COUCOU mes petits loups ! (enfin j'étais en train de penser, faudrait que je vous trouve un autre surnom parce qu'ici les loups ne sont pas vraiment mis en valeur XD du coup je vous appelle mes petits anges ou mes petits vampires ? XD)

Bon baaaaa finalement je poste ce nouveau chapitre plus tôt que prévu car vos retours sur le chapitre précédent m'ont trooooop fait plaisir et j'avais trop hâte de vous poster la suite ! De plus j'avance plutôt bien sur le chapitre suivant donc ça devrait le faire niveau timing XD

Donc j'espère que ce nouveau chapitre vous plaira !

Je rappelle que les personnages ne m'appartiennent pas sauf Cocotte !

Un grand Merci à tout ceux qui me suivent et m'encouragent pour cette histoire ! Je vous adore !

Réponses aux reviews :

D4rk Lili : coucou ! :D contente que le chapitre précédent t'ait plu ! ^^ Oui le passé d'Hanji est assez surprenant XD Et Livaï en même temps avec le pot de colle Cocotte on le repère facilement XD En tout cas je te remercie grandement pour tout ton soutien !

Manami 1012 : coucou ! ^^ merci beaucoup à toi pour ta review ! :)

Fanakeh : coucou ! :) contente que ma fic te plaise ! ^^ Oui c'était le risque en postant un retour sur le passé maintenant X) mais on revient sur le présent ici :P Hum pour ta question ça reste un mystère :P en tout cas merci beaucoup pour ta review ! ^^

Loulou Mochi : coucou ! :D je t'avoue avoir mis un temps pour comprendre que c'était toi ! XD Oui c'est ce que je me disais aussi ! Qu'il fallait un peu se faire bouger Eren et Livaï mais ça se fera au fur et à mesure car la situation est assez compliquée pour eux. Ils se sentent familier l'un à l'autre mais n'ont aucune idée de ce qu'il se passe XD Et la fanfic est prévue pour être assez longue XD Pour ce qui va se passer je te laisse le découvrir avec ce chapitre ! ^^ en tout cas merci beaucoup pour ta review ! ^^

Colieco : coucou ! :) mdrr oui ça peut porter à confusion XD Pour tes questions ça reste un mystère :3 pour découvrir le déroulement je te laisse lire la suite ^^ et oui tu m'as démasquée ! en fait Cocotte c'est moi X) en tout cas merci beaucoup pour tout ton soutien ! ^^


CHAPITRE 12

PDV Manoir :

L'Ange, songeur, observait l'horizon azur. Il était reparti s'asseoir dans la clairière jouxtant le manoir afin de respirer un peu. Il commençait à devenir cinglé à force de tourner en rond dans le manoir et cet endroit commençait peu à peu à devenir son sanctuaire. Il se sentait de plus en plus angoissé au fil des heures. Il soupira longuement, tentant d'évacuer toute la frustration accumulée. Il fallait vraiment qu'il essaye de se concentrer sur autre chose en attendant les nouvelles. De toute façon qu'est ce qu'il pouvait bien faire, lui, tout seul, sans aucune information de la situation actuelle. Ils étaient dans une impasse. Aucune nouvelle du côté d'Hanji et ça c'est ce qui inquiétait le plus la troupe. Que Livaï ne daigne pas donner de ses nouvelles était plutôt habituel, mais Hanji...

« Rhaaaa! » grogna-t-il.

Attentif à ce qui l'entourait il remarqua une silhouette qui se découpait à l'une des fenêtres du premier étage. Pétra le surveillait encore. Elle se comportait comme la maman du groupe et s'inquiétait continuellement pour tout un chacun. Il n'y prit pas ombrage, étant maintenant habitué à la bienveillance de la jolie rousse. Il lui en était reconnaissant, même si cela pouvait se montrer parfois étouffant. Il faut dire qu'avoir un regard constamment braqué sur soi n'était pas de tout repos. Mais le sort incertain de Livaï oblige, tout le monde était aux aguets.

Aaaaaaah vraiment cette absence prolongée était extrêmement oppressante. Cela le mettait dans un état qu'il ne comprenait pas. Il porta un regard voilé sur le ciel qui s'assombrissait peu à peu. Ses pensées dérivèrent. Est-ce qu'il y avait d'autres Anges là haut ? Etaient-ils bienveillants ? Y avait-il une grande entité qui dirigeait son espèce ? Et lui ? D'où venait-il ? Qui était-il ?

Il se perdit dans ses questionnements sans fin, les yeux rivés sur l'océan de nuages. Il repensa à ce que les autres lui avaient dit du jour où Livaï l'avait ramené de la forêt. D'après eux, il avait été retrouvé dans un sale état. Il était littéralement tombé du ciel dans un énorme fracas. C'était possible de survivre à ça ? Que lui était-il arrivé ? Avait-il été attaqué ? Puni ? Il avait quand même eu une aile arrachée, ce n'était pas rien. Est-ce qu'il avait été terrassé lors d'une bataille ? Un guet-apens ? Avait-il commis un quelconque crime ? Tourmenté par ces incertitudes, il commençait à se dire qu'il n'était plus aussi certain de vouloir retrouver la mémoire. Ce n'était pas forcément plaisant d'imaginer qu'il avait peut être été un tueur sanguinaire. Un ange psychopathe... Paradoxe assez marrant, non ? Euh, en fait non. Mais lorsqu'il se concentrait, il ne ressentait aucune noirceur au plus profond de son être. Juste un sentiment diffus de culpabilité qui le laissait assez perplexe.

Il secoua la tête afin d'écarter ces pensées sombres. En parlant de son aile, tiens, est-ce que ça repoussait une aile ?

« J'espère bien que ça repousse ! Sinon mon charme angélique va en pâtir! »

Nan vraiment, ce n'était pas du tout esthétique. Puis il se mit à rire en s'imaginant voleter de manière erratique avec son unique aile. Tiens, ça lui donnait une idée. Et si... il essayait ? Il jeta un coup d'œil à droite et à gauche, s'assurant que personne ne le regardait. Petra avait quitté son poste d'observation. Parfait. Le ridicule ne tue pas mais on ne sait jamais. Il se mit debout et s'étira. Se concentrant comme Livaï le lui avait appris, il parvint à faire surgir son aile unique. Celle-ci, immaculée, s'illumina sous les rayons de soleil qui parvenaient à percer la masse nuageuse. Elle était magnifique. Perplexe, il se demanda comment procéder. Il n'avait pas oublié comment marcher, pourquoi ne se souviendrait-il pas comment voler ? Allez hop, assez de tergiversation. L'Ange se mit à courir, espérant que la vitesse lui permettrait de s'élancer. Il essaya de battre de l'aile et remarqua avec joie qu'il parvenait à la faire bouger. Confiant, avec un élan maximal, il plongea... décolla... plana... avant de s'écraser misérablement dans un bosquet.

Avec un hoquet, il se dégagea du tas de fougères qui venait de l'engloutir et pesta :

« Nul, nul, nul ! »

A quoi est-ce qu'il allait bien pouvoir servir ! Il soupira de lassitude.

Ses pensées le ramenèrent cette fois encore vers Livaï. C'est lui qui l'avait retrouvé, personne ne savait comment ni pourquoi. Lorsqu'on le lui avait demandé, il avait simplement soupiré en balayant l'air de la main, une mine renfrognée peinte sur le visage. L'Ange ne comprenait toujours pas pourquoi le Noble avait insisté pour le garder au manoir, lui l'ennemi des vampires. Après tout il aurait tout aussi bien pu le larguer quelque part sans aucun remord. Ils ne se connaissaient pas. A cette seule pensée l'Angelot sentit son cœur se serrer. Il écarquilla les yeux. Pourquoi son corps réagissait ainsi ? S'étaient-ils déjà rencontrés ? Mais Livaï se serait souvenu de lui, il n'était pas amnésique, lui. Alors quoi ?! Il faudrait peut être qu'il en parle à Livaï un jour. Encore fallait-il qu'il puisse le faire.

Les réflexions de l'Ange commençait à lui donner mal au crâne. Sans s'en rendre compte il avait maintenant la tête entre les genoux, ses bras l'entourant.

S'il était arrivé quelque chose à Livaï il ne se le pardonnerait jamais car même si Livaï avait voulu qu'il reste, il était quand même la cause de tout ce foutoir. Auruo était mort à cause de lui. Il ne supporterait pas de voir quelqu'un d'autre mourir à sa place. Encore moins Livaï. Les habitants du manoir ne se remettraient pas d'une autre mort non plus. C'est le Noble qui avait fait d'eux ce qu'ils étaient à présent et qui leur avait offert un toit. Livaï leur était essentiel. Et pour l'Ange... Livaï était... Il ne savait pas vraiment ce qu'il représentait pour lui. Il n'arrivait pas à mettre un mot sur ce sentiment. Que deviendrait-il s'il venait vraiment à disparaître... pour toujours ?

Non il ne fallait pas raisonner comme ça. Penser au pire n'était pas la meilleure façon de réagir. Livaï était fort. Aucun doute là dessus. D'après les histoires de Gunther, Livaï avait déjà connu une multitude de situations dangereuses dans sa vie. Il avait dû faire face à la mort un nombre incalculable de fois et en était toujours revenu indemne et plus fort que jamais. Cette fois là n'échapperait pas à la règle. Il reviendrait, son sourire sarcastique vissé aux lèvres. Oui, Livaï allait revenir, son charme ravageur toujours présent. Car effectivement, il fallait l'avouer... il était d'une beauté à damner un saint. Il s'était surpris lui même à jeter quelques œillades discrètes au Noble lorsqu'il avait le dos tourné. Il dégageait une telle assurance. Son odeur même l'avait surpris. Ces douces effluves de café semblaient être son odeur naturelle. L'Angelot soupira. C'était vraiment injuste tant de qualités. Les vampires étaient des êtres si attirants. Puis il réalisa. Écarquillant les yeux de stupeur face à sa découverte. Seul Livaï dégageait autant de charme à ses yeux. Les autres lui semblaient fades à côté. C'était donc bien nul autre que Livaï qui l'attirait comme une flamme attirerait un papillon. L'Angelot se sentit idiot et grimaça. Ressentir une attirance pour Livaï (qui semblait avoir été là depuis le tout début) avait un goût d'interdit. Livaï était tout comme ses souvenirs, inaccessible. Quelque chose paralysait l'Ange, un sentiment intense qu'il n'arrivait pas à exprimer et cela le frustrait. Ses souvenirs... Plus les jours passaient, plus il se demandait si inconsciemment il ne bloquait pas les souvenirs de sa vie passée. Il commençait vraiment à avoir peur de ce qu'il pourrait découvrir. De plus, retrouver ses souvenirs pourrait être synonyme de quitter cet endroit qu'il appréciait davantage chaque jour. Et quitter Livaï qui l'intriguait tant...

« EEEEEHHHHH ! La folle des airs ! Ramène tes fesses, on a un appel d'Hanji ! » hurla un Gunther surexcité de la fenêtre du salon.

L'Ange entendit Pétra râler.

« Dis donc toi ! La douceur tu connais ? »

L'Angelot se redressa et ôta les dernières brindilles de ses vêtements avant de rejoindre le manoir en vitesse. Enfin des nouvelles !

Tout le monde était réuni dans le salon. Gunther ricana en le regardant approcher. Pétra lui asséna un coup de poing dans l'épaule en représailles.

« Oui, c'est bon, je sais, on ne se moque pas d'un handi...ouille ! Pétra !»

« La ferme. »

Eld tenait le téléphone. Il mit le haut parleur.

Un flot de paroles incompréhensible se répandit dans la pièce.

« Pixis... puant... loup... cooot... pas une obsédée, hein... cramé... cooot... je suis un génie... plus là... COOOT... putain de radar vivant... COOOT... »

« Du calme Hanji ! On ne comprend rien ! Que se passe-t-il ? Est-ce que Livaï est avec vous ? Dis à Cocotte de baisser le son ! ARRETEZ DE CRIER NOM DE DIEU ! » hurla Eld, excédé.

Après une pause subite, il poursuivit :

« Tu aurais pu nous appeler plus tôt ! Tu t'imagines pas le sang d'encre qu'on se fait ici ! »

Pétra lui saisit doucement le bras, l'incitant silencieusement à se taire. Ils n'avaient pas le temps pour se chamailler.

« C'est bon la folle on est tous là tu peux nous expliquer la situation on t'écoute » lui intima Gunther.

Tous étaient penchés en avant, attentifs à ce qui allait suivre. Enfin le verdict allait tomber.

« Oooh le viking, je ne suis pas folle » renifla Hanji. « La bonne nouvelle c'est que Livaï est vivant... »

L'assistance, qui retenait son souffle, soupira de soulagement.

« La mauvaise nouvelle, c'est qu'on ne sait ni où ni dans quel état il est . C'est pourri ! Livaï s'est fait choppé par les loups garous à cause de ce sale individu de Pixis ! »

Pétra hoqueta de terreur.

« Enfin, Delta Charlie Delta Pixis... » ricana Hanji. « Je pense que notre Caporal est dans la merde au moment où je vous parle. Mais no problemo ! On est sur le coup ! On avait perdu sa trace mais Cocotte semble pouvoir sentir à nouveau où Livaï se trouve! On arrive bientôt au Nord des chutes de Kyojin. Si ce sont bien les loups qui sont derrière tout ça on va avoir besoin de renfort. Alors ramenez vos fesses le plus vite possible ! Et mettez votre tenue de parade ! On va les massacrer ! Et avec panache en plus de ça ! »

« Ouaiiiiiis ! » hurla Gunther, les poings levés au dessus de la tête.

Et elle raccrocha. Comme ça. On ne la changera pas.

Ils se regardèrent tous dans les yeux, figés, le temps de digérer toutes ces informations.

Petra prit la parole :

« Je sais où elles vont. La forêt de Kyojin est une réserve qui s'étend sur des hectares et des hectares. Ça ne m'étonnerait pas qu'on y trouve le repère de la meute de Farlan. Il ne va pas falloir traîner, il y a de la route à faire. »

D'un commun accord et plus déterminés que jamais, ils se dirigèrent vers leurs chambres respectives d'une démarche assurée et rapide. Ils extirpèrent de leurs armoires la fameuse tenue offerte par Hanji le Noël précédant : chemise pourpre, pantalon treillis noir, Rangers et long manteau noir en cuir. Le tout était complété d'un ceinturon à bretelle qui pouvait transporter couteaux, katana ou armes automatiques selon les préférences de chacun.

Cet uniforme leur donnait une allure folle et sinistre à la fois. Tout à fait le style de Livaï. Chaque tenue avait on ne sait comment été faite sur mesure. Une longue dispute avait opposé Hanji et Gunther qui s'était offusqué qu'elle ait pu prendre ses mensurations durant son sommeil. Le géant s'était subitement calmé quand Hanji lui avait fait remarquer avec admiration que ses haches s'harmonisaient parfaitement avec la tenue et qu'il ressemblait à Thor ainsi ! C'est qu'il était coquet le viking ! Quant à Livaï, il avait adoré, bien qu'il s'était gardé de le montrer. Hanji avait raison. Ils allaient faire honneur à leur Caporal !

En 5 minutes ils étaient tous parés. Pétra avait remis l'uniforme d'Auruo à l'Ange qui avait accepté, la gorge serrée. Ils avaient approximativement la même taille.

Ils renoncèrent à rejoindre la destination en courant. Ils en étaient capable mais il n'était pas certain que l'Ange suive la cadence. Ce dernier n'avait aucune intention d'être laissé en arrière et la troupe n'avait pas l'intention non plus de l'abandonner. Restait soit le 4x4 de Gunther, soit la Jeep d'Hanji, soit la Porsche de Livaï. Eld n'avait pas de voiture, trop fainéant pour conduire. Pétra avait son brevet de pilote d'hélicoptère mais l'appareil était parti en révision après qu'Hanji ait voulu modifier le carburant pour donner plus de puissance aux retors. Pour sûr qu'il y avait eu plus de puissance. Une explosion de puissance...

Ils décidèrent de prendre la Jeep d'Hanji, plus pratique que le 4x4. Il n'était même pas envisageable de prendre le bolide de Livaï sans sa permission. Pas suicidaires...

Gunther fonça au labo d'Hanji qui se trouvait dans une dépendance du manoir, bien à l'écart (on ne sait jamais). Elle y entreposait toutes ses affaires. La voiture y était en principe garée dans un garage adjacent. Il vérifia soigneusement la poignée du labo et n'entra qu'une fois sûr qu'il n'y avait pas de dispositif anti intrusion. Hanji avait horreur qu'on vienne fouiner dans ses affaires. Sans doute de peur que ses expériences douteuses soient mises à jour !

Il entra à pas de loup, toujours aux aguets. Rien. Du coin de l'œil, il aperçut à l'entrée du labo un enchevêtrement d'objets en tout genre. Comme piqué par une guêpe, il vit, trônant sur le tas, son casque préféré. Il s'agissait d'un casque en métal surmonté de deux immenses cornes de buffle.

« La peste ! Elle m'avait dit que ce n'était pas elle ! »

Outré, il s'empara de son bien et l'examina sous tous les angles.

« Je ne te quitte plus » murmura-t-il avant de visser le casque sur sa tête. La folle ne perdait rien pour attendre.

Revenant à sa mission, il se dirigea vers le garage d'Hanji où il fit une découverte éblouissante. Il revint vers les autres en courant follement tellement il était excité.

« Vous ne devinerez jamais ce que je viens de trouver ! Ramenez vos fesses les feignasses ! »

Il repartit dans l'autre sens aussi sec, en faisant des petits bonds de joie. Tous l'observèrent avec des yeux ronds. Ils se décidèrent à le rejoindre et furent tout aussi épatés de sa trouvaille.

« Des motos ! » cria Pétra toute excitée.

Elles étaient au nombre de 4, de magnifiques motos noires. Elles semblaient toutes monstrueusement rapides.

Gunther bavait, les yeux humides :

« Des Kawasakis Ninja H2R ! 310 chevaux, ces merveilles montent facile à 350 km/h ! Mon rêve ! »

L'Ange était émerveillés devant ces magnifiques machines.

Gunther se tourna vers ses camarades, suppliant :

« On les prend, allez, on les prend ! Pétra ! Steuplaiiiiit ! »

« Whoaaa ! Hanji ne fait vraiment pas les choses à moitié quand elle s'y met ! » dit Eld, les yeux brillant d'admiration. « Hum mais est-ce qu'on peut vraiment les prendre ? Il s'agit quand même d'Hanji. On ne sait jamais comment elle peut réagir. »

Pétra les regarda d'un air malicieux :

« Laissez-moi réfléchir les garçons. Vu les circonstances, l'urgence et toussa toussa, vu que je n'ai plus d'hélicoptère grâce à notre scientifique de la mort qui tue... bien sûr qu'on va les prendre ! »

« OUAIIIIS ! »

Ils n'hésitèrent pas longtemps avant d'enfourcher les machines. Chacun d'eux avait déjà piloté une moto à un moment donné de son existence. Sauf un.

« Hé Angel viens avec moi ! C'est pas prudent de te laisser piloter ça » l'appela Gunther.

Effectivement l'Ange n'était pas sûr de savoir diriger un tel véhicule. Après tout il était plutôt sensé se déplacer en volant. Il s'installa donc sur la selle derrière Gunther, un peu gêné par cette proximité.

« Aaaah elle est magnifique ! Ma beauté...» susurra Eld en caressant la carrosserie de sa moto.

Pétra pouffa à la vue d'Eld fou d'amour.

Après s'être équipé d'oreillettes afin de communiquer plus facilement entre eux, ils partirent tous en trombe dans la direction indiquée par Hanji.

Ils roulaient à une allure d'enfer.

« Putain c'est de la bombe ces motos ! » hurla Gunther, heureux comme jamais. L'Angelot, plus du tout gêné, était accroché à lui comme une moule à son rocher. La moto c'était pas son truc. Il avait la terrible sensation de ne rien maîtriser.

« Ouais ! Mais pour l'instant concentrons nous sur notre objectif les gars ! Il y a plus important !» leur rappela Pétra dans l'oreillette.

A ces paroles, ils accélérèrent encore la cadence, slalomant entre chaque obstacle rencontré, voitures, camions et pauvres piétons pétrifiés par cette horde sauvage. Gunther n'avait toujours pas enlevé son casque à cornes...


PDV Livaï :

Le sang poisseux s'écoulait toujours de mes poignets, l'odeur âcre imprégnait mes narines. Le sang s'échappait trop lentement. Un des sbires de Farlan ou Farlan lui même pouvait débarquer à tout moment, il fallait agir. Je sentais revenir les sensations de mon corps mais mon organisme était encore affaibli, toujours sous l'emprise du poison. Tout mes membres étaient ankylosés et lourds.

« Aaaaah... quel merdier. C'est pas possible ! » râlais-je.

Je me redressais non sans mal afin de me mettre debout. Mon corps vacilla légèrement avant de reprendre peu à peu un bon équilibre. Je me concentrai afin de vérifier si la voie était libre. Et je détectai avec contrariété une présence à l'extérieur, non loin de la petite fenêtre en barreau. Je n'arrivais pas à discerner la nature de l'intrus. Maudit poison. Merde. Si c'était un des loups je n'allais pas pouvoir sortir pour le moment. Il ne semblait pas émaner de cet individu l'odeur caractéristique de ces maudites bestioles mais rien n'était sûr. Un mal de crâne carabiné martelait sourdement mes tempes et mon esprit commençait à vriller. La Soif pointait le bout de son nez.

« Ressaisis-toi mon vieux ! »

Ça promettait d'être compliqué. Il allait falloir que je me chope un gibier de bon gabarit à la sortie si je voulais rester maître de moi. Au moins un cerf.

Je sentis approcher au moins 4 chiens côté porte. Plus deux autres plus loin mais qui arrivaient rapidement.

« Bon il faut vraiment que je me barre là. »

Je choisis la fenêtre d'une démarche mesurée afin de ne pas perturber plus mon organisme. Mieux valait un seul adversaire que six.

Mais lorsque mes yeux se posèrent sur la fenêtre en barreaux, je faillis m'étouffer.

« Mais qu'est ce que tu fous là toi ?! » hurlais-je, totalement décontenancé.

« Ah ben ça fait plaisir ! ENFIN JE TE RETROUVE ! » se félicita Hanji. « Je t'ai cherché partout dans la forêt pendant au moins deux heures. L'odeur des loups masquait toutes les autres c'était la galèèère ! » geignit-elle.

« Mais comment ... »

« Pixis et tout et tout ! Bref tu es sacrément sale dis donc ! » s'extasia-t-elle.

Un grognement peu amène de ma part la dissuada de continuer sur cette lancée. Mais je vis son regard s'assombrir lorsqu'elle constata les cicatrices sur mon torse. Une lueur meurtrière dansait dans ses yeux, ce qui lui donna un air encore plus fou.

Je balayais l'air de la main.

« J'en ai vu d'autres. Bon tant que tu es là tu peux me péter ces barreaux ? Ils me gênent et ce sera plus pratique de là où tu es. »

Ça m'écorchait la bouche de demander de l'aide. Un peu de dignité ! Mais la soif que je ressentais prenait une ampleur que j'avais pour le moment du mal à gérer. Ce n'était pas une bonne nouvelle. Farlan avait du ajouter quelque chose au poison et ce quelque chose chamboulait mon organisme.

« Pas de soucis. J'ai vu en passant tout à l'heure que Farlan et ses loups étaient déjà là mais t'inquiète ! Cocotte nous fait gagner du temps mais il faut qu'on se dépêche ! »

Quoi ? Cocotte faisait gagner du temps ? Mais qu'est ce que c'était que ce bordel ?!

« Ah ! Livaï ! J'ai aussi ramené ça ! Un petit quelque chose de rien du tout que j''ai concocté sur le trajet. Ne me remercie pas » susurra-t-elle en papillonnant des yeux. Elle brandit un objet facilement identifiable.

Mes yeux s'écarquillèrent d'effroi.

« Une bombe ?! Mais t'es complètement malade ! Ce truc peut nous péter à la tronche à tout moment ! Surtout si c'est toi qui l'a fait bordel!»

« Mais naaaan t'inquiète ! Je gère ! Elle pète que si j'utilise ce téléphone. Faut appuyer sur étoile, 1, dièse, 3, H comme Hanji ahah, 4, et après... »

« Dégage ça de ma vue si tu tiens à vivre plus longtemps. »

« Hihi même pas peur ! » rigola-t-elle en lui tirant la langue.

Je lui décochais un regard glacial lui promettant de sérieuses représailles. Je n'étais en état de goûter à son humour douteux. Elle frissonna de tout son long.

« Oups, je retire ce que je viens de dire » couina-t-elle en toussotant. « Et si on s'occupait de ces barreaux ? »

Elle tira d'un coup sec sur les barreaux et ceux-ci volèrent dans les airs. La honte pour moi. J'agrippai fermement le bord poisseux de la fenêtre, les traits de mon visage déformés par l'effort. Je me hissai sur le rebord en retenant un gémissement douloureux, le sang coulant toujours de mes poignets. Dégueulasse. Je glissais lentement de la fenêtre pour retomber difficilement sur mes pieds à l'extérieur. Hanji voulut m'aider mais un regard polaire l'arrêta dans son mouvement. Tch, fallait quand même pas exagérer.

« Qu'est-ce qu'il t'arrive Livaï, t'es tout mou là ! »

« Aconit... »

« Aïe ».

Je reprenais lentement contenance et me redressai de tout mon long. Hum il fallait que je me trouve à boire, et vite. Le poison se dissipait mais la situation allait déraper si je ne me trouvais pas une proie. J'avais peu de répit avant que ça parte en cacahuète.

Hanji comprit immédiatement ce qu'il se passait.

« Les autres ne devraient pas tarder à arriver. Ils savent où nous sommes. Il faut rejoindre l'axe principal. On passe récupérer Cocotte et on décampe. Mais avant ça... » susurra-t-elle, espiègle.

Qu'est ce que cette folle avait bien pu imaginer de farfelu. Je la vis saisir la bombe et mon corps se crispa. Je détestais cette technologie là. Elle était trop imprévisible, mais visiblement Hanji adorait.

Elle désigna l'endroit d'où j'étais sorti.

« Je peux ? » demanda-t-elle pleine d'espoir.

« Même pas en rêve. Tu veux tous nous faire péter et rameuter tout le pays ici avec le bruit que ça va faire ? Balance ce truc hors de ma vue » lui ordonnai-je sèchement.

« C'est pas juste » trépigna-telle. « On peut jamais s'amuser ! »

Je longeai sans répondre la bâtisse. Il fallait s'éloigner des loups-garous avant qu'ils captent que leur prisonnier se faisait la malle.

Et putain de merde ! Pas un seul animal dans les environs. A tous les coups la puanteur des loups avait fait fuir tout le gibier. Tch ! J'avais rapidement garrotté mes poignets avec des bouts de tissus arrachés au bas de mon pantalon afin de conserver le peu de sang qu'il me restait. Vu la tête d'Hanji quand elle m'avait découvert, mon teint devait être devenu encore plus blanc qu'à l'accoutumé. Mais si mon corps restait faible, j'avais à présent les idées plus claires. Il fallait que je lutte pour garder le contrôle. Concentre-toi Livaï, concentre-toi...

Lorsque nous arrivâmes au coin du bâtiment où j'avais été retenu captif, je tombai sur une scène digne des plus grands numéros de cirque. Hanji tenta d'étouffer un fou rire. A moins de 100 mètres de nous, Cocotte jouait les poules boiteuses. Traînant une aile, elle zigzaguait pourtant habilement entre les jambes des 4 loups que j'avais senti approcher. Exaspérés ils tentaient de la saisir. Dès qu'ils faisaient mine de s'éloigner, elle se mettait soudainement à courir follement en rond autour d'eux en assénant ici et là des coups de bec ravageurs. Une fois l'attention sur elle, elle se figeait et se mettait à picorer le sol en louchant de ses yeux globuleux.

Cocotte sentit ma présence à l'instant où je me postai à l'angle du mur. Et ne venait-elle pas de me faire un clin d'œil ?

« Mais elle est débile cette poule ! » pesta un des loups. Je reconnus l'idiot qui m'avait menacé.

« C'est quoi cet animal nom de dieu ! » hurla Farlan qui venait de débouler avec un acolyte. Il semblait furax qu'une POULE leur fasse perdre du temps.

« Et si on la bouffait ? » proposa un autre, qui s'était à moitié transformé sous le coup de l'énervement. Tch, beau manque de maîtrise.

A ces mots Cocotte s'arrêta net dans sa course. Les yeux plissés, elle fixa le loup-garou qui venait de parler. Avant qu'il puisse réagir elle lui sauta à la gueule comme un boulet de canon, folle de rage ! Le loup hurla quand elle lui lui creva l'œil gauche.

Mes yeux s'agrandirent pendant qu'Hanji essayait tant bien que mal de rester discrète.

Cocotte lâcha sa proie et fila comme le vent dans les buissons avoisinants, laissant les loups sous le choc.

Profitant du chaos, Hanji et moi nous éloignâmes des lieux aussi vite que possible, suivis par l'écho des imprécations des loups. Cocotte se joignit rapidement à nous. Elle me fixait d'un œil inquisiteur. Je grognai dédaigneusement pour la dissuader de m'approcher. Je n'étais pas joli à voir. Inutile de perdre un temps précieux. Farlan n'allait pas tarder à entrer dans la cellule à présent vide. Et la chasse allait commencer. Le hurlement de rage qui se propagea dans la forêt me donna raison. Hanji accéléra l'allure mais se rendit vite compte que je ne suivais pas. Inquiète, elle me regarda d'un air interrogateur.

« Même pas en rêve » reniflai-je. J'avais ma fierté quand même.

Elle soupira.

« Bon, ben je reste derrière et je les retarde. Cocotte, tu restes avec Livaï. Et pas de pitié » lui ordonna-t-elle avec intensité.

La poule acquiesça. Oui, je sais, cette poule n'avait rien de normal.

Je fis cette concession à Hanji et je poursuivis mon chemin, dirigé par Cocotte qui me collait comme mon ombre.

Alors que je maintenais un rythme honorable (bref nul pour un vampire mais d'un niveau olympique pour un humain), une violente explosion fit trembler le feuillage des arbres alentours.

Ah ben elle ne s'était pas débarrassée de la bombe finalement. Comme d'habitude Hanji n'en faisait qu'à sa tête. Cette idiote allait m'entendre.

L'objet de mon courroux surgit derrière moi, toute excitée.

« Hihi, c'était trop cool. Bon, le réglage n'était pas au point et ça a pété à dièse. Juste quand Pétra appellait. Les renforts arrivent » cria-t-elle en tapant des mains.

Nous débarquâmes quelques instants plus tard sur une route goudronnée. Au même moment des bruits de motos se firent entendre.

« Non... Ils n'ont pas osé... » souffla Hanji, le teint soudain plus livide que le mien.

C'était inhabituel de la voir dans cet état et ça avait un côté assez comique et jouissif. C'était tellement rare de la décontenancer. J'esquissai sans m'en rendre compte un petit sourire suffisant. Retour de bâton, karma, appelez ça comme vous voulez.

« Mes bébés ! Je n'avais pas terminééé ! » pleurnicha-t-elle.

Ma troupe débarqua en mode Hell's Angels au guidon de trois magnifiques motos noires comme la nuit.

« Livaïïïïï ! » hurlèrent-ils à ma vue.

J'écarquillai les yeux en avisant leur tenue.

« Vous vous êtes crus à un défilé ou quoi ? »

Mais ils avaient quand même fière allure, les bougres. Même Gunther. En dernier recours on pourrait empaler un loup avec son casque.

« Bon. Fallait qu'on se dépêche et ces petites merveilles vont vraiment vite alors heu... » tenta Gunther.

« Tais toi espèce de ... » hurla Hanji.

« Eeeeeh ooooh, et mon casque, hein ? Mon casque PREFERE je te rappelle ! »

« Et mon hélicoptère » rétorqua à son tour Pétra.

« Et mes caleçons ? » poursuivit Eld.

« Oui, bon ça va » marmonna Hanji, boudeuse.

Non vraiment la voir comme ça était hautement comique. Elle pleurait à présent comme un vrai bébé, chouinant qu'elle n'aimait pas les expériences imparfaites. Pourtant elles me semblaient parfaites ces motos. Ça avait l'air d'avoir été rapide de venir jusqu'ici. Et je ne l'avouerai pas mais j'aime énormément les motos. J'esquissai une expression de pur contentement.

Je remarquai soudain que tout le monde me fixait à présent avec insistance. Il faut dire que ma pâleur cadavérique devait faire peine à voir.

« Tout va bien Livaï ? » tenta Eld d'un ton incertain. Il se souvenait encore de ma réaction sauvage après l'exécution d'Erwin.

Il eut pour seule réponse un grognement rauque de ma part. Je n'étais pas en sucre tout de même !

Je vis que personne n'osait s'approcher de moi de peur de se faire rabrouer. Ils se regardèrent et soupirèrent de soulagement. Après un instant d'hésitation Pétra se jeta sur moi pour m'étreindre. Je la repoussais immédiatement avec une certaine maladresse. Je n'aimais pas vraiment le contact.

Les autres observaient la scène avec des mines amusées. Ils étaient visiblement rassurés de me savoir entier.

Un regard émeraude capta soudain mon attention. L'Ange était là, vêtu de la même tenue que ses compagnons. Il était venu... J'étais magnétisé par ses yeux. Comme un drogué en manque de sa nouvelle came. Et je me trouvais follement ridicule de penser ça sur le coup. Je pense que la captivité rend les gens fous. Lorsque je vis les émotions passer dans ses yeux je pus clairement y lire de la panique, de l'inquiétude, de la colère et ... du désir.

Attendez … replay … du désir ?! Qu'est ce que … ?

J'entrepris de regarder ce qui l'attirait autant. J'avais oublié que j'étais à moitié à poil. Pas très propre, mais torse nu. Je comprenais mieux, j'étais un chef d'œuvre de la nature. Un peu cabossé pour le moment mais un chef d'œuvre quand même. Enfin non ! Tout compte fait je ne comprenais pas ! Pourqu...

Un éclair intense irradia soudain dans mon cerveau, me faisant vaciller. Un voile rouge m'obscurcissait la vue et je sentis mes crocs s'allonger. Je voulus balancer une remarque acerbe mais les mots ne sortirent pas. A la place, la douleur me vrilla la tête et me força à m'accroupir alors que mon visage se tordait dans une grimace hideuse. La Soif ! La Soif m'emportait ! J'entrelaçais mes doigts au dessus de la tête, les serrant à en faire craquer mes phalanges. Tentant désespérément de reprendre le contrôle. Je le pouvais. Je le savais. J'avais tant de fois affronté cette souffrance insoutenable par le passé. Mais cela remontait à longtemps à présent. La volonté de surpasser mon inconscient était toujours aussi forte. Je savais que le sang de vampire n'était pas source d'attraction. Mes compagnons ne risquaient rien du moment qu'ils restaient en dehors de mon chemin.

Un brouhaha soudain me tira de ma concentration. Lorsque j'ouvris les yeux, une scène surréaliste se déroulait au ralenti devant moi. Tout d'abord ces yeux émeraude fixés avec effroi sur moi. Puis Hanji et Pétra qui criaient sur l'Ange et le tiraient vers l'arrière pour l'éloigner de moi. Gunther et Eld qui descendaient précipitamment de leurs motos.

J'avais négligé un facteur. Il y avait un sang éminemment attractif parmi nous. Un sang parfumé de cannelle qui obnubilait à présent mes sens, me rendant incapable de réfléchir davantage. Je le voulais. Et je le voulais maintenant.

Spectateur impuissant d'une horreur programmée, je vis ma propre main saisir en un éclair la gorge de l'être céleste devant moi qui hoqueta sous la violence du geste.

Les derniers sons qui s'imprimèrent dans mon esprit avant le blackout furent les hurlements de la meute toute proche, auxquels se mêla le cri paniqué de mes compagnons.

« NOOOON ! »


Bon ba voilà la fanfic est finie. Livaï a bouffé notre petit ange et ne saura jamais comment il a pu connaître son vrai prénom. Sacré Happy End hein ? XD

Naaaaaan je rigole ! X)

Personnellement j'adore ce chapitre et j'en suis assez fière (enfin je crois, parce que à force de le lire une bonne cinquantaine de fois pour vérifier des trucs je commence à me poser de plus en plus de questions dessus XD) enfin c'est surtout la fin que j'adore XD en grande sadique que je suis

La suite devrait être posté la semaine prochaine si tout va bien ^^

En tout cas n'hésitez pas à me laisser une petite review pour me donner votre avis ! :P Ou vos pronostics, vos idées toussa toussa ! X)

A la revoyure !

Tchuss ! bisous bisous !

Grimmy06