Disclaimer : Les personnages qui apparaissent ici sont la propriété exclusive des studios Square Enix et Disney.
Note : Alors. Ca fait un bail, mais on va dire qu'on laisse cette absence de cinq mois de côté pour se concentrer sur ce nouveau recueil qui n'aura probablement pas de fin ni de publications régulières ? Allez, on dit qu'on fait comme ça. Y'a pas d'obligations, après tout. L'écriture est libre. Sinon, j'espère que les choses se passent de votre côté, et que l'opération survie se déroule sans trop d'accrocs.
J'ai longuement hésité mais finalement ce recueil portera sur la thématique du divorce (parce que mon coeur brûle pour du drama Saïx/Axel en ce moment). Il prend place, avec un peu de retard, dans le cadre du défi Un jour, un drabble lancé sur le Forum de l'Éclaireuse !
Le thème d'aujourd'hui était : "Les femmes dans le théâtre". Et je m'excuse à l'avance parce que ce drabble parle en fait de tout sauf des femmes. Mais au moins, j'ai 500 mots. Bonne lecture !
Rideau
Elles sont deux, autour de la table. Deux femmes pour deux hommes, une comédie romantique qui aurait pu bien se terminer si la romance n'avait pas concerné uniquement les deux parties en costard-cravate, et si les robes n'avaient pas apportées avec elles le sérieux du décès.
Axel fixe son avocate, les lèvres resserrées autour de sa cigarette. Il n'a pas le droit de fumer ici mais il l'a pris, le droit, comme toujours, et il sait pertinemment qu'on ne lui dira rien aujourd'hui. C'est la fin de l'acte. La signature après des mois de bataille. L'air est si lourd dans la petite pièce, un bureau, quatre chaises, une boîte de conserve, le tout fait quoi, à peine six, sept mètres carrés ? Même assis, ils se marchent dessus. Pas d'ouverture. Pas de fenêtres pour reprendre son souffle. La peinture rose le fait se sentir comme un clown à l'hosto. Il n'avait pas imaginé ça comme ça, le jour où Kairi lui a envoyé sa convocation. S'il avait su que son happy end allait avoir une fin il aurait réservé une salle à l'avance, pas ce décor aux allures de kermesse.
Il fume. Avec un peu de chance Saïx ne se sentira pas trop coupable s'il endosse le rôle du mari déplaisant. Fut un temps où il ne fronçait pas autant le nez quand ils s'enlaçaient à la lumière du matin, le visage enfoui dans ses cheveux. Peut-être qu'il a rêvé leur jeunesse. Leur idylle. Il n'est plus sûr. Il a fallu déposer Roxas et Xion tôt à la crèche en partant, dingue comme le manque de sommeil altère sa perception.
Il se racle la gorge. Baisse, une dernière fois, le nez sur ce script sans forme dont les actes se couvrent de symboles inconnus au fur et à mesure qu'il les lit. En face Larxène lui fait penser à une hyène furieuse. Blonde, les cheveux tirés, carnassière. Elle demande de se presser comme si elle aboyait. Mais non, Axel sait très bien ce qu'il a sous les yeux. Il le voit gros comme une maison, ce carré noir qui n'attend plus que son paraphe.
Il se donne le temps de la combustion pour prendre une décision.
"Vous attestez qu'il s'agit bien d'un divorce par consentement mutuel ?"
Son regard cherche machinalement celui de Saïx, à l'autre bout de la table. Lui n'a pas hésité une seule seconde. Il a fait les choses comme à son habitude, la mâchoire serrée, le visage dur. Il a tiré un trait sur leur mariage comme il aurait rayé un article sur sa liste de courses. Le rouquin aurait bien applaudi la performance, dommage qu'il l'ait entendu vomir ses tripes dans les chiottes en passant ajuster sa cravate, il n'y a pas vingt-minutes.
Au moment de signer, il hésite à révéler l'info. Mais les femmes, dans leur théâtre, connaissent déjà le pot-aux-roses. C'est leur amour qu'elles enterrent alors qu'ils quittent la pièce chacun de leur côté. 200 balles le ticket, ses rêves brisés et pas de révérence.
Rideau.
