Coucou mes petits loups ! Contente d'être de retour ! Oui oui ça fait longtemps X) Mais je ne pouvais plus trop me consacrer à la fic avec les études mais je suis de retour ! ^^ Désolé pour cette attente !
J'espère que je n'ai pas trop perdu de monde en route X) J'ai un peu galéré à trouver l'idée de base pour ce chapitre mais finalement je trouve le résultat plutôt satisfaisant. A vous de juger :P
En tout cas j'espère que ce chapitre vous plaira !
Je rappelle que les personnages ne m'appartiennent pas.
Merci à tous ceux qui lisent, suivent et commentent ma fic ! J'adore ! ^^ C'est hyper encourageant !
Réponses aux reviews :
NaomiWeaver : Je suis hyper contente que ça t'ai plu à ce point X) Ta review m'a fait énormément plaisir ! :) Je ne peux pas trop répondre à tes questions :3 tu auras les réponses au fur et à mesure :P Mais en tout cas je peux te dire que oui on verra bien Armin et Mikasa ^^ Après je ne sais pas exactement quand ils vont arriver X) En tout cas pour le moment voici le nouveau chapitre en espérant qu'il te plaise ^^ Bonne lecture !
Eden661 : Merci beaucoup pour ta review ! Elle m'a fait énormément plaisir ! ^^ Les réponses à tes interrogations arriveront au fur et à mesure :P En tout cas pour l'instant voilà le nouveau chapitre en espérant qu'il te plaise ! :) Bonne lecture !
Lyzee : Coucou ! Merci beaucoup pour ta review ! J'étais trop contente ! ^^ Et oui il y avait beaucoup d'action dans le chapitre précédent X) Il y en a aussi dans celui-ci quoi que peut être un peu moins X) Et petite précision, Livaï n'a pas dit à Erwin qui il était, je voulais dire par là que la réponse de Livaï à la question d'Erwin était de le décapiter. Il n'a pas parlé :P Et oui Cocotte est spéciale X) En même temps on découvrira la raison au fur et à mesure :P Mmmm je pense que Eren est déjà plutôt bien intégré pour ma part. Avec Hanji qui lui court après pour faire des expériences, Pétra qui est de base gentille et Eld et Gunther qui sont plutôt sociables X) C'était surtout Auruo qui avait du mal avec les Anges. Et j'espère que tu as perdu les tomates que tu avais prévu sinon il va falloir que je cours :P En tout cas voilà le nouveau chapitre en espérant qu'il te plaise ! Bonne lecture !
Haru : Merci beaucoup pour tes reviews ! Elles m'ont fait plaisir ! Je suis hyper contente que ma fic te plaise ! :D Et ne t'inquiète pas je ne refuse pas les reviews au contraire :P Oui Auruo est attachant et je pense que ce chapitre pourrait te plaire ! Mais je ne pense pas qu'il va ressusciter effectivement XD En tout cas voilà le nouveau chapitre ! En espérant qu'il te plaise ! Bonne lecture :)
Berry 23 : Merci beaucoup pour ta review ! Elle m'a fait très plaisir ! Contente que ça te plaise ! ^^ Voilà le nouveau chapitre en espérant qu'il te plaise ! Bonne lecture ^^
GuiMe1997 : Merci beaucoup pour ta review ! Je suis contente que ma fic te plaise :D Donc voilà la suite ^^ En espérant qu'elle te plaise ! Bonne lecture !
PS : Je pense répondre en message privé à ceux qui possèdent un compte et qui ont mis une review, pour les prochains chapitres (si je trouve comment on fait XD) Mais dites moi si vous préférez que je continue à vous répondre ici X) Enfin je verrais bien X)
CHAPITRE 6 :
Il y a 900 ans :
« L'Ombre a encore frappé ! L'Ombre a encore frappé » hurlait le jeune garçon sur la place du village.
Des cris indignés fusèrent. Certains, terrifiés, regagnaient leur demeure en courant. D'autres, révoltés, sortirent les armes et se regroupèrent. Il s'agissait essentiellement de fermiers mais des samouraïs de renom étaient également parmi eux. Samouraïs revenus de la Guerre. Tout ce raffut ne pouvait être causé que par une chose. L'Ombre. On avait assigné ce surnom à une bête féroce rôdant dans les environs depuis quelques lunes qui massacrait monstrueusement ses victimes, les torturant et les vidant de leur sang. Plusieurs villageois avaient succombé à l'Ombre. Et aujourd'hui ils avaient enfin décidé de réagir. Il fallait tuer l'Ombre, la tuer avant qu'elle ne finisse par décimer le village. Jusqu'à présent nul n'avait survécu pour pouvoir en donner une quelconque description. Les suggestions fusaient : était-ce un loup ? Un ours ? Peut-être même une de ces bêtes exotiques que l'Empereur affectionnait, de gros félins au pelage doré rayé de noir et munis de crocs immenses. Pour certains anciens qui avaient baignés dans les légendes, il s'agissait assurément d'un dragon.
Le Bushi de ce petit monde était un grand guerrier venu voir sa famille, profitant de la trêve instaurée entre les clans. Il s'agissait d'un samouraï très habile et très aimé. Tous étaient fiers de sa réussite et de ses faits de guerre. Sa réputation acquise au cours de la Guerre de Zenkunen dans la province de Mutsu avait apporté de la notoriété au village. Tout le monde connaissait le samouraï aux cheveux châtains, sa loyauté envers le clan Minamoto n'étais plus à prouver.
Le groupe était paré. L'homme, entouré d'une quinzaine de villageois et des 3 samouraïs qui l'avaient accompagnés sur sa terre natale, salua son épouse et étreignit son fils, un jeune homme d'environ 19 ans qui lui ressemblait énormément. Le garçon, frustré de ne pouvoir l'accompagner, avait pourtant du obéir à son père : il se devait de rester au village pour protéger sa mère.
Le guerrier, armé du katana offert par l'Empereur lui-même, partit mener cette nouvelle bataille, suivi de ses compagnons.
PDV Livaï:
Tch. Encore une dépouille. Ces temps-ci je retrouvais beaucoup trop de morts dans le secteur. Et chaque corps avait été déchiqueté et entièrement vidé de son sang. Ce qui signifiait sans nul doute qu'un autre vampire s'était introduit sur mon territoire et ça me hérissait le poil. L'intrus ne semblait pas avoir conscience qu'il venait de commettre une terrible erreur. Je ne suis pas du genre à laisser les autres marcher sur mes plates bandes. Depuis une dizaine d'années seulement j'avais modifié mon régime alimentaire. Je luttais pour ne pas me laisser submerger par mes vieux démons, tel un drogué en sevrage. Je m'étais mis au sang animal, reniant le sang humain sous l'influence d'une hystérique brune qui me collait aux basques. Hanji prenait très au sérieux son rôle de nounou. Elle-même n'avait jamais eu de mal à résister à ces pulsions caractéristiques de notre état de vampire. Pourquoi ? Mystère. Du coup, elle se prenait pour LA spécialiste du genre et me saoulait de recommandations en tout genre. Elle avait trouvé une alliée en Cocotte qui avait toujours désapprouvé mes pulsions destructrices. J'avais réussi à les semer un peu plus tôt et j'essayais de profiter de ce moment de calme. Le cadavre tout frais sur lequel je venais de buter me gâchait définitivement mon plaisir. Ce n'était pas un petit vampire de pacotille qui allait mettre le bordel dans ma vie. J'avais instauré des règles sur ce territoire depuis mon arrivée 5 ans auparavant. Les vampires sont très territoriaux une fois installés en un lieu. J'avais décidé de me poser un peu après avoir parcouru le monde, las des massacres auxquels j'avais pu me livrer durant cette très longue période sombre qui avait suivi mon émergence. Quiconque tenterait de perturber cette retraite décéderait de mes mains ou de mes crocs.
C'est dans cette optique que je me dirigeais vers le plus proche village où on me connaissait comme un prêcheur. D'ailleurs c'est comme ça qu'on m'appelait, Le Prêcheur. Hilarant. Il me suffisait généralement de prendre un air solennel pour faire illusion. Enfin jusqu'au moment fatal où Cocotte faisait son apparition. J'avais du intervenir plusieurs fois pour empêcher les villageois de la bouffer. Tous avaient compris à présent que c'était mon animal de compagnie et on me regardait certes comme un prêcheur mais comme un prêcheur illuminé si vous voulez mon avis. D'autant que ma « servante » leur apparaissait plus que bizarre. Les gens s'écartaient d'Hanji les rares fois où elle m'accompagnait au village. Mmm, c'est vrai qu'elle filait les chocottes. Les yeux écarquillés, elle regardait tout, fouinait dans tous les coins, sans se départir de son immense sourire de psychopathe. Elle avait cramé une cabane en voulant montrer à son propriétaire qu'il pouvait installer une cheminée high tech à l'intérieur. Ah et le vieux guérisseur du coin lui en voulait à mort après qu'elle l'ait rendu chauve avec une décoction de son invention, sensée redonner de la vigueur à sa chevelure grisonnante. Du coup elle ne venait plus. Ça faisait mes affaires, on me foutait la paix. Je venais parfois troquer du gibier, j'obtenais ainsi des vêtements en toile et d'autres bricoles. Personne n'avait jusqu'à présent détecté ma véritable nature.
Cela faisait un certain moment que je n'étais pas descendu voir le village, mon antre étant isolée dans une forêt peu accessible aux hommes. Une fois arrivé sur les lieux je fus accueilli par un silence profond totalement inhabituel. Le village paraissait sans vie là où habituellement il fourmillait d'activité en journée. Personne ne travaillait aux champs alentours, aucun enfant ne courrait sur la place du village en poursuivant le chien miteux du guérisseur, aucune femme ne lavait le linge à la rivière bordant le site. Je sondais les lieux, les sens en alerte.
L'odeur du sang frais me submergea. Merde. Je longeais les habitations en ne détectant que mort et désolation dans chacune d'entre elle. Je captais soudain de l'agitation au fond du village où se trouvait la plus grande bâtisse. Je me dirigeais furtivement vers celle-ci, curieux de découvrir ce qu'il se passait ici. Je remarquai sur le trajet l'emaki, genre de parchemin peint, cloué à une planche. Je déchiffrai la calligraphie sans mal.
L'OMBRE CONTINUE SON MASSACRE ! LA BÊTE A ENCORE FRAPPE !
« Tch. Encore des emmerdes » grognai-je, certain que cette histoire allait avoir des répercussions sur ma tranquillité.
C'est à cet instant que j'entendis un cri strident droit devant. Suivi d'un hurlement effroyable.
Le son de la mort.
PDV de l'Ombre :
Le petit groupe était arrivé devant la cascade délimitant la forêt maudite, nommée ainsi suite au massacre d'un groupe d'adolescents du village 3 lunes auparavant. Conformément à la stratégie mise en place par leur chef, la forêt avait été ratissée. Et ça avait été payant, ils avaient trouvé l'Ombre. Ou du moins l'Ombre les avait trouvés. Aucun n'avait survécu à la bête, tous avaient succombé dans un carnage immonde. L'Ombre ou plutôt l'homme aux yeux rougeoyants était couvert du sang de ses victimes. Il affichait un sourire cynique. Il prit le katana de celui qui semblait être le chef de ce petit monde et entama une marche nonchalante vers le village, enjambant les membres et les têtes arrachées. Chantonnant un petit air, il faisait tournoyer habilement le katana dans sa main. Une magnifique arme de guerre digne des plus grands. Le katana était orné de gravures dorées représentant des dragons. Oui, assurément un katana unique.
L'Ombre arriva tranquillement dans le village anticipant son plaisir. Il envisageait une véritable tuerie. Il n'y avait personne dehors. Il devina que les villageois restant avaient du se terrer dans leurs misérables bicoques. Il s'introduisit furtivement dans chacune des habitations faites de bois et massacra chacun des occupants, n'épargnant ni les femmes, ni les bébés - miam -, ni les animaux. Il ne rencontra guère de résistance, sa seule vue suffisant à paralyser ses proies. Pour terminer il se dirigea vers la plus grosse habitation où se terraient une femme et un jeune homme. C'est avec un sourire satanique qu'il défonça la porte et pénétra dans ce qui semblait être la plus grande pièce. A la vue du katana qu'il brandissait, le garçon poussa un cri de rage et s'élança vers lui armé d'une fourche en bois. L'Ombre l'esquiva facilement et l'attrapa par le bras. Il le tira vers lui et lui enfonça ses crocs dans le cou avalant une lampée de son sang sucré. Mais en avisant la femme terrorisée - certainement sa mère - il eut une idée et n'eut qu'à faire un seul mouvement pour envoyer valser le jeune homme dans le mur. Tout en s'esclaffant il se dirigea vers sa pauvre proie tremblante. Il l'attrapa par les cheveux et la traîna en dehors de l'habitation pendant qu'elle criait de panique. Il attendit que le jeune homme se relève et se précipite vers lui pour arracher la gorge de sa mère, répandant du sang en grande quantité devant le jeune homme livide. Ce dernier poussa un hurlement à fendre l'âme et des larmes jaillirent de ses yeux.
L'Ombre se jeta sur lui en riant, décidé à achever cette faible chose mais il se sentit brutalement projeté vers l'arrière et s'écrasa face contre terre à 20 mètres de là. Fou de rage, il avisa le nouveau venu. Mais une vague de puissance phénoménale le cloua au sol.
Un cri furieux s'échappa de ses lèvres.
« Qui es-tu ? Comment oses-tu m'interrompre ? » hurla l'Ombre, camouflant de sa rage la peur qui s'insinuait dans ses veines.
« Ton Destin » lui répondit l'autre tranquillement.
La réponse laconique le perturba. Depuis qu'il était devenu un vampire, l'Ombre avait connu la puissance et la peur qu'il pouvait insuffler aux autres et c'était devenu sa raison d'être. Son père qui n'avait cessé de le traiter de déchet et de le frapper avait été le premier à payer. Il avait pris un malin plaisir à l'écarteler. Ô comme il avait aimé cela ! Depuis il n'avait cessé de tuer, par pur plaisir. Mais son vice l'avait contraint à fuir toujours plus loin, poursuivi par la vindicte populaire. L'indignation prit le pas sur sa peur naissante. Ce n'était pas ce frimeur qui allait l'empêcher de s'amuser.
C'est donc avec un regard meurtrier qu'il se releva tant bien que mal et qu'il avisa son nouvel adversaire. Le vampire, car c'était un vampire à n'en point douter, le regardait hautainement. Ses yeux virèrent au rouge flamboyant et de longues canines saillantes apparurent. Le calme de l'individu et la puissance qu'il dégageait ne le fit pas douter une seconde qu'il avait devant lui un vampire extrêmement puissant. Mais l'Ombre ne renonça pas, trop confiant et trop imbu de sa personne.
« Je vais mettre fin à ta minable existence et ensuite je terminerai ce que j'étais en train de faire" se vanta-t-il avec un coup d'œil entendu vers le garçon effondré devant le corps de sa mère.
« Tch. T'as vraiment foutu la merde toi. On dirait que tu ignores totalement à qui tu as affaire » grogna dédaigneusement le nouveau venu, comme blasé de devoir accomplir une sale besogne. Il s'agissait d'un vampire aux cheveux bruns et au port de tête majestueux. Il transpirait la noblesse et le pouvoir à plein nez.
PDV Livaï:
Ce type n'était au final qu'un minable jouant au Grand Méchant. De la pacotille. M'occuper de son cas ne devrait pas me prendre trop de temps. J'avisai le katana dans sa main. Sacré katana pour que celui ci lui appartienne. Plissant les yeux, je reconnus l'arme du héros du village, un homme courageux que j'avais croisé à une occasion. Mais j'avais rapidement quitté les lieux sous son regard inquisiteur, comprenant que j'étais face à un guerrier d'envergure qui ne s'en laissait pas compter. Je souhaitais par dessus tout conserver mon anonymat et le moindre incident m'aurait contraint à l'éliminer. Non pas que tuer de nouveau me posait problème. Je voulais juste profiter de ma quiétude encore quelques temps.
Tout-à-l'heure j'avais pu sentir la quantité énorme de sang versé dans les parages et à cet instant j'avais deviné quel avait été le sort d'un grand nombre de ces humains. Je craignai qu'il n'y eu aucun survivant. Le guerrier était mort lui aussi, il n'aurait jamais abandonné son katana. Dommage. Je m'étais rendu compte que la forte odeur de sang me perturbait. Cela faisait longtemps que je n'avais pas touché au sang humain et le sentir aussi fortement me donnait l'impression que mon corps était en manque. De plus un cadavre dégoulinant du doux breuvage était étendu juste devant moi. Une femme. Mon bras gauche tremblait imperceptiblement mais je le plaçai discrètement dans mon dos de manière à ce que l'autre vampire ne le remarque pas. Je pouvais contrôler ma soif mais les pulsions de mon corps étaient toujours dures à gérer. J'avisai soudain le jeune homme en larmes non loin de là, le fils du guerrier. Il semblait totalement désarçonné par ma présence. Il ne bougeait pas d'un iota. En état de choc, les yeux écarquillés, il fixait le corps de sa mère. Son cou laissait échapper du sang en grande quantité. Il n'en avait plus pour longtemps. Au moins il ne me gênera pas.
Je vis que l'autre vampire avait réussi à se soustraire à mon emprise et commençait résolument à se diriger vers moi tout en brandissant le katana orné dans sa main droite. Mmm... le manque de sang humain affaiblissait encore mes capacités. En temps normal il n'aurait même pas pu bouger l'orteil.
Pourtant, c'est avec un sourire sinistre et pas le moins du monde perturbé que je fondis sur la présumée bête et lui brisai la colonne vertébrale d'un mouvement vif.
« Alors comme ça c'est toi l'Ombre ? » soufflai-je à son oreille, soutenant son poids d'une main.
« Je suis déçu » ajoutai-je. « Tu es prêt ? »
L'Ombre se mit soudainement à rire à gorge déployée. Non mais j'étais blasé là, je ne tombais que sur des fous au cerveau grillé ! Ce vampire était totalement cinglé c'est pas possible ! Il cracha dans un gargouillis :
« Bon je pense que je vais y rester, n'est-ce pas ? Puis-je au moins avoir l'honneur de connaître le nom de mon libérateur ? »
« Et puis quoi encore ! Tu n'en auras pas besoin là où tu vas. » grognai-je.
« Aaah! On a mauvais caractère à ce que je vois. Bon, quitte à mourir autant s'amuser une dernière fois » dit-il soudain d'un air mortellement sérieux.
Je n'eus pas le temps de comprendre ses dernières paroles qu'il projeta le katana avec ses dernières forces. La lame s'enfonça dans le ventre du jeune homme non loin de là qui bascula en arrière dans un râle d'agonie. Sans hésitation je décapitai ma proie avant de laisser choir son corps. Voilà qui était fait. Bon débarras. Je n'aime pas qu'on se foute de moi.
En avisant le jeune homme je grimaçai. Il allait bientôt mourir. Aucun intérêt. J'enlevai d'un mouvement sec le katana de son ventre et le déposait non loin de lui. Le jeune homme s'étala sur le sol mais je remarquai qu'il semblait vouloir attraper l'arme.
« Tu veux te battre contre moi ? » dis-je sardonique. Mais je ne vis pas de colère ou de signe de combativité dans ses yeux.
« Katana...père... » réussit-il à articuler entre deux crachats de sang.
Avec dédain je shootais dans l'arme, la rapprochant du jeune homme. Celui-ci s'en saisit et la serra contre lui.
« C'est tout ce que je peux faire pour toi gamin. J'en suis navré » lui soufflai-je avant de me retourner, prêt à quitter les lieux. Après tout, le village était décimé et les éventuels rescapés n'allaient pas tarder à rappliquer, peut-être même avec du renfort. Je pense qu'il était temps de quitter cette province. Foutue Ombre...
« Attendez... Prêcheur... nom... votre... nom... ? » souffla le jeune homme à l'agonie.
Je l'avisai d'un air blasé. Il croyait encore que j'étais un foutu prêcheur ? Et pourquoi voulaient-ils tous mon nom aujourd'hui ? C'est pas croyable ça. Il ne pouvait pas mourir tranquille et me laisser en paix celui-la ?
« S'il... vous... plaît... » ajouta-t-il les yeux larmoyants.
Je soupirais profondément.
« Tch. Pourquoi faire ? » râlai-je. Mais devant le regard franc et implorant du mourant, je lui répondis doucement.
« Livaï... C'est Livaï. »
Le jeune homme esquissa un faible sourire et murmura faiblement avant de perdre connaissance:
« Merci... Li...vaï... »
C'est avec des yeux ronds que j'avisai la personne devant moi. Merci de quoi ? Tch, trop sentimental pour moi celui-là. Mais je sentais tout de même que ces faibles mots dits sur ses derniers instants de vie me touchaient au plus profond de moi.
« Désolé petit. Si je n'avais pas autant pris mon temps j'aurais pu faire quelque chose... crétin » soufflai-je, sachant pertinemment que personne n'entendrait ces paroles.
Je tournai les talons et m'éloignai au rythme de ses battements de cœur de plus en plus faibles.
« Rhhaaaa ! Oh et puis merde... » grognai-je.
Je fis demi-tour et m'entaillai le poignet avec mes canines. Je fis couler quelques gouttes au fond de la gorge du garçon avant de le charger sur mon épaule. Je quittai ensuite les lieux tout en me répétant que je cherchais vraiment les problèmes. J'enfreignais la Loi Vampirique pour la première fois. Advienne que pourra.
Je rejoignis mon antre où Hanji boudait, Cocotte perchée sur son épaule, occupée elle aussi à bouder.
Pfff, les femelles...
A ma vue Hanji sauta sur ses pieds :
« Je le savais, je le savais que tu ne cherchais qu'une occasion pour recommencer ! C'est pas possible, j'ai perdu mon temps là, va falloir tout recommencer ! ON NE BOIT PLUS DE SANG HUMAIN NOM DE … »
« La ferme. »
La poule me regardait de travers.
Je pris donc la peine de leur expliquer sommairement ce qu'il venait de se passer. Hanji se décrocha la mâchoire de surprise en comprenant que je venais de sauver un humain. Bon, il n'allait plus être humain longtemps mais c'est le geste qui compte, non ?
Des étoiles plein les yeux, Hanji se mit à taper des mains et à crier à tue tête pendant que Cocotte me contemplait amoureusement :
« Je le savais, je le savais que tu y arriverais ! Grâce à MOI ! J'ai toujours cru en moi ! Je suis la meilleuuuure !»
Pfff, les femelles...
Après quelques jours au calme, et une fois sûr de ne plus faire de mauvaises rencontres, je décidai de quitter le pays avec notre nouveau compagnon, en pleine transition. La situation était trop dangereuse pour lui, il pouvait être reconnu par n'importe qui. Il n'était pas encore stabilisé et alternait les phases de sommeil et les phases de crise. Je le nourrissais avec du sang de chevreuil. Tch, une bouche de plus à nourrir... Il n'avait prononcé aucun mot. Je savais pourtant que son état finirait par s'améliorer. J'étais décidé à l'éduquer correctement. Hors de question de lâcher un nouveau monstre sur cette Terre. Mais pour l'heure il était temps de lui accorder son nouveau nom, le seul qu'il pourrait révéler, son nom de naissance devant être protégé quoi qu'il advienne.
« César ! C'est bien ça non ? Ou alors Médor ? » ricana Hanji, déchaînée. Cocotte, saoulée, était partie faire un tour depuis longtemps.
« Ou alors Ouistiti ! »
Admirant l'aurore qui se déployait sous nos yeux, et ignorant la folle à côté de moi, je décidai : « Auruo. Il s'appellera Auruo. »
Retour au présent :
Avec une légère plainte j'émergeai de mon sommeil agité. Mon corps me faisait horriblement souffrir et mon moral était au plus bas. Je me remémorai difficilement les événements de la veille. Erwin était mort, ainsi qu'Auruo.
Auruo... Un nom de plus que je pouvais ajouter à ma liste. Qui sera le suivant ? Je soupirai. Les souvenirs des derniers événements me revenaient au fur et à mesure. Ma crise de démence, la violente mort d'Erwin, mon attaque sur Eld. Pas question que je m'excuse. Il n'avait qu'à pas se trouver sur mon chemin. Il n'empêche que je m'étais vraiment déchaîné. Je me rappelai également de l'état lamentable dans lequel l'Ange avait été mis et je soupirai encore une fois. Il avait été bien amoché le plumé. Il avait été l'élément déclencheur de ma furie incontrôlable et je n'en comprenais toujours pas la raison. Cette situation me frustrait grandement. Je n'avais jamais été dans une telle impasse de toute mon existence. Je me rendis compte que je me souciais de la réaction de l'Ange après le carnage qui avait eu lieu sous ses yeux. Peut être s'était-t-il déjà échappé ? Un soupir de plus s'échappa de mes lèvres. Je ne voulais plus bouger de mon lit, rester loin des problèmes encore un peu. Car oui, il y avait et il y aurait des problèmes. Après tout je venais de massacrer littéralement un haut gradé de la noblesse. Il allait falloir que j'aille régler ce problème au Conseil avant que celui-ci ne prenne les devants. Je ne m'en faisais pas spécialement, je savais que mon influence était grande au sein du Conseil. J'essayerai d'éviter l'affrontement autant que possible mais je n'hésiterai pas à employer la force si nécessaire. Je ne laisserai personne me dicter ce que je dois faire. Personne. Les Nobles en étaient d'ailleurs tous conscients. Mais de mon côté j'étais également conscient qu'ils étaient en position de supériorité numérique. Je devrai compter sur mes alliés. Du moins sur ceux qui hésiteraient à me trahir.
Les premières lueurs du jour s'infiltrèrent dans ma chambre et interrompirent mes pensées. Elles teintaient élégamment le sol de la pièce comme une douce chaleur tentant de s'infiltrer dans un hiver glacial.
Je n'entendais pas le moindre mouvement dans le manoir. Tout le monde devait dormir, après tout il devait être 4 heures du matin. Je me dirigeai donc tranquillement dans le couloir du manoir après avoir troqué mes vêtements actuels contre de nouveaux habits propres. Au fur et à mesure que je m'approchai de la chambre d'Auruo, ma démarche ralentit, comme suspendue par le temps. Je restai immobile pendant ce qui me sembla une éternité devant cette porte close. Je n'acceptais pas l'idée que derrière celle-ci je ne trouverais personne. Un nouveau soupir s'échappa de mes lèvres avant que je n'enclenche la poignée et pénètre dans la pièce sombre. Je trouvais, posé sur la table de nuit, ce que je cherchais. Un magnifique katana orné de gravures dorées qui devait avoir été déposé ici suite à la bataille. Je le pris dans mes mains et de ce fait l'image d'un garçon souriant, emménageant dans cette chambre pour le première fois, me revint en mémoire. Je sentais l'odeur imperceptible du sang d'Auruo dans les rainures de la poignée. C'est avec un visage sans émotions que je remis la lame dans son fourreau et que je sortis de la pièce, l'arme à la main. D'une démarche un peu trop rapide pour quelqu'un de calme, je sortis du manoir et me dirigeai vers une petite clairière située à l'arrière du bâtiment. Sachant pertinemment où elle se trouvait, j'arrivai en quelques secondes devant la tombe recherchée, à 200 mètres du manoir, sous un chêne centenaire. Auruo l'avait planté en l'honneur de sa famille, comme il l'avait fait à chaque endroit où ils s'étaient établis plus de quelques d'années au cours des 900 dernières années. Il aimait s'y recueillir. En faire sa dernière demeure lui aurait plu. Je restai là, immobile, les traits figés. Mes doigts se serrèrent inconsciemment autour du manche du katana. Mes cheveux commençait à me cacher la vue, mes yeux fixés vers le sol, là où le corps avait été enterré. Je sentis quelques gouttes tomber sur mon crâne, de plus en plus rapidement. L'eau commença à ruisseler des feuilles de l'arbre. Mes cheveux et mes vêtements s'alourdissaient, détrempés. C'est après 1 heure seulement que je me mouvai enfin, déposant le katana si cher à son cœur sur sa tombe. Je me redressai lentement et contemplai cette nouvelle mort étendue devant moi.
« Au revoir » soufflai-je, mes paroles s'évanouissant avec le bruit de la pluie s'écrasant sur le sol.
D'une foulée souple je rejoignis les profondeurs de la forêt pour m'adonner à ma première chasse depuis longtemps. J'avais besoin de me nourrir. Cela faisait une éternité que je n'avais pas chassé d'animaux. Je me lançai à corps perdu dans la traque sans me préoccuper de la pluie torrentielle s'abattant sur mes épaules.
Quelques heures plus tard j'étais de retour au manoir, les vêtements dans un piteux état. Je me rappelai alors la raison pour laquelle je ne chassais plus en forêt depuis longtemps. La bouffe de l'hypermarché était bien moins salissante. Mais cette activité m'avait fait du bien. Bien que je sois TRÈS contrarié par mon apparence... C'est donc d'un pas décidé que je me dirigeai vers ma salle de bain afin d'enlever toutes ces saletés de mon corps.
Sur le trajet quelqu'un me percuta, nous faisant basculer tout les deux par terre. C'est dans un grognement rageur que je regardai le fauteur de trouble. Déjà que je supportais difficilement l'odeur de mes vêtements sales et voilà que mon parquet était également dégueulasse à cause de mes fringues. Tch. Mes yeux plongèrent alors dans un regard azur. Nous étions presque nez à nez, l'Angelot me surplombait, les mains plaquées au sol de chaque côté de ma tête. Je ne sus comment réagir, comme subjugué. Le temps suspendu, il me regardait avec des yeux ronds comme des soucoupes. Son pouls s'accéléra brusquement, de même que son souffle. Il ne semblait pas croire ce qu'il avait sous les yeux. Je ne pus m'empêcher d'étirer un faible sourire devant la facilité avec laquelle on pouvait lire ses pensées.
« N'oublie pas de respirer, crétin emplumé » lui dis-je.
Ses pommettes prirent alors une couleur rouge tomate. C'était vraiment divertissant de le voir autant galérer. Rassurant aussi de voir que je n'étais pas le seul à être perturbé par cette proximité, même si j'étais beaucoup plus doué que lui pour camoufler mes sentiments. Je me mis à le détailler lentement. Mon regard passa d'abord sur ses cheveux chocolats en bataille, on avait envie de les ébouriffer encore plus tellement ils semblaient indomptables. Puis mes yeux glissèrent sur les traits de son visage pour finir sur sa bouche, tellement délicate. Détournant mon regard précipitamment, je glissais alors vers sa jugulaire mais je vis celle ci tressauter, signifiant que l'Ange venait de déglutir. Mes yeux revinrent immédiatement dans les siens et je vis que son visage était à présent écarlate. C'est possible ça ?
« C'est extrêmement gênant » souffla-t-il.
« Bah lève toi dans ce cas ducon ! » râlais-je, cachant par la même occasion ma propre gêne. Après tout je venais carrément de le reluquer. On aura tout vu. Ne le prenez pas au premier degré.
L'Angelot se redressa précipitamment et je pus me lever à mon tour. Mais lorsque je vis le parquet sale je grimaçai.
« Tu nettoies » lui ordonnais-je dédaigneusement.
« Hein ?! Mais j'ai rien fait c'est toi qui est dégoulinant de boue et de je ne sais quoi d'autre ! » râla-t-il.
Je notai au passage le tutoiement. Bien, c'est qu'il devait être en confiance. Imperceptiblement, cela calma ma crainte de le voir déguerpir loin du monstre qu'il avait du discerner en moi.
N'oubliant pas ce que je venais de lui ordonner, je lui lançai un regard glacial qui le fit légèrement hésiter, un hoquet s'échappant de sa gorge. Il ne s'attendait vraisemblablement pas à ce changement d'attitude de ma part. Après un instant il se ressaisit et redressa les épaules en me défiant du regard.
« Et pourquoi je devrais faire ça je te prie? »
« Pas le temps » répondis-je sans plus de cérémonie, avant de tourner les talons. Le plantant là je repartis vers ma salle de bain et l'entendis soupirer bruyamment dans mon dos. Il semblait perturbé et légèrement frustré. Une fois dans ma salle de bain je refermai brusquement la porte et plaquai mon dos contre celle-ci. Levant les yeux, je vis mon reflet dans le miroir et lâchai un grognement. Je me rendis alors compte que j'avais retenu mon souffle.
« Tch. Qu'est ce que c'était que ça ?! » murmurai-je en repensant au moment où l'Ange m'était tombé dessus.
J'avais été tellement surpris de le voir, pensant qu'il s'était carapaté durant ma phase de récupération. Mais non seulement il était encore ici mais en plus il ne semblait avoir nullement peur de moi. Je n'avais jamais permis à qui que ce soit d'être aussi proche de moi physiquement. D'où me venait ce sentiment de familiarité, cette attirance ?! Je ne comprenais pas et cela m'énervait. Et quand quelque chose m'énervait, ça me mettait de très mauvaise humeur. Je ruminai cette pensée quand un détail me frappa soudainement. Comment avais-je pu ne pas m'en rendre compte plus tôt ?
C'est face à mon reflet dans le miroir, les yeux écarquillés, que cette évidence m'apparut.
Je ne rêvais plus. Et ce depuis que l'Ange était là.
Voilà la fin de ce chapitre ! J'espère qu'il vous aura plus ! En tout cas n'hésitez pas à me laisser une petite review pour me dire ce que vous pensez de tout ça! ^^ Ce chapitre n'est pas une très grande avancée dans l'intrigue mais je le trouve tout de même utile et je suis plutôt contente du résultat ^^
Je ne promet rien pour la sortie du prochain chapitre mais je ne pense pas dépasser les 1 mois !
En tout cas merci de m'avoir suivi jusqu'ici !
PS : Lors de l'écriture de ce chapitre une musique et une vidéo sur youtube m'ont beaucoup inspiré ! C'est ce qui a fait que j'ai pu reprendre à fond ma fic pour ce chapitre. C'est "Eren x Levi / It's cold out there"
Je vous la recommande !
A la revoyure mes petits loups !
Tchuss!
Grimmy06
