COUCOU MES PETITS LOUPS !

Ah ça fait du bien de revenir ! Et je suis encore désolé pour ce temps d'attente assez long ! Comme je l'avais dit avant mes études me prennent pas mal de temps et je suis à la bourre dans mes révisions XD Je lisais donc juste d'autres fics de temps en temps. De plus je restais bloquée sur la fin du dernier chapitre et l'inspiration n'était pas trop présente X) Mais il y a trois jours j'ai eu une illumination d'inspiration avant d'aller dormir XD Du coup je me suis remise à écrire d'un coup et *roulement de tambour* j'ai même un chapitre d'avance ! MUHAHAHAHA ! J'adore cette sensation d'être un peu en avance XD Enfin il faut encore que je le corrige et tout parce que je relis mes chapitres une bonne vingtaine de fois pour corriger et réécrire des passages qui sont bof, donc ça me prend pas mal de temps X)

Enfin à la base c'était un seul et unique chapitre mais comme il était vraiment très très long je l'ai séparé en deux chapitres de tailles moyennes.

Je rappelle que les personnages ne m'appartiennent pas sauf Cocotte.

Un grand merci à tout ceux qui lisent, suivent et commentent cette fic, c'est hyper motivant !

Réponses aux reviews :

Colieco : Je suis hyper contente que la fic te plaise toujours ! ^^ Encore désolé pour les délais de parution un peu pourri X) Et oui Hanji et Cocotte font bien la paire !

Gloria : Pas de soucis ! XD merci pour tes reviews :P

emylou : Oui certains personnages sont assez... changés XD d'ailleurs plusieurs fois je me suis demandée si c'était vraiment bien de faire ça mais c'était tellement drôle XD En tout cas je suis trop contente que ça te plaise ! Et oui le Eren d'ici est assez kiki XD

angicat : De rien XD merci à toi pour m'avoir laissé une review ! Ça me fait plaisir ^^

D4rk Lili : Oui la situation a bien dérivé du combat épique Livaï x Pixis XD Ne t'inquiète pas mon côté fangirl est aussi fou que le tien ! XD En tout cas merci beaucoup pour tes reviews !


CHAPITRE 10

Tout était flou autour de moi. Je n'arrivais pas à distinguer ce qui m'entourait si ce n'est d'étranges formes qui essayaient de se modeler avec peine. Petit à petit ma vision s'éclaircit et des sons me parvinrent. Je pus distinguer ce qui semblait être une plaine et au loin un ballet composé d'une multitude de silhouettes aux reflets argentés ou dorés, comme si... comme si elles étaient vêtues d'armures lumineuses. Je n'arrivais pas à voir avec exactitude ces êtres mais mon instinct me soufflait que j'étais dans le vrai. Ce qui me surprit c'était surtout le sentiment de calme et de bien-être dans lequel je baignais, comme si je n'étais pas réellement moi même. J'avais l'impression d'être une entité qui s'observait de l'intérieur. L'étrange impression d'être là sans être là. Je baissais le regard et vis que je tenais dans l'une de mes mains une longue épée cristallisée. Elle était tout bonnement époustouflante. Elle semblait légère et majestueuse avec cette aura de puissance prodigieuse. J'étais subjugué. Cependant quelque chose me stoppa net dans cette contemplation. Une voix flotta autour de moi. Au son de cette voix je sentis une douce chaleur m'envahir. Je n'arrivais pas exactement à savoir si c'était réellement moi ou le corps dans lequel j'étais, mais le résultat était qu'un long frisson me parcouru de tout mon long lorsque j'entendis cette voix si singulière. Puis je distinguai des mots. Pourtant ce n'était qu'un murmure. Un murmure déchirant. Un murmure qui me tourmenta.

« Ne m'abandonne pas... »

Je connaissais cette voix... mais je n'arrivais pas à y superposer un visage. Je voulus me retourner mais je me fis happer dans un tourbillon de lumière qui me projeta dans ce qui semblait être une grande pièce. Je n'étais pas seul, une autre personne me faisait face mais son visage était comme flouté. Je pouvais seulement distinguer un halo de cheveux couleur chocolat. Une dispute semblait nous opposer mais aucun son ne me parvint. Je n'entendais pas la moindre parole, la scène se déroulait tel un film flouté sans son. L'échange semblait houleux. En moi la peine se mêlait à la colère.

Tout à coup la dispute sembla s'arrêter nette, je me retrouvais à nouveau seul, abandonné. Mes lèvres s'entre ouvrirent pour laisser échapper dans un souffle un nom qui m'était paradoxalement totalement inconnu :

« Eren... »

Soudainement mon champ de vision fut obscurcit par un abysse de plumes blanches qui se teintèrent peu à peu d'une couleur sanglante alors qu'une douleur intense explosa dans ma poitrine, brisant mon cœur et mon âme en milliers de morceaux.

Je me réveillai en poussant un cri rauque, le corps tremblant. J'étais littéralement en transe. Les yeux écarquillés je mis beaucoup de temps à comprendre où je me trouvais. Des sentiments, tellement de sentiments ! De toute ma vie de vampire je n'avais jamais été autant bouleversé.

Merde ! Que se passait-il ?! Il m'avait pourtant semblé que je ne faisais plus de rêves depuis que l'Ange avait débarqué. Les vampires ne sont pas sensés rêver, encore moins de plumes. Ce rêve était différent des autres, il se rapprochait plus d'une vision, c'était tellement intense. Il avait été plus précis tout en restant mystérieusement flou. La seule chose qui restait gravée au fer rouge dans mon esprit était ce nom. Eren. Le prononcer était si doux au palais tout en m'étant étranger. C'était très frustrant je ne savais plus quoi penser de tout ça. J'étais clairement pris au dépourvu. La voix que j'avais entendue était à présent lointaine, elle m'échappait. Je n'arrivais plus à distinguer cette sonorité qui m'avait parue si singulière, à la fois réconfortante et incisive. Je tentais de reprendre mes esprits. Je devenais clairement cinglé à chercher une signification à ces songes incongrus.

« Qu'est-ce qu'il m'arrive bon sang... »

Je tentai de me mouvoir mais grimaçai lorsque la douleur incendia tout mon corps.

Mon dernier souvenir était Farlan qui découpait des lanières de peau dans mon dos après avoir écrasé mes doigts à coups de masse. Il y avait mis tout son cœur pour me faire expier mon prétendu crime. A chaque coup, la meute hurlait son approbation. Je n'avais pas lâché une plainte, ce qui avait considérablement énervé mon bourreau.

Après quelques inspirations contrôlées, je parvins à m'asseoir et examinai méticuleusement chaque parcelle de mon corps. Je portais la main à mon visage et constatai avec soulagement qu'il ne manquait rien. Toutes mes dents ! Et ma beauté légendaire intacte ! A part un vilain coquard à l'œil gauche, je m'en sortais pas trop mal. Mon torse était dénudé. Toute les plaies avaient commencé à se refermer mais elles étaient encore bien visibles et je l'avoue plutôt douloureuses. Mmm, elles étaient tout bonnement immondes. Ça gâchait mon charme. Vivement qu'elles disparaissent. Une cure d'argent et tout rentrerait dans l'ordre.

Je fit craquer mes doigts martyrisés qui se remettaient plutôt bien. Farlan savait pertinemment qu'il ne m'infligeait pas de dégâts permanents. J'étais un vampire très puissant. Le salaud n'avait réussi à m'immobiliser qu'avec ses procédés infamants. Des sédatifs... le lâche. Je parierais pour de l'aconit, mortelle pour les humains mais uniquement paralysante pour les Vampires.

J'analysai ce qui m'entourait. Pas fameux. Je me trouvais dans un cachot, dégueulasse comme par hasard. Je soupirais bruyamment.

Les lieux ne disposaient que de deux issues : une porte en fer forgé patinée par le temps comportant une trappe en guise d'œilleton et un trou bardé des barreaux qui faisait office de fenêtre. Je parvins à m'y traîner et constatai qu'une forêt dense cernait les lieux. Les rayons du soleil parvenaient à peine à traverser la densité du feuillage. Il faisait donc jour. J'ignorais depuis combien de temps je me trouvais dans cette prison. Les loups m'avaient piégé au cours de la nuit qui avait suivi mon « procès ». De longues heures avaient suivi, ponctuées de séances de torture particulièrement imaginatives. J'avais même appris des trucs ! Bref. Je tentai ma chance en secouant les barreaux mais mon état de faiblesse combiné aux effets de la plante toxique ne me laissait aucun espoir de m'échapper. Peu glorieux pour un vampire de mon envergure mais laissons la gloire aux morts, d'accord ?

Je retournai vers ma couche et m'allongeai pour ne pas gaspiller mon énergie renaissante. Pour avoir déjà été empoisonné par ce type de sève par le passé, je savais par expérience qu'il faudrait plusieurs heures avant que mon organisme en évacue les dernières traces. A ce compte, le temps devenait mon pire ennemi.

Je remarquai des traces d'impacts sur la porte, témoins j'imagine des tentatives d'évasion de mes prédécesseurs. Il était clair que ce cachot était utilisé régulièrement. Je humai des relents de sang séché, vieux d'une semaine, pas plus. Derrière, des traces olfactives plus anciennes, du sang, de l'urine, restaient perceptibles. Je ne me faisais aucune illusion sur l'issue qui avait été la leur. Les lieux puaient la souffrance et le désespoir. Mais ça ne m'atteignait pas vraiment. Je devais rester concentré. « Réfléchis, Livaï, réfléchis... »

« Tu sembles avoir repris des forces mon minou » susurra une voix irritante.

Je jetais un coup d'œil au loup-garou qui venait d'ouvrir la trappe. Sa face hilare me hérissa le poil. Tch, pas moyen d'être tranquille. Je lui lançai le regard le plus glacial de mon répertoire, même si mon coquard gâchait un peu mon effet. Son sourire se fana légèrement et le coin de sa bouche tressauta. Mon expression resta de marbre et je sentis que je le faisais tout de même flipper. Quand même...

« Ne te réjouis pas trop vite saloperie de vampire, si Farlan t'a laissé récupérer c'est tout simplement pour mieux t'arracher les tripes, encore et encore, jusqu'à ce qu'il te crève enfin et efface cette attitude hautaine et supérieur. Ici tu n'es rien » cracha-t-il.

Je ne répondis rien. S'il croyait m'impressionner avec son blabla, il pouvait se le carrer. Je me contentais de le fixer, un sourcil haussé. Il pouvait me menacer tant qu'il le voulait. Il savait que je n'avais pas lâché une seule plainte pendant que Farlan jouait avec son couteau et ce n'est pas demain la veille que ça arrivera. Je ne ferai jamais ce plaisir à qui que ce soit. En vérité, la douleur physique ne m'affectait pas vraiment, j'en avais vu d'autres. Jamais, je dis bien JAMAIS quiconque ne réussira à m'asservir. La soif de sang avait été ma seule maîtresse durant tellement et tellement d'années ! Enfin libéré de cette emprise, je m'étais fait le serment de ne plus jamais me retrouver dans une telle dépendance. En outre il y avait beaucoup trop de personnes derrière moi que je ne pouvais abandonner. Je me repris afin de ne pas laisser mon esprit dériver vers le manoir et ses occupants.

Le loup se vexa lorsqu'il vit que je ne réagissais pas plus que ça et que je le snobais carrément. Il frappa rageusement contre le battant de la porte.

« Vu que tu es bien reposé, je vais prévenir Farlan. Il a hâte ! »

Il referma d'un coup sec la trappe et s'éloigna d'un pas rageur.

J'étais à présent seul, aucune respiration alentour, juste une affreuse puanteur. Sérieux, ils ne se lavaient jamais ces chiens ?

Je rassemblais mes forces mais mon corps refusait de se mouvoir comme je l'entendais.

« Tch saleté de poison » m'exaspérai-je.

Décidément c'est qu'il m'aimait beaucoup le Farlan pour vouloir me garder à ce point à ses côtés.

Mais un chien reste un chien. Pas très malin en gros. J'avais malgré mon état la possibilité d'agir d'une manière ou d'une autre, je n'étais entravé par aucun lien. Farlan était tellement obnubilé par sa vendetta qu'il avait oublié un paramètre essentiel : j'avais un cerveau, moi. Et je savais m'en servir.

« Bon le seul moyen d'enlever le poison de mon sang... vu le temps dont je dispose... c'est justement de me saigner » me murmurai-je avec une grimace.

Si j'arrivais à cette extrémité, je n'aurais qu'un court laps de temps pour agir, les effets du manque apparaîtraient bien assez tôt. Je devais parvenir à me mettre hors de portée de la meute avant de pouvoir étancher la soif intense, ce qui me permettrait de me régénérer. Si je ne me nourrissais pas, une souffrance sans pareil était au bout du chemin. Je serais alors dans un état de crise de soif vitale. J'avais connu ce genre de crises par le passé et ça n'avait pas été facile, alors là si en plus je me faisais titiller par des loups je ne savais pas exactement comment mon corps et mon esprit allaient réagir. Soit je restais trop faible et les loups n'auraient alors plus aucun mal à me garder à leur merci, soit la soif me submergeait et je perdais le contrôle. Or je n'aime pas perdre le contrôle. Vous avez déjà vu un drogué sevré replonger ? Et là on parlait d'une putain de drogue, croyez-moi...

Mais à ce stade il ne me restait pas d'autre option. Hors de question que je pourrisse dans cette déchetterie une heure, non, ne serait-ce qu'une seconde de plus. Il fallait bien que je me débrouille pour me carapater et je trouverais bien de quoi me sustenter une fois à l'abri. Il devait bien y avoir du gibier dans ces bois !

C'est donc avec un regard entendu que je fixai les veines palpitantes de mon poignet. Les loisirs de Farlan m'avaient déjà privé de pas mal de sang mais le poison restait actif, il était encore en quantité suffisante dans mon corps pour m'affaiblir et me priver de mes ressources.

« Mmmh mais après je fais quoi ? » pensai-je.

Il fallait que j'agisse vite une fois mon corps débarrassé de l'aconit. Le doute n'était pas permis. Je ne pense pas que passer par la porte principale soit judicieux. Trop risqué. Je n'aurais pas assez de temps pour démolir tous ces chiens comme je l'aurais fait en pleine possession de mes moyens, car à n'en point douter Farlan avait du poster des gardes devant mon cachot. La senteur musquée diffuse que je percevais me le confirmait : 4 loups, dont 1 femelle. Il ne restait donc que la fenêtre qu'il me fallait exploser du premier coup une fois le poison évacué. J'espérais avoir assez d'énergie pour distancer ensuite les 4 loups avant qu'ils comprennent ce qu'il se passait.

Tout reposait sur la théorie que mes forces reviendraient une fois mon corps drainé du produit. Mais pour combien de temps ? Il fallait agir au bon moment. Si j'attendais trop longtemps, l'effet recherché serait totalement inverse, je me retrouverais vidé de mon sang et impuissant comme un nouveau né.

« On se posera ces questions le moment venu. Pour l'instant il faut agir » pensai-je à voix haute.

Le loup était parti chercher son chef de meute et il ne tarderait pas à rappliquer.

D'un mouvement sec et précis, je plantai mes canines dans mon poignet gauche. Le sang gicla puis coula à flot. Je le sentis me quitter peu à peu.

« Tch. Désagréable ! » grinçai-je en avisant le sang tâcher mon pantalon. Il était fichu.


PDV Hanji :

« HAHAHAHAHA ! » s'étouffa Hanji, les mains soutenant ses côtes tellement elle rigolait.

Cocotte la regardait d'un œil blasé.

Face à elles, Pixis était pieds et poings liés et se tortillait sur le sol, ses yeux effarés fixés sur l'étrange créature qui se moquait de lui. Elle semblait prête à basculer et perdre pied à tout moment. Elle riait aux éclats depuis 10 bonnes minutes.

« Hiiiiiiii ! Je suis tellement fière de moi ! Cocotte, on a réussi à capturer le grand vilain et je peux maintenant tester toutes sortes d'expériences ! C'est tellement satisfaisant de pouvoir ENFIN appliquer ses théories ! » clama-t-elle avec jubilation.

Ils se trouvaient dans un sous sol situé non loin des cachots. Après avoir maîtrisé Pixis, Hanji l'avait traîné comme un sac de patates jusqu'à un endroit isolé, précédée par Cocotte.

Le teint de Pixis était crayeux. Il n'avait rien pu faire contre cette Amazone. Mais la pire avait été la poule qui lui avait labouré le crâne, lui arrachant sa belle perruque blonde. Livaï avait le don de s'entourer de spécimens peu communs. Pixis se demandait ce qu'avait bien pu ingurgiter cette femme pour être aussi déjantée. Rien de bon ne s'annonçait pour lui.

Cocotte caqueta furieusement montrant ainsi son mécontentement. Elle commençait à trépigner sur place, n'y tenant plus. Il y avait urgence.

« Ah mais oui ! Il y a plus important ! Tu serais bien sympathique mon cher monsieur de la Haute de me dire où peut bien se trouver mon Livaï adoré. »

Un caquètement offusqué interrompit sa tirade.

« Je veux dire NOTRE Livaï adoré. Pas que je remette en cause ses capacités de survie mais je n'aime pas réellement être dans l'ignorance concernant la situation dans laquelle il peut se trouver » susurra-t-elle, la voix de plus en plus rauque.

« Je te conseille, mon lapin, oh oui, je te conseille...de...me...dire...tout-de-suite...où... est...Livaï... » articula Hanji d'un débit haché, comme si chaque mot avait été pesé pour en soulever ainsi la lourde menace sous-jacente.

« Je ne vois pas de quoi tu parles » répliqua Pixis d'un ton étonnamment ferme. Mais la sueur qui couvrait son front démentait sa prétendue assurance.

Peu dupe, Hanji le fixa longuement, l'air concentré, immobile. Elle resta ainsi de longues secondes, laissant son prisonnier dans un silence inconfortable. La poule s'approcha lentement de lui, plantant à son tour ses yeux globuleux dans les siens. Elle aurait eu des dents qu'elle aurait sorti tous ses crocs. Elle fit gonfler ses plumes, ce qui lui donna une silhouette ébouriffée qui aurait été d'un certain comique dans d'autres circonstances. Mais Pixis ne riait pas du tout. Sous le regard de la poule, il se mit à trembler de manière incompréhensible.

« Je ne sais pas, j'ignore où est Livaï. Je ne l'ai pas vu, je le jure, je le jure sur la tête de mes enfants ! »

Cocotte secoua sa crête et trottina pour se placer derrière Hanji, lui laissant ainsi le champ libre.

Hanji tapa des mains en sautillant sur place :

« Ouiiiiii ! »

Elle s'approcha de Pixis et le souleva d'une main pour le jeter sur un vieux siège de voiture abandonné. Puis elle se lissa les cheveux avant d'adopter un ton docte :

« Pixis, savais-tu que lorsque un corps est exposé à 2000 mA, cela provoque un arrêt cardiaque ? De plus les effets sont multipliés si la personne est mouillée » récita-t-elle.

Cocotte l'observait d'un œil attentif, à présent confortablement installée sur un bidon dans un coin de la pièce.

« Je n'avais jamais essayé sur un vampire. Personne n'a voulu jouer au Manoir... » se plaignit-elle en reniflant. « Je vais pouvoir compléter mes travaux ! Sois bien attentif Pixis, je vais demander une collaboration totale, pas de mauvais esprit, et on se tait. Ton seul Joker : Livaï. »

Hanji se déplaça habilement derrière Pixis et quitta la pièce quelques instants avant de revenir portant un seau empli d'eau croupie.

« Désolée, il n'y avait que de vieux sanitaires. »

Toujours de sa démarche horriblement calme, elle renversa sans un mot le seau sur la tête de Pixis, le trempant jusqu'aux os.

Il frémit sous l'effet glacé de l'eau qui imprégna ses vêtements.

« Qu'est ce que .. »

« Étant donné que tu es un vampire, ta condition et ta résistance physique devraient te permettre d'endurer beaucoup plus non ? BIEN ! » cria-t-elle en fracassant le seau au sol, faisant sursauter sa victime. Elle semblait à présent avoir retrouvé son état normal. C'est à dire hystérique.

« Première expérience mon cher ! Combien de milli Ampère un vampire peut-il supporter ? » commença-t-elle à chantonner en sautillant joyeusement vers un générateur et des fils.

« Je me suis permise de prendre tout ça dans ta voiture j'espère que tu ne m'en voudras pas trop ! »

Elle s'arrêta soudain en se frottant le front d'un air pensif et son regard se fixa sur lui.

« Mmmh, il manque quelque chose... »

Ses yeux plissés s'éclairèrent et elle se précipita sur lui. Elle lui arracha une chaussure et lui retira sa chaussette qu'elle roula en boule. Puis elle lui fourra la chaussette sans ménagement dans le gosier, ignorant ses hauts le cœur.

Bah quoi ?! Il fallait bien atténuer les cris qu'il allait pousser non ?

Elle se retourna gaiement vers son installation et s'affaira à ses préparatifs. Prête, elle leva la tête vers lui et lui fit un clin d'œil :

« Et je sais que tu n'as pas d'enfants vilain garçon... »

Elle saisit deux tiges en métal et lui fit face alors qu'un sourire fou se dessinait sur son visage, elle était horriblement flippante. Elle s'avança d'un pas félin et planta sans ménagement les tiges dans chacune de ses jambes, faisant raisonner dans la pièce le bruit de chair qui se déchire et d'os qui se brisent.

« Oh ? J'y suis peut être allée un peu fort hein? » dit-elle boudeuse en se tournant vers Cocotte pour voir si elle était également de cet avis. La poule faisait un somme et ronflait. Puis elle ouvrit un œil interrogateur. On aurait dit Livaï lorsqu'elle essayait de lui parler de ses expériences farfelues. Il déteignait gravement sur Cocotte.

« Oh c'est bon ! Ça va guérir... ou pas » se retourna-t-elle, ravie d'avoir un jouet à sa disposition.

« Testons maintenant ces petits bijoux ! » susurra-t-elle à Pixis en approchant avec les câbles.

A ces mots la panique gagna Pixis qui se mit à ruer sur son siège tout en essayant désespérément de mettre ses bijoux de famille hors de portée.

Hanji le regarda, perplexe, puis rougit violemment :

« Eeeeh, ohhh, je ne suis pas une obsédée, hein ! Je ne faisais pas allusion à ça ! »

Gênée, elle fixa les câbles aux barres de fer puis se re-concentra sur sa tâche.

« On va d'abord commencer avec 2500 mA histoire de voir ! AH ! Et si tu as quelque chose à m'apprendre fait moi signe ! On ne sait jamais ça peut te sauver la vie ! » lui dit-elle le regard faussement compatissant. C'est avec une joie non dissimulée qu'elle brancha l'autre extrémité des câbles et enclencha le courant.

Un couinement étouffé se fit entendre dans la pièce.

« Hihi, ça chatouille, pas vrai ? » pépia Hanji.

Puis les yeux mortellement sérieux, elle souffla :

« On y retourne ».

Pendant une demi heure Hanji gambada à plusieurs reprises jusqu'au générateur afin d'augmenter la puissance du courant. Cela parut une éternité aux yeux de Pixis. Il souffrait atrocement et pleurait comme un bébé.

Hanji prenait un malin plaisir à le voir dans cet état. AH il était beau le vampire, lamentable...

Mais il ne craquait pas et l'heure tournait. Elle chercha du regard les yeux de Cocotte qui regardait alternativement Hanji et les bijoux de famille de Pixis. Ce dernier se mit à couiner de plus en plus fort. Hanji coupa le courant en soupirant et se plaça devant son cobaye, son attitude changeant du tout au tout.

« Maintenant tu vas me dire où se trouve Livaï espèce d'enfoiré » gronda-t-elle.

Sa voix était grave, elle ne riait plus du tout. Son visage fermé afficha une expression dangereuse. Elle allait le tuer, il le savait. Si elle n'obtenait pas ce qu'elle voulait, cette folle allait le finir.

« Je n'y suis pour rien » pleurnicha-t-il. « Ils m'ont forcés, je ne voulais pas. J'apprécie Livaï, je l'admire, je... »

Une gifle retentissante l'interrompit.

« Ma question est simple. Où...est...Livaï... »

Hanji saisit une des tiges et la retira brutalement des chairs carbonisées de sa jambe. Elle la plongea dans son épaule. Pixis haletait, en état de choc.

« Où...est...Livaï... »

Alors qu'elle saisissait la seconde tige, Pixis craqua :

« Les loups, ce sont les loups ! Les loups l'ont emmené ! Je les ai juste laissés entrer ! Je ne sais rien de plus, arrête, je t'en supplie, arrête » sanglota-t-il.

Alors que Cocotte bondissait de son bidon, Hanji regarda Pixis avec horreur.

« Tu as livré Livaï aux loups ? »

Pixis vit dans ses yeux qu'il était condamné.

Sans plus de manière, Hanji arracha la seconde tige qu'elle planta sauvagement dans son crâne, réduisant son cerveau en bouilli. Méprisante, elle tourna le dos et sortit de la pièce sans un regard pour la dépouille du traître épinglé à son siège comme un papillon. Elle rejoignit Cocotte qui s'était déjà précipitée en panique à l'extérieur.

« Cocotte , je ne sais plus quoi faire. J'ai peur... » murmura-t-elle le teint livide.

Cocotte fixait l'horizon d'un air absent. Puis un frémissement parcouru son corps. La poule, excitée, se mit à faire des bonds en battant frénétiquement des ailes. Elle poussait des petits caquètements joyeux. Puis elle fusa en direction du Nord. Hanji comprit que le limier Cocotte était de retour et fut galvanisée par une lueur d'espoir.

« HIIIIIIII ! OUIIIIIII ! Tiens bon Livaï on arriiiiiiiiiiiiive ! »


Bon voilà la fin de ce chapitre !

Le prochain ne devrait pas trop tarder il faut juste que je prenne le temps de le relire, corriger etc ... Il est encore un peu brouillon X)

En tout cas j'espère que ce chapitre vous a plu !

N'hésitez pas à me laisser une review pour me dire ce que vous en pensez !

S'il y a des incohérences ou des trucs qui vont pas hésitez pas à me le signifier aussi !

Il doit peut être rester quelques fautes d'orthographes XD

En tout cas merci beaucoup à vous mes petits loups !

Grosse beusouille !

A la revoyure !

Tchuss

Grimmy06