« Vous voulez dire que le capitaine Goren s'impliquait aussi dans les arrestations, les planques ? »

« Oui. Exactement. Le capitaine n'était pas dans ce service depuis longtemps mais il voulait mettre un point final au trafic de drogues qui circulait dans le district. Le capitaine nous disait qu'il y aurait toujours des hommes comme Dominguez mais qu'en démantelant toute l'organisation, il y aurait moins de gros bonnets de la drogue. »

« Je vous remercie, inspecteur. Je n'ai plus de questions. » Kibre se retira satisfait.

« J'en ai une pour vous. » héla l'avocat de Pablo Dominguez. « Etes-vous sûr de ce que vous dites ? Est-ce que Mr Goren a prononcé ces mots exacts devant vous ? »

« Oui. » répondit Keith.

« Vous nous avez dis que votre supérieur n'était pas là depuis longtemps. Pourquoi avait-il mon client et son frère dans le collimateur ? »

« Je ne sais pas. Il est vrai que nous n'étions jamais arrivés là où nous en étions. Nous savions quelle était la réputation du boss avant son arrivée parmi nous. »

« Et cela suffit pour affirmer devant cette cour que votre capitaine était un homme irréprochable ? »

« Oui. Le capitaine est un des rares flics que je connaisse qui dise ce qu'il pense. Il est honnête et droit. J'ai appris plus avec lui qu'avec tous mes anciens supérieurs. Il ne se trompe jamais sur un suspect. »

« Vous en êtes sûr ? Que disait le capitaine Goren de Pablo Dominguez ? »

Keith avala sa salive difficilement et regarda les jurés puis Alexandra.

« Il disait que Pablo Dominguez était un psychopathe qui devait finir ses jours en asile psychiatrique et non en prison car il risquait de faire des disciples à sa folie mais qu'il n'était pas capable de prendre une décision seul. » Keith regarda par terre. Il savait que cet aveu allait compromettre le reste du procès.

« Merci. Je n'ai plus de question. » remercia l'avocat de Dominguez.

« Le témoin peut se retirer. L'audience est suspendue pendant ¾ d'heure avant les plaidoiries. » affirma le juge Walter Schreiber.

Le suspect fut ramener dans sa cellule suivit de son avocat. La salle d'audience se vida de ses journalistes et des spectateurs venus assister à l'audience. Alexandra était entourée de ses parents et de ses collègues.

« Je suis désolé lieutenant. J'espère que ce pourrit va tout de même croupir en taule après ce qu'il a fait. » Keith s'était approché d'Alex.

« Vous n'y pouvez rien Keith. Cet avocat a les dents longues. J'espère qu'il n'aura pas mis le doute dans l'esprit des jurés. » Alex avait posé une main sur son ventre grossissant.

« Tu devrais rentrer Alex chérie. Ce n'est pas bon pour toi et le bébé de rester dans cette atmosphère. » John Eames avait posé son bras autour des épaules de sa fille.

« Non, je veux rester. Katleen m'a demandé de l'appeler pour la prévenir du début des plaidoiries. » répondit-elle en souriant avant de porter son téléphone à l'oreille. « Kate chérie… Les plaidoiries commencent dans une demi-heure… Tu n'es pas obligée de venir… D'accord… »

« Elle vient ? » demanda John.

« Oui. Elle quitte un chantier et elle arrive. » Alex alla s'asseoir sur un banc, près des inspecteurs de son service et de celui de Bobby. « Ça va aller les gars… Il va plonger… »

« Il faut qu'il paie pour ce qu'il vous a fait, chef. » fit un homme d'Alex sur un ton déterminé. « On ne brise pas la vie d'un homme et d'une famille sans le payer un jour ou l'autre. »

« Merci Maurice… » sourit Alex à l'égard de sa dernière recrue au tempérament explosif. « De toute façon, le mal est fait… Je m'inquiète plus pour nos enfants que pour moi. Ma fille aînée risque de perdre son travail à force de quitter son bureau à tout moment de la journée. Mon fils veut voir son père mais sa présence est interdite à l'hôpital. Louisa vient d'avoir 10 mois. Elle commence à marcher et Bobby ne peut pas voir ça ! C'est surtout ça qui me révolte. Nous savions à quoi nous en tenir dans ce métier mais ni Bobby ni moi n'envisagions de voir nos enfants en souffrir… »

« Il faut que tu sois forte, Alex. Tu vas avoir un enfant alors que vous pensiez que ne jamais pouvoir avoir d'enfants. Garde espoir… » fit Ted Eames, le frère d'Alex, pour réconforter sa sœur.

La sonnerie de la salle d'audience retentit au moment où Katleen arriva en courant. Les embouteillages lui avaient fais perdre du temps. Elle prit la main d'Alex pour renter dans la salle d'audience et ne la lâcha plus jusqu'au verdict… A l'énoncé de celui-ci, Alexandra hurla de douleur. Le jury avait prononcé l'acquittement car il n'y avait pas de preuves matérielles qui pouvaient réellement incriminés Pablo Dominguez.

Lundi 11 août

Dans l'après-midi

« Comment ? »

« Je suis désolée de vous annoncer cela maintenant, Alexandra… Votre mari est dans mon service depuis 7 mois. Au-delà de 6 mois de coma, nous devons transférer nos malades dans un centre plus adapté à leur cas. » expliqua le Dr Kingston.

« Vous n'avez pas le droit de débrancher Bobby ! Vous m'avez dis vendredi que son cerveau fonctionnait toujours ! » Alex était furieuse.

« Maman… Calme-toi… » Kate essayait de calmer sa mère enceinte de 7 mois.

« Il n'est nullement question de débrancher Bobby, Alex. Il faut que nous le transférions dans un autre service réservé aux comateux et trauma lourds. »

« Quel est l'endroit le plus approprié d'après vous, docteur ? » demanda Katleen.

« Il y a un centre spécialisé dans les graves trauma crâniens à la sortie d'Hoboken. C'est un service indépendant de St Luke mais qui est géré par cet hôpital. Ils prennent principalement les personnes gravement accidentés comme Bobby. Ils ont aussi une unité pour les personnes dans le coma. Les règles là-bas sont plus souples que chez nous… Sean pourra voir plus son père… D'après moi, c'est ce qu'il y a de mieux à faire… »

« Le prix n'est pas le même… » Alex s'était affalé sur le fauteuil face au médecin.

