Hello ! Rapide hein ? ;) J'espère que le chapitre d'avant vous a plu et j'ai été agréablement surprise de voir que des personnes suivaient encore cette histoire ! Vous êtes tel des héros pour moi avec vos jolies reviews. Je vous dis milles merci pour votre soutien !
J'espère que ce chapitre vous plaira également !
CHAPITRE 20 :
PDV Ange :
Il faisait désormais nuit et la seule source de lumière provenait des fenêtres du manoir et de l'éclat de la lune. Angel était adossé contre la fenêtre observant le monde extérieur, le regard légèrement dans le vide. Tant de choses s'étaient passés depuis qu'il s'était réveillé dans cette chambre. Tout son monde tournait désormais autour de ce manoir. Tournait autour de ce Vampire charismatique qui avait bien voulu l'héberger malgré ses premiers ressentiments. Il étouffa un léger rire avec le dos de sa main. Oui il s'en était passé des choses depuis ce jour là. Mais en levant les yeux vers le ciel il ne put s'empêcher de se demander ce qui l'attendait. Vu l'état dans lequel il était tombé des cieux ce jour là, il avait du se passer quelque chose d'effroyable. Et il sentait au fond de lui que cette histoire allait resurgir dans sa vie un jour ou l'autre. Il eut un sourire triste en s'imaginant en meurtrier psychopathe en cavale. Les Anges Gangster ça existait ? Il ignorait tellement de choses sur sa propre espèce. Mais il était sûr d'une chose. Depuis le premier jour, Angel n'avait eu d'yeux que pour Livaï. Il était son ancre dans ce monde de fou. Mais si lui, petit Ange, changeait d'un coup du jour au lendemain, les sentiments de Livaï n'allaient-ils pas changer également ? Il en venait à souhaiter ne jamais recouvrir la mémoire. Parcouru par un frisson d'angoisse, il se frappa une première fois la tempe du poing avant qu'une poigne de fer ne lui saisisse le poignet.
« Encore avec tes doutes Angel ? T'en as pas marre ? Tu vas finir chèvre. Et je ne suis pas sûr que ça plaise à Cocotte. »
Livaï relâcha son poignet et se plaça face à lui avant de vriller ses prunelles anthracites dans son regard perdu.
« Je t'ai revendiqué devant toute la troupe. Alors ne me fais pas passer pour l'idiot que je ne suis pas. Ma patience a des limites petit Ange. Je ne suis pas du genre à supplier, tu as du commencer à le comprendre non ? Je prends. Je laisse. Je blesse. Je tue. Et c'est la première fois que je porte autant d'importance à quelqu'un. Je ne ferai jamais rien qui pourrait te nuire. Tu piges ? Et ne me mens pas, je sais très bien que tu sens ce lien entre nous. J'ai de plus en plus de mal à y résister et ça me rend complètement dingue. Alors arrête ce putain de petit jeu ! Je te laisse l'opportunité de choisir. Et c'est chose rare chez moi. Alors décide ! »
Ses pupilles dilatées démentaient ses propos incisifs. Livaï, sous une apparence prétendument calme et froide, attendait en réalité fébrilement sa réponse. L'Ange était stupéfait de pouvoir à présent capter chez lui ce genre d'émotion enfouie sous sa carapace d'être froid et dénué d'expression. Comment en était-il arrivé à ce degré de compréhension ? C'était comme s'il le connaissait depuis toujours... Il détailla son visage qui arborait à cet instant un sourire crispé. Ce qui démontrait que le vampire était beaucoup plus tendu qu'il ne le montrait.
« J'ai tellement peur... » avoua-t-il dans un souffle.
Il accompagna ses paroles d'une caresse tremblante sur la joue du vampire. Livaï tressaillit mais ne bougea pas, toujours dans l'attente.
« Et si demain tu meurs Angel ? Et si demain JE meurs ? Vis de sorte à n'avoir aucun regrets. Et si c'est de toi même dont tu as peur tu penses réellement pouvoir me battre ? Moi ? » souffla-t-il dans un murmure, un léger sourire en coin.
L'Ange le regarda attentivement. L'idée qu'il puisse mourir lui était insupportable. Livaï repoussa lentement la main qui s'attardait sur sa joue et le scruta encore plus intensément.
« Décide. Une fois pour toute. »
Ils restèrent ainsi de longues minutes, les yeux dans les yeux, dans un monde parallèle où il n'y avait qu'eux. Plus rien n'existait en dehors de cet ultime moment. D'un côté le fier Vampire qui avait fait taire ses propres démons. De l'autre, l'être céleste amputé de son passé. Angel sentait ses yeux devenir humide alors que son cœur battait la chamade. Il devait avancer. S'il voulait continuer de vivre il fallait avancer quoi qu'il arrive. Une seule route était envisagée devant lui. Tous ses doutes se dissipèrent. Oui. Livaï avait raison. Ils devaient vivre.
