« Duo ?

-Oui ?

-Je… Est-ce que je peux entrer ?

Duo était assit sur son lit, mais quand Heero avait fait éruption à l'embrasure de la porte, il s'était levé pour être face à lui.

-Pourquoi tu ne pourrais pas… ?

Il avait cette même allure triste. Si seulement le temps pouvait remonter. Heero compris l'ampleur de sa faute. Il eut soudainement peur. Peur de lui-même. Il referma la porte derrière lui et s'avança d'un pas résolut vers Duo qui lui, hésitait. Il le prit dans ses bras.

-Je suis désolé.

Comment j'ai pu réagir ainsi ? Ce n'est pas possible. Quatre a raison.

Duo, qui ne comprit pas tout à coup cet élan de bonté et d'affection de la part du japonais d'habitude si froid et si distant, s'abandonna dans ses bras, mit les siens autour de ses épaules et posa la tête contre lui. « Boys don't cry ».

-Je n'arrive pas à croire ce que j'ai dit.

Et surtout ce que j'ai pensé en premier.

-Je suis tellement désolé.

-C'est rien.

-Non, ce n'est pas rien.

Une grande peur de lui-même s'était propagée en lui. Un dégoût. Effrayé par lui-même, comment pouvait t'il encore supporter de se tenir près de son partenaire ? C'était une insulte. Il ne comprenait pas pourquoi Duo n'était pas hors de lui. Il se sentait coupable que l'américain ne lui en veuille pas plus que ça. Il voulait qu'il se mette en colère, qu'il soit moins clément, qu'il lui en veuille beaucoup. Mais Duo semblait perdu, et pas du tout fâché. Ce qui désorienta le japonais.

-Je m'en veux horriblement. J'ai honte. Mon comportement a été si…

-… inhumain ?

Un frisson parcouru le pilote 01. Oui, c'était le mot. Il avait eu une réaction inhumaine. Il n'était pas humain. Il n'avait pas ce reflex humain.

Mais qu'est ce que je suis devenu ?

-Je n'arrive pas à croire ce que j'ai fais.

-Tu n'as rien fais.

-J'ai fais une faute impardonnable. Comment peux tu encore me supporter ?

Je ne suis plus un humain.

-Je ne sais pas moi non plus.

-Ce n'est pas possible… Je ne suis pas normal.

Ce n'est pas moi.

-J'ai peur.

Les mots de Duo le tirèrent de ses pensées et de ses rejet de soit même. Heero se décrocha un peu de Duo pour pouvoir le regarder. Jamais Duo n'avait eu peur de quoi que ce soit. Sa figure, déformée par l'anxiété et la tristesse, ressemblait à celle d'une bête traquée. Ce visage n'allait pas à l'américain. Il n'allait pas du tout. Il ne fallait pas le laisser comme ça. Heero ne pouvait pas supporter que la force de la nature s'en prenne à lui comme ça, lui qui était la joie et la bonne humeur incarnée. Il en voulait au destin, au présent, à la vie, au monde, à tout ce qui pouvait être à l'origine de ses putains de brins d'ADN défectueux.

-J'ai peur du futur. Je ne veux pas perdre la vue.

Sa voix déchirée avait des ondes de profonde mélancolie, et même semblait pleurer elle aussi. La mélancolie avait prit la place de la tristesse dans le regard de Duo, comme si tout était déjà joué, comme si tout était fini, comme s'il regrettait déjà le passé.

-Je ne veux pas non plus… Je me fous de la guerre.

Il ne voulait pas que Duo perde son visage joyeux. Il le voulait heureux, et pas handicapé. Il voyait qu'il retenait des larmes. Ses yeux le montraient. Ses yeux qui bientôt se voileraient et ne pourrait plus le regarder intensivement.

Dites moi que ce n'est pas vrai, ce qui arrive.

Il le serra dans ses bras, partageant sa douleur.

-Je serais perdu. Perdu dans l'obscurité. Je ne pourrais plus rien faire, plus voir les couleurs, plus voir les belles choses, je ne pourrais plus te voir !

-Pourquoi tu n'as rien dis ?

-Pour que tu me dises ce que tu m'as dis, mais plut tôt ? Pour que je déprime plus tôt ?

-Tu ne pouvais pas le garder à toi tout seul. Tu pouvais le dire à Quatre. Pas à moi. Je ne suis pas digne que tu me confies des problèmes grave et pour te réconforter.

-Ce n'est pas avec Quatre que je me bats dans l'espace. Ce n'est pas avec Quatre que je passe la moitié de l'année. Et ce n'est dans ses bras que je veux être.