« Non. Je dois vous avouer que la grande majorité de nos patients sortant de coma sont orientés dans ce centre. Les résultats sont fantastiques. Si Bobby s'était réveillé avant les 6 mois, je l'aurai envoyé là-bas pour sa rééducation. Je pense que vous pouvez toujours demander des aides. Je sais seulement que les tarifs sont légèrement plus élevés qu'ici mais Bobby sera hospitalisé et ça doit être pris en charge par son assurance maladie… »

« Ils sont si bien que cela ? » s'informa Alex qui acceptait l'idée du transfert de Bobby.

« Oui. Si vous le souhaitez, je peux vous arranger un rendez-vous avec le directeur. Vous pourrez visiter les lieux et poser les questions qui vous ennuient. » Le Dr Kingston souriait à Kate et Alex.

« Ça ne nous engage à rien de visiter, 'Man. Pense aux petits et surtout à Sean ! Il veut tellement voir papa… » Kate implorait du regard Alex.

« Bon, d'accord. On ira visiter ce fabuleux centre… Vous pouvez contacter le directeur, Dr Kingston ? »

« Je le fais tout de suite. » fit Kingston en composant le numéro du centre.

Katleen et Alex sortirent du bureau du médecin assez satisfaites. Elles allèrent voir Bobby toujours endormit. Les contusions avaient disparues depuis longtemps. Seules les cicatrices étaient visibles. Les coupures au visage avaient laissé des traces superficielles contrairement aux cicatrices parsemées sur son cuir chevelu. Alex ne pleurait plus lorsqu'elle venait le voir. Elle voulait lui envoyer des ondes positives. Chaque jour, elle espérait voir un changement, un signe. Rien. Les visites faisaient partie de la routine. Elle passait 1 heure avec lui tous les soirs avant de rentrer chez eux, après le boulot.

Elle avait demandé à ce qu'on fasse un cahier de visites afin qu'elle sache qui était venu rendre visite à Bobby. Deakins était venu 2 fois depuis l'accident tout comme Carver. Ty Davis, Brendan Finney et Keith Bower venaient 1 fois par semaine. Katleen venait tous les jours pendant sa pause déjeuné parfois accompagner d'Eddie. Eddie. Alex en parlait à Bobby. Elle lui expliquait comment se passer les moments où l'inspecteur Green était à la maison. Sean semblait l'adorer mais son papa restait le meilleur flic de New York à ses yeux bleus. Elle lui parlait de Louisa. Un jour, elle avait apporté un cadre avec des photos des enfants prises le jour de la fête nationale. En grandissant, la petite devenait de plus en plus belle. Alex avait décidé de lui laisser pousser ses magnifiques cheveux noirs bouclés. Elle riait énormément mais son rire cristallin s'arrêtait dès qu'elle posait ses grands yeux noirs sur une photo de son père. Parfois, elle pointait du doigt et disait « Pa ! ». Ces moments-là donnaient les larmes aux yeux à Katleen et Alex. Sean se considérait comme l'homme de la maison.

En sept mois, il avait changé. Il faisait rarement des caprices et donnait toujours un coup de main à la maison. Il se renfermait sur lui. Il ne voulait plus jouer avec ses amis, considérant qu'il perdait son temps à jouer avec des gamins de son âge alors qu'il pouvait jouer avec sa petite sœur. Il fut heureux de savoir que son père allait peut-être quitter l'hôpital pour un centre spécialisé. Il allait pouvoir donner à son père des dessins qu'il avait fait, il allait lui parler même s'il ne répondait pas. Sean voulait retrouver, voir son papa adoré. Devant tant d'enthousiasme, Alex décida de faire transférer Bobby dans ce centre caché derrière des arbres, non loin de l'Hudson.

New York

17 novembre

16 heures 31

Eames avait ressenti les premières contractions alors qu'elle préparait le déjeuner pour Kate et elle. L'arrivée du bébé était prévue pour le 9 octobre d'après le gynécologue. Le 3 octobre à 19 heures 03, Samuel Robert Goren pointait le petit bout de son nez rose. Il était parfait. Katleen avait filmé l'accouchement pour plus tard. Eddie et elle avaient parlé d'avoir des enfants, et cet accouchement lui donna encore plus envie. Elle avait coupé le cordon de son petit frère. Elle avait fait les présentations entre Samuel et Alexandra. Toutes les deux avaient fondu en larmes car leurs pensées allaient vers Bobby… Eddie avait pris la relève de la baby-sitter. Kate l'avait appelé pour lui dire que sa mère était en salle de travail. Elle le rappellerait pour lui dire de venir avec Sean et Louisa. Sean était tout heureux de prendre son petit frère dans les bras, ce qui ne plut pas à Louisa. Elle était jalouse que personne ne la prenne dans ses bras. Eddie l'attrapa et la posa tout près d'Alex. Elle passa ses petits bras autour de sa maman pour se faire cajoler.

Les jours avaient passé à vitesse incroyable. Alex était rentrée chez elle. Ses parents étaient venus lui donner un coup de main. Elle avait décidé de vendre sa maison près du Yankee Stadium afin d'être plus près de Bobby. Elle avait trouvé, avec la précieuse aide d'Eddie, une coquette maison à Hoboken. La maison était près du centre-ville et du collège. La vie était plus détendue qu'à New York. C'était le début d'une vie pleine de promesses positives… Jamais Alex n'aurait pensé que le destin allait de nouveau s'acharner sur elle et sa famille…

« Bonjour, Madame. Inspecteurs Stabler et Benson. Nous cherchons Katleen Goren. » demanda un homme d'une quarantaine d'années, le crâne dégarni, vêtu d'un imper beige.

« Katleen est en plein cours. On ne peut pas la déranger. » expliqua Grace, une secrétaire de l'école d'arts plastiques d'East Village.

« Vous allez faire une exception. Allez la chercher et dites-lui de venir immédiatement. » affirma une femme bien maquillée, les cheveux méchés et longs.

« Attendez ici. » demanda la secrétaire en se dirigeant vers une double porte en bois brut, elle revint quelques secondes plus tard. « Katleen vous demande une petite demi-heure. Elle vous recevra dans son bureau après son cours. »

« Ça ne peut pas attendre. Elle est dans cette salle ? » demanda Stabler en pointant du doigt les portes en bois.

« Oui… Mais… » tenta de dire Grace en rentrant la première dans la salle remplie de monde. « Je suis désolée, Katleen… Ces inspecteurs n'ont pas voulu attendre… » expliqua Molly en s'approchant de la jeune femme.

