Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas et ne voudront jamais m'appartenir parce que je les fais vraiment trop souffrir et qu'ils m'ont pris en grippe. Cette histoire ne devrait pas arranger mon cas…
Titre : Je n'ai plus rien, que m'offres-tu ?
Auteur : Ephemeris
Résumé : Heero, après avoir appris qu'il était atteint du sida, cherche un réconfort chez quelqu'un qui peut lui apporter quelque chose dans sa situation désespérée.
Couples : 1x2
Genre : Deathfic. Comme j'en ai jamais écrit et que j'ai voulu plusieurs fois tuer les personnages sans avoir le courage de le faire, ben c'est ce que j'ai fait dans cette histoire.
Rating : T à cause de la dureté du sujet. Je suis certaine que vous comprenez pourquoi
Warnings : AU, Yaoi. Sujet plutôt dur, âmes sensibles s'abstenir. Déprimant, ce n'est peut-être pas une bonne idée de lire ça si vous avez des tendances suicidaires. Ça pourrait aggraver votre cas et je ne veux pas avoir de morts sur la conscience…
Chapitre 3
Une fois la porte de l'appartement refermée, les deux garçons se retrouvèrent face à face. Duo n'était toujours pas revenu de la surprise d'avoir vu Heero à sa porte et ce dernier n'était pas certain de ce qu'il faisait et de pourquoi il le faisait.
Les pensées de Heero tournaient très vite dans sa tête, perdu qu'il était dans une confusion à laquelle il n'était pas habitué, lui d'ordinaire si posé, si réfléchi, si… prévisible. Il se retrouvait dans un état qui ne lui permettait pas de maîtriser ses émotions et il n'aimait pas ça.
En plus de l'étrangeté de la situation dans laquelle il s'était mis, le manque d'animation de la conversation le porta à se laisser aller dans des pensées d'un autre ordre que l'affaire qui l'avait conduit dans cet endroit. Devant lui se tenait un homme d'une beauté extraordinaire et il s'en rendait compte. Souvent, au travail, des collègues faisaient des remarques sur le physique des gens sans que lui ne vit ce dont ils parlaient. Jamais il n'avait trouvé que cette femme avait des traits plus fins que cette autre ou que cet homme était beaucoup moins charmant que celui-là. Heero s'était donc égaré dans la contemplation de ces traits doux et de ces cheveux, en apparence si soyeux.
Ses pas l'avaient directement conduit chez cet homme qui lui avait proposé son aide. En le regardant, Heero n'aurait jamais imaginé que Duo soit atteint de la même maladie qui avait un effet si négatif sur sa personne alors qu'elle ne semblait pas l'affecter, lui. Tant de questions lui venaient en tête sans qu'il ne puisse se sortir de cette torpeur.
Duo, lui, ne trouvait rien à dire, attendant que son visiteur engage la conversation, qu'il lui explique comment il pouvait l'aider. Mais le jeune homme s'obstinait à garder le silence. Ayant épuisé toute la patience qui ne se trouvait pas en grande quantité chez lui, Duo ne put s'empêcher d'ouvrir la bouche en premier.
« Je veux bien t'aider, mais dis-moi comment ! »
Le silence de Heero fit naître alors une crainte chez Duo ; s'il ne disait rien, peut-être avait-il changé d'avis et qu'il ne voulait plus d'aide. Cela voulait-il dire qu'il allait partir ? Non, il ne devait pas partir !
« Heero ? »
L'interpellé fut sorti de sa contemplation par cet appel, ce qui le désappointa légèrement.
« Quoi ! »
Cette réponse avait été dite avec tant d'irritabilité que Duo sentit la colère prendre la place de la crainte qu'il avait ressentie précédemment. Il croisa les bras sur sa poitrine et rembrunit son regard.
« Je te signale, sale con, que c'est toi qui est venu me demander de l'aide et que tu restes planté devant moi en me répondant de façon pas très polie. Donc, je te répète que je veux bien t'aider, mais il faut que tu me dises comment. Et si ma tête te revient pas, la porte est derrière toi. »
Heero baissa les yeux, honteux.
« Pardon, mais… je ne sais pas par où commencer. J'ai les idées embrouillées. »
Duo se sentit rassuré et laissa échapper un léger soupir. Il entraîna alors Heero vers le salon où il le fit s'asseoir sur le canapé.