Heero prit conscience d'une autre chose. Une chose qui lui était indéfinissable et trop loin, avant, pour qu'il puisse y penser plus sérieusement. Il tenait le dieu de la mort contre lui. Ses bras autour de la taille, comme s'il avait peur qu'il ne tombe, sa joue contre la sienne, bassin contre bassin… il appréciait. Il se rendait compte que malgré sa culpabilité, sa peur, il se sentait bien. L'avoir dans ses bras lui faisait comprendre un sentiment nouveau de protection, mais pas seulement. Il voulait le serrer encore plus, mais le sentait si fragile. Pourtant, Duo était un athlète émérite, mais les courbes de son corps faisaient penser un celles d'une femme.

-On essayera de trouver quelque chose.

Même si ça ne le convainquait pas lui-même, le fait d'avoir dit ça l'avait un peu rassuré.

Je vais tenter de réparer ma faute.

-Vraiment désolé, pour tout… Je ne sais pas quoi dire. Je ne suis pas doué pour parler.

Duo tourna un peu sa tête. Son front maintenant était sur la tempe du japonais, ses lèvres effleuraient sa joue, les yeux fermés. Comme s'il cherchait à partager ses pensées, à mêler leur esprit, à s'introduire dans sa vie et à occuper ses moments de réflexion. Il retenait ses mains de les glisser dans la chevelure noire et en bataille du japonais.

-Tu disais beaucoup moins de choses au début quand on se connaissait à peine.

-C'est parce que je n'aime pas parler à des personnes en qui je ne fais pas entièrement confiance. Je ne sais pas s'ils en sont dignes.

Duo sourit intérieurement. Il sait qu'il est la seule et unique personne à qui Heero tient réellement et sérieusement. Il se savait alors invincible face à tous les gens qui prétendaient avoir une forte alliance avec le japonais, et face à toutes les filles qui essayaient de le conquérir. Même une fille ne pourrait pas les séparer.

-Ta lampe de chevet alors, elle est reliée à cette histoire ?

-Oui… tu vois, je vois toujours plus flou et plus sombre au fil des mois. Tu ne comprends pas à quel point j'ai peur. Peur de me réveiller dans le noir, ouvrir les yeux et voir noir. Je laisse la lumière ouverte car, de une, le matin les volets sont fermés et il fait sombre dans la pièce, mais moi je ne vois rien. Il me faut trouver de la lumière pour me mouvoir. De deux, il faut que quand je me réveille, je me rassure plus ou moins. Je dois voir de la lumière. Voila.

Du matin au soir, même pendant la nuit, il vit dans l'angoisse.

Il se détacha un peu de Heero. Celui-ci le tenait fermement dans ses bras et ne le quittait pas des yeux. Heero alors s'approcha du visage de l'américain. Voyant qu'il hésitait, Duo ne savait pas quoi faire, comment le considérait t'il. Il avança sa tête d'un centimètre puis s'arrêta. Heero brisa les quelques centimètres qui les séparaient et prit possession des lèvres que lui offrait Duo. Ils s'embrassèrent langoureusement sans se demander s'il était encore meilleurs amis ou autre chose. Duo, pour approfondir le contact, passa ses bras derrière la nuque du japonais. Savourant le goût de l'autre, et les caresses que leur langue se faisaient, ils pressèrent encore plus leur visage l'un contre l'autre. Ils ne pensaient plus à autre chose qu'à ce moment, le temps s'était arrêté, et l'un comme l'autre redoutait leur regard quand le baiser serait terminé. Ne savant pas quoi faire après, comment réagir, quoi dire, quoi avouer, ou plutôt par où commencer d'avouer, ils prolongèrent cet instant le plus possible, à bout de souffle, comme si c'était la fin de quelque chose.

Lorsqu'ils cessèrent à contre cœur, Heero dit en premier, sans laisser le temps à Duo de parler

-Je serais tes yeux. Je ne peux pas te laisser comme ça.

-Je ne veux pas que tu me laisses, mais je serais un boulet pour toi. Et je ne veux pas ça non plus.

Sa voix était complètement brisée.

-Je m'en fous. Je viens de me rendre compte que tu laisses un vide quand on se sépare. Je n'aime pas quand tu es loin de moi.

Duo avait du mal à retenir ses larmes. Heero le savait. Il n'osait pas lui dire de pleurer s'il en avait envie, car ça soulage. Mais le connaissant, il savait aussi que ça serait un coup dur pour son amour propre. Et paradoxalement il ne voulait pas le voir pleurer, baisser les bras, s'avouer vaincu face à la vie.

-Je ne peux pas croire que l'on ne puisse rien faire. Il y a forcement des traitements, ou des opérations. Tu n'as pas demandé ?

-Bien sûr que si.

-Mais… ! Et alors ?