« Katleen Goren ? » Benson se posta devant Kate qui avait croisé les bras sur sa poitrine.

« Oui. Vous auriez pu attendre la fin du cours. » Kate fixait les deux inspecteurs de ses yeux verts.

« Katleen Goren, vous êtes en état d'arrestation pour le meurtre de Pablo Dominguez. Vous avez le droit de garder le silence, tout ce que vous direz sera utilisé lors de votre procès… » énuméra Eliot Stabler.

« Je connais mes droits. Grace, regarde dans mon répertoire et appelle mon grand-père. » demanda Katleen alors qu'on venait de lui passer les menottes.

« Tu ne veux pas que j'appelle ta mère ? »

« Non, non. Je ne veux pas qu'elle soit au courant. » Kate était furieuse.

Unité spéciale pour les victimes

17 heures 14

« Je connais cette fille… » fit le capitaine Cragen à l'assistante du procureur, Casey Novack.

« Ah ? Vous avez dû la croiser dans la rue, probablement… » répliqua Novack.

« Alors, qu'est-ce qu'on a ? » s'informa Cragen auprès de l'inspecteur Stabler.

« Pas grand-chose. On a ses empreintes sur l'arme qui a servie à tuer Dominguez, des photos d'elle, nue, chez la victime. Elle a des résidus de poudre sur les mains. » Stabler regardait Kate qui avait croisé ses bras et ne disait mot. « Il y a quelque chose qui colle pas avec cette fille… Je ne sais pas quoi… Quand on l'a arrêté, elle a demandé à la secrétaire d'appeler son grand-père mais surtout pas sa mère… Elle a peut-être peur que ses parents voient les photos qu'on a trouvées chez Dominguez. »

« J'en doute, Eliot. Elle a un caractère bien trop affirmé. Elle ne veut pas d'un nouveau scandale, c'est tout. » Un nouveau détective était entré dans la salle, derrière le miroir sans tain.

« Je crois que Fin a raison, capitaine. » rajouta Benson qui avait rejoint ces collègues. « Elle ne laisse pas ses sentiments apparaitre. Par contre, elle connaissait Dominguez, c'est certain. Elle connaît le fonctionnement de la police, son casier est vierge mais elle a demandé à avoir un avocat. Depuis elle n'a pas dit un mot, elle n'est pas stupide elle n'aurait pas laissé ses empreintes sur l'arme… Elle connaît très bien le système. »

« Comment peut-elle en savoir autant ? Je veux bien croire qu'il y a de plus en plus de séries policières à la télé mais elle n'a pas une tête à regarder des niaiseries à la télé. » Cragen posa ses mains sur ses hanches en sortant de la salle.

« Elle sait tout ça car ses parents sont flics ! » s'énerva Fin. « Sa tête ne vous rappelle vraiment pas quelqu'un ! On a vu sa tête sur les journaux pendant des semaines. »

« Je ne vois vraiment pas… Elle bosse comme prof dans une école d'arts plastiques. Elle a dû être prise en photo lors de vernissages. » répondit Stabler.

« Bon sang ! C'est Katleen Goren ! C'est la fille aînée du capitaine Robert Goren et du lieutenant Alexandra Eames ! » Fin avait haussé la voix et levé les bras au ciel.

« Qu'est-ce que tu racontes… Je connais Alex Eames. Elle était à l'académie avec moi et elle n'a pas d'enfants. » répondit Benson en s'asseyant sur son bureau.

« Regarde la fiche du lieutenant si tu ne me crois pas Olivia. Je connais Goren et je l'avais rencontré un jour à Central Park avec ses gosses et sa femme. »

« Faisons venir ses parents alors… » suggéra Cragen.

« Impossible. Elle a demandé à ce que sa mère ne soit pas prévenue. Vous ne pouvez pas aller à l'encontre de sa volonté, capitaine. »

« Alors son père. Il est dans quel district ? »

« Non mais je rêve ! Vous avez lu les journaux en diagonale ou quoi ! Goren est dans le coma à Saint Luke depuis le mois de janvier. » Fin s'énervait un peu plus. « Laissez-moi lui parler. Elle se rappelle peut-être de moi. » Il entra dans la salle d'interrogatoire.

« Si tu veux. Olivia, appelle la secrétaire de Mlle Goren et essaie de savoir quand le grand-père de cette jeune femme va venir. » ordonna Cragen. « Allons voir ce que donne l'interrogatoire avec Fin. »

« Bonjour, Katleen. Vous vous souvenez de moi ? Je suis l'inspecteur Odafin Tutuola. » dit-il en s'asseyant face à elle.

« Oui. Vous avez travaillé avec Bobby il y a des années. Vous êtes là pour m'interroger ? » répondit la jeune femme en se braquant à nouveau.

« Oui. Mais avant tout, sache que je veux t'aider. Connaissais-tu Pablo Dominguez ? »

« Affirmatif. Ce salaud avait lancé un contrat sur la tête de mon père en janvier ! Il y a eu un procès mais il a été acquitté ! Si vous voulez savoir si j'ai tué cette ordure, je vous répondrais que non. J'en mourrai d'envie mais je ne l'ai pas tué ! Je préfère être présente aux côtés de ma famille qu'en prison ! Je ne suis pas stupide ! J'ai été élevée par deux flics. Tous deux m'ont appris à respecter les lois et je ne les décevrai jamais ! Nombreuses sont les personnes qui savent à quel point je voulais le voir mort mais jamais je n'aurai essayé de le blesser ou de le tuer. Ma mère a besoin de moi ! »

« Je te crois, Katleen… Seulement on n'arrive pas à comprendre pourquoi tes empreintes étaient sur cette arme ? » dit-il en présentant un petit revolver.

« Cette arme est à moi. Mon père me l'a acheté après qu'on m'ait agressé dans mon immeuble. C'était plus pour dissuader que pour s'en servir… » s'inquiéta Katleen.

« Non. On a trouvé cette arme sur les lieux du crime. Peux-tu nous dire pourquoi on a trouvé des résidus de tirs sur tes mains ? »

« Je suis inscrite dans un stand de tir. Je suis allée m'entrainer pendant la pause de midi. De plus, j'avais laissé oublier cette arme chez mes parents à Hoboken. La dernière fois que je l'avais entre mes mains c'était quand je faisais mes cartons pour le déménagement. »

« Tu es certaine que c'est la dernière fois que tu l'as eu entre tes mains ? C'est très important. »

« Ouiii. Je ne suis pas retournée chez mes parents depuis plus d'une semaine. »

« Tu ne l'as pas remporté chez toi ? Tu l'as peut-être rangé dans un coffre chez tes parents ou confié à un membre de ta famille ? » insinua Tutuola.