« Est-ce que tu veux un chocolat chaud ou tu préfères un café ? »
Heero fut surpris par la question. Étant quelqu'un de très solitaire, il avait quitté le nid familial très tôt et, depuis qu'il vivait seul, il ne voyait pas grand monde en dehors du travail. Mais ses collègues étaient absolument inintéressants et ne méritaient pas qu'on s'occupe d'eux, enfin, selon sa propre opinion. Alors, se faire proposer un chocolat chaud était quelque chose de complètement nouveau pour le jeune homme.
« Parce que moi j'aime pas le café, mais je peux t'en faire si tu veux, » continua Duo.
« Quoi ? Tu n'aimes pas le café, mais tu en as chez toi ? » s'exclama Heero qui commençait à se sentir plus à son aise.
« Ben, c'est parce que ma meilleure amie ne fonctionne qu'avec du café, alors j'en ai toujours en réserve. Alors, tu prends quoi ? »
« Chocolat. »
Duo partit à la cuisine pour revenir avec deux tasses fumantes dans les mains. Il en tendit une à Heero et prit place en face de lui, humant sa propre tasse avec délectation. Ils commencèrent à boire dans un silence qui n'avait plus rien de gênant, Duo attendant que Heero lance la conversation sur le sujet de son choix, ne voulant pas le brusquer en entrant directement dans une conversation qui serait sans doute difficile pour son invité.
« Tu vis seul ? » demanda Heero, voulant un peu connaître son hôte.
« Oui, mais j'ai une amie qui vient souvent me voir. En fait, elle squatte assez souvent, mais ça ne me dérange pas. J'aime pas trop la solitude, surtout depuis… »
Mais il s'arrêta là, laissant sa phrase en suspend. Heero n'apprécia pas trop cet arrêt subi et voulut connaître la suite de ce qu'avait voulu dire le jeune homme.
« Qu'est-ce que tu allais dire ? »
« Non, c'est rien. »
Il ne le connaissait pas et ça se voyait. Heero Yuy n'était pas du genre à abandonner, et ça, Duo allait le découvrir sans plus tarder.
« Bon, on va mettre tout de suite quelque chose au point. À partir de maintenant, dès qu'on commence à dire quelque chose ou qu'on ouvre la bouche pour dire quelque chose, on le dit jusqu'à la fin. D'accord ? »
Et il présenta sa main à Duo, l'intimant à la lui serrer en signe de pacte. Duo sourit et prit la main qu'on lui présentait. Voyant que Heero attendait, il dit, calmement :
« Je veux bien, mais je ne veux pas te brusquer. Je sais que c'est difficile de parler de ça et je ne veux pas aborder le sujet avant que tu ne sois prêt. Mais comme on vient de faire un pacte, je n'ai pas le choix. »
Il fit une petite pause avant de reprendre, sans oser regarder Heero en face.
« J'aime encore moins la solitude depuis que j'ai le sida. Tu peux pas savoir à quel point les gens peuvent être cons. T'as beau leur dire qu'ils ne risquent pas de l'attraper en te regardant, mais ils s'éloignent quand même et tu te retrouves tout seul. »
Le regard de Duo s'assombrit à ces paroles, ce qui laissa une drôle d'impression à Heero. Il n'aimait pas ce regard, pas sur lui. Mais d'un coup, toute expression de tristesse disparut et Duo releva un visage éclairé d'un beau sourire qui fit plaisir à Heero.
« Mais j'ai quand même gardé une excellente amie et maintenant, tu es là. »
Cette phrase surprit Heero et éclaira un point auquel il n'avait pas pensé. Serait-ce possible pour lui de se détacher complètement de la première partie de sa vie qui n'avait maintenant plus de sens et de repartir à zéro… avec Duo ? Mais il ne pouvait pas demander une telle chose, pas à ce stade. Ils ne se connaissaient pas encore assez pour que Heero se permette de telles libertés. Il sentit brusquement le besoin de réfléchir et décida de prendre congé de son hôte.
« Je… je vais y aller. »
Duo ne put retenir une expression déçue, mais ne chercha pas à le retenir, faisant tout ce qu'il pouvait pour ne pas aller trop vite.
« Je… je vais te laisser mon numéro de téléphone, au cas où tu voudrais m'appeler, » dit Duo, fouillant sur la table basse pour y trouver un bout de papier qu'il tendit à Heero après avoir écrit ses coordonnées dessus.
Aussi surprenant que cela pourrait paraître, Heero fit de même et se dirigea ensuite vers la porte d'entrée.
« Merci de m'avoir accueilli. La prochaine fois, je t'appellerais avant de débarquer. »
« Viens quand tu veux. »
Heero sourit timidement avant de passer la porte qui se referma derrière lui. Arrivé dans la rue, il laissa ses pieds le guider sans vraiment porter attention au chemin qu'il prenait. Le soleil se couchait tranquillement et le soir était très doux, une légère brise venant caresser sa joue. Mais, la nuit se faisant de plus en plus présente, il dut se faire une raison et se redirigea vers son appartement.
Il se sentait bien, heureux presque, ce qui était plutôt étrange vu la situation dans laquelle il se trouvait, mais il ne s'en occupa pas et alla directement se coucher, ne se sentant pas aussi seul que ce qu'il avait tout d'abord cru.
Heero passa une bonne nuit sans que l'ombre de ses malheurs ne vienne troubler son sommeil, mais la réalité le frappa de plein fouet avec les mauvais événements de la veille qui lui revinrent. Comme à son habitude, il se leva de bonne heure, déjeuna et s'habilla pour aller travailler. Fin prêt, il alla vers la porte d'entrée et, à la seconde où il posa sa main sur la poignée, il se souvint qu'il avait démissionné.
Un grand désarroi le prit soudain. S'il n'avait plus de travail, comment allait-il passer ses journées ? Qu'allait-il faire ? Mais qu'il avait été idiot d'être parti comme ça ! Mais l'image de cet homme, ce salaud qui l'avait entraîné dans une débauche qui allait lui être mortelle, il ne put la supporter et se dit qu'il avait fait le bon choix.
Mais il n'était pas habitué à ne rien faire, ce n'était pas quelque chose de naturel chez lui, pas comme tous ces imbéciles qui lui avaient servi de collègues. Eux ne faisaient rien, laissant à Heero beaucoup de travail, ce qu'il adorait. Mais maintenant, ils allaient devoir se débrouiller tous seuls, pour leur plus grand malheur et celui de Heero.
---
Au contraire de Heero, Duo aimait bien n'avoir rien à faire. D'ailleurs, après une bonne nuit de sommeil qu'il avait laissé s'étirer jusque vers les onze heures, il s'était installé sur le canapé et avait allumé la télévision, zappant à la recherche de quelque chose d'intéressant à regarder. Par chance, comme il commençait à désespérer de ne rien trouver, la sonnette de la porte d'entrée retentit et Duo alla ouvrir.
« Salut ! » s'exclama Hilde en lui sautant dessus.
« Salut la puce ! » lui répondit Duo.
Il la défit de son manteau et l'invita à se mettre à l'aise.
« En tout cas, tu as l'air mieux que lorsque je t'ai eu au téléphone tout à l'heure, » lui dit-elle. « Qu'est-ce qui t'est arrivé entre temps ? »
« Ben, tu te rappelles le gars dont je te parlais, celui que j'ai trouvé dans une ruelle… »
« Ouais, celui que tu as ramené chez toi sans savoir s'il n'était pas fou dangereux. »
« Ouais, ben imagine-toi qu'il est revenu me voir pour que je l'aide. »
Hilde analysa la nouvelle, tout d'abord enjouée de l'expression heureuse de son ami, mais elle alla plus loin dans son résonnement et elle se leva, une expression inquiète sur le visage et fixa Duo dans les yeux.
« Duo, c'est dangereux ce que tu fais, ça risque de mal finir. »
L'expression de joie qu'il affichait depuis l'entrée de la jeune fille disparut tout à coup. Pourquoi disait-elle une chose pareille ? Ça n'avait aucun sens. Elle sembla comprendre l'interrogation de Duo et y répondit avant même qu'il n'ait ouvert la bouche.
« Si ce garçon a le sida, je ne vois pas comment… »
Elle fit une pause, se rendant compte que son ami n'était pas au même point qu'elle dans ses réflexions.
« Enfin Duo, je le vois bien que t'es en train de tomber amoureux de lui. »
« Quoi ! »
Cette phrase venait de le frapper de plein fouet. Mais non, il n'était pas amoureux de Heero, il le connaissait à peine. Il voulait simplement créer un lien avec lui pour pouvoir mieux lui venir en aide… Oh non, il était vraiment en train de tomber amoureux de Heero !
« C'est même pas vrai, tu dis n'importe quoi pour me déstabiliser ! » tenta Duo, moins pour convaincre Hilde que pour se convaincre lui-même.
La jeune fille se contenta de soupirer avant d'aller s'asseoir à côté de Duo.
« Avoue. »
« Non. »
« Avoue, je te dis. »
Il se tourna vers elle et lui tira la langue.
« Ce que tu peux être enfantin quand tu t'y mets, pire que moi ! » s'exclama-t-elle dans un mouvement exaspéré.
Mais il ne répondit pas, semblant réfléchir à ce qu'il venait de comprendre, ses pensées allant à une allure démente dans sa tête, entrant en collision les unes avec les autres. Oui, il était peut-être bien amoureux de Heero, mais il ne l'avoua pas tout de suite.
« Et puis d'abord, même si c'était le cas, je vois pas où serait le problème, » dit-il sans pour autant la regarder, fixant le canapé en face de lui sur lequel Heero s'était assis.
« Mais Duo, tu ne te rends pas compte que c'est une relation qui te fera souffrir ? »
Il fronça les sourcils tout en tournant son regard vers elle.
« Pourquoi tu dis ça ? »
« Parce que ce type, c'est sûr qu'il te comprendra plus qu'un autre de ces crétins qui t'ont rejeté, mais pense qu'en étant lui aussi malade, il risque de mourir à tout moment. »
« À tout moment, tu exagères. Ça fait trois ans que j'ai ce virus et je suis toujours là. »
« Mais tu es fort, toi. Lui, tu ne le connais pas. Qui sait quelle réaction il pourrait avoir. Qui te dit qu'au lieu de rentrer chez lui, il n'est pas allé se reprendre une douche froide dans une ruelle ? »
Duo ne trouva rien à répondre à cette question et baissa les yeux. Hilde avait raison, mais il était un peu tard pour remédier à la situation. La seule solution était de s'éloigner, de ne plus le revoir, de le laisser se débrouiller avec ses problèmes. Oui, il allait faire ça, même s'il allait un peu souffrir de cette perte, la souffrance serait moins grande que s'il s'attachait plus que ce qu'il ne l'avait déjà fait.
« Tu devrais aller le retrouver, » dit doucement Hilde.
Duo releva la tête vers elle, ne comprenant pas les contradictions qu'exprimait son amie.
« Je croyais que tu voulais que je coupe les ponts, je comprends plus rien. »
« Mais je vois bien qu'il est trop tard, ton regard a pris une telle expression de tristesse à ce que je t'ai dit que je vois bien que tu ne peux plus faire marche arrière. Alors je te dis d'aller le retrouver et de l'empêcher de se reprendre une douche froide dans une ruelle. »
Duo sourit et se leva, cherchant le morceau de papier sur lequel Heero avait écrit son numéro de téléphone. Quand il l'eut trouvé, il s'empara du combiné et composa le numéro. Une première sonnerie retentit, suivie d'une deuxième puis d'une troisième. À la quatrième, le répondeur s'enclencha.
« Vous êtes bien chez Heero Yuy, je ne suis pas libre pour l'instant alors laissez-moi un message. »
Duo raccrocha d'un air étonné. Il se tourna vers Hilde qui l'observait depuis le départ et dit, d'une voix quelque peu inquiète :
« Il devrait être chez lui, pourquoi il répond pas ? »
Duo recomposa le numéro, mais encore une fois, il tomba sur le répondeur. Cette fois-ci, il laissa un message, pensant que Heero ne voulait pas répondre à n'importe qui.
« Salut Heero, euh, ben c'est Duo. Je sais qu'on s'est vu il y a pas longtemps, mais je voulais savoir comment tu allais. Tu n'es pas là ? Bon, ben tu sais où me joindre, rappelle-moi. »
Il reposa le téléphone sur la table basse et se mit à faire les cent pas sous le regard interloqué de Hilde. Très peu de temps après, il s'exclama, les yeux toujours rivés sur le combiné :
« Pourquoi il rappelle pas, hein ? Il a eu le temps de l'écouter dix fois ce message. Pourquoi il rappelle pas ? »
« Mais ça fait à peine deux minutes que tu as téléphoné, laisse-lui le temps. Il est peut-être sorti faire une course… »
Mais Duo n'écoutait qu'à moitié ce qu'elle lui disait et se jeta sur le téléphone pour recomposer le numéro. Encore une fois, ce fut la voix enregistrée de Heero qui lui répondit.
« C'est encore moi. Écoute, si dans une demie heure tu ne m'as pas rappelé, je débarque chez toi, c'est compris ? Ciao. »
Il prit ensuite place sur le canapé et fixa un petit réveil placé sur la table basse en face de lui. Le pointant, il dit, prenant Hilde à témoin :
« Tu vois, il est 18h37, à 19h07, s'il n'a pas rappelé, je m'en vais. »
Et il attendit, les yeux fixés sur le petit réveil à côté duquel siégeait le téléphone qui s'obstinait à ne pas sonner. Les minutes défilaient lentement, plus lentement qu'à leur habitude, lui sembla Duo. Il trouvait incroyable que le temps prenne tout son temps lorsqu'on était en attente de quelque chose et comme il semblait courir à toute vitesse dans les moments que l'on aurait aimé rendre éternels.
L'heure fatidique arriva sans que la sonnerie du téléphone ne se soit fait entendre. Duo alla donc chercher l'annuaire et chercha le nom de Yuy, ce qu'il trouva sans grande difficulté vu qu'il n'y en avait qu'un. Il prit l'adresse en note et, enfilant son manteau, il adressa une dernière parole à Hilde.
« Je reviens le plus vite possible. Tu peux rester si tu veux. »
Et il sortit, ne laissant pas place à la réplique pour la jeune fille qui décida de rentrer chez elle.
Il marchait rapidement, n'ayant vraiment pas l'esprit tranquille, pris d'une angoisse qu'il n'avait pas ressentie depuis très longtemps. Heero n'habitait pas trop loin, mais ce n'était quand même pas la porte à côté. Il traversait les rues, pestant contre les feux rouges, en grillant certains et s'attirant ainsi les foudres de certains automobilistes obligés de freiner brusquement parfois.
Arrivé dans la rue de Heero, il regardait les numéros défiler rapidement à côté de lui. Il ne marchait plus à présent, il courrait. Il se trouva enfin devant la porte de l'appartement de Heero et, constatant qu'elle était déverrouillée, il décida d'entrer, prêt à présenter des excuses si son mauvais pressentiment n'était, en fin de compte, pas fondé.
Mais cette idée le quitta dès qu'il fut à l'intérieur, trouvant Heero dans un coin de la pièce, recroquevillé sur lui-même, les yeux dans le vide, murmurant des paroles incompréhensibles.
« Heero ? » appela doucement Duo, sentant son cœur se serrer à cette vision.
Mais le jeune homme ne répondit pas, ne semblant même pas avoir remarqué la présence du jeune homme. Duo s'approcha de lui et posa sa main sur l'épaule du garçon. À ce contact, Heero releva la tête et, plongeant son regard dans celui de Duo, il dit, dans un sanglot :
« Qu'est-ce que je vais faire maintenant ? »
Et il éclata en sanglot. Duo, sans réfléchir plus longtemps, le fit se relever et l'emporta avec lui à l'extérieur, attrapant au passage le manteau du jeune homme.
A suivre…
Note de l'auteur : Pardon pour le OOC de Heero qui m'a sauté aux yeux en relisant ce chapitre, mais c'est comme ça, j'y peux rien. Ensuite, je ne m'excuse pas pour le retard, j'ai décidé de ne plus m'excuser pour le retard parce que je considère à partir de maintenant que ce n'est plus de ma faute si les chapitres sont longs à sortir, mais à cause de mes nombreux blocages psychologiques. Donc voilà, j'espère que ça vous aura plu et je remercie tous ceux qui m'ont laissé des reviews pour le chapitre précédent. À plus.
-Ephemeris-