-Oui, il y a une opération et des suivis avec traitements.

Heero ouvrit grand les yeux.

-Et là encore, pourquoi t'as rien dis ?

-Heero… je ne cours pas sur l'or. Il faut de la tune, et j'en ai pas. Ca coûte très cher et en plus, les estimations de cette opération sont à 47 de chance de réussite. Ce n'est pas beaucoup.

Heero se rembrunit, passa le dos de ses doigts sur la joue de son coéquipier.

-On trouvera de quoi payer cette opération.

Je ne pourrai pas le laisser sans rien faire et sans rien essayer.

-Ca ne servira à rien.

Je ne le supporterai pas.

-Je t'ai connu plus optimiste.

-Il faudra qu'on se quitte et qu'on ne se revoie plus. Je ne veux pas que tu me voies dans l'état d'aveugle.

-Non.

Leurs lèvres se frôlaient, se touchaient un peu. Il ne parlaient plus, mais chuchotaient.

-Je veux être avec toi. Toujours.

Quoiqu'il advienne.

-Et si tu m'acceptes, continua t'il, je trouverai le moyen de te rendre heureux si ça se passe mal.

-Rien qu'à être dans la même pièce que toi me rend heureux.

-Je ferais mieux. »

Duo recula vers le lit l'incita à s'allonger dessus et entre ses jambes, toujours collé à lui. Heero déboutonna sa chemise lentement tout en l'embrassant, frôlait de ses doigts sa peau brûlante de désir. Détaillant le solide torse bronzé par le soleil des derniers jours de l'américain, il fit glisser sur ses épaules la chemise que celui-ci jeta en bas du lit. Les mains satinées d'Heero, après être descendue lentement le long de ses pectoraux et de ses abdominaux et suivant les lignes des muscles, s'attaquèrent au bouton du jean de Duo puis à sa braguette. La fluidité de ses gestes étonnait lui-même le japonais, qui n'avait jamais touché à un homme ou une femme, et encore moins ne l'avait mené au lit. Duo mit sa tête en arrière, lui offrit son cou que le japonais embrassa avidement. Tout en enlevant son pantalon, il caressait l'intérieur de ses cuisses. Duo respirait de plus en plus fort, mais il se souvenu brutalement que c'était presque midi et que n'importe qui pouvait débarquer dans la chambre, et qu'il était bientôt temps d'aller manger.

-Non… Heero… pas maintenant. Ce soir.

Duo gémissait presque. Il avait eut du mal à stopper les caresses de son amant. Heero se rendit compte aussi avec déception que ce n'était pas le moment. Il se leva alors du lit, rompit les caresses. Duo remit sa chemise et son jean à moitié enlevé et voulu embrasser Heero. Il mit une main derrière son dos et l'autre sur la hanche. Heero réprima un léger geste de recul face à cette avance.

-Si on continu, je ne pourrais pas me retenir.

Il était un peu gêné. Cela fit presque rire l'américain.

-Moi aussi j'ai envie de te sauter dessus. Mais c'est un bon exercice de self-control, non ? »

Duo avait un peu retrouvé le moral, bien que maintenant, plus rien ne serait pareil. Il avait décidé d'annoncer sa maladie pendant le repas. Il devrait affronter le regard peiné et plein de pitié des autres pendant le temps qu'il lui restait à voir. C'est ce qu'il ne voulait pas faire, mais désormais c'était trop tard. Il ne pouvait plus reculer. Si ce n'est pas lui qui le dit, ça se saura de toute manière, et les autres penseraient qu'il n'a pas eu le courage de se l'avouer à lui-même. Il fallait se rendre à l'évidence.

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Natsu : chapitre foireux. Désolée. Je ne l'imaginais pas comme ça.

Duo : rends moi mes yeux !

Natsu : rooo tu vas pas commencer, toi… tu vois pas que je suis contrariée ?

Duo : si tu me rends pas mes yeux, je démissionne et je déchire le contrat d'embauche pour tes fics !

Natsu : ouais ben… (réfléchi)… si tu fais ça… ben… je… je met WuFei et Lady One ensemble pour les charactères principaux !

WuFei et Lady One : KOOOOOUUUUUUUUAAAAAAAAAAA ?

Quatre : oula ça fait peur --°.

Duo : … --° je vois pas en quoi c'est une menace…

WuFei et Lady One : DUO SI TU DEMISSIONNES ON TE POURRIRAS LA VIE ! ON TE TRUCIDERA AVEC DES SABRES ET DES EPINGLES A NOURRISSE, ON FERA LE BLOCUS DES BROWNIES ET DES MUFFINS ET ON SONNERA A TA PORTE LE SOIR QUAND TU SERAS AVEC HEERO !

Duo : OO là je vois