« Ça va pas ! Ma mère n'est pas au courant pour ce revolver ! Je ne suis pas stupide au point de mettre mon arme dans le coffre de mes parents. » avoua la jeune femme. « Pour votre information, je ne suis pas retournée vivre chez mes parents. Je vais chez eux les week-ends, c'est tout. »

« D'accord. Où étais-tu ce matin entre 7 heures et 10 heures ? »

« J'étais chez mon fiancé après je suis allée voir un expo sur Lafayette Street avant de rentrer à l'école. »

« Le nom de ton fiancé pour qu'on vérifie ton alibi. » Fin lui passa son carnet et un stylo.

« Hors de question. Vous n'avez pas à vérifier mon alibi puisque je dis la vérité ! » s'insurgea Kate en se levant. « Je ne dirai plus rien tant que je n'aurai pas vu mon avocat. »

« Bien. Je vais voir si mes collègues ont réussi à joindre ton grand-père. Nous allons aussi vérifier ton emploi du temps. » Fin se leva et laissa Kate seule. « Je suis sûr qu'elle dit la vérité, chef. Goren était capable de tout pour préserver sa famille, il est très probable qu'il ait acheté le flingue pour sa fille. »

« Bon. Munch et toi allaient vérifier son emploi du temps. Novack la place en garde à vue jusqu' à demain après-midi. » Cragen fut interrompu par la sonnerie de son téléphone. « Entendu… Le grand-père de Mlle Goren arrive accompagné d'une avocate. »

Fin et Munch quittèrent le service.

« Capitaine Cragen ? Maître Melnick, je suis l'avocate de Mlle Goren. Je crois que vous connaissez John Eames ? » demanda l'avocate de renom, toujours aussi impeccable.

« Oui… Bonsoir, John. Tu travailles comme détective privé maintenant ? » Cragen serra la main de John.

« Non. Tes inspecteurs ont arrêté ma petite-fille devant ses élèves. Elle a demandé ma présence alors me voilà avec son avocate. » John quitta sa veste regarda fixement les inspecteurs présents dans la pièce.

« Venez… Elle n'a pas voulu nous parler à mon équipier et moi. Elle a discuté avec l'inspecteur Tutuola en qui elle semblait avoir plus confiance… » Olivia leur montra le chemin et les fit entrer dans la salle d'interrogatoire.

« Grand-père ! Emmène-moi loin d'ici, s'il te plait ! » le supplia Kate qui avait les larmes aux yeux.

« Shut… ça va aller, ma chérie. Je suis venu avec une avocate. C'est Jack qui lui a demandé de te représenter. »

« Bonsoir, Katleen. Avez-vous dis quelque chose ? » Melnick s'assit à côté de Kate.

« Rien qui puisse m'incriminer. L'arme qu'ils ont trouvé là-bas est bien à moi mais que je ne la garde pas sur moi. La dernière fois que je l'ai touché c'était avant le déménagement de New York à Hoboken. C'était un secret entre Bobby et moi. Personne ne savait que j'avais une arme. »

« Vous êtes sûre que personne ne savait ? Il est écrit sur le rapport que vous avez des traces de poudre sur les mains. »

« Personne. J'ai une autre arme, rangée dans un casier sécurisé, au stand de tirs où je vais m'entrainer de temps en temps. » Kate regarda, tour à tour, son grand-père et son avocate. « Si j'avais réellement tuée cette ordure, croyez-moi… Il n'y aurait aucunes empreintes de moi, ni même de l'ADN. » s'énerva la jeune femme. « Tu sais bien que je ne suis pas allée à Hoboken le week-end dernier et je passe toutes mes nuits chez Ed. Demande-lui. »

« Pourquoi laissez-vous votre grand-père contactait votre fiancé alors que vous avez refusé de nous donner son identité ? » demanda Olivia.

Katleen regarda son grand-père. Elle ne voulait pas que l'on sache que son fiancé travaillait comme inspecteur dans le 27ème district. Elle ne voulait pas qu'Eddie soit surveillé de trop près. Avec d'autres collègues, il enquêtait officieusement sur la tentative de meurtre sur Bobby. Elle ne voulait pas gâcher sa liaison. Elle savait que si l'on tentait de trop fouiner dans sa vie privée, Ed pouvait se montrer violent. Il avait reçu des blâmes. Il aimait son métier et elle ne voulait pas qu'il soit suspendu pour quelques motifs que ce soit.

« Ma vie privée ne vous regarde pas. » répondit-elle sèchement.

« Vous essayez peut-être de protéger votre fiancé ? » essaya de demander Olivia alors que Kate répondait négativement de la tête.

« On a trouvé ces photos de vous chez Pablo Dominguez. Il vous faisait chanter. Vous êtes allée chez lui pour arranger les affaires, il ne voulait pas alors vous avez sorti votre arme. Vous vous êtes battus et le coup est parti tout seul… Ce n'était de votre faute… » expliqua Stabler en laissant sortir John Eames.

« Oh mon Dieu ! Quelles horreurs ! » Kate était horrifiée devant les photos étalés sur la table. « Je ne me sens pas bien… Je vais vomir… » fit-elle en se précipitant vers la poubelle.

« Katleen ? Vous n'aviez jamais vu ces photos ? » s'enquit Olivia.

« Non… Ce type était vraiment un monstre ! » Kate devint rouge de colère. « Ces photos ont été prises alors que j'étais chez mon fiancé ! »

« Eliot, Olivia, venez. » demanda Cragen.

« Oui ? » firent les deux inspecteurs en chœur.

« Elle dit la vérité. La police scientifique n'a pas trouvé de poudre sur l'arme. De plus, ce n'est pas le même calibre qui a tué Dominguez. Ce n'est pas elle. Relâchez-la. » les informa Cragen.

« Katleen vous êtes libre. Je vous présente toutes mes excuses ainsi que celles de mon partenaire. » s'excusa Olivia en laissant sortir Kate et son avocate.

« Je n'en veux pas de vos excuses. Ce sont des flics comme vous qui ont fais acquitter Dominguez. Vous devriez apprendre à contrôler vos hormones et ne pas montrer vos sentiments réciproques. Ça vous empêche de réfléchir correctement ! » lança la jeune femme sur un ton plus que sarcastique. « Grand-père, on peut partir. Ils n'ont rien contre moi. Ramène-moi chez maman. » Katleen posa la tête sur l'épaule de son grand-père.