Livaï perçut le changement dans les prunelles de l'Ange. Ils y étaient. La ligne était franchie. Il n'y aurait plus de retour en arrière. La décision était prise des deux côtés quoi qu'il en coûte. Les deux se jetèrent d'un même concert sur les lèvres de l'autre dans une étreinte intense. Toute la frustration accumulée se libérait. Angel tirait malgré lui sur les vêtements de Livaï, ceux-ci le dérangeaient en cet instant. Ils étaient de trop. Livaï émis un petit rire joueur contre les lèvres de son compagnon avant de se reculer pour enlever son haut. Les yeux toujours bien ancrés dans ceux d'Angel qui le regardait avec une lueur nouvelle. L'envie. Une envie encore plus intense que ce qu'il avait déjà pu déceler chez lui auparavant. Une fois débarrassé de son vêtement il agrippa la nuque de l'Ange pour le replonger dans un baiser intense auquel il répondit immédiatement. Entrouvrant la bouche, les langues se mêlèrent, se cherchèrent.
Il fallu un bon moment avant qu'ils se souviennent tous deux qu'ils étaient encore dans le couloir...
PDV Gunther :
Mais où étaient-ils passés nom de Dieu ? Le Viking s'était coltiné la foldingue pendant qu'Uri poursuivait son entraînement avec Eld. Non, en vrai il était sûr que ces enfoirés s'étaient carapatés et l'avaient laissé en plan ouais ! Il avait du ranger l'armement en supportant les plaintes d'Hanji qui lui avait fait la morale pendant 2 heures sur son prétendu racisme anti-loup. Ou bien était-il question de misogynie, il ne savait plus trop. Mais quelle misogynie bordel ?! Non mais c'était sa faute si Uri avait plus la constitution d'une Pompom girl que celle d'un véritable guerrier ? Il n'était pas bien costaud à son arrivée, le bougre. Trois semaines d'entraînement intense n'avaient pas été de trop pour commencer à l'endurcir.
Sa nature de loup-garou faisait qu'ils s'étaient permis d'y aller sans les pincettes. Le caractère pacifique de leur recrue l'avait foutrement frustré. Il aurait voulu qu'Uri se déchaîne une bonne fois pour toute pour évacuer tout cette négativité dans laquelle il avait baigné. Mais il n'avait jamais perdu le contrôle, malgré tous les efforts de Gunther. Même pas un frémissement de colère. Pas le style de cette race pourtant ! Plus étrange, jusqu'à présent aucun d'eux n'avait eu l'opportunité d'observer Uri sous sa forme animale. Gunther l'avait lourdement titillé sur ce point mais le jeune s'était contenté de lui répondre qu'inexplicablement sa transformation originelle n'avait jamais eu lieu alors que ses congénères fêtaient généralement cet événement primordial dès l'adolescence qui se situait vers l'âge de 60 ans. Et depuis quand l'adolescence c'est à 60 ans bordel ?!
Il lui faudrait quelques séances de psy au môme, pour débloquer tous ses chakras… Traumatisé à vie avec un connard de père comme Farlan !
Quant à Hanji, si elle avait retrouvé le mode casse pied, en réalité Gunther n'en était pas mécontent. Cela signifiait qu'elle était sur la voie de la guérison. Les derniers temps avaient été durs pour elle. Dieu merci, son attitude obsessionnelle avait pris fin et elle avait recouvré ses esprits. Façon de parler, hein. La maison avait repris un rythme normal. Ou presque. Restaient les histoires de cœur (ou de cul) irrésolus du couple phare du manoir. Et pis le loup-garou. Nan en fait c'était toujours le bordel.
« Y a que moi de normal ici » se désola-t-il en émettant un rot retentissant.
Il quitta la table où il venait de s'engouffrer trois énormes pizzas. Pétra travaillait dans le bureau. Hanji était partie bouder dans sa chambre. Livaï et l'Ange étaient on ne sait où.
Encore en train de se peloter dans un coin à l'insu de leur plein gré, certainement.
Il décida de se rendre à l'atelier d'Hanji pour voir si les deux marathoniens étaient revenus. En sortant dans le jardin, il cligna des yeux à la vue de l'Ange assis sur Livaï, l'embrassant fougueusement. Livaï avait senti sa présence car il lui fit un magnifique doigt d'honneur dans le dos de l'Ange, lui signifiant par là de se casser.
« Qu'est-ce que je disais... »
Alors qu'il essayait de s'éclipser discrètement, une forte odeur de sang frais submergea soudain ses sens. Livaï aussi l'avait perçu et s'était directement tourné vers la source de cette odeur en faisant la gueule. Encore des ennuis en perspective. Quelques instants plus tard, un Eld échevelé et couvert de sang déboulait. Il portait un corps inanimé en travers de son épaule qui se trouva être celui de leur dernière recrue.
« Mais merde Eld ! Tu ne crois pas que tu y es allé un peu fort, là ? Il est mort ? »
« C'est pas moi. C'est la meute. Ces salauds nous sont tombés dessus en traître. Le gamin a essayé de les entraîner au loin. Tu y crois toi ? Cet idiot a essayé de me sauver moi au lieu de sauver ses fesses ».
L'Ange, effaré, se précipita pour réceptionner le petit qui tomba dans ses bras comme une poupée de chiffon. Il avait salement dérouillé et respirait à peine. Ses cheveux blonds étaient maculés de sang et son visage était livide. Il avait des traces de morsure sur tout le corps et son bras gauche faisait un angle bizarre. Après s'être assuré qu'Eld n'était pas gravement blessé, Gunther alla chercher Pétra qui rappliqua en panique. C'est qu'elle l'adorait le ptiot.
« Angel, amène le dans sa chambre, je vais chercher le nécessaire pour panser ses plaies » jeta-t-elle avant de repartir aussi sec dans l'autre sens, suivie par l'Ange.
Sous le regard inquisiteur de Livaï, Eld énonça les faits.
« On terminait l'exercice quand une dizaine de loups-garous nous sont tombés dessus. J'allais m'occuper d'eux mais ce con a subitement décidé de jouer les héros. Le temps que je me débarrasse des trois molosses qui m'encerclaient et que je rattrape les autres, Uri avait déjà bien dégusté. Il a essayé de faire face mais ils n'étaient pas à armes égales. Ces salopards étaient à six contre un. Six loups aguerris contre un gamin apeuré. Ils l'avaient déjà bouffé sévère quand j'ai pu l'extraire. J'en ai terminé trois et les autres se sont enfuis. Les lâches ! » éructa Eld, furieux. « Il s'est défendu comme il a pu. Mais il a conservé sa forme humaine tout le long. Livaï, je ne comprends pas, il avait plus de chance de s'en sortir sous forme animale pourtant. »
« Où ? » énonça froidement le Caporal.
« La limite nord du territoire du manoir. »
Le regard de Livaï se fit polaire.
PDV Pétra :
Comment avaient-ils pu lui faire subir cela ? Sa propre meute ! Pétra s'affairait au chevet d'Uri. Après l'avoir entièrement déshabillé, elle s'était rendue compte de l'étendue des dégâts. Elle avait commencé à nettoyer et panser ses nombreuses blessures puis avec l'aide de l'Ange, elle avait remis son bras en place. Même cette manœuvre extrêmement douloureuse n'avait pas réveillé le jeune Loup. Il se contentait de gémir et cela lui brisait le cœur.
« URIII ! »
Une Hanji complètement défaite venait de débarquer dans la chambre.
« C'est pas le moment Hanji. Il va mal. »
Hébétée, Hanji resta les bras ballants, les yeux fixés sur le blessé.
« Hanji ? »
« Je vais me les faire ces raclures » marmonna-t-elle entre ses dents serrés.
« Au lieu de dire des bêtises, amène-moi de l'eau propre. »
Hanji hésita, les poings serrés. Puis sous le regard lourd de sens de la rousse, elle fit volte face pour rejoindre la cuisine.
Pétra savait qu'elle était encore fragile. Hors de question qu'elle vrille à nouveau. Il s'avérait qu'Hanji s'était énormément attaché au jeune loup en si peu de temps. Pétra soupçonnait sa sœur d'arme de s'être désespérément accrochée à la tâche que Livaï lui avait confiée pour s'en sortir elle-même. Uri était son protégé. Une complicité inattendue s'était développée entre ces deux là. Uri suivait Hanji avec adoration et cédait à tous ses caprices. Comment l'ancienne prêtresse allait gérer ce nouveau choc ? Ce qui était sûr c'est qu'elle ne la laisserait pas encore se jeter dans la gueule du loup. Sans mauvais jeu de mots.
PDV Hanji :
La colère bouillonnait dans ses veines. Elle était furieuse. Et désespérée. Hanji s'appuya sur le rebord de l'évier de la cuisine tout en ruminant des idées de vengeance. Elle allait les démembrer, leur arracher la tête, raser leur tanière. Ces salauds avaient osé lui faire du mal. Ils avaient osé faire du mal à SON loup ! Elle avait vite compris que son protégé était un être pur. Il n'y avait aucune méchanceté en lui. Sa vie avait été un calvaire et pourtant jamais il n'avait laissé les ténèbres le souiller. Ce que la meute avait pris pour de la faiblesse était en réalité une grande force. Elle le comprenait mieux que personne de par son passé lointain. Et quand Uri avait enfin souri pour la première fois, c'est à nouveau l'image d'Héru, son ancien serviteur, qui avait resurgi comme un fantôme du passé. A l'arrivée d'Uri, Hanji était elle-même très fragile, hantée par les événements d'Egypte. Prendre en charge l'orphelin l'avait sauvée. Elle n'aurait jamais cru pouvoir s'attacher ainsi à quelqu'un qui était encore un inconnu il y a si peu de temps. Qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez elle ? Elle était Hanji l'incontrôlable, l'impitoyable, la… Une larme coula sur sa joue alors qu'elle se remémora Uri étendu inerte et livide. La rage se diffusa en elle et tendit son corps comme un arc.
« HANJI ! »
La voix de Livaï claqua comme un fouet. La Vampire se tourna lentement vers son Caporal.
« Il est hors de question que tu te relances dans une vendetta personnelle. C'est clair ? » Son ton ne soufflait d'aucune contestation.
« Donc on va les laisser s'en tirer ? »
Livaï la scruta de son regard polaire.
« Il y a une chose que tu sembles oublier. Le loup partira. Quand il sera prêt. Ce ne sont pas nos affaires. Uri devra agir de lui-même, il ne peut pas en être autrement. Il doit s'endurcir. Ou alors il mourra. Tu veux en faire une chose misérable qui sera à la merci de ses congénères jusqu'à ce qu'ils réussissent à l'abattre ? Même si on élimine les coupables, il en viendra d'autres. Il est le fils de Farlan. Il ne peut pas échapper à son sang. »
Elle savait qu'il avait raison. Elle était tellement désolée pour Uri. Comment allait-il survivre dans ce monde de violence et de domination dans lequel évoluait la meute ?
Elle hocha finalement la tête. Oui, elle allait aider Uri et en faire un guerrier. C'était la seule solution qui lui était offerte. Et elle mènera à bien sa mission. Mais d'abord, ils allaient devoir le retaper. Ragaillardie, Hanji s'empara d'un récipient qu'elle emplit d'eau puis retourna d'un pas décidé dans la chambre du blessé.
Quelque part plus au Nord :
Le Loup-Garou et ses deux compagnons faisaient face au reste de la meute.
« C'était fini, nous y étions presque. Mais le jeune était suivi par un humain d'une force incroyable. Il a d'abord tué Dan, Mira et Cooper. Puis il nous a attaqués sans hésiter et a achevé Trixie, Bolt et Raven. On a laissé Uri pour mort et on a du s'enfuir. »
« Qu'est-ce que tu dis Ray ? Un seul humain a fait ça ? » protesta un ancien, incrédule.
« Il était trop fort et trop rapide » couina Ray. « Une véritable machine. Il n'y a pas eu m... »
« Ferme-la Ray ! T'es débile ou quoi ? » l'interrompit brutalement Marco. « C'était un putain de Vampire ! »
Un brouhaha parcourut l'assistance.
« On n'a pas pu le détecter, il faisait nuit et nos sens étaient aveuglés par une odeur infernale » expliqua Marco d'un air mauvais.
« Comment ça un Vampire ? » intervint une femme. « Tu veux dire qu'Uri et ce Vampire étaient ensemble ? »
« Tout ce que je sais, c'est qu'Uri a dans un premier temps essayé de nous éloigner et que l'autre a rappliqué pour lui sauver les miches ! C'était un Vampire très puissant, peut-être même un de la clique de cet enfoiré de Livaï !»
L'assistance garda un silence stupéfait et incrédule. Tous avaient encore en mémoire le duel qui avait mis fin à leur vie telle qu'ils la connaissaient. Mais un Loup-Garou et un Vampire se protégeant mutuellement ? Comment était-ce possible ? L'alliance actuelle impliquait certes des concessions de part et d'autre mais les relations entre leurs deux races n'avaient jamais impliqué une telle proximité ! Et un des Vampires impliqués dans la mort de son propre père de surcroît ?
Les Loups étaient regroupés dans une clairière isolée. La lueur du feu qui se consumait en son centre éclairait les visages concentrés. Certains arboraient des rictus de colère tandis que d'autres dissimulaient leur mine effrayée. Leur meute, qui était la plus importante du pays, avait subi un revers considérable lors de la chute de Farlan. Nombreux étaient ceux qui avaient péri avec lui. Les survivants avaient été soulagés dans un premier temps d'être débarrassé du tyran sanguinaire qu'était leur Alpha. Mais ensuite les luttes intestines avaient commencé et ils avaient du quitter leur demeure ancestrale, la forêt de Kyojin. C'était dans la nature des Loups. La meute se fixerait uniquement lors de l'avènement d'un nouvel Alpha. Et l'Alpha n'émergerait qu'après avoir vaincu tous ses adversaires potentiels. A ce jeu Marco avait été le plus fort. Du moins jusqu'à ce jour. Il avait éliminé plusieurs autres Bêtas et se positionnait en favori pour prendre la tête du groupe. Cependant, il lui fallait avant cela sceller le sort du seul héritier direct de Farlan. La meute était partagée. Alors que certains défendaient coûte que coûte les traditions, une partie s'était apitoyée du sort d'Uri. Tous avaient été témoins de la cruauté du traitement que l'Alpha lui avait infligé depuis sa naissance. Le garçon n'était pas méchant pour un sou.
« As-tu vraiment besoin de le tuer Marco ? Ne peut-on le laisser vivre loin de la meute ? Il suffirait de le bannir comme cela aurait du être fait depuis longtemps ! » protesta un jeune mâle, le seul à oser prendre publiquement parti pour Uri.
« NON ! » hurla Marco dans un grondement féroce. Il serra les poings, faisant jaillir les veines sur ses bras sculptés. Marco n'était pas un mauvais Loup de base mais il était aveuglé par la haine farouche qu'il portait à son ancien bourreau et par ricochet à tout ce qui avait un rapport avec lui. « Je serai le véritable Alpha uniquement quand je l'aurai éliminé ! Je vais le retrouver. Et peu importe s'il est accompagné d'un Vampire, d'un clown ou d'un zèbre… Je trouverais un moyen. ». Ses yeux flamboyaient à présent. « As-tu une objection Sid ? » cracha-t-il d'un air menaçant.
Le jeune Loup qui venait de l'interpeller baissa la tête en serrant les poings.
« Uri est une honte pour notre communauté. Il est faible. Il n'a jamais eu l'aura d'un chef » cria son voisin. « N'oubliez pas. Le mioche n'a jamais connu l'Ascension ! Qui voudrait d'un pseudo Loup handicapé, hein ?»
Un murmure parcourut l'assemblée. La règle était en effet simple et immuable au sein des différentes meutes qui composaient la Grande Nation. Chaque Loup-Garou se devait de subir ce rituel initiatique de la première transformation. A l'adolescence, qui se situait aux alentours de 60 ans pour un Loup-garou, l'ébullition des hormones provoquait cette première transition essentielle bien qu'extrêmement douloureuse au cours du Rituel qui consistait à ingérer un breuvage aux ingrédients secrets préparé par le Chaman de la meute. Chaque jeune en âge de connaître l'Ascension faisait ensuite l'objet au cours d'une longue nuit de Chasse dont il était la proie. Harcelé, poussé à bout, brutalisé, le candidat, sous l'effet de l'adrénaline, de la peur et de la potion combiné, voyait émerger sa forme animale dans un processus douloureux fait de chair déchirée et d'os brisés. Telle était la première transformation. C'était le passage obligé à l'âge adulte. Du moins c'est ainsi que chaque individu de la meute était reconnu comme tel et respecté. Les Loups qui ne satisfaisaient pas à cette obligation devaient être bannis de la meute. Or Farlan s'était affranchi de la règle. Uri avait comme 3 autres camarades été soumis au rituel, il avait bu le breuvage, il avait été malmené tout au long de cette nuit fatidique et avait vu arriver l'aube dans un terrible état mais toujours sous forme humaine. Contrairement à ses jeunes compagnons qui s'étaient présentés au Conseil sous la forme typique de leur meute : un Loup massif au pelage brun noir. Cela lui avait valu le mépris de son père. Farlan avait par la suite attendu, frappé, hurlé, mais Uri n'avait selon ses critères jamais donné satisfaction. Alors l'Alpha avait reporté toute son attention sur Connie, son fils aîné, méprisant encore davantage son cadet et son caractère si doux. A la mort de Connie, Farlan s'était déchaîné sur son plus jeune fils mais n'avait inexplicablement jamais manifesté le désir de le bannir, tel que la Loi de la meute le prévoyait pourtant.
Cet état de fait n'aurait en principe pas du suffire pour condamner Uri. Clairement, son paternel était l'unique raison pour laquelle son arrêt de mort avait été signé. Les Loups qui avaient souffert de la cruauté de Farlan brûlaient d'assouvir leur vengeance, même si cela signifiait abattre leur courroux sur un innocent. Mais cela, ils n'étaient pas prêts à le reconnaître. Tout ce qu'ils comprenaient c'était que le sang de Farlan coulait dans les veines d'Uri.
« Mais alors qu'est-ce qu'on va faire Marco ? » interrogea un Ray perplexe.
« On a localisé le secteur où il a disparu, alors on va ratisser le territoire où on l'a déniché et s'il a survécu on va le faire sortir de sa tanière. Peu importe le temps que ça prendra. On trouvera bien un moyen de faire sortir ce rat de sa cachette. »
PDV Uri :
Un ronflement sonore s'insinua dans son esprit, le tirant de la léthargie profonde dans laquelle il se trouvait. Un flot de souvenirs lui revint en mémoire. La meute ! Eld ! Il ouvrit brusquement les yeux, cette fois bien réveillé.
Il était allongé dans son lit. La lumière du jour inondait la pièce. Ses yeux n'étaient plus habitués à cette intensité et ses paupières papillonnèrent un instant. Puis il inspecta ses membres en les bougeant un à un. Étrangement il ne ressentit pas de douleur particulière. Quel soulagement ! Il se souvenait pourtant avoir subi coups, morsures, déchirures lors du face à face qui l'avait opposé à ses anciens compagnons. Il avait vraiment cru que c'était la fin. Il tourna la tête pour inspecter la chambre… et se trouva le nez plongé dans une boule de plumes vibrante. En pleine sieste sur l'oreiller voisin, Cocotte ouvrit un œil puis un second avant de se redresser en faisant gonfler son plumage.
« Hé ! Salut toi ! » croassa Uri. Sa gorge sèche le fit tousser.
« Cooot ? »
La poule se percha sur sa poitrine et s'approcha d'un air concentré de son visage. Pendant 2 très longues minutes.
« Euh Okayyy... »
Puis la volaille se lança dans ce qui avait tout l'air d'être une inspection en bonne et due forme. Tout son corps passa en revue. Il se plia de bonne grâce à l'examen, étouffant un gloussement.
« Le verdict Doc ? »
Satisfaite, Cocotte sauta du lit d'un battement d'aile pour sortir de la chambre sans demander son reste. Cet animal était vraiment à part.
Uri se redressa et constata à cet instant seulement qu'il n'était pas seul. Hanji était affalée dans le sofa qui se trouvait sous la fenêtre. Il se leva avec précaution et s'approcha d'elle silencieusement. Elle reposait sur le ventre, les cheveux emmêlés. Il contempla un instant son visage serein, l'ombre de ses longs cils sur sa joue, sa peau satinée et ses lèvres roses. Elle portait un pyjama Pikachu du plus bel effet. Trop mignonne ! Si on ne tenait pas compte du filet de bave qui s'échappait du coin de sa bouche… Uri se mit à glousser, essayant de réprimer un fou rire. Ses secousses se terminèrent en éclat de rire tonitruant.
En une fraction de seconde, la belle au bois dormant se mua en tueuse redoutable. Son rire s'étrangla dans sa gorge quand il sentit la pointe d'une lame sur sa jugulaire. Hanji arborait un air féroce qui s'adoucit immédiatement à l'instant où elle réalisa que c'était lui.
Il ne résista pas à l'envie de la chambrer.
« Ho Pikachu ! J'avais le temps de te zigouiller 10 fois là ! »
« J'ai des excuses atténuantes louveteau ! T'as pas idée ! » grogna-t-elle et rengaina son poignard dans son pyjama.
« Tu dors avec des armes ? » la taquina-t-il en sentant son fou rire le reprendre. La vision d'une Hanji survoltée combattant dans son pyjama Pikachu le réjouissait particulièrement.
« Pfff. »
Puis sans avertissement, elle sauta dans ses bras. Uri décolla sous le choc qui les envoya au sol dans un enchevêtrement de bras et de jambes. Il ne put empêcher un petit cri aigu de sortir de sa gorge sous l'effet de surprise.
« Pas trop tôt bébé loup ! Tu sais que ça fait 10 jours que tu pionces fainéant ! Un vrai boulet ! Tu te sens bien hein ? Forcément ! J'ai mis tout mon talent à ton service mon pote ! Je t'ai concocté une petite potion des familles qui t'a requinqué vitesse grand V ! T'as plus mal hein ? Hein ? Hein ? »
« Hanji, jusque là ça allait mais si tu ne te lèves pas immédiatement il est possible que je garde des séquelles euh… plutôt gênantes. Si tu vois ce que je veux dire » couina-t-il en rougissant.
Hanji hoqueta en réalisant que son genou lui écrasait littéralement les bijoux de famille. Elle bondit en arrière en arborant un air gêné.
« Oui, bon. Je m'en voudrais…en fait je…bref...oooh eeeh, ça va hein ! Je vais prévenir les autres ! » jeta-t-elle en sortant précipitamment.
Uri en profita pour s'examiner plus en détail. Il portait juste un caleçon et un T-shirt… Pokemon ? Ah. Un cadeau d'Hanji. Il s'approcha du miroir et souleva son T-shirt. De sa mésaventure, seules quelles fines lignes roses subsistaient aux endroits où la meute l'avait blessé. Heureuse est la nature d'un loup-garou ! Il suffisait en effet de peu de jours pour se régénérer après une telle attaque. Par contre, en temps normal, il aurait du ressentir la douleur du processus de guérison accélérée. Or il n'avait fait que dormir pour se réveiller frais comme une rose ! Un sourire étira ses lèvres. Merci Hanji !
Un brouhaha se fit entendre puis le reste de la troupe débarqua dans sa chambre, tel un tourbillon.
« LE PTIOT EST REVEILLE ! » beugla Gunther
« Tu vas bien ? Tu ressens de la douleur quelque part ? » s'inquiéta Petra d'une voix douce.
Eld et l'Ange le regardaient en souriant. Uri soupira de soulagement en constatant qu'Eld avait l'air en pleine forme.
« AH AH JE LE SAVAIS QUE T'ÉTAIS PAS UNE FIOTE ! » se réjouit Gunther en lui claquant sa main sur l'épaule.
« Aïe »
« Oups, pardon. »
Les 10 minutes qui suivirent, Eld lui fit le récit de ce qu'il s'était passé après son échappée et de la réaction très concernée de Livaï à tous ces événements. Uri déglutit péniblement et regarda autour de lui.
« Où est Livaï ? »
Pour le coup il s'inquiétait de la réaction du maître des lieux. Il se sentait véritablement comme le boulet de la bande.
Les vampires et l'Ange échangèrent un regard entendu.
« Quoi ? Il est furax, c'est ça ? Je vais devoir partir ? »
Comme aucun d'eux ne répondait, il baissa la tête et ajouta d'une voix tremblante :
« Je comprends. Je n'ai apporté que des ennuis. Je vais faire mon sac et je vais partir immédiatement. La meute sait que je suis dans le coin, ils ne vont plus vous lâcher. Il vaut mieux pour tout le monde que je disparaisse…. » finit-il dans un murmure.
« T'as tout faux p'tit gars » intervint Eld d'une voix moqueuse.
Uri releva la tête d'un air interrogateur.
« Tu ne vas nulle part » énonça l'Ange.
« Mais... »
« T'es dur de la feuille ? EEEH JE VAIS ME DEFOULER SUR QUI MOI SI TU TE CARAPATES ! » brailla Gunther.
Eld ricana : « Livaï n'en a pas après toi. C'est juste qu'il a juste enclenché le mode Killer. Et qu'il nous épuise.»
« Hein ? Le mode... ? »
« QUELQ'UN…EST…ENTRE…SUR...SON...PUTAIN...DE...TERRITOIRE ! Tu piges ? » Eld avait imité Livaï lors de sa dernière phrase.
Petra soupira.
« Il chasse. »
« Et je pense que t'as bien capté que Livaï c'est pas le genre de gars qu'il faut faire chier » rigola Gunther.
PDV Livaï :
Surplombant la colline située la plus au Sud du manoir, je sautai souplement de l'arbre en haut duquel je m'étais posté. Je me réceptionnai d'une roulade avant de me relever d'un mouvement félin. J'humai rapidement l'air ambiant et mes sens confirmèrent la présence des deux Loups. Ils ne lâchaient rien ces enfoirés. Depuis près de 10 jours je traquais chaque intrus qui avait l'audace de venir polluer mon territoire. Jusqu'à présent j'en avais débusqué 5, uniquement dans le secteur Nord Est. Tous exécutés. Pas bien malins. La preuve, ils persistaient à revenir à la charge. Mais d'ailleurs ils étaient combien nom de dieu ?! Ce qui était sûr c'est qu'ils voulaient Uri. Pas de bol pour eux, Uri était sous ma juridiction pendant encore un bon moment. Et tant que ce serait le cas, je prendrais comme une offense personnelle leurs attaques.
Mais je ne comprenais absolument pas leur entêtement ni leur logique surtout après la démonstration de force que j'avais faite en tuant Farlan, enfin façon de parler.
Ils n'avaient vraiment pas réalisé sur quel territoire ils mettaient les pieds. C'était des novices ou ils étaient juste très cons ?
Le point positif était qu'ils me permettaient malgré eux de me défouler. Ça faisait mon sport de la semaine quoi. Le temps qu'Uri se retape une santé, il n'était pas envisageable pour la troupe de quitter le manoir quand je n'étais pas là car la meute avait repéré sa trace. J'avais réussi à gagner du temps en éliminant un à un les espions envoyés en éclaireurs. Mais mon territoire était très étendu. Et le sport ça allait deux minutes mais fallait pas pousser.
« Aïeuuu ! »
« Ta gueule Sid, tu vas nous faire repérer ! Il nous en faut un autre. Avec un seul on ne va pas tenir longtemps ! »
Tch. Des putains d'amateurs. Je soupirai en levant les yeux au ciel, les bras croisés.
Le duo se déplaçait de manière peu discrète. Des éléphants dans un magasin de porcelaine. Incroyable. Je prenais ça comme une insulte. La meute était tellement à sec qu'on m'envoyait à présent des empotés ? J'attendais avec impatience que notre blessé se remette. Ensuite il conviendrait de mettre en place une stratégie qui me permettrait d'une, de les virer de chez moi lui et son odeur, de deux, de dégager définitivement tous ces empêcheurs de tourner en rond.
De mauvaise humeur, je m'élançai prestement, décidé à en finir rapidement. J'en avais ma claque.
Les deux Loups sursautèrent puis se figèrent quand j'apparus sans un bruit devant eux. J'imagine que ma prestance et ma beauté surnaturelle y sont pour quelque chose. On finit par s'habituer à créer ce genre de réaction. Je faisais de l'effet, aussi bien auprès des femmes que des hommes. Et maintenant des bêtes. Un jour, avec mon seul sex appeal j'avais provoqué une guerre sanglante entre deux clans d'Inuits. Que j'avais ensuite rayé de la carte sans état d'âme. Sacrée époque où je me complaisais dans le meurtre et la torture sous l'effet de la Soif et où ma réputation s'était forgée.
Le plus jeune des deux laissa tomber la carcasse du cerf qu'il portait et recula en grondant tandis que son compagnon, un rouquin maigrichon, me fixait d'un air ahuri.
Je rêve. Ils étaient réellement en train de CHASSER sur MON territoire ? Comme ça ? Sans pression ?
Ils se foutaient de la gueule de qui ?
« Vous êtes qui ? » osa demander le rouquin.
Pardon ?
« Ray » murmura le jeune en reculant encore.
J'avançai en arborant une mine lugubre.
« Oui, dis-moi Ray » susurrai-je. « Dis-moi qui je suis... »
« Barre-toi de là connard ! Tu sais pas à qui tu t'adresses ! » répliqua-t-il.
J'écarquillai des yeux. Nan mais on touchait le fond là. Ils avaient vraiment la mémoire courte.
« Ray, fais pas le con, on se tire » articula son compagnon qui ne me lâchait pas du regard. Ses prunelles flamboyaient, il était très conscient du danger mortel auquel il faisait face.
Je soupirai bruyamment. Au moins un qui avait compris.
« De quoi t'as peur Sid ? » ricana l'autre. « C'est un avorton, on va en faire qu'une bouchée » ajouta-t-il en se léchant les lèvres.
J'esquissai un sourire en coin. Il venait vraiment de me traiter d'avorton ?
« T'es vraiment débile ! » confirma Sid. « Tu ne le reconnais pas ? Foutons le camp d'ici ! »
« Qu'est-ce que tu racontes ? » Ray me fixait à présent tout en se grattant le crâne.
Je ne bougeai pas d'un pouce. Je les scrutai comme un prédateur guettant sa proie.
Sid tremblait de peur. Il ne demanda pas son reste et prit la fuite en abandonnant le cerf et son copain au QI d'huître.
Ray plongea sur moi en grognant. Un grognement qui se transforma en couinement quand je le saisis à la gorge d'une poigne de fer. Je le décollai du sol tandis que mes yeux rougeoyaient et que la tension dans l'air s'alourdissait grandement. D'une torsion du poignet je lui brisai la nuque.
Je relâchai le cadavre qui retomba dans un bruit étouffé.
Et de un.
J'observai attentivement l'endroit par où s'était enfui l'autre loup. Évaluant la distance entre lui et moi par les bruits de craquements de branches et de feuilles qu'il faisait sur son passage.
Sid détalait comme un lapin. Je sentais d'ici sa peur lancinante. Il avait pris sa forme animale et soufflait sous l'effort et la panique. Il avait l'air jeune, guère plus âgé qu'Uri. J'avais compris qu'il m'avait parfaitement reconnu il ne fallait pas être un génie. Un bon point pour lui mais pas assez pour qu'il survive. Mon petit duel avec Farlan avait fait forte impression finalement ! Il était cependant hors de question de le laisser filer. Je n'allai pas le tuer tout de suite non. Il fallait avant cela qu'il me dise où la meute se planquait. Je m'élançai donc à sa poursuite et le rejoignis en un instant et d'un coup d'épaule l'envoyai valser contre le tronc d'un arbre. Le choc fendit l'écorce en deux et le Loup s'affaissa, inconscient.
« Ah… Merde. »
On pouvait oublier l'interrogatoire.
Je l'observai tandis qu'il reprenait lentement forme humaine. Il s'était carrément évanoui. Plus faible tu meurs.
« Tch. »
Pas question d'attendre que la Belle au Bois Dormant daigne ouvrir un œil. J'avais pas que ça à foutre. La troupe devait d'ailleurs m'attendre depuis un bon moment. J'observai attentivement ma victime inconsciente sur le sol.
Il était inenvisageable que je porte ce sac à puce. Je me résolu à lui saisir la jambe et à le traîner jusqu'au domaine. C'était déjà ça. Je pestai tout en prenant le chemin du retour.
PDV Gunther :
« NON MAIS TU VAS FAIRE UN ELEVAGE OU QUOI ? » beugla le Viking.
La troupe avait à peine fini d'accepter Uri que Livaï se pointait déjà avec un 2e Loup Garou ? Hors de question !
« Si tu voulais faire des petits fallait ramener une femelle nan ? » gloussa Eld.
Le duo était sur le point de partir en patrouille quand leur Caporal s'était pointé avec son paquet. Livaï avait imposé des rondes jour et nuit depuis l'attaque dont Uri et Eld avaient fait l'objet.
« Fermez la » grogna leur chef, imperméable à leurs états d'âme.
« Livaïïïeuuuu ! » chouina Gunther.
« On va pas le garder. »
Puis le Noble les contourna pour entrer dans le manoir, toujours en traînant son paquet par la jambe comme si de rien était, laissant ses hommes perplexes.
« Tu crois qu'on va se le coltiner aussi ? » Gunther se demandait clairement à partir de quel moment tout avait fini par partir en couilles.
« Arrête de râler » soupira Eld. « Tu l'aimes bien le ptiot ».
« Ouais, je l'aime bien CELUI-LA. Ça veut pas dire que je me suis pris d'une passion soudaine pour ces clébards ! Et pis c'est pas un hôtel merde ! Ça va schlinguer encore plus là !» Gunther écarquilla les yeux d'effroi à l'idée de deux cobayes malodorants circulant dans les couloirs du manoir sous les directives de leur Einstein de pacotille. « Je pense que je vais déménager. J'vais me trouver une grotte dans le coin, pas question de me coltiner... eeeh ! »
Il venait de se rendre compte qu'il parlait dans le vide. Eld avait décampé, l'enfoiré. Gunther se lança à sa suite d'un pas raide, grommelant dans sa barbe.
Ils rejoignirent rapidement Livaï qui avait déposé son nouveau loup au milieu du salon.
"Faudra me refaire les sols" s'empressa-il. Faut dire qu'il avait laissé une sacré traînée de boue derrière lui et ils le virent tiquer face à cette saleté.
"Il est vivant au moins ?" demanda Gunther.
"Pour l'instant oui."
"Pourquoi tu l'as ramené ?" s'interrogea Eld.
Gunther émit une protestation. Le reste de la troupe commençait à arriver, alerté par le brouhaha.
"On va l'interroger."
Livaï eu un regard qui en disait long.
Lorsqu'il arriva à son tour, Uri marqua un temps d'arrêt à la vue de la forme inanimée. A la surprise générale, il se précipita vers le prisonnier, paniqué.
"Sid !"
Voilà Voilà pour ce chapitre ! La suite au prochain épisode !
Pleins de bisous à vous et portez vous bien !
(N'hésitez pas à laisser une petite review ça fait toujours plaisir !)
Kiss Kiss
Grimmy06