John rendit à Kate son téléphone portable. Elle écouta ses messages. Elle en avait reçu un d'Alex qui lui demandait où elle était tout comme les six messages d'Eddie. Le dernier venait de Clayton Wallace qui lui demandait de venir récupérer le lendemain ses affaires et son chèque. L'école d'arts plastiques d'East Village ne pouvait pas se permettre d'avoir un professeur suspecté de meurtre. Kate fondit en larmes et appela Eddie pour lui dire ce qui s'était passé. Elle l'informa qu'elle allait passer la nuit à Hoboken.

Alex fut surprise de voir arriver son père et sa fille à une heure aussi tardive. Elle venait juste de coucher Louisa et Samuel. Elle remarqua tout de suite que Kate avait pleuré et s'inquiéta. Kate la rassura en lui affirmant qu'elle ne s'était pas disputer avec Ed. Elle hésita un long moment avant de dire qu'on l'avait arrêté devant ses élèves et interrogé comme un vulgaire criminel. Elle réaffirma qu'elle était heureuse que Dominguez soit mort. Elle ne parla pas des photos mais expliqua qu'on avait trouvé une arme sur les lieux du crime lui appartenant.

Mardi 18 novembre

Unité spéciale pour les victimes

9 heures 01

« Attends-moi là Peterson. » Eddie sortit de la voiture en voyant arriver quatre inspecteurs de l'unité spéciale des victimes.

« Fais pas le con, Ed ! » tenta de dire Peterson en suivant son équipier.

« Stabler ? »

« Oui ? » fit Eliot.

« Ça vous amuse de terroriser les jeunes femmes sans défense ! » hurla-t-il en assénant un coup de poing à Stabler.

« Hé Hé ! Calmez-vous ! » intima Olivia alors que Green était maintenu par son équipier pour éviter qu'il ne s'acharne sur Stabler.

« Vous étiez avec lui ! Vous avez de la chance d'être une femme sinon je vous aurai fais le même coquard ! » Eddie était fou de rage.

« Hé ! Je vous arrête pour agression sur un officier de police ! Vous allez pouvoir dessaouler gentiment aux frais de l'Etat de New York ! » répondit avec autant de véhémence Olivia en sortant ses menottes.

« Stop ! Il n'est pas saoul. » expliqua Peterson.

« Il est ivre vous voulez dire ! » répondit Eliot en se massant la mâchoire.

« Ivre de colère envers vous, c'est certain. Il n'a pas bu, je peux vous le jurer. » Peterson continuait de contrôler tant bien que mal son équipier lorsqu'apparu Cragen, prévenu d'une bagarre devant le commissariat.

« Qu'est-ce qu'il se passe ici ? » demanda-t-il.

« Pas grand-chose… Cet homme a un petit compte à régler avec Stabler. » répondit Munch.

« Vous êtes qui ? Il me semble vous avoir déjà vu. »

« Inspecteurs Green et Peterson. Mon équipier est très en colère après Stabler mais il n'est pas saoul. » réitéra l'équipier de Green.

« Je ne vois vraiment pas ce que j'ai pu te faire, et ce n'est pas dans mes habitudes de terroriser les jeunes femmes… » fit Stabler.

« Ah bon ? Et Katleen Goren ? Tu ne l'as peut-être pas trop vite condamnée ? Avec ton équipière, vous vous êtes pointés à son boulot, vous lui avez passé les menottes devant ses élèves, tu lui as raconté un scénario absurde et vous lui avez montré des photos effroyables ; après ça tu affirmes ne pas terroriser les gens ! Tu te fous de qui ! » Eddie réajusta sa veste et regardait d'un air mauvais Eliot.

« Mlle Goren a porté plainte contre mon inspecteur ? » s'inquiéta Cragen.

« Non… Malheureusement. C'est pour ça que je suis là. Un bon conseil, Stabler, si j'apprends que tu l'as approché ou que tu lui as téléphoné, je te garantis que tes ennuis vont commencer. La prochaine fois, j'arriverai à la convaincre de porter plainte contre toi pour abus de pouvoir ! » Eddie pointait son doigt sur Eliot qui ne sourcillait pas.

« Tu n'as pas le droit de forcer quelqu'un à porter plainte, Green. J'ai agis avec elle comme je le fais avec tous les suspects. Son avocate était présente. Demande-lui ! » Stabler tentait de se défendre. « Elle a refusé de nous donner son emploi du temps pour hier matin, c'est qu'elle avait quelque chose à se reprocher, tu ne crois pas ? » nargua Stabler en voyant le visage fermé de Green.

« La seule chose à se reprocher c'est de craindre le regard des autres ! Vous voulez savoir où elle était hier matin ? Je vais te le dire ! Elle était avec moi ! Tu es content ! Ça fait plus d'un an que nous cachons notre liaison ! Katleen est très fragile surtout depuis qu'on a voulu assassiner son père ! Elle recommençait juste à voir la vie sous de bons jours ! On a quitté mon appartement aux alentours de 8 heures afin de prendre le petit déjeuner chez Carruci's en compagnie de sa mère. Je l'ai laissé à expo près de Lincoln Center. » Eddie était vraiment furieux.

« Je suis désolé… Je ne savais pas… » Stabler avait compris pourquoi Katleen avait gardé le silence, il tendit une main à Green qui la regarda sans la serrer.

Green remonta en voiture avec son équipier. En partant, il fit crisser ses pneus. L'équipe de Cragen regarda la voiture filer à l'horizon. A leur retour dans le service, Benson reçut un appel de la police scientifique. D'autres empreintes avaient été trouvées dans l'appartement de Dominguez.

« Ça continue… Patron, est-ce que Fin peut venir avec moi ? » demanda Olivia.

« Oui… Qu'est-ce qu'on t'a dit ? »

« Ils ont trouvé d'autres empreintes chez la victime… Ce sont celles d'Alexandra Eames et de Maurice Boscorelli. Ils bossent dans le même commissariat. La balle extraite du corps de Dominguez correspond à celle d'un Beretta 9 mm, Alex Eames a un Beretta 9mm. Je pense que ça se passera mieux si c'est moi qui l'arrête plutôt qu'Eliot. » Olivia attendit l'approbation de son capitaine et se tourna vers son équipier. « Avec ce qui s'est passé hier soir, tu t'es fais grillé dans toute la famille. Je ne pense pas qu'Alex soit heureuse de te voir. »

« Bon. C'est toi qui vois… » Eliot s'assit à son bureau et consulta ses papiers.

10 heures 12

Alex était en plein briefing avec son équipe lorsqu'Olivia et Fin arrivèrent dans son service. Elle avait les traits tirés, sans doute le résultat d'une nuit blanche. Peu avant d'arriver au bureau, elle avait reçu un appel de Green qui l'informait qu'il était allé dire ce qu'il pensait des manières de Stabler. Il lâcha aussi le fait qu'il avait donné l'alibi de Kate à ce moment-là. Il s'en était excusé mais ça lui avait pris sous le coup de la colère. Eames donna ses ordres pour la journée. Elle sortit de la salle suivit de ses hommes. Les inspecteurs du 28ème district dévisagèrent les nouveaux arrivants.

« Alex, il faut qu'on te parle… » demanda Olivia sans soutenir le regard noir de son amie.

« Ici. Je n'ai rien à cacher à mes hommes. Ici, on ne traite pas les prétendus suspects comme de la vermine. » Alex s'était assise sur le bureau de Boscorelli.

« Je suis désolée pour hier… Je ne savais pas que c'était ta fille… Tu dois savoir pourquoi on l'a embarqué ? »

« Oui. Elle me l'a dit. Demande à n'importe qui ici si Kate est capable de tuer un homme. Ce qui s'est passé hier dans ton commissariat s'est répandu comme une trainée de poudre. Vous n'êtes pas les bienvenus ici ni dans le commissariat de Bobby ni dans celui d'Eddie. »

« Alex, s'il te plait… Ne rend pas les choses difficiles, je t'en prie… » demanda Olivia en observant les regards menaçants des inspecteurs d'Eames.

« Vous venez m'arrêtez ? Pour quel motif ? Après la fille, vous arrêtez la mère ? » Alex attrapa son manteau. « Je ne veux pas de scandales. »

« Si vous arrêtez la patronne, vous m'arrêtez aussi. » Boscorelli se leva et barra le chemin. « Vous êtes sans doute là parce que la patronne et moi avons fais une visite de courtoisie à Dominguez ? Alors arrêtez-moi aussi. »

« Non, Maurice… Laisse… Préviens Jack et dis-lui où je suis. » Alex se laissa mener en dehors de son bureau sous le regard de ses inspecteurs, des flics sous ses ordres. Tous dévisageaient les inspecteurs de l'unité d'aide aux victimes.

« Merci, Alex. » fit Olivia en laissant passer sa camarade de l'académie devant elle et Fin.

« D'accord, chef ! » fit l'inspecteur Boscorelli.

11 heures 14

« Jack ? Que faites-vous ici ? Je croyais que j'étais seule sur cette affaire ? » s'étonna Novack.

« Mais vous l'êtes très chère. Je suis venu apporter mon soutien à une grande amie et un grand flic. Je représente le lieutenant Alexandra Eames-Goren. » Mc Coy était arrivé après l'appel de Bosco.

« Mais… Vous n'avez pas le droit… Vous êtes procureur et non avocat de la défense ! » s'insurgea Novack.

« Si. J'ai demandé un congé durant la durée de cette affaire. De plus, j'ai été en charge de l'accusation envers Pablo Dominguez. D'habitude, je ne fais pas de sentiments. Les allégations de ces inspecteurs ont dépassé les limites pour une majorité de flics et de magistrats. Alexandra Eames est un excellent policier, une fabuleuse mère, une épouse aimante et meurtrie qui se demande si son mari se réveillera un jour. Je ne veux pas que l'on ternisse sa réputation et détruise un peu plus sa famille. Si vous voulez bien m'excuser. » Jack entra dans la salle d'interrogatoire. Il posa sa main sur l'épaule d'Alex et s'assit.

« C'est la meilleure celle là ! Bon, allons-nous mesurer à Jack Mc Coy. » dit-elle à Olivia. « Lieutenant Eames, je suis Casey Novack, l'… »

« Je sais qui vous êtes. Vous êtes là pour m'inculper ? » répondit sèchement Alex.

« Je suis venue entendre vos aveux. Après nous passerons un marché. » fit Casey en s'asseyant face à Alex et Mc Coy.

« Hier, Pablo Dominguez a été trouvé mort à son domicile. L'assassin a été très sadique c'est pour cela que l'unité spéciale a été dépêchée sur l'affaire. Dans l'appartement de la victime, nous avons trouvé plusieurs jeux d'empreintes. Il y a celle de Mr Dominguez, les vôtres, celles de l'un de vos inspecteurs que nous interrogeons à votre commissariat ainsi que d'autres dont on n'a pas encore trouvé l'identité. Dites-nous ce que vous faisiez chez Mr Dominguez. »

« Oui ! Je suis bien allée chez cette petite frappe ! J'y suis allée avec l'officier Boscorelli. Je voulais être accompagnée, pour me protéger. Il y a une semaine j'ai reçu ces saletés de photos au commissariat, de façon anonyme. Je n'en ai parlé à personne sauf à Maurice. Il a porté les clichés à la scientifique pour que l'on relève les empreintes. Ces photos. Etaient parsemées d'empreintes appartenant à Pablo Dominguez. Je suis allée chez lui avant-hier soir. Je lui ai affirmé que je ne le laisserai pas pourrir la vie de ma fille comme son frère l'avait fais en plongeant mon mari entre la vie et la mort depuis plus de 9 mois ! »

« Savez-vous pourquoi Mr Dominguez avait ces photos ? »

« Non. Probablement pour faire pression. Nous n'avons aucune enquête en lien avec les Dominguez. Jusqu'à hier, Katleen était prof d'arts plastiques dans East Village ! Mon mari est dans le coma depuis janvier. Personne ne sait s'il se réveillera un jour ou s'il va mourir sans connaître son fils ! »

« Je comprends… » tenta de dire Casey.

« Vous ne comprenez rien du tout ! Vous n'êtes pas flic ! Vous n'avez même pas d'enfants je parie ! J'ai 4 enfants ! Hier, vous vous en êtes prise à ma fille aînée. Demain ce sera lequel de mes enfants ? Sean bientôt âgé de 11 ans ? Louisa qui a eu 1 an ou son petit frère âgé d'un mois ! Si vous êtes si douée pour comprendre les gens, dites-moi comment mes enfants arrivent à rire de temps en temps ! Dites-le moi ! »

« Je suis désolée… Je ne savais pas… »

« Vous ne saviez pas quoi ? Que l'aîné des enfants de Robert Goren et moi est âgé de 23 ans et que le dernier n'est encore qu'un nourrisson ? Il suffit de demander ! Quand nous sommes arrivés chez Dominguez, il nous attendait. Il avait un sourire sadique au milieu de la figure ! Il m'a tendu une enveloppe dans lequel il y avait les négatifs de ces saloperies de photos ! Ce pervers a suivi Katleen pendant des semaines. Il a loué une chambre qui donnait sur la chambre à coucher de son petit ami. Il les a photographiés durant leurs ébats ! La victime ce n'est pas Pablo Dominguez ! Non, non ! La victime s'est ma fille Katleen ! J'ai eu envie de le tuer de mes propres mains mais Boscorelli m'en a empêché. C'est pour cela qu'il y a nos empreintes chez lui. J'ai pensé à mon mari, à mes parents qui ont beaucoup soufferts de tous ces évènements et à mes enfants. Katleen a besoin de construire sa vie, Sean a perdu de nombreux repères depuis janvier, Louisa grandit sans son papa. Tu sais Olivia, ma petite fille a profité de son père pendant 3 mois et c'est tout. Elle ne l'a pas revu depuis et pourtant elle le réclame. Bobby n'était pas présent à la naissance Samuel. On ne peut pas l'emmener en visite au centre où est mon mari. Pour rien au monde, je n'aurai tué ce type et perdre ma famille. » Alex se rassit et se mit la tête dans les mains.

Jack la réconforta comme il pouvait. Munch entra dans la salle et donna un papier à Novack. L'arme ayant servie à tuer Dominguez appartenait à Bobby. L'analyse des balles et les recherches balistiques venaient de le prouver. Alex était abasourdie. Elle ne voyait absolument pas de quelle arme il pouvait bien s'agir. Novack ordonna une fouille du domicile des Goren à Hoboken.

Les fouilles restèrent infructueuses. L'arme n'était pas dans le coffre-fort à armes de Bobby et Alex. Le procureur maintint tout de même l'inculpation d'Alex. Mc Coy n'en revenait pas. Les preuves étaient insuffisantes pour envoyer Alexandra en prison. Dans sa déclaration, elle avait donné son intention de tuer Pablo Dominguez et cela suffisait. L'inculpation d'Alex souleva un véritable tôlé dans les rangs de la police.

Katleen, déjà bien secouée par son arrestation s'évanouit lorsque Mc Coy lui apprit que sa mère avait envoyé à Rikers Island. Eddie était là. Il était aussi sous le choc. Sa colère du matin était remontée plus forte qu'avant. Les jours prochains s'annonçaient, terriblement durs à vivre. Sean s'enferma dans sa chambre, refusa de manger pendant plusieurs jours. Mary, la mère d'Alex, eut une attaque cardiaque. Le moral d'Alexandra était au plus bas. Katleen partageait ses journées entre le centre de rééducation, les bébés et Rikers Island. Eddie était venu vivre avec elle afin de l'aider avec les enfants et la soutenir. D'autres personnes répondaient présentes. Le procès semblait gagner d'avance pour Mc Coy…

Tribunal d'Instance – Salle d'audience 404

5 janvier

10 heures 05

Le 5 janvier était un jour gravé dans à jamais dans la mémoire d'Alexandra Eames-Goren et de son entourage. Le jury devait rendre son verdict. Les témoignages et les plaidoiries avaient eu lieu avant les fêtes de fin d'année. Jack était confiant quant à l'issue du procès. McCoy avait démontré grâce à divers témoignages et faits qu'Alex ne pouvait pas être à deux endroits à la fois et qu'ainsi elle n'avait pas pu assassiner Pablo Dominguez. Le juge Waterford entra dans la salle et s'adressa au jury.

« Avez-vous pu vous mettre d'accord, Mesdames et Messieurs du jury ? » demanda-t-il en refermant le papier du verdict et le tendit à son greffier.

« Oui. » répondit le premier juré.

« Monsieur McCoy, lieutenant Eames, veuillez vous lever. » ordonna le juge. « Vous pouvez continuer. »

« Pour le chef d'accusation d'homicide prémédité, nous déclarons l'accusée non coupable. »

Un grand « OUF » de soulagement se propagea dans la salle d'audience. Alex tenait la main de Katleen qui se trouvait derrière elle.

« Pour le chef d'accusation d'homicide involontaire, nous déclarons l'accusée coupable. »

« QUOI ! » s'insurgèrent Alex et McCoy. « Je n'ai pas tué cet homme ! » rajouta Alex en tapant son poing sur la table.

« SILENCE ! » ordonna le juge. « Avez-vous réfléchi à la condamnation ? »

« Votre honneur vous devez laisser le lieutenant Eames s'exprimer avant de prononcer la condamnation. » McCoy tenait Alex par les épaules.

Aussitôt après, la salle était emplie d'huées à l'égard du juge, ce qui l'énerva un peu plus en frappant frénétiquement avec son marteau en bois.

« SILENCE ! » hurla Waterford. « Monsieur le premier juré, quelle condamnation prononcez-vous ? »

« Nous condamnons le lieutenant Eames-Goren à dix ans de réclusion. » lâcha le premier juré sans regarder Alexandra dans les yeux.

Un silence impressionnant envahit la salle. Alex s'était assise, son regard était vide. Elle voyait sa vie défiler devant ses yeux… Elle se releva, tel un automate, et fixa le juge.

« Qui vous a payé pour m'envoyer en prison ? QUI ! » Alex laissa éclater sa colère. « Vous tous, ici, vous savez que je suis innocente. Je souhaite à ceux qui ont été acheté, d'arriver à vivre avec ma condamnation abusive sur la conscience. Tôt ou tard, vous devrez rendre des comptes. ET ce jour-là, je serai présente ! » Alex était maintenue par deux gardes alors qu'elle essayait de s'approcher du juge.

Les gardes l'emmenèrent en dehors de la salle. Elle n'eut pas le temps de dire au revoir à ses amis ni serrer Kate dans ses bras. Elle entendait Katleen qui l'appelait en pleurant. Elle ne pouvait pas se retourner. Ce matin, elle n'avait pas dit au revoir à ses bébés, pensant être acquittée. Elle savait que sa vie allait être profondément grise comme l'uniforme de la prison où on la conduisait.

Des renforts avaient été appelés pour faire évacuer, en toute sécurité, le juge Waterford et les membres du jury. Katleen tremblait et pleurait. Eddie avait mis son bras autour de ses épaules pour l'aider à sortir. Elle percevait les voix d'officiers de police qui lui offrait leurs soutiens. Elle chercha son grand-père dans la cohue et lui attrapa le bras. John, aussi, était étourdi. Il s'assit sur un des bancs disposé à la sortie de la salle et prit Kate dans ses bras. Green s'était éloigné pour parler à ses collègues.

« Grand-père… Pourquoi ? Pourquoi ! » sanglotait la jeune femme.

« Je ne sais pas, ma chérie. Alexandra a peut-être raison… Peut-être que les membres du jury ont été acheté… Tout est possible… »

« Pardon de vous déranger. Il faut que l'on décide d'un plan d'attaque. On ne peut pas laisser Alex en prison. » affirma Jack en s'agenouillant face à Kate et John.

« Jack, je ferai tout pour que ma mère sorte de prison. Venez à la maison en début d'après-midi. » répondit Katleen en serrant la main de Jack, essayant de retenir autant que possible ses larmes.

« Bien. Il faudra remplir des formulaires pour les visites à Alex. » McCoy se retira après avoir serré Katleen dans ses bras.

« On rentre ? » demanda Eddie en revenant vers sa fiancée.

« Oui. »

Le retour à la maison fut très éprouvant car Sean accepta mal le verdict. Il était en colère contre la Terre entière. Il maudissait la police et ce qu'elle représentait. Il ne pensait pas vraiment ce qu'il disait car il savait très bien faire la part des choses. Il savait qu'il y avait des flics qui voulaient aider sa famille. On lui avait demandé de garder le secret sur la venue, tous les week-ends, d'anciens équipiers de ses parents. Il n'avait pas le droit de rentrer dans la pièce où ils se réunissaient. Sean avait compris que ce n'était pas simple pour Kate de se retrouver seule à la maison tous les jours avec les bébés. Elle n'avait pas trouvé de travail depuis son arrestation l'automne dernier.

Kate choisit de ne pas envoyer à l'école l'après-midi du verdict. Eddie était allé chercher le jeune garçon au collège avec John. Kate et Eddie préparèrent le déjeuner mais Kate ne mangea quasiment rien. Son estomac était noué. Elle était écœurée des gens et de leur cupidité. La sonnette de la porte retentit alors qu'elle était montée à l'étage pour coucher Samuel. Eddie faisait la vaisselle et rangeait les affaires. Sean alla ouvrir avec Louisa dans ses bras. Il savait que Jack devait arriver en début d'après-midi. Il fut surprit de voir deux personnes inconnues sur le pas de sa porte.

« Bonjour… Tu dois être Sean, c'est bien ça ? » demanda une voix douce.

« Oui. Vous êtes qui ? » Sean jaugea les deux personnes qui lui faisaient face.

« Je m'appelle Olivia et voici Eliot… » se présenta la jeune femme.

« Ah… Benson et Stabler. Le couple infernal ! » répondit sarcastiquement le jeune garçon avant de poursuivre. « Vous venez arrêter qui ? »

« On ne vient arrêter personne. Tu es seul ? C'est ta petite sœur ? » Eliot venait de prendre la parole.

« Non, je ne suis pas seul. Touchez pas à Louisa ! » Sean recula d'un pas alors que Stabler allait caresser la joue de la petite. « Ed ! Y'a de la visite ! » appela-t-il en posant Louisa par terre.

« Il est là lui ? » fit Eliot avec une drôle de moue.

« C'est le fiancé de ma sœur. Maintenant que j'ai plus mes parents à la maison, il faut bien quelqu'un pour nous protéger ! » s'indigna Sean.

« Je vous ai dis de ne plus approcher Katleen ou un membre de sa famille. » fit Eddie en se plaçant derrière Sean. « Vous avez assez fais de dégâts dans cette famille maintenant foutez le camp d'ici. » ordonna-t-il.

« Calmez-vous, Green. On a appris pour le verdict. On venait présenter nos excuses, on ne pensait pas que ça irait si loin… » fit Olivia.

« Vos excuses ! » Katleen venait d'arriver dans le vestibule. « Sean, prends Louisa et allez dans le salon. » demanda la jeune femme. « J'en ai rien à faire de vos excuses. Vous vous disiez l'amie de maman ? L'amie de personne vous voulez dire. Vous n'avez pas cherché à vérifier son emploi du temps tout comme vous avez fais avec moi. Vous nous avez pourri l'existence ! Vous dites penser aux victimes mais vous vous trompez de personne. Ce salaud a prit des photos de moi et d'Ed, il a menacé ma mère, il a tenté de tuer mon père, et vous avez le culot de venir jusqu'ici pour dire que vous êtes désolés ! C'est trop facile. »

« Les preuves étaient là, les faits étaient là. On n'avait pas de raison de douter… » expliqua Stabler.

« Dites ça à Sean. Il va avoir 11 ans dans quelques jours et il va devoir fêter son anniversaire entre les murs d'une prison et dans un centre de rééducation. Ça va faire 1 an que Robert Goren est dans le coma ! Les médecins n'osent pas se prononcer sur les éventuelles séquelles qu'il aura lorsqu'il se réveillera ! Je suis certain que vous savez quel genre de séquelles il peut avoir. Soit il arrivera à s'en sortir avec de lourds handicaps soit ce sera un légume. Il n'acceptera jamais cet état de fait. » rajouta Eddie. « De plus, je ne sais pas où vous avez vu qu'il ne pouvait pas y avoir le risque de preuves fabriquées. »

« Pas dans cette affaire… Elle impliquait un lieutenant de police… »

« Pensez ce que vous voulez. Maintenant quittez ma maison et ne revenez que lorsque vous serez certains que ma mère est innocente. » Katleen poussa Olivia et Eliot vers la sortie du porche.

En partant, les deux inspecteurs croisèrent Jack les dévisagea. Peu après l'arrivée de McCoy, les partisans d'Alex arrivèrent au compte goutte pour ne pas éveiller les soupçons. Chacun apporta un petit quelque chose pour Kate ou les enfants. Une marque de soutien dont elle avait grandement besoin. Davis vint avec son ancien coéquipier et mentor, aujourd'hui à la retraite, John Sullivan. L'équipe avait besoin d'un œil neuf pour examiner le dossier de la tentative d'assassinat sur Bobby. Des indices devaient leur avoir échappé… Il fallait aussi s'occuper du dossier d'Alex.

A suivre